En Île-de-France, les créateurs d’entreprises sortent des rangs

Publiée par le CROCIS, observatoire économique régional de la CCI Paris Île-de-France, une récente étude dresse le portrait-robot des créateurs d’entreprises franciliens en 2014.

Les créateurs d’entreprises francias font preuve d’un certain nombre de spécificités par rapport au niveau national : c’est le constat que soulève le CROCIS (Centre Régional d’Observation du Commerce, de l’Industrie et des Services), observatoire économique régional de la Chambre de Commerce et d’Industrie Paris Île-de-France, dans une récente publication.

Dans le détail, l’observatoire constate notamment que les Francias ayant créé leur entreprise en 2014 étaient non seulement moins souvent chômeurs (22 %, contre 27 % sur l’ensemble du territoire français), mais aussi plus diplômés que leurs confrères au niveau national. 57 % d’entre eux disposaient ainsi d’un diplôme de l’enseignement supérieur, tandis que la moyenne nationale se situait, dans la même année, autour de 46 %.

Par ailleurs, si les Francias étaient, lors de la création de leur entreprise, légèrement plus âgés en 2014 qu’en 2010 (24 % d’entre eux avaient 50 ans ou plus, contre 21 % seulement quatre ans auparavant : l’équivalent de la moyenne nationale), ils n’étaient pas plus expérimentés pour autant. Selon le CROCIS, 72 % d’entre eux étaient, en effet, des primo-créateurs au moment de lancer leur nouvelle activité (contre 69 % en 2010).

Enfin, quant aux secteurs d’activité les plus prisés, force est de constater que les créateurs d’entreprises francias se distinguaient, là aussi, de leurs pairs au niveau national. Ainsi, les activités spécialisées scientifiques et techniques étaient particulièrement plébiscitées en Île-de-France, tandis que le commerce continuait, en 2014, à occuper la première place au niveau national.

Pour en savoir plus et consulter l’étude CROCIS dans son intégralité, rendez-vous sur : www.cci-paris-idf.fr

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Les créations d’entreprises continuent de progresser en juillet 2017

L’été se poursuit et les créations d’entreprises ne faiblissent pas. Selon les derniers chiffres publiés par l’Insee, leur nombre a ainsi augmenté de 4,9 % en juillet 2017.

D’après les derniers chiffres publiés par l’Insee, 51 153 créations d’entreprises ont été enregistrées au mois de juillet 2017 : + 4,9 % par rapport au mois de juin, tous types d’entreprises confondus. Selon l’Institut, cette évolution s’explique surtout par une forte augmentation du nombre d’immatriculations de micro-entrepreneurs (+ 11,6 %). Les créations d’entreprises classiques progressent aussi, mais de manière moins soutenue (+ 0,5 %).

Sur la période mai-juin-juillet, les chiffres témoignent également d’une accélération sensible du nombre cumulé de créations d’entreprises en France. Par rapport au même trimestre de l’année dernière, le nombre de créations brutes a ainsi augmenté de 4,9 %, dont + 6,7 % pour les micro-entrepreneurs, + 5,6 % pour les sociétés et + 1,3 % pour les entreprises individuelles classiques. Parmi les secteurs contribuant le plus à cette hausse globale, l’Insee cite à la fois le soutien aux entreprises et les transports.

De même, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des douze derniers mois continue de s’accélérer. L’Insee constate ainsi une augmentation de 3,7 % du nombre cumulé de créations brutes par rapport aux douze mois précédents : une évolution qui s’explique non seulement par une hausse significative du côté des créations de sociétés (+ 5,8 %) et d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+ 4,9 %), mais aussi par une légère progression au niveau des immatriculations de micro-entrepreneurs (+ 1,3 %).

Enfin, l’Insee précise que les demandes d’immatriculations de micro-entrepreneurs ne représentent plus que 39,9 % des créations d’entreprises enregistrées au cours des douze derniers mois, contre 40,9 % un an auparavant.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.insee.fr

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Soutien à la création : Initiative France et la Fondation Accenture vont agir ensemble

Récemment signée par Initiative France et la Fondation Accenture, une convention de mécénat de compétences tend à favoriser le développement de l’entrepreneuriat dans les quartiers.

