Quel impact pour les actions d’Initiative France en 2023 ?

20 025 entreprises ont été accompagnées gratuitement ou financées en 2023 par le réseau associatif de soutien aux créateurs et repreneurs d’entreprise, Initiative France. C’est ce que révèle son rapport d’impact publié dernièrement.

Lancé au début des années 80, le réseau Initiative France propose aux créateurs et repreneurs d’entreprise des prêts d’honneur, sans intérêts ni garanties, et un accompagnement dans l’élaboration de leur projet, de l’intention jusqu’à sa réalisation. Il est, pour cela, épaulé par 207 associations locales présentes sur tout le territoire, avec le savoir-faire de 1 151 salariés et l’engagement de 23 710 experts bénévoles. En 2023, il aura encore accompagné de nombreux porteurs de projet, comme l’atteste son dernier rapport d’impact.

2,3 milliards d’euros investis

Malgré le contexte compliqué de l’année 2023, qui a connu l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et une incertitude internationale, le réseau a investi 2,3 Md€ dans les territoires, dont 189 M€ de prêts d’honneur. Ce sont 20 025 entreprises qui ont ainsi été soutenues, soit 11 950 créations d’entreprise accompagnées, 6 736 reprises et 1 339 entreprises en croissance et transition. Cette activité de soutien a permis au global de créer ou de maintenir 54 755 emplois.

Pour consulter le rapport d’impact :

https://www.initiative-france.fr/

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Hocoia réinvente la santé en zones rurales

Fondée par deux ingénieurs et un médecin, la start-up Hocoia veut ramener la santé dans les zones rurales. Elle affrète pour cela des « médicobus » qui proposent des consultations de qualité là où elles avaient disparu.

Hocoia veut inverser le paradigme de la consultation : ce n’est pas le patient qui se déplace vers le médecin mais la santé qui va vers le patient. « Nous voulons apporter la santé en tout lieu et notamment au cœur des territoires en désert médical, explique Benoît Bourre, cofondateur et médecin. Comment ? Grâce à des médicobus de télésanté, ou Hocobus de santé connecté, sortes de cabinets mobiles aménagés dans des petits camions pouvant être conduits par toute personne ayant un permis B. Ils permettent de réaliser des dépistages et des consultations médicales en tout lieu en étant accompagné par un professionnel de santé. Il est possible de réaliser des téléconsultations assistées et augmentées avec un médecin dans une grande ville à distance. Les hocobus sont, en effet, équipés d’une infrastructure technologique avec plus de 10 dispositifs médicaux connectés et une station de télémédecine intégrée. » C’est la rencontre entre médecins et ingénieurs qui a fait naître cette idée. « En tant que médecin généraliste et urgentiste, j’ai été confronté dans différents contextes aux difficultés d’accès aux soins notamment en milieu rural et à l’engorgement aux urgences. Nous nous sommes associés avec 2 ingénieurs qui avaient la même vision : Gustavo Acosta, ingénieur spécialisé en télémédecine et Clément Pallière, ingénieur spécialisé en développement logiciel. »

Des unités mobiles de différentes spécialités

Pour développer leur concept, les fondateurs travaillent d’abord sur l’expérience soignants-patients de médecine générale avec un premier prototype de Bus santé connecté avec différents partenaires. « Pour le deuxième, nous avons déposé un brevet sur une unité de télésanté pour la mobilité et adapté la solution aussi pour les dépistages. En parallèle, nous avons élaboré notre propre logiciel. » La commercialisation a démarré mi-2023 et est actuellement en plein déploiement partout en France. « Nous aurons 10 médicobus itinérants en fin d’année. Nous sommes en pleine croissance et toujours en R&D pour des unités spécialisées et l’amélioration de nos produits et logiciels ». À court terme, la start-up souhaite, en effet, se déployer dans chaque région française. « Notre objectif est de devenir le leader de la santé en mobilité. Pour cela, nous devons accélérer, nous sommes d’ailleurs en début de levée de fonds. Nous souhaitons aussi déployer des unités mobiles de différentes spécialités : radiologie, pneumologie, santé de la femme… En octobre, nous lancerons la première unité mobile légère de mammographie pour réaliser des dépistages du cancer du sein en tout lieu. »

Fiche de l’entreprise
Un chiffre : 3 médicobus ont été déployés dans 3 régionsUn conseil : soyez déterminés à concrétiser votre idée malgré les réticences autour de vous.Un contact : Benoît Bourre, www.hocoia.com

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Yumgo propose des alternatives végétales aux œufs

Pour aider à changer ses habitudes alimentaires, la start-up Yumgo propose des ingrédients végétaux qui remplacent l’œuf entier, le blanc d’œuf et le jaune d’œuf aux professionnels de la restauration et aux industriels alimentaires.

