Plan d’épargne logement

Mon plan d’épargne logement (PEL) est arrivé à terme, mais je n’ai aucun projet immobilier en vue. C’est pourquoi je souhaiterais faire bénéficier à mon petit-fils des droits à prêt issus de ce PEL. Suis-je tenu de lui verser les sommes placées sur mon PEL ?

Non, vous n’êtes pas tenu de verser à votre petit-fils les sommes détenues sur votre PEL pour lui faire bénéficier de vos droits à prêt. Vous pouvez, en effet, lui donner seulement vos droits à prêt. Sachez, en revanche, que si vous réalisez un retrait des fonds sur votre PEL, vous et votre petit-fils disposerez alors d’un délai d’un an pour déposer votre demande de prêt.


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Zoom sur le contrôle sur pièces

Présentation de la procédure de contrôle fiscal dit « sur pièces » que l’administration fiscale peut engager contre votre entreprise.

Les services des impôts peuvent, de leur bureau, procéder à un examen critique des déclarations fiscales souscrites par votre entreprise à l’aide des éléments figurant dans leurs dossiers. Dans ce cas, ils procèdent à un contrôle dit « sur pièces ». Détails de cette procédure.

Les vérifications opérées

Le contrôle sur pièces d’une entreprise concerne essentiellement les déclarations professionnelles (déclaration de résultat, déclaration de TVA, etc.) qu’elle souscrit.

Dans le cadre de cette procédure, l’administration fiscale vérifie qu’il n’y a pas d’incohérences entre les informations et les documents dont elle dispose et les déclarations fiscales de l’entreprise (par exemple sur le taux de TVA appliqué au regard de la nature de l’activité exercée).

Les garanties limitées du contrôle sur pièces

L’entreprise contrôlée dispose de garanties beaucoup moins importantes que celles dont elle bénéficie dans le cadre de l’autre procédure de contrôle fiscal possible, à savoir la vérification de comptabilité. Ainsi, avant d’engager un contrôle sur pièces, l’administration fiscale n’est pas tenue d’informer l’entreprise qu’elle va procéder à l’examen de ses déclarations. Et si le contrôle sur pièces aboutit à une procédure de redressement fiscal, les conséquences financières des rehaussements proposés n’ont pas à être mentionnées au sein de la proposition de rectification.

Enfin, l’entreprise contrôlée ne peut pas, au cours de la procédure, solliciter d’entretien avec les supérieurs hiérarchiques du contrôleur.

Les conséquences du contrôle sur pièces

Hormis le cas où l’administration fiscale ne constate aucune irrégularité lors du contrôle sur pièces, cette procédure peut avoir deux issues : soit l’administration fiscale a besoin d’éléments complémentaires, qui ne sont pas accessibles par le simple contrôle des déclarations, et elle engage alors à l’égard de l’entreprise une vérification de comptabilité. Soit elle lui notifie une proposition de rectification. Ce document est dans ce cas la première étape d’une procédure contradictoire au cours de laquelle l’entreprise pourra présenter ses arguments à l’encontre des chefs de redressement envisagés.

Les demandes de renseignements complémentaires

Lorsqu’elle constate ou présume des irrégularités à l’occasion du contrôle sur pièces, l’administration fiscale peut demander au contribuable soit verbalement, soit au moyen d’un imprimé n° 754, des renseignements qui lui paraissent utiles pour confirmer ou infirmer ses constatations ou ses doutes. L’entreprise dispose en principe d’un délai de 30 jours pour répondre à la demande de renseignements, étant précisé que le défaut de réponse dans ce délai n’est pas susceptible d’entraîner des sanctions à son égard.


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Zoom sur la procédure de rescrit fiscal

Le rescrit fiscal permet de limiter les risques de redressement en obtenant une prise de position de l’administration fiscale.

Lorsqu’un doute existe sur votre situation fiscale ou sur le bénéfice d’un avantage fiscal, vous pouvez vous sécuriser en interrogeant l’administration fiscale. Présentation.

Que pouvez-vous demander ?

L’administration fiscale peut, sur votre demande, apprécier votre situation de fait personnelle au regard d’un texte fiscal particulier. Par exemple, si vous pouvez bénéficier d’un régime fiscal de faveur. Ou si, compte tenu de la nature de votre activité, vous devez être imposé dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou dans celle des bénéfices non commerciaux (BNC). Ces demandes peuvent concerner tous les impôts, à l’exception des taxes parafiscales et, en principe, tous les textes fiscaux (loi, décret, doctrine administrative…).

Sous quel délai obtiendrez-vous une réponse ?

L’administration fiscale est normalement tenue de vous répondre dans un délai de trois mois. Le non-respect de ce délai n’étant toutefois pas sanctionné.


À noter : par exception, dans certains cas particuliers de rescrits (par exemple, ceux relatifs au crédit d’impôt recherche), l’absence de réponse de l’administration fiscale dans le délai qui lui est imparti vaut accord tacite de sa part.

La réponse de l’administration l’engage-t-elle ?

Si l’administration fiscale vous répond expressément et de façon motivée, par le biais d’un de ses agents compétents pour l’engager, la réponse lui est en principe opposable. Cela signifie que l’administration ne pourra pas ultérieurement rehausser l’imposition concernée sur la base d’une position contraire à celle qu’elle a initialement exprimée dans sa réponse.


À noter : la prise de position de l’administration fiscale doit être antérieure à la date limite de déclaration de l’impôt concerné ou à sa mise en recouvrement.

L’opposabilité de la réponse suppose également que vous soyez de bonne foi et que vous n’ayez pas communiqué d’informations inexactes ou incomplètes à l’administration fiscale.

Êtes-vous tenu de suivre la réponse ?

Si l’administration fiscale vous répond de façon négative (par exemple : absence de bénéfice d’un avantage fiscal), vous n’êtes pas en théorie tenu de suivre cette position. Toutefois, à défaut, l’administration fiscale peut mettre en œuvre à votre encontre un redressement fiscal. Et elle l’assortira inévitablement des pénalités pour manquement délibéré au taux de 40 %. Attention donc au possible effet pervers du rescrit.

Un recours est-il possible ?

Si la réponse de l’administration ne vous satisfait pas, vous pouvez, dans les deux mois qui suivent, solliciter un second examen de votre demande de rescrit. Le recours devant être présenté au service des impôts qui a répondu à la demande initiale. Toutefois, c’est une formation collégiale comprenant des membres de l’administration fiscale qui examinera cette fois-ci votre demande. Attention ! Vous ne pourrez pas, à cette occasion, présenter de nouveaux arguments.


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