Initiative France, réseau associatif de financement et d’accompagnement des entrepreneurs, et la Fondation Accenture ont récemment signé une convention de mécénat de compétences. L’enjeu ? Favoriser le développement de l’entrepreneuriat dans les quartiers dits prioritaires et contribuer au financement de 1 500 entreprises par an d’ici l’horizon 2019.

En pratique, Initiative France pourra ainsi bénéficier d’un accompagnement sur mesure, proposé par la Fondation Accenture et ses consultants. Plusieurs experts seront alors amenés à réaliser un diagnostic des actions menées par les différentes plates-formes du réseau associatif au sein des quartiers. Mais pas question de tout remettre en cause, bien au contraire ! Selon les deux signataires, cette démarche vise, en effet, à « capitaliser les bonnes pratiques, identifier les meilleurs vecteurs de développement et définir une stratégie cohérente » pour permettre aux accompagnateurs du réseau Initiative France de renforcer l’impact de leur engagement sur le terrain.

Et si la présente convention de mécénat de compétences se limite, dans un premier temps, à une période de 4 mois, Initiative France et la Fondation Accenture affichent d’ores et déjà leur volonté commune de construire un partenariat ayant pour vocation de s’inscrire dans la durée.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.initiative-france.fr

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Buffet engagé, le fast good bien sous tous rapports

Local et responsable : c’est ainsi que s’affiche « Buffet Engagé », une jeune entreprise qui a tout bon !

Prouver que la restauration rapide peut à la fois être bonne pour les corps et les esprits, c’est un peu le pari de Benoît Mignot. À tout juste 24 ans, il a en effet décidé de se lancer dans une démarche entrepreneuriale engagée : la création d’un service de restauration rapide, donc, mais proposant à la fois des plats sains tout en ayant une démarche inscrite dans le droit fil de l’économie sociale et solidaire. « Je voulais proposer une alternative sociale et économique aux gens qui ne voulaient pas se contenter d’un sandwich industriel, mais n’avaient ni le temps de cuisiner, ni les moyens d’investir dans un repas au restaurant. », explique-t-il.

Dans les assiettes de « Buffet Engagé », installé à Valenciennes, l’offre est variée : salades de saumon, wraps poulet barbecue, burgers maison, des parts de tartes variées, des mousses de fruits, etc. 90 % des matières premières proviennent de producteurs régionaux. Le tout à des tarifs très accessibles.

La démarche sociale est claire puisque, par exemple, les invendus sont servis en fin de semaine à des bénéficiaires d’un centre d’hébergement voisin. Les plats à emporter sont servis dans des box en cartons recyclés et les déchets ménagers sont, eux aussi, « mis à contribution » puisqu’ils iront nourrir… des poules ! La démarche environnementale se duplique d’un engagement social puisque l’entreprise accueille régulièrement des jeunes en insertion.

Afin d’étendre sa catèle, Buffet Engagé propose un service de traiteur. Pas à cours d’idées, le jeune patron vient d’ouvrir une crêperie originale : basée dans une zone de loisirs, il propose aux familles d’acheter de la pâte à crêpes au poids (1 litre de pâte et 4 boissons pour 20 € par exemple), puis de la faire cuire sur de petites crêpières et de les garnir grâce à un buffet gourmand. De quoi ravir les enfants !

Une démarche qui a valu à Benoît Mignot d’être distingué comme Lauréat national Économie Sociale et Solidaire du concours Talents de BGE, remis fin 2016 au Ministère de l’Économie et des Finances. Encourageant !

