Bail commercial : gare au départ anticipé !

Le commerçant ou le professionnel qui met fin à son bail commercial avant l’expiration de la période triennale en cours peut se voir réclamer le paiement des loyers jusqu’à l’expiration de cette période triennale.

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Conclusion d’un bail rural par le seul usufruitier

Le bail d’une parcelle plantée en vignes que je viens de prendre en location a été signé par l’usufruitier, mais pas par le nu-propriétaire. Est-ce problématique ?

Oui, car l’usufruitier d’un bien immobilier rural ne peut consentir seul un bail sur ce bien. Il doit obtenir l’accord du nu-propriétaire pour pouvoir le faire. Du coup, ce dernier pourrait demander en justice l’annulation du bail. Si tel était le cas, vous pourriez tenter de « sauver » votre bail en faisant valoir devant les juges qu’à vos yeux, l’usufruitier apparaissait comme étant le seul propriétaire ou bien que vous pensiez qu’il avait agi avec l’accord du nu-propriétaire.

Mais si le bail était finalement annulé, vous seriez alors en droit d’engager la responsabilité de l’usufruitier et de lui réclamer des dommages-intérêts pour le préjudice que auriez subi.


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Allongement possible de la durée d’une procédure de conciliation

La durée d’une procédure de conciliation pourra exceptionnellement être portée jusqu’à 10 mois.

La procédure de conciliation a pour objet de permettre à une entreprise en difficulté financière de conclure avec ses principaux créanciers, sous la houlette d’un conciliateur désigné par le tribunal, un accord amiable destiné à mettre fin à ses difficultés.


Rappel : cette procédure est ouverte à toute entreprise (sauf agricole) qui éprouve des difficultés avérées ou prévisibles et qui ne se trouve pas en état de cessation des paiements depuis plus de 45 jours. Elle est déclenchée à l’initiative du chef d’entreprise lui-même, qui saisit à cette fin le président du tribunal.

Pour favoriser la recherche d’un accord amiable en cette période de crise sanitaire et économique, les pouvoirs publics viennent de prévoir la possibilité d’allonger la durée d’une procédure de conciliation. En effet, une procédure de conciliation ne peut normalement pas durer plus de 5 mois. Désormais, le président du tribunal pourra décider, à la demande du conciliateur, de prolonger, une ou plusieurs fois, la durée d’une procédure de conciliation sans que celle-ci puisse toutefois excéder 10 mois.


Précision : cette possibilité s’applique, jusqu’au 31 décembre 2021, aux procédures de conciliation en cours qui ont été ouvertes à compter du 24 août 2020, ainsi qu’à celles qui seront ouvertes à compter du 27 novembre 2020.


Ordonnance n° 2020-1443 du 25 novembre 2020, JO du 26


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Compte d’engagement citoyen : confirmation des activités bénévoles d’ici le 31 décembre

Dans le cadre du compte d’engagement citoyen, les associations ont jusqu’au 31 décembre 2020 pour valider la déclaration des heures de bénévolat effectuées, en 2019, par leurs membres.

Le compte d’engagement citoyen (CEC) permet aux bénévoles qui siègent dans l’organe d’administration ou de direction d’une association ou bien qui participent à l’encadrement d’autres bénévoles d’obtenir des droits à formation en contrepartie de leurs heures de bénévolat.

Ainsi, une personne qui réalise 200 heures de bénévolat associatif par année civile, dont au moins 100 heures au sein de la même association, obtient un crédit de formation d’un montant de 240 €. Elle peut ensuite utiliser ses crédits pour suivre une formation professionnelle (bilan de compétences, reconversion…) ou une formation en a avec son engagement bénévole.

Pour que les heures de bénévolat accomplies en 2019 soient inscrites sur leur CEC, les bénévoles devaient les déclarer au plus tard le 30 juin 2020.

Il appartient maintenant à l’association de confirmer cette déclaration au plus tard le 31 décembre 2020. À cet effet, elle nomme, au sein de son organe de direction (bureau, conseil d’administration…), un « valideur CEC ». Sachant qu’en pratique, l’association désigne son valideur CEC et confirme la déclaration des bénévoles via son Compte Asso.


Attention : les activités bénévoles validées après le 31 décembre 2020 ne seront pas créditées sur le CEC des bénévoles.


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Fonds de solidarité : des précisions pour le mois de décembre

À partir du mois de décembre, les aides seront renforcées afin de soutenir plus massivement les entreprises dont la réouverture n’est toujours pas autorisée et celles qui subissent la crise de plein fouet.

