La loi de finances pour 2019 a apporté plusieurs changements importants à la fiscalité des grandes entreprises.
Un certain nombre de mesures issues de la loi de finances pour 2019, relatives à l’intégration fiscale, à la déduction des charges financières ou encore au régime des brevets, impactent la fiscalité des grandes entreprises.
Intégration fiscale
Les plus-values nettes à long terme, réalisées par les entreprises lors de la cession de titres de participation détenus depuis au moins 2 ans, sont exonérées, à l’exception d’une quote-part de frais et charges. Quote-part qui est calculée au taux de 12 % sur le montant brut des plus-values. Jusqu’à présent, le régime de l’intégration fiscale autorisait la neutralisation de cette quote-part de frais et charges pour la détermination du résultat d’ensemble du groupe.
Une neutralisation qui est supprimée pour les exercices ouverts à compter du 1
Charges financières
Auparavant, les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés dont le montant des charges financières nettes atteignait au moins 3 M€ ne pouvaient déduire que 75 % du montant total de ces charges pour le calcul de leur résultat imposable.
Pour les exercices ouverts à compter du 1
À noter : un dispositif similaire s’applique aux groupes fiscaux intégrés.
Brevets
Les profits tirés de la cession ou de l’exploitation de brevets et de droits de la propriété industrielle assimilés (inventions brevetables, certificats d’obtention végétale, procédés de fabrication industrielle) perçus par les entreprises bénéficient d’une imposition à taux réduit. Un taux qui, jusqu’à présent, était fixé à 12,8 % (auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2 %) pour les entreprises relevant de l’impôt sur le revenu et à 15 % pour celles soumises à l’impôt sur les sociétés. Pour les exercices ouverts à compter du 1
Précision : ce régime de faveur est étendu aux logiciels protégés par le droit d’auteur. Quant aux inventions brevetables, elles doivent désormais être certifiées par l’Inpi.
Crédit d’impôt recherche
Les entreprises dont les dépenses de recherche dépassaient 100 M€ par an devaient joindre à leur déclaration de crédit d’impôt recherche n° 2069-A un état spécial n° 2069-A-1.
Pour les déclarations déposées à compter du 1
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