L’Atelier du Bagel, “Fast and Good” à la parisienne

Découvrez un nouveau concept des Bagels américains revisités à la française !

Elisabeth Erschow, trente ans, ancienne directrice commerciale, a repris il y a trois ans l’Atelier du Bagel, idéalement situé dans le quartier d’affaires du 9e arrondissement de Paris. Une échoppe de 15 m2, qui périclitait et à laquelle elle a voulu donner une seconde vie. Après moult efforts, sans se décourager, son espace de vente de Bagels (ces célèbres petits pains ronds qui font fureur et sont l’alternative tendance et nutrition aux sandwiches traditionnels) cartonne et l’entrepreneur savoure son succès.“Un vrai tour d’équilibriste” affirme Elisabeth.

Si depuis longtemps l’idée de l’entrepreneuriat germait dans l’esprit de cette jeune parisienne, elle n’avait en aucun cas ni l’idée ni l’envie de s’investir dans l’univers de la restauration… “mais l’Atelier du Bagel fut une des opportunités que l’on ne peut pas laisser passer” confesse Elisabeth. Lorsqu’on lui propose de reprendre le magasin, Elisabeth décide, après étude de marché et plan de financement, de se jeter à l’eau.

Avec à disposition un fonds de roulement suffisant, la jeune chef d’entreprise se retrousse les manches et s’implique à 200 % dans son projet : étudier le comportement et les attentes du consommateur, bâtir un modèle économique viable, définir l’ADN de la marque, créer un espace qui allie modernité et style, concevoir et mettre en œuvre des outils complémentaires pour répondre aux besoins du marché (packaging attractif, site de commande en ligne, dispositif de livraison)… Durant trois ans, l’Atelier du Bagel vit de nombreuses transformations, pour compter aujourd’hui une petite dizaine de salariés (en horaires décalés) et prépare, sous les yeux des cats, 150 Bagels par jour !

Entourée d’un associé pour l’aspect financier, Elisabeth gère de son côté l’accueil, les menus (elle s’est approprié le Bagel américain et le détourne en proposant ses propres recettes), le marketing et les négociations avec les fournisseurs. Elisabeth peut s’enorgueillir d’offrir des produits frais de grande qualité à ses cats, lesquels traversent Paris pour se procurer ses savoureux Bagels, qu’ils peuvent à leur guise déguster sur place (midi et soir), acheter à emporter ou se faire livrer au bureau ou à domicile dans de nombreux quartiers de la capitale. Avis aux gourmands !

Fiche de l’entreprise
Le conseil du créateur :essayez d’avoir à la base des fonds suffisants pour vous lancer dans l’aventure. La motivation et la persévérance sont aussi les piliers fondateurs de votre réussiteLe chiffre : avec un chiffre d’affaires doublé en deux ans, l’objectif est d’ouvrir d’autres points de vente supplémentaire afin de rayonner dans tout Paris. Le contact :
http://latelierdubagel.com/

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Cheverny-voyages.fr : innovation touristique en Val de Loire

Née en 2013 de la volonté de proposer une offre de loisirs et de tourisme de qualité dans le Val de Loire, l’agence indépendante cheverny-voyages.fr est un concept 100 % en ligne. Un service innovant sur ce territoire puisque Cheverny Voyages est aujourd’hui la première agence de voyages réceptive online à sélectionner des activités et séjours sur mesure dans le Val de Loire.

Grâce à une navigation facilitée et à de multiples options d’hébergement et d’activités, le site internet cheverny-voyages.fr permet de configurer un séjour en Val de Loire dans les meilleures conditions. En effet, toutes les activités et hébergement référencés sont testés tout au long de l’année par des experts, afin de répondre aux critères de qualité exigés par Cheverny Voyages. Pour enrichir son offre, le créateur fondateur du concept, Pierre Lambin, 34 ans, a lancé au printemps 2014 tickets-chateaux.com, premier site proposant des billets “coupe-files” pour tous les grands châteaux de la Loire (de Chambord à Villandry, de Chinon à Valencay, en passant par Cheverny, Amboise…).

L’entreprise est partenaire de nombreux acteurs, tels que les Offices de tourisme et Agences de Développement touristique, le Comité Régional du Tourisme du Val de Loire, le Conseil Régional du Centre avec “Cap Innovation Touristique”. Cheverny Voyages est également soutenue par le Groupe d’action locale des Châteaux et son Programme Leader (un programme européen de développement rural destiné à financer des projets pilotes à destination des zones rurales), et est immatriculée par Atout France (l’Agence de Développement Touristique de la France) pour pouvoir commercialiser ses produits.

L’entrepreneur Pierre Lambin poursuit le développement du concept et s’apprête à ouvrir courant 2015 un espace d’accueil à Cour-Cheverny (41), pour renforcer le rapport de confiance qu’il souhaite attribuer à son enseigne.

Fiche de l’entreprise
Le conseil du créateur : ne jamais perdre la foi en son projet et l’objectif de réussir, s’armer de patience et d’énergie !Le chiffre : 65 000 € d’investissement pour lancer son activité.Le contact :
www.cheverny-voyages.frwww.tickets-chateaux.com

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Le Vestibule : la bibliothèque de vêtements qui invite à consommer autrement

Changer de vêtements au gré de ses envies sans pour autant dépenser beaucoup, essayer des nouvelles tendances sans culpabiliser et profiter de la mode tout en gardant une éthique de consommation responsable : Le Vestibule, première « vétithèque » de France, offre une alternative intéressante au consumérisme éphémère.