Fiche de l’entreprise

Le conseil : dans ce secteur de l’ESS, faites-vous connaître et soutenir par des structures adaptées afin de bénéficier de tous les dispositifs de soutien existants
Le chiffre : l’objectif est de passer de 5 à 17 salariés à fin 2017
Le contact :
www.facebook.com/buffetengage/

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L’IAE de Montpellier relance son MOOC dédié à la création d’entreprises innovantes

Fort du succès de la première édition organisée en automne 2015, l’IAE de Montpellier renouvelle son offre de formation en ligne et propose une seconde session de son MOOC dédié à l’innovation.

Avec plus de 13 000 inscrits, la première édition du MOOC « Création d’entreprises innovantes : de l’idée à la start-up », lancée par l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) Montpellier en automne 2015, n’avait pas manqué d’afficher un bilan pour le moins positif. Un succès qui a conduit les organisateurs à renouveler l’expérience en cette rentrée 2017 !

À l’instar de la session pilote, le second volet de la formation en ligne s’adresse à tous les passionnés du monde de l’innovation et de l’univers start-up, qu’ils disposent ou non d’un projet de création précis. Innovation technologique ou sociale, dans le domaine du marketing ou de la relation cat, orientée produits ou services : quel que soit le secteur visé, le MOOC de l’IAE de Montpellier aborde les questions incontournables de chaque phase essentielle à la réussite d’un projet entrepreneurial.

Au programme : interviews de créateurs partageant leur expérience entrepreneuriale, cours théoriques complétés par des témoignages de professionnels, concours de présentation de projet, quiz hebdomadaires… Accessible via la plate-forme FUN-MOOC, le programme débutera le 12 octobre et s’étalera sur une durée de 6 semaines, soit jusqu’au 7 décembre 2017.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 17 novembre 2017. Aucun prérequis particulier n’est demandé, si ce n’est un intérêt pour la création d’entreprise et pour l’univers des start-up innovantes.

Pour obtenir plus d’informations et vous inscrire d’ores et déjà à la seconde session du MOOC « Création d’entreprises innovantes » de l’IAE de Montpellier, rendez-vous sur : www.fun-mooc.fr

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KooKooning, l’architecte des vacances

Entre agence classique et petites annonces à tout va sur le web, le secteur du tourisme est en quête de nouveaux modèles. Sur ce créneau, KooKooning est l’archétype de ces nouveaux acteurs du tourisme digital.

Alors que les chiffres du tourisme en France sont repartis à la hausse depuis le début de l’année, au point de dépasser les niveaux enregistrés en 2015, avant la vague d’attentats, le secteur semble en quête de nouveaux modèles. En effet, les agences classiques peinent à capter une nouvelle catèle tandis que le web menace d’étouffer les futurs voyageurs face à une offre pléthorique, mais mal organisée.

D’où la bonne idée de KooKooning, un service innovant « incubé » par KAPT, une start-up spécialisée dans le tourisme digital. « Le secteur touristique est en pleine ébullition, avec de nouvelles idées et de nouveaux usages, mais la position hégémonique des gros acteurs du Web (AirBnb, Booking, Expedia, TripAdvisor) paralyse l’économie locale et tend à uniformiser la préparation de séjour » estime Sébastien Guardiola, co-fondateur de Kookooning et dirigeant de Kapt. Son ambition avec Kookooning ? Innover sur 2 axes : permettre l’organisation de ses vacances, de ses week-ends à partir d’une envie (et plus uniquement d’une destination), et favoriser la réservation en direct des prestataires. « Nous mettons en relation des voyageurs qui recherchent des idées de séjours originales et des prestataires qui proposent des hébergements et/ou des activités. C’est ce que nous avons résumé dans le slogan : Si vous cherchez plus qu’un lit ! »

Pour cela, le site répertorie des annonces au travers de 10 grands thèmes de séjour possibles, eux-mêmes affinés en sous-thématique : parapente, cours de cuisine, yoga, stage de poterie, activité d’incentive… De quoi répondre à bien des envies et de permettre au plus grand nombre d’accéder à de vrais séjours thématiques sans avoir à passer par des agences traditionnelles souvent plus coûteuses. KooKooning a en effet mis en place un moteur de recherche qui combine hébergements et activités avec une notion de thème de séjour. Le site permet ainsi de mixer recherche d’hébergement (chambre d’hôtes, gîte, riad…) et d’activité (dégustation, visite, loisirs…) à partir d’une envie : détente, terroir ou sensations fortes… Aventure nordique entre tipi et chiens de traîneaux, balade en Harley ou stage de couture, du sur-mesure donc !