Rodolphe Landemaine, boulanger-pâtissier, fondateur des boulangeries-pâtisseries Maison Landemaine et Land and Monkeys, et Anne Vincent, experte en conseil et management international, veulent faciliter l’accès à une gastronomie plus responsable et éthique. Ils ont lancé, en 2019, Yumgo qui propose aux professionnels de la restauration des solutions simples pour remplacer les œufs et accélérer la création de recettes végétales sucrées et salées.

Cette idée a été imaginée par Rodolphe alors qu’il cherchait une solution pour remplacer les œufs dans ses recettes. « Nous avons mis au point la première gamme professionnelle complète de remplacement des œufs, explique Anne Vincent. Des alternatives aux œufs entiers, aux jaunes et aux blancs d’œufs, simples à utiliser, sans allergènes, offrant des performances culinaires similaires à celles des œufs, une gourmandise équivalente et un impact carbone de 70 % inférieur à celui des œufs conventionnels. »

Vendus dans plus de 10 pays dans le monde

Pour développer leur concept, les deux créateurs collaborent avec ingénieurs agro-alimentaires et des chefs professionnels qui vont tester les produits, et faire des retours sur leur utilisation et leur performance. « Les fonctionnalités des œufs sont nombreuses (coagulation, foisonnement, émulsifiant, etc.), la difficulté a été de développer des solutions simples à utiliser, clean, performantes en termes de fonctionnalités et gustativement équivalentes à celles des œufs ». Aujourd’hui, l’activité de Yumgo se porte bien. « Les substituts végétaux à l’œuf Yumgo sont vendus dans plus de 10 pays dans le monde auprès des boulangers-pâtissiers, restaurateurs et industriels. Ils ont été récompensés par de nombreux prix d’innovation et sont utilisés par des chefs de renom en France et à l’international ». Pour développer leur activité ces prochaines années, les cofondateurs se sont fixés 3 objectifs : « Renforcer notre position en France et à l’international en accélérant au niveau commercial et marketing ; optimiser notre production industrielle sur les gammes liquides et poudre ; et poursuivre notre recherche & développement en renforçant l’innovation avec le lancement de nouveaux produits et l’amélioration continue pour les applications industrielles ! » Yumgo annonce, à ce sujet, avoir réalisé une levée de fonds de 3 millions d’euros auprès de Blast. Club, Bpifrance Amorçage Industriel, 50 Partners et de business angels de premier plan, qui devraient les y aider.

Fiche de l’entreprise
Un chiffre : 1 million d’euros, c’est le chiffre d’affaires cumulé à fin 2023.Un conseil : ne jamais lâcher son projet, toujours y croire et vouloir changer les choses pour un impact positif !Un contact : Anne Vincent, www.yumgo.fr/

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Zoom sur les fonds régionaux de garantie

Obtenir une garantie facilite l’obtention d’un prêt bancaire pour un créateur ou un repreneur d’entreprise. Les fonds de garantie régionaux sont habilités à délivrer ces sésames. Bpifrance vient de publier une fiche pour rappeler leur fonctionnement.

Sous certaines conditions, les collectivités territoriales peuvent accorder leur garantie aux emprunts contractés par des créateurs ou des repreneurs d’entreprise. Ce qui permet à ces derniers de diminuer leur caution personnelle et d’appuyer le sérieux de leur projet auprès des banques. Les régions utilisent pour cela un fonds de garantie constitué à cet effet dont les conditions varient selon les territoires. Il peut s’agir du nombre de créations d’emplois, de maintien de l’emploi en cas de transmission, de la taille de l’entreprise, du secteur d’activité…

50 à 65 % du montant du prêt garanti

Dans tous les cas, les fonds apportent leur garantie aux établissements de crédit qui financent les entreprises en création ou en développement. En contrepartie, l’entreprise règle une commission (le plus souvent inférieure à 2 % de l’encours garanti). En règle générale, la garantie s’applique à 50 % du montant du prêt voire à 65 % en cas de création, pour une durée de 2 à 20 ans selon les régions.

Pour en savoir plus :

https://bpifrance-creation.fr/

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SCOP3 veut lutter contre la fast-déco des professionnels

Pour éviter le gaspillage de mobilier, SCOP3 propose un service d’aménagement de bureaux avec du mobilier reconditionné. Ses créateurs, Frédéric Salles et Sophie Scantamburlo-Contreras, offrent un service clé en main incluant design, conception et installation.