Le renforcement du fonds de solidarité avait été annoncé par le chef de l’État lors de son intervention télévisée du 24 novembre dernier. Depuis, même si les décrets officialisant cette annonce n’ont toujours pas été publiés, des précisions ont été livrées par le ministère de l’Économie et des Finances. Quatre situations ont été évoquées, donnant droit à un régime d’indemnisation différent pour le mois de décembre.

Les entreprises non autorisées à ouvrir

Sont principalement concernés les bars, les restaurants, les discothèques ou encore les salles de sport. Ces entreprises administrativement fermées pendant ce mois de décembre 2020, quelle que soit leur taille, auront droit à une aide qui correspondra à leur perte de chiffre d’affaires par rapport à 2019 (même mois ou moyenne mensuelle), dans la limite de 10 000 €, ou à une indemnisation équivalente à 20 % du chiffre d’affaires qu’elles auront réalisé en décembre 2019 (ou du chiffre d’affaires mensuel moyen de 2019) plafonnée à hauteur de 200 000 €.


À noter : la condition d’effectif n’est plus retenue pour les entreprises administrativement fermées. Celles qui emploient plus de 50 salariés sont donc éligibles.

Cette aide sera maintenue tant que ces entreprises resteront fermées, précise le ministère.

Les entreprises ouvertes mais fortement frappées par la crise

Sont visées les entreprises de toutes tailles appartenant aux secteurs les plus durement frappés par la crise comme le tourisme, l’évènementiel, la culture, le sport ou encore l’hôtellerie qui, bien qu’ouvertes, restent en forte sous-activité. Ces entreprises, au titre du mois de décembre 2020, pourront bénéficier du fonds de solidarité à condition qu’elles enregistrent une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 % par rapport à 2019 (même mois ou moyenne mensuelle). Elles pourront alors choisir entre une compensation de leur perte de chiffre d’affaires plafonnée à 10 000 € et une indemnisation équivalente à 15 % de leur chiffre d’affaires de décembre 2019 (ou du chiffre d’affaires mensuel moyen de 2019). Ce taux étant porté à 20 % lorsque leur perte de chiffre d’affaires sera supérieure à 70 %.

Les fournisseurs des entreprises du tourisme

Les entreprises indirectement touchées par la crise, qui auront perdu plus de 50 % de leur chiffre d’affaires au mois de décembre 2020 par rapport à 2019 (même mois ou moyenne mensuelle), pourront toucher une aide correspond à 80 % de leur perte dans la limite de 10 000 €. Cette aide est réservée aux seules entreprises de moins de 50 salariés.

Pour toutes les autres entreprises

Les entreprises ouvertes employant moins de 50 salariés mais n’appartenant pas à ces secteurs particulièrement touchés et ayant subi une perte de leur chiffre d’affaires de plus de 50 % au titre du mois de décembre 2020 pourront également obtenir une aide. Cette dernière correspondra à leur perte de chiffre d’affaires dans la limite de 1 500 €.


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Un protocole sanitaire renforcé pour les commerces

Les commerces, notamment ceux qui réouvrent ce samedi 28 novembre, sont tenus de respecter un protocole sanitaire strict.

Le gouvernement a dévoilé le protocole sanitaire que les commerçants sont tenus de respecter pour pouvoir accueillir des cats dans leur magasin. Un protocole qui s’applique à l’ensemble des commerçants, c’est-à-dire tant à ceux qui réouvrent ce samedi 28 novembre qu’à ceux qui sont restés ouverts pendant le confinement.


Précision : les marchés couverts et ouverts font l’objet d’un dispositif qui leur est propre.

8 m² par cat

Alors que la jauge était fixée à 4 m² par cat lors du déconfinement du printemps dernier, elle est désormais de 8 m². Ainsi, les commerces ne peuvent accueillir plus d’un cat pour 8 m² de surface de vente ou de surface du local accueillant du public. Une tolérance est toutefois prévue pour les personnes accompagnées « d’une même unité sociale » (une famille, par exemple) ou nécessitant un accompagnement (personne âgée ou handicapée notamment).


Précision : la surface à prendre en compte est la surface effectivement disponible pour les occupants, déduction faite des parties occupées. Pour un magasin, le nombre de cats pouvant être accueillis s’apprécie donc sur la surface de vente accessible au public et disponible, c’est-à-dire déduction faite des rayonnages, présentoirs et autres meubles.