Le site web www.KooKooning.com a été lancé tout début 2016, puis les applications mobiles (iOS, Android, Windows Phone) ont suivi. Afin de financer ces services, KooKooning a réalisé une première levée de fonds via l’agence KAPT visant à développer la plate-forme logicielle. « Nous recherchons désormais activement des fonds pour financer la promotion, la commercialisation et l’internationalisation du service. », précise Sébastien Guardiola. Prochainement, Kookooning doit recruter une équipe dédiée après avoir démarré avec l’équipe des 5 salariés de chez Kapt.

Son objectif ? Devenir une alternative aux solutions traditionnelles de recherche d’hébergement et aux coffrets/box de séjours, et être la référence en Europe pour la préparation de séjours à thème avec un leitmotiv : « des vacances originales au plus près de vos envies ! »

Fiche de l’entreprise

Le conseil : « Démarrer étape par étape en se focalisant d’abord sur la notoriété et la visibilité de son service, puis sur la création d’une communauté (Early adopters). »
Le chiffre : aujourd’hui, Kapt, la plate-forme de mise en relation entre des voyageurs et des prestataires touristiques, compte plus de 6 000 hébergements et 500 activités
Le contact :
www.kookooning.com

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Entreprendre dans les quartiers : la région Île-de-France et l’AFE renforcent leur engagement

La région Île-de-France et l’Agence France Entrepreneur (AFE) ont récemment lancé un appel à projets visant à mieux accompagner les créations d’entreprises dans les quartiers prioritaires.

Si l’Île-de-France connaît une très forte dynamique entrepreneuriale, affichant pas moins de 27 % des créations d’entreprises effectuées en France, force est de constater que la région souffre également d’une fragilité accrue du côté des jeunes structures. Ces dernières s’avèrent, en effet, moins robustes et moins riches en emplois que la moyenne nationale.

Afin de favoriser le succès des entrepreneurs francias et pour encourager le développement économique du territoire, la région Île-de-France et l’Agence France Entrepreneur ont récemment lancé un appel à projets à destination des acteurs publics et privés de l’appui à la création-reprise d’entreprise. L’objectif ? Renforcer les actions d’accompagnement dédiées aux porteurs de projets et aux jeunes dirigeants pour favoriser la pérennité des entreprises et des emplois créés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Doté d’une enveloppe maximale de 880 000 € (dont 700 000 € accordés par la région et 180 000 € par l’AFE), l’appel à projets tend non seulement à amplifier les initiatives existantes, mais aussi à faire émerger de nouveaux dispositifs de soutien. Selon les deux partenaires, l’acquisition de compétences entrepreneuriales et la mise en réseau des jeunes de moins de 32 ans et des femmes issus des territoires dits fragiles figurent, dans les faits, parmi les enjeux clés soulevés.

Concrètement, la région Île-de-France et l’Agence France Entrepreneur se donnent ainsi l’objectif de soutenir, chaque année, pas moins de 1 000 porteurs de projets et jeunes chefs d’entreprise : l’équivalent d’une augmentation de 52 % du nombre de personnes accompagnées en 2016 dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.iledefrance.fr

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Concours Genopole : les inscriptions pour l’édition 2017 sont ouvertes !

Genopole, cluster spécialisé en sciences de la vie, vient de lancer un appel à candidatures pour la 7 édition de son concours dédié à l’innovation dans le domaine des biotechnologies.

Implanté à Évry dans le département de l’Essonne, Genopole est le premier biocluster français dédié à la recherche en génétique et aux biotechnologies appliquées à la santé et à l’environnement.