Lancée en 2021, la start-up SCOP3 est spécialisée dans l’aménagement de mobilier reconditionné pour les professionnels. Elle accompagne toutes les entreprises ou collectivités qui souhaitent aménager leur environnement de travail de manière éco-responsable, depuis la conception jusqu’à l’installation, en garantissant le mobilier pendant 12 mois. « Nous voulons promouvoir l’économie circulaire au sein des entreprises en les encourageant à acheter du mobilier reconditionné plutôt que du mobilier neuf, explique Frédéric Salles. Elles ont ainsi une solution concrète pour agir sur la décarbonation de leur activité. » C’est après la période du Covid-19, lors de la réorganisation de son ancienne entreprise, Matooma, que le concept est né : « Nous devions nous séparer de 500 m² de mobilier neuf, et la seule solution semblait être de tout jeter, alors que parallèlement, il fallait réaménager les espaces restants avec du nouveau mobilier. J’ai voulu trouver une solution à ce problème absurde. Les premières transactions se sont faites sous forme de dons à des associations pour éviter le gaspillage, mais des entreprises ont rapidement commencé à nous demander de gérer leurs projets d’aménagement avec du mobilier de seconde main. »

Un concept courant en informatique et téléphonie

Pour rendre accessible le concept au plus grand nombre d’entreprises sur le territoire national, les cofondateurs décident d’emblée de digitaliser l’activité. « Nous avons créé une plate-forme numérique permettant aux entreprises d’acquérir le mobilier de seconde main. Mais nous nous sommes vite rendu compte que les entreprises ont beaucoup d’idées reçues sur les produits reconditionnés, croyant qu’ils manquent de qualité et de quantité. Pourtant, le concept est déjà courant dans le domaine de l’informatique et de la téléphonie ». En 2023, SCOP3 a tout de même multiplié son chiffre d’affaires par 5 par rapport à l’année précédente, atteignant ainsi 1 M€. « Nous projetons 2 M€ pour cette année et réalisons en moyenne 50 projets par mois au niveau national ». À court terme, l’entreprise prévoit de lancer une campagne de recrutement, en particulier pour des profils commerciaux et IT. « À plus long terme, nous visons à étendre notre présence sur le marché national et à renforcer notre position en tant que leader dans le secteur du mobilier reconditionné. »

Fiche de l’entreprise
Un chiffre : 5,2 M€ ont été levés récemment pour développer l’activité.Un conseil : ne restez jamais seul chez vous. Rejoignez un incubateur de start-up pour bénéficier d’accompagnement et d’assistance, notamment dans la recherche de financements. C’est ce que j’ai fait pour mes deux entreprises !Un contact : Frédéric Salles, www.scop3.com/

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Un partenariat pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin

La Fédération bancaire française (FBF) a signé un nouveau partenariat avec Action’elles pour accompagner les entrepreneures membres de l’association. Une action supplémentaire pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin !

La Fédération bancaire française (FBF) est engagée avec l’association Action’elles depuis 2018. Elle accueille notamment des manifestations (forum annuel, challenge Ambition’elles), participe régulièrement à des webinaires et à des formations, et propose des ressources et outils, comme le programme d’éducation budgétaire et financière les Clés de la banque. Et pour renforcer cette collaboration, elle vient de signer un partenariat afin d’accompagner les femmes dans la réussite de leur projet.

Prise en compte de l’aspect financier du projet

L’objectif de ce partenariat est d’aider les femmes à bien prendre en compte l’aspect financier de leur projet, notamment pour leur permettre de savoir comment présenter ce projet, le concrétiser, le faire grandir… avec l’aide de leur conseiller bancaire présent sur le territoire. La FBF entend ainsi parler d’argent sans tabou et montrer que les conseillers bancaires sont là pour aider à trouver le financement le plus adapté à la création ou à la croissance de l’entreprise.

Pour en savoir plus :

www.actionelles.fr/

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Hectarea incite les particuliers à investir dans les terres agricoles

La plate-forme d’investissement Hectarea aide les agriculteurs à accéder à la terre et à financer la transition écologique grâce à l’épargne citoyenne. Ses deux créateurs veulent libérer les agriculteurs de la pression foncière pour les laisser se concentrer sur leur métier.