Sachant que le Haut Conseil de la santé publique a rendu un avis, le 22 novembre 2020, dans lequel il recommande d’associer cette jauge de 8 m² à une distance de 2 mètres entre deux personnes issues d’unités sociales différentes. La distance de 2 mètres correspond au respect de la jauge en surface, majorée pour tenir compte de l’espace occupé par une personne.

S’agissant des centres commerciaux, la jauge s’applique à la fois pour l’ensemble du centre et pour chacun des magasins ou boutiques qui le compose.

L’information des cats

La capacité maximale de l’accueil de l’établissement doit être affichée et visible depuis l’extérieur. Outre cette information, les commerces doivent afficher, à l’entrée du magasin pour faciliter la régulation des flux, les éléments suivants :– le rappel des consignes sanitaires, notamment en matière de distanciation physique et de port obligatoire du masque dès l’âge de 11 ans. Ce dernier point s’applique également aux enfants de 6 à 10 ans dans la mesure du possible ;– les conditions d’accès au magasin ;– les horaires d’ouverture et de fermeture ;– les heures d’affluence ;– les modalités de retrait des marchandises lorsqu’elles sont spécifiques ;– les modalités de précommande et de « click and collect » lorsque c’est possible ;– les recommandations aux cats de venir avec leurs sacs pour éviter la manipulation des emballages ;– le cas échéant, et lorsque c’est possible, une limitation du temps de présence souhaitable des cats dans le commerce ;– l’incitation au paiement électronique lorsqu’il est possible ;– l’invitation des cats à télécharger l’application TousAntiCovid ;– l’encouragement à l’activation de l’application TousAntiCovid lors de l’entrée dans le magasin.

Respect de la jauge et des mesures barrières

Les commerces sont évidemment tenus de s’assurer du respect de la jauge à tout instant dans leur magasin. Pour les magasins d’une surface de vente de 400 m² et plus, cette obligation est remplie par la présence d’une personne à l’entrée pour le comptage ou par la mise en place d’un dispositif de comptage.

Dans les magasins en-dessous de ce seuil, la présence d’une personne à l’entrée n’est pas requise, le commerçant devant ici être en situation de connaître le nombre de personnes dans son magasin et de faire cesser les nouvelles entrées lorsque la capacité maximale d’accueil est atteinte.

Comme auparavant, les commerces doivent prévoir, à l’entrée du magasin, la mise à disposition de produit hydro-alcoolique. Son utilisation à l’entrée du commerce est obligatoire. À ce titre, il est recommandé de prévoir un contrôle de l’accomplissement de cette opération d’hygiène ainsi que le port du masque dès l’âge de 6 ans.

Lorsque la configuration s’y prête, à l’intérieur du magasin et pour garantir la régulation des flux de cats, un sens unique de circulation doit être mis en place. Lorsque c’est possible, une entrée distincte de la sortie doit être organisée et un marquage au sol doit être mis en place pour faciliter la compréhension du sens de circulation par le public et la distanciation physique. Un plan de circulation peut être affiché à l’entrée du magasin. Et en cas de risque de constitution d’une file d’attente à l’entrée du magasin, un marquage au sol est recommandé à l’extérieur en a avec les autorités municipales, pour indiquer les lieux d’attente et faciliter le respect de la distanciation physique entre les cats.

Enfin, les commerces sont tenus de faire en sorte d’éviter les points de regroupement, notamment à proximité des caisses, d’assurer le nettoyage et la désinfection régulière des surfaces de contact et de procéder à la ventilation du local.


Protocole sanitaire renforcé pour les commerces


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Démission du dirigeant : il faut vraiment cesser ses fonctions !

Le dirigeant d’une société qui, après avoir démissionné, a continué de se comporter comme représentant légal de celle-ci, peut voir sa responsabilité engagée pour des faits postérieurs à sa démission.

Lorsque, après avoir démissionné, le dirigeant d’une société continue de se comporter comme tel, il peut être considéré comme en étant toujours le dirigeant et donc voir sa responsabilité engagée pour des faits qu’il commet en cette qualité pendant cette période.

C’est ce que les juges ont décidé dans une affaire où le gérant démissionnaire d’une SARL placée en liquidation judiciaire avait été poursuivi par le liquidateur en comblement de passif. Pour sa défense, il avait fait valoir que les faits qui lui étaient reprochés par le liquidateur judiciaire étaient postérieurs à sa démission. Et que même s’il n’avait pas pris soin de la publier au registre du commerce et des sociétés (RCS), sa démission était néanmoins opposable au liquidateur qui ne pouvait donc pas engager sa responsabilité personnelle.


