Koa Koa : des kits pour fabriquer ses propres jouets

Koa Koa propose des kits DIY (« Do It Yourself », c’est-à-dire Faites-le vous-même) pour les enfants de 6 à 10 ans qui peuvent ainsi construire leurs propres jouets et découvrir la mécanique et les sciences. Un concept qui sort des sentiers battus, imaginé par Kim Goldstein, sa fondatrice.

Construire une torche pour découvrir l’électricité, une sonnette de porte à manivelle pour s’amuser avec les engrenages, des lunettes pour expérimenter la vision animale… voici ce que propose Koa Koa. « Chaque kit est une invitation à percer le mystère des objets, à découvrir les mécanismes habituellement cachés dans des boîtes noires scellées, explique Kim Goldstein, la fondatrice. L’idée est aussi de faire comprendre aux enfants qu’ils peuvent fabriquer ce dont ils ont besoin au lieu de systématiquement consommer. »

Si les produits véhiculent l’esprit d’invention, le design est aussi au cœur du projet pour concevoir des objets uniques, entre art et sciences. Tous les kits sont fabriqués dans l’Union Européenne et assemblés en ESAT (centre pour travailleurs en situation de handicap) en Normandie. « Cette idée est née après avoir eu mes enfants. J’ai arpenté les rayons de jouets et j’étais surprise par l’offre : beaucoup de plastique, des jouets qui induisent un comportement « passif » chez l’enfant, des jeux très genrés, et à côté de ça, des jouets de designers plus qualitatifs mais hors de prix. Ayant passé du temps aux USA où l’apprentissage tangible et interactif à destination des enfants est très développé, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire en France dans ce domaine. »

L’essor du mouvement « maker » (mouvement citoyen né aux USA qui encourage le fait de fabriquer pour lutter contre les excès de la consommation comme l’obsolescence programmée ou la pollution) lui donne de l’inspiration. Et c’est en rencontrant Oscar Diaz, un designer industriel basé à Londres, que l’idée se concrétise : « Il m’a proposé des activités plus complexes que ce que j’imaginais au départ, mais aussi plus originales. J’ai décidé de suivre son intuition, qui nous a permis de nous distinguer de l’offre existante. »

Le plus difficile va être de trouver des partenaires qui produisent au bon prix, soient fiables, disposent des capacités de production, et comprennent le niveau d’exigence.

Aujourd’hui, l’entreprise tourne bien, les ventes à l’international dépassent même les ventes en France. Kim Goldstein compte bien continuer à étoffer la gamme, explorer de nouveaux thèmes, et atteindre une nouvelle tranche d’âge.

Fiche de l’entreprise
Un chiffre : le kit est vendu 29,90 €Un conseil : l’entreprise ne doit pas rester statique. Il faut constamment se remettre en question, chercher à améliorer son offre, itérer, explorer de nouveaux territoires, tester de nouvelles manières de faire. Même si on se trompe. Les erreurs sont des opportunités, des sources d’apprentissage sans pareil !Un contact : Kim Goldstein, https://koakoa.fr/

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