Bourse : que faire dans un marché tourmenté ?

En période de crise, la peur est souvent mauvaise conseillère. Il convient de garder son sang-froid et de se tenir à son plan de trading.

Depuis le début de la crise du Covid-19, les principaux indices boursiers enchaînent les séances de recul. La place parisienne est également concernée et accuse une baisse de l’ordre de 38 % depuis un mois. Face à cette chute brutale et continue des marchés, les investisseurs se posent de nombreuses questions sur la conduite à tenir.

Le marché action, un marché de moyen-long terme

Nous vivons une crise sanitaire violente qui se double d’une crise financière et économique. Inquiets, les investisseurs réagissent brutalement et les marchés corrigent. Or, la gestion de patrimoine, et la gestion financière d’un portefeuille de titres, relève du moyen-long terme. Il faut garder ces délais en tête et s’y tenir même si le retour d’un marché en progression sera long.

Selon l’expression éculée « on n’essaie pas d’attraper un couteau qui tombe », en période de crise, il vaut mieux ne rien faire plutôt que, sous le coup de la panique, revoir son plan de trading et ses allocations d’actifs dans l’espoir soit de limiter les pertes, soit de capter les rebonds. En clair, il faut savoir garder son sang-froid.

Il faut que les investisseurs les moins aguerris se fassent à l’idée que les marchés financiers vont subir des corrections et les cours vont fluctuer ces prochains mois, en raison notamment d’une volatilité importante. Si cette idée leur fait horreur, cette crise est peut-être l’occasion de revoir leur appétence aux risques et leurs allocations d’actifs.

Une période pour se positionner

Lorsque les marchés dévissent, renforcer ses positions peut être une bonne stratégie pour tenter d’augmenter la valeur de son portefeuille de titres. Attention toutefois, il faut toujours investir l’argent dont on n’a pas besoin pour financer d’autres projets de court terme. Ce qui veut dire que seuls les investisseurs qui disposent d’une épargne de précaution suffisante (représentant de 2 à 6 mois de revenus) peuvent se lancer. Et toujours de façon mesurée en investissant dans des produits que l’on connaît déjà.

En outre, pour entrer dans un marché instable, il est recommandé de rentrer progressivement pour lisser les fluctuations de marché sur le long terme. Ainsi, si les cours des marchés remontent, les perspectives de gains seront au rendez-vous et, dans le cas contraire, la secousse sera moins douloureuse. Pour aider les investisseurs dans cette démarche, certains véhicules de placement, comme l’assurance-vie, proposent des versements programmés. En pratique, l’épargnant choisit les supports, le montant à investir et la périodicité (mensuelle, trimestrielle…). Une mise en place simple et souple qu’il est possible d’arrêter à tout moment.


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