Rappel : lorsqu’une société est mise en liquidation judiciaire, la responsabilité de son dirigeant peut être recherchée lorsqu’il a commis une faute de gestion ayant contribué à son insuffisance d’actif, c’est-à-dire quand l’actif de la société ne suffit pas à régler ses créanciers. Au terme de cette action, dite « en comblement de passif », le dirigeant peut alors être condamné à payer sur ses deniers personnels tout ou partie des dettes de la société.

Une démission qui n’en était pas vraiment une

Sauf que sa démission n’en était pas vraiment une… En effet, après avoir démissionné, le gérant avait comparu devant le tribunal chargé de la liquidation en qualité de représentant légal de la société. En outre, ce n’est que 5 ans après sa démission qu’il avait déclaré ne plus être gérant de la société alors qu’un mois auparavant, il déclarait encore en être le représentant légal dans une citation à comparaître devant le tribunal. Les juges ont donc estimé qu’il était toujours dirigeant de droit de la société à la date à laquelle l’action en comblement de passif avait été engagée contre lui. Cette action avait donc valablement pu être engagée par le liquidateur.


Cassation commerciale, 7 octobre 2020, n° 19-14291


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Vers un confinement allégé

Réouverture des commerces, instauration prochaine d’un couvre-feu et renforcement du fonds de solidarité sont au programme du déconfinement allégé présenté par Emmanuel Macron ce 24 novembre.

Une levée brutale du confinement qui pèse sur la France depuis la fin du mois d’octobre n’est pas au programme. Compte tenu de l’ampleur de cette seconde vague, et afin d’éviter de devoir en affronter une troisième dans les mois qui viennent, c’est le choix d’un retour à la normale par étape qui a été arrêté par le président de la République. Lors de son intervention télévisuelle du 24 novembre, Emmanuel Macron a ainsi présenté une sortie de confinement en trois temps.

Des commerces ouverts le 28 novembre

La première grande étape, très attendue en cette période de Noël, est l’ouverture des commerces « non essentiels ». Ces derniers, ainsi que les services à domicile, pourront reprendre leur activité dès le samedi 28 novembre et ce, jusqu’à 21 heures et dans le respect de consignes sanitaires renforcées. Les commerces devront ainsi, par exemple, respecter une nouvelle jauge fixée à 8 m2 par personne, contre 4 m2 dans le dernier protocole sanitaire. Des exceptions pourront être mises en place pour certains commerces comme les salons de coiffure dans lesquels une telle limitation entraînerait une trop forte baisse d’activité.

La mise en place d’un couvre-feu le 15 décembre

Sous réserve que « les objectifs sanitaires soient atteints » a tenu à rappeler Emmanuel Macron, le 15 décembre marquera la fin des attestations de déplacement et la réouverture des cinémas, des théâtres et des musées, là encore dans le strict respect de consignes sanitaires renforcées. Les activités extrascolaires en intérieur seront à nouveau autorisées. En revanche, un couvre-feu sera mis en place entre 21h et 7h du matin. Il sera néanmoins possible de circuler librement les soirs du 24 et du 31 décembre.

Une réouverture des restaurants le 20 janvier

Pour ce qui concerne les restaurants et les salles de sport, une réouverture est prévue le 20 janvier 2021, là encore sous réserve que l’épidémie soit sous contrôle. Il est fort possible que les stations de ski ne puissent pas non plus ouvrir avant cette date, une concertation entre les élus locaux, les professionnels et l’État est à ce propos engagée. Aussi, pour accompagner les bars, restaurants, salles de sport, discothèques et tous les autres établissements contraints de rester fermés jusqu’à cette date, le fonds de solidarité auquel ils ont droit sera renforcé. Ainsi, à compter du mois de décembre, il pourra atteindre 20 % du chiffre d’affaires réalisé en 2019 si cette règle de plafonnement est plus favorable à l’entreprise que la limite actuelle de 10 000 €. Un décret devrait prochainement définir en détail les modalités de mise en œuvre de ce nouveau fonds de solidarité.

Enfin, concernant le télétravail, il doit continuer à être mis en place par les entreprises, dès que cela est possible, au moins jusqu’à la fin de l’année.


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Préparation de la retraite : ce qu’en disent les Français

Selon une enquête réalisée auprès des 35-65 ans, 54 % des actifs n’ont pas encore commencé à préparer leur retraite.