Afin de consolider l’émergence d’une bioéconomie sur le territoire français, Genopole vient de lancer un nouvel appel à candidatures dédié aux porteurs de projets et aux jeunes entreprises ayant développé un concept biotechnologique original pour lutter contre la pollution, produire des matériaux biosourcés ou inventer de nouveaux bio-process industriels moins énergivores.

Estimé à 100 000 €, le premier prix comprend notamment un versement numéraire d’un montant de 30 000 €, un accompagnement personnalisé pour réaliser une étude de marché, ainsi que l’hébergement pendant 6 mois au sein du biocluster Genopole, implanté au cœur d’un écosystème effervescent et innovant. Et ce n’est pas tout ! Le lauréat 2017 bénéficiera également d’un accès privilégié à des plates-formes technologiques de pointe et de conseils d’experts dans le domaine de la propriété intellectuelle. Autant d’atouts pour développer son projet et augmenter sa visibilité auprès de futurs investisseurs !

Les candidatures pour cette 7e édition du concours Genopole sont ouvertes jusqu’au lundi 2 octobre 2017. La cérémonie de remise de prix aura lieu, quant à elle, en décembre.

Pour en savoir plus et télécharger le dossier de candidature, rendez-vous sur : www.genopole.fr

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Mia Moké, une appli pour éduquer à l’écologie en Afrique

Comment sensibiliser la jeunesse africaine au défi environnemental ? Un entrepreneur sénégalais lance une application maligne qui pourrait faire bouger les choses.

Mia Moké : derrière ce nom se cache une petite fille et une application ludique qui devraient plaire aux enfants. Mais surtout, au-delà de l’aspect ludique, l’éducatif n’est pas en reste. « Nous nous sommes lancés dans un vaste programme d’éducation environnementale pour essayer de combler le manque total de supports destinés à l’enfance africaine, explique Karim Gadjigo, entrepreneur à la tête d’une petite agence de création d’image de 4 personnes à Dakar (Advise). En Afrique l’éducation environnementale est quasiment absente des programmes scolaires (…) Il n’y a pas non plus de petits héros africains auxquels les enfants pourraient s’identifier et tous regardent des personnages de Disney qui ne correspondent ni à leur identité ni à leur culture. » C’est ainsi qu’est née Mia Moké, une petite fille ancrée dans la culture africaine et qui accompagne les enfants dans une approche ludique de la protection de leur environnement. Mia Moké permet d’apporter une vision positive de l’Afrique, à la fois aux enfants africains, mais aussi aux enfants du monde entier qui découvrent une petite fille courageuse et volontaire. « Nous souhaitons également développer nos thématiques environnementales pour expliquer à nos enfants, dès le plus jeune âge, quelle situation vit notre planète afin qu’ils grandissent en ayant conscience des dangers qui la menacent, mais aussi qu’ils puissent être des acteurs des changements à venir. ».

Le programme est composé de contenus numériques via une application, lancée en septembre 2016. Proposée en téléchargement payant sur la plate-forme d’Apple, c’est une première puisqu’il n’existait aucune application africaine destinée aux enfants dans le secteur « éducation », un manque pour ce continent de plus en plus connecté. Cette appli est complétée par des bandes dessinées, des livrets de plantation (kit de graines), des supports d’éducation environnementale (affiches, cahiers scolaires…), des supports audiovisuels (projet 2017). Des posters de sensibilisation ont déjà été distribués par une association partenaire, « Nebeday », dans près de 2 500 écoles du Sénégal, touchant près de 75 000 enfants. Deux mois après sa sortie, l’application Mia Moké a été récompensée par le Prix de l’innovation numérique Tigo/ReachForChange 2016 et son concept relayé au-delà des médias africains.

Malheureusement, le modèle économique du programme, basé sur le téléchargement payant, n’est semble-t-il pas le plus adapté. Les entrepreneurs ont donc décidé de sortir cette application en téléchargement gratuit afin d’assurer une plus large diffusion. Deux autres applications, sur la même thématique, sont en cours d’élaboration. Un site et une mini-série sont également dans les cartons. Pour financer ces projets, l’agence Advise a lancé un appel au financement participatif au printemps 2017 sur KissKissBankBank.