En quelques clics, à partir de 500 €, les particuliers peuvent acquérir des ares de terre de leur choix et percevoir des revenus de loyers versés tous les mois par l’agriculteur. Un placement stable et rentable qui permet aux agriculteurs de se financer et d’amorcer leur transition écologique. « Les particuliers peuvent ainsi investir sur un placement palpable avec du sens pour financer les modèles agricoles de demain, explique Paul Rodrigues, co-créateur d’Hectarea. D’un côté, l’agriculteur est déchargé d’une pression financière en louant la terre, de l’autre, les investisseurs particuliers bénéficient de loyers versés chaque mois et peuvent réaliser une plus-value lors de la cession de la parcelle. L’agriculteur dispose d’une option d’achat pour qu’à terme il puisse devenir propriétaire de la terre qu’il exploite. » L’idée est née de la rencontre entre Paul et Adime Amoukou, respectivement fils d’agriculteur et d’agronome. Après des carrières en finance et en Tech, ils voulaient faire de la finance avec plus de sens. « Via le réseau personnel et familial, le constat était sans appel, les agriculteurs ont de plus en plus besoins de financement : achat du terrain, du matériel… De l’autre, les particuliers veulent investir leur épargne avec un impact positif sur l’environnement et sur la planète. Hectarea crée un pont économiquement viable entre les 2. »

Des investisseurs sensibles aux enjeux agricoles

Pour lancer leur concept, les deux créateurs prennent le temps de créer une communauté, des investisseurs sensibles aux enjeux agricoles et habitués à investir sur des placements immobiliers. « C’est une partie (très) longue mais qui nous a permis de connaître les attentes des investisseurs et de co-construire à leur côté la plate-forme d’investissement. Nous avons aussi pris du temps pour développer une plate-forme 100 % propriétaire en allant même jusqu’à lancer un mini réseau social qui permet aux investisseurs, outre de suivre leur performance financière, d’échanger et d’avoir un div direct avec l’agriculteur. » Hectarea a aujourd’hui dépassé les 250 investisseurs et va proposer de nouvelles opportunités d’investissement dans la terre sur l’exercice 2024. « À plus long terme, nous souhaitons avoir un impact à grande échelle en permettant à des agriculteurs soucieux de bien faire de se financer. Le plus important est de financer une agriculture durable et qui soit économiquement viable pour l’exploitant. »

Fiche de l’entreprise
Un chiffre : 350 000 € ont été investis sur la plate-forme depuis janvier 2024 en faveur des agriculteursUn conseil : l’idée est souvent prise comme la partie la plus importante dans la création de son entreprise alors que le cheminement personnel pour y arriver et encore plus la partie mise en place concrète à chaque étape sont pour moi les points les plus importants.Un contact : Paul Rodrigues, www.hectarea.io/

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Sensibiliser les entrepreneurs aux enjeux de la propriété intellectuelle et industrielle

Le Réseau Entreprendre et l’INPI veulent sensibiliser les entrepreneurs aux enjeux de la propriété intellectuelle et industrielle ainsi qu’aux atouts qu’elle représente pour les entreprises.

Ne pas bien protéger sa marque ou ses inventions peut avoir un impact important sur l’activité d’une entreprise. Mais les entrepreneurs ne connaissent pas toujours bien les enjeux et les atouts de la propriété industrielle. Le Réseau Entreprendre et l’INPI ont donc signé une convention de partenariat pour les aider à mieux connaître ce sujet. Cette collaboration entre les deux organismes prévoit que dans le cadre des accompagnements du réseau Entreprendre, l’INPI propose aux entrepreneurs des services pour les aider à faire leurs premiers pas dans la protection de leur propriété intellectuelle et industrielle (pré diagnostic PI, pass PI…).

Une collaboration sur le Guichet unique

Alors que le réseau Entreprendre et l’INPI disposent tous les deux d’implantations locales, des collaborations sont également prévues sur les territoires pour permettre un accompagnement au plus près des besoins des chefs d’entreprise. Chacune des antennes pourra envisager concrètement ce qu’elle peut faire localement (apport d’expertise, communication, etc.). Enfin, une collaboration est également prévue sur le Guichet unique des entrepreneurs, la plate-forme pour effectuer ses formalités d’entreprises, via notamment des formations et des webinaires afin de bien utiliser la propriété intellectuelle en fonction du développement de son activité.

Pour en savoir plus :

www.reseau-entreprendre.org

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Iamstrong, une plate-forme de coaching dédiée à la santé mentale des jeunes

Pour répondre aux problématiques rencontrées par les jeunes de 12-25 ans, Iamstrong offre un soutien complet à travers un mélange de séances individuelles, d’activités d’auto-coaching et d’une communication continue.