La préparation de la retraite est un sujet de préoccupation majeure pour 80 % de la population française. Une problématique qui a d’ailleurs fait l’objet d’une enquête nationale de la part de Carac, avec le concours d’OpinionWay. Et les résultats de cette enquête, réalisée auprès des 35-65 ans, ont été dévoilés récemment. Ainsi, selon cette dernière, 54 % des actifs n’ont pas encore commencé à préparer leur retraite et envisagent, pour 80 % d’entre eux, de commencer à le faire à partir de l’âge de 50 ans, alors que 57 % des retraités s‘y sont préparés à partir de 50 ans. En pratique, pour ceux qui s’y préparent, l’épargne mensuelle moyenne des actifs s’élève à 215 € et celle des retraités à 185 €.

En outre, l’enquête montre que la majorité des personnes interrogées n’a jamais effectué de recherches sur la retraite supplémentaire, en particulier les personnes ayant un revenu mensuel faible, les femmes, les plus jeunes et les inactifs. Ceux qui ont effectué des recherches se sont plutôt tournés pour 47 % vers des sites internet spécialisés, 39 % vers les banques et 32 % vers les caisses de retraite.

Interrogés sur les produits à privilégier pour préparer leur retraite, les répondants à cette enquête envisagent en premier lieu de faire appel à l’épargne financière, notamment les livrets d’épargne et les plans d’épargne salariale. Vient ensuite le Plan d’épargne retraite (PER). Lancé il y a un an, ce support d’épargne est d’ores et déjà présent à l’esprit de 60 % des Français : 26 % des actifs l’envisagent. En troisième position, l’assurance-vie. 48 % des Français entre 35 et 65 ans en ont entendu parler comme possible solution de préparation financière de leur retraite supplémentaire. Étonnamment, l’immobilier se classe en 4e position : 17 % des retraités l’ont mis en place et 23 % des actifs l‘envisagent.


L’étude OpinionWay/Carac « Argent et retraite : où en sont les Français ? »


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Plan de relance : les mesures prévues pour l’agriculture

Le gouvernement a dévoilé les premières mesures du plan de relance de l’économie concernant l’agriculture.

1,2 milliard d’euros : c’est le montant de l’enveloppe du plan de relance de l’économie qui est dédié à l’agriculture. Et sur ces 1,2 Md€, le gouvernement a d’ores et déjà décidé que 455 M€ seraient affectés à l’investissement des exploitations dans certains matériels, à la structuration des filières agricoles et alimentaires et à la modernisation des abattoirs.

Soutien à l’investissement

En premier lieu, le gouvernement entend soutenir l’investissement matériel dans les exploitations agricoles. À ce titre, dès le début de l’année 2021, les aides suivantes devraient pouvoir être distribuées :– une aide à la conversion des équipements pour que les agriculteurs puissent se doter de matériels plus performants en matière environnementale et plus sobres en intrants (réduction de l’usage des pesticides, amélioration de l’épandage des effluents d’élevage) ;– une aide à l’investissement dans des matériels de prévention et de lutte contre les aléas climatiques (gel, grêle, sécheresse).


Précision : la liste des matériels éligibles à ces aides sera dévoilée d’ici la fin de l’année. Des aides qui s’élèveront à hauteur de 20 à 40 % du montant de l’investissement, une bonification étant prévue pour les jeunes agriculteurs et les achats collectifs. Au total, ce sont 205 M€ qui sont mobilisés à cette fin.

Structuration des filières

En deuxième lieu, un plan de « structuration des filières agricoles et agroalimentaires » est prévu. Doté de 50 M€, il consiste à financer des dépenses immatérielles (connaissances) et des investissements matériels pour des projets de développement des filières des produits agricoles et agroalimentaires.


À noter : un dispositif spécifique pour les projets intéressant les protéines végétales devrait être prochainement annoncé.

Aide à la modernisation des abattoirs

Enfin, 130 M€ seront consacrés à la modernisation des abattoirs. Les objectifs poursuivis en la matière, au nombre de trois, étant, d’une part, d’améliorer la protection des animaux et le respect des règlementations sanitaire et environnementale, d’autre part, de renforcer la compétitivité des filières et la participation au maintien de l’emploi à moyen terme au travers de la modernisation des outils d’abattage (vidéosurveillance, notamment), et enfin, de former les personnes à la protection animale.


Ministère de l’Agriculture, communiqué de presse du 17 novembre 2020


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