Fiche de l’entreprise

Le conseil : selon le public visé, attention à ne pas vous tromper de modèle économique, entre appli payante ou gratuite, financée via d’autres sources (sponsor, partenariat, etc).
Le chiffre : le programme Mia Moké a coûté près de 150 000 €, entièrement financé sur les fonds propres des créateurs
Le contact :
www.miamoke.com/

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Lunii, Ma Fabrique à Histoires : un conteur dans votre poche

Finies les tablettes et la télé ? Loin des écrans, les enfants pourraient bien tous craquer pour Lunii, une start-up qui a imaginé une véritable machine à raconter des histoires.

Comment occuper les enfants, dès 3 ans, à la maison, lors des longs trajets en voiture, sans passer par les sempiternels et pas très recommandables jeux vidéos et autres tablettes ? Les histoires pardi ! Une recette vieille comme le monde, mais qui se renouvelle, notamment grâce à une jeune start-up, Lunii. Elle a, en effet, mis au point rien de moins que la « Fabrique à Histoires ».

Commercialisée depuis l’été 2016, cette innovation basée sur la tradition permet aux enfants de se plonger dans des histoires via des récits audios, de développer leur imagination, en choisissant leur héros, un lieu et un objet grâce à des images. En tout, 48 histoires sont disponibles dans la Fabrique lors de son achat, mais peuvent être complétées via une Luniithèque. Des heures d’histoires captivantes en perspective.

« J’écoutais des histoires en boucle quand j’étais enfant, et ai consacré mon mémoire de fin d’études de design à la thématique de l’imaginaire, explique Maëlle Chassard, fondatrice de Lunii aux côté d’Igor, Éric et Thomas, ses associés. L’imaginaire des enfants étant de plus en plus bridé par les écrans, j’ai voulu créer un produit qui repose uniquement sur le récit audio sans imposer d’images. C’est à partir de ce constat, sur les nombreuses représentations visuelles que l’enfant se fait, que l’idée de « la Fabrique » Lunii est née. Une envie de proposer un objet en partie interactif dont l’objectif est de développer son imaginaire et sa créativité à travers la magie du récit audio. » Cette « fabrique » prend la forme d’un petit boîtier simple et gai, vendu 59,90 €. « Nous travaillons avec des auteurs, des conteurs et des designers sonores en studio d’enregistrement afin d’avoir la meilleure qualité de contenu et de son », précise Maëlle Chassard.

Dès 2014, en phase de création, un jury de parents et enfants leur ont décerné le prix du public au rendez-vous de l’innovation Futur en Seine. « Pour le premier prototype en 2014, nous avons pu bénéficier d’une subvention de la région Île-de-France », confie Maëlle. En 2015, la réussite d’une campagne de financement sur Ulule (40 000 €) leur a permis de produire 20 000 pièces distribuées en août 2016. Cerise sur le gâteau : en mars 2016, charmé par le produit, Xavier Court, cofondateur de Ventes Privées, a investi dans Lunii. La même année suivra une levée de fonds de 500 000 € auprès de SoWeFund, des business angels et investisseurs privés.

Leurs objectifs désormais ? « Faire de Lunii une marque jeunesse reconnaissable par son produit, ses héros emblématiques et son contenu original. En termes de développement international, nous souhaitons nous déployer en Europe et aux USA d’ici la fin d’année 2018, expliquent les quatre associés. En termes de produit, nous allons davantage travailler sur le contenu et au-delà des récits, développer la pédagogie, les histoires dans d’autres langues par exemple. » Avec 7 salariés en CDI, la start-up table sur un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros d’ici fin 2018. Une bien belle histoire !

Fiche de l’entreprise

Le conseil : « Parler de votre projet autour de vous pour récolter des feedback. Faite-le tester pour l’améliorer. N’attendez pas qu’il soit parfait. »
Le chiffre : 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires
Le contact :
www.lunii.fr

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