Iamstrong est une plate-forme de coaching spécialiste des adolescents et de leurs familles pour les aider à relever leurs challenges scolaires et personnels. « Nous offrons un diagnostic gratuit à toutes les familles qui nous contactent, explique Anne Claire de Pracomtal, la fondatrice. Puis, nous leur donnons accès aux meilleurs spécialistes de l’adolescence, coachs, psychologues, sophrologues, où qu’ils vivent. Nous avons développé une méthode unique qui repose sur un suivi continu qui alterne séances en visio, activités d’auto-coaching online et chat-coaching avec son professionnel dédié. Toutes les problématiques spécifiques de cet âge sont prises en charge : difficultés dans les apprentissages, motivation, phobies scolaires, écrans, mal-être… » Anne Claire, en tant qu’enseignante dans des zones d’éducation prioritaire, psychologue et coach depuis plus de 10 ans, a fait le constat elle-même qu’un jeune sur 3 souffre d’un problème de santé mentale. « Quand on parle de santé mentale, on parle d’une crise de la confiance en soi, d’une hausse des signaux d’anxiété et d’un mal-être à l’école. J’ai eu à cœur de proposer une solution rapide, positive et efficace. Le coaching a déjà fait ses preuves en entreprise, alors pourquoi ne pas l’utiliser pour les ados ? »

Une entreprise à mission sociale

Anne Claire s’associe à Erika Seydoux, avec qui elle travaille la méthode pendant un an en la validant auprès d’un comité scientifique pluridisciplinaire, puis en la testant pendant 3 mois auprès de 50 jeunes. « Nous avons finalement lancé l’offre en septembre 2023. Il n’a pas été aisé d’intégrer la santé mentale dans le parcours de soin classique. C’est une des choses les plus inégalitaires en France puisque les psychologues ou les coachs ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie ». Depuis son lancement, Iamstrong a déjà accompagné plus de 200 jeunes. « Nous sommes aussi une entreprise à mission sociale : 15 % des jeunes que nous accompagnons sont issus de milieux défavorisés. » D’ici la fin de l’année, la start-up devrait lancer des programmes 100 % digitaux (Mieux gérer son stress, Gagner en confiance en soi) pour proposer une offre plus accessible. « Et nous lançons notre département recherche avec la publication du 1er baromètre de santé mentale des 12-25 ans. À plus long terme, nous voulons développer un chat utilisant l’intelligence artificielle supervisé par des professionnels pour que les jeunes aient accès à un psychologue ou un coach à tout moment où qu’ils soient ! »

Fiche de l’entreprise
Un chiffre : la moyenne d’âge des jeunes accompagnés est de 15 ans, l’âge qui cristallise les difficultés en fin de collège/début de lycée.Un conseil : il faut bien choisir son associé, c’est notre plus grande force chez Iamstrong !Un contact : Anne Claire de Pracomtal, https://iamstrong.co/

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L’entrepreneuriat, un levier d’inclusion pour les plus fragiles

Entrepreneurs, membres de la société civile, acteurs des politiques publiques et du secteur bancaire ont tenu une conférence, disponible en replay sur le site de France Active, pour savoir comment faire face aux nouvelles formes de précarité entrepreneuriale.

Le 30 mai 2024, une conférence s’est tenue au sein de la Fédération bancaire française pour mettre en lumière les questions de précarité entrepreneuriale et pour savoir notamment comment financer et accompagner les entrepreneurs les plus fragiles. Car si la majorité des entrepreneurs sont heureux de s’être lancé dans l’aventure de la création, beaucoup estiment ne pas gagner assez bien leur vie. Certains pointent, par exemple l’auto-censure dont ils peuvent faire preuve dans l’accès au financement, notamment pour les femmes, n’osant pas franchir le seuil de la porte de la banque.

Lever des fonds bancaires

Les entrepreneurs peuvent alors vivre différentes formes de précarité : celle liée au logement, à la mobilité, à l’écologie… Dans tous ces cas, l’accompagnement du créateur d’entreprise est décisif dans la réussite du projet, à la fois pour avoir un regard extérieur et professionnel sur leur projet, mais aussi pour lever des fonds bancaires qu’ils n’iraient pas chercher seuls. À ce titre, pour faciliter l’accès au crédit bancaire à ces publics, France Active propose un système de garantie d’emprunt, une sorte de caution, couvrant une partie du montant du prêt en cas de défaillance de l’entreprise (jusqu’à 80 % du montant emprunté).

Pour visionner la conférence :

www.franceactive.org

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