Motivations, attentes, freins : récemment dévoilée, la 2 édition de l’Observatoire BNP Paribas dresse un état des lieux détaillé de l’entrepreneuriat au féminin en France.
Quelles sont les attentes et les difficultés rencontrées par les créatrices d’entreprise en France ? Une interrogation à laquelle la 2
L’entrepreneuriat comme un engagement sociétal
Selon les résultats publiés, pas moins de 60 % des femmes entrepreneures (contre 51 % des hommes créateurs d’entreprise) voient l’aventure entrepreneuriale comme une forme d’engagement pour changer la société. 37 % se lancent pour gagner en autonomie (contre 49 % des entrepreneurs) et 35 % pour donner plus de sens à leur vie. 36 % des entrepreneures déclarent néanmoins avoir peur de ne pas dégager assez de revenus et 18 % de manquer de confiance en elles (contre 6 % seulement des entrepreneurs masculins).
Force est de constater, par ailleurs, que les réseaux professionnels sont toujours largement sous-exploités : moins de 50 % des femmes entrepreneures déclarent ainsi en faire partie, alors que 71 % d’entre elles perçoivent ces réseaux comme des lieux privilégiés d’échanges et d’information. Seules 10 % des entrepreneures y voient, en revanche, un espace pour faire du business proprement dit, alors que ce chiffre monte à 23 % du côté des hommes chefs d’entreprise.
Enfin, côté ressources, les entrepreneures privilégient encore l’autofinancement, notamment au moment de créer leur entreprise (73 %). En phase de développement (au bout de 3 à 5 ans d’activité), elles sont, par ailleurs, 36 % à se servir de leur trésorerie et 21 % à piocher dans leurs propres économies. En effet, si le financement bancaire connaît une évolution à la hausse (19 % en 2019 contre 10 % en 2018), plus de 6 entrepreneures sur 10 estiment toujours que leurs homologues masculins ont plus de facilités à obtenir des financements de la part des banques… Autant dire qu’il reste encore du chemin à parcourir.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.group.bnpparibas
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