Imaginez-vous une bibliothèque et remplacez les livres par des vêtements : vous obtenez une vétithèque. Concept populaire, depuis plusieurs années déjà, chez nos voisins suédois, l’idée a fini par faire son chemin jusqu’à chez nous. La première vétithèque française, appelée « Le Vestibule », a ouvert ses portes l’année dernière à Toulouse.

Le principe est aussi simple que celui d’une bibliothèque classique : deux formules d’abonnement mensuel proposent aux cates d’emprunter non seulement des vêtements de marque, mais aussi des sacs à main, des accessoires et même des bijoux, et ce pour une durée maximale de 15 jours. Pour 30 €, la première formule permet d’emprunter trois pièces parmi une sélection d’articles, autant de fois que souhaité dans le mois, tandis que la deuxième (à 50 €) donne accès à l’ensemble des collections.

Derrière cette boutique alternative qui bouscule les codes et offre à ses cates un autre regard sur la mode, une jeune entrepreneure toulousaine : Lucie Baros, 26 ans. « L’idée, c’est de permettre aux personnes qui ont des petits budgets d’accéder à plus de choses à moindre coût », explique la gérante du Vestibule. « Sans être dans une démarche purement écologique, il s’agit quand même de changer de mode de consommation pour acheter mieux et pour arrêter d’acheter des choses qu’on ne porte pas ».

Eviter les dépenses inutiles et les armoires qui débordent, tout en continuant à se faire plaisir : Le Vestibule propose à ses cates de sortir du modèle consumériste de nos sociétés. « Je ne crois pas en la consommation zéro », avoue Lucie Baros, « mais l’idée, c’est quand même de réfléchir à la façon de consommer. On n’est pas obligé d’acheter pour jouir d’un bien : l’emprunt peut constituer une alternative intéressante ».

Pour l’instant exclusivement dédiée à la mode féminine, la vétithèque sera sans doute amenée à proposer, à moyen terme, également des accessoires du dressing masculin. Changer de garde-robe au rythme de ses envies, sans pour autant tomber dans le gaspillage : un concept innovant pour un type de consommation plus responsable.


Fiche de l’entreprise


Le conseil de la créatrice : le plus important dans ce type de projet, c’est d’être bien entouré, autant par des professionnels que par ses proches. On passe forcément par des moments difficiles, au moment même de la création, mais surtout après. C’est très compliqué quand on se retrouve tout seul dans ce genre de situation : le fait d’être soutenu par son entourage et d’avoir des personnes qui croient en vous joue vraiment un rôle essentiel.
Le chiffre : 30 000 € pour le lancement du projet
Le contact : Lucie Baros, contact@levestibule.fr (www.levestibule.fr)

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Running Heroes : courez, vous serez récompensés !

La jeune start-up Running Heroes récompense les amateurs de la course à pied en les faisant bénéficier de bons de réduction chez une vingtaine de marques partenaires, en fonction des objectifs sportifs atteints. Une manière ludique de promouvoir la pratique sportive.

Encourager les amateurs à poursuivre leurs efforts, motiver les débutants à se lancer : Running Heroes s’adresse à tous types de coureurs, confirmés ou novices. Connecté aux montres GPS et aux applications mobiles de footing, la plate-forme internet récupère les données enregistrées par ces outils et les convertit en « points d’effort ».

Cumulés au fil des séances d’entraînement, ces points d’efforts peuvent ensuite être échangés contre des bons de réduction utilisables auprès d’une vingtaine de marques et d’établissements partenaires. L’objectif est de permettre à chacun d’y trouver son compte : en effet, même si les réductions concernent dans un premier temps surtout des produits sportifs, de nouveaux partenaires ne tarderont pas à rejoindre l’aventure. A terme, l’offre sera amenée à se diversifier et portera alors sur des secteurs de plus en plus variés.

Pour les marques partenaires qui s’associent à la philosophie de la promotion de la pratique sportive, l’enjeu est double. Tout d’abord, en termes d’image : la marque n’est plus une publicité qui dérange, mais devient, bien au contraire, une récompense attrayante. Ensuite, en termes de marketing innovant, via l’exploitation des données collectées. D’autant plus que l’on parle ici d’un segment particulièrement intéressant de cats potentiels, actifs et dynamiques.

Derrière ce projet ambitieux, deux jeunes créateurs d’entreprise : Boris Pourreau, 27 ans, et Jean-Charles Touzalin, 25 ans. Les deux co-fondateurs de Running Heroes se sont rencontrés en juin 2013 lors d’un start-up week-end. Des études de sport puis de commerce pour l’un, un diplôme d’ingénieur et des connaissances poussées en informatique pour l’autre : des compétences complémentaires qui leur ont permis de monter leur projet avec très peu de moyens financiers.

« Cela fait presque un an que nous travaillons sur le projet. Nous l’avons monté quasiment sans budget, mais avec nos idées et avec ce qu’on savait faire de nos mains et de nos têtes », explique Boris Pourreau. « On voulait montrer qu’avec rien on pouvait faire quelque chose. Des idées, tout le monde en a, mais le plus difficile, c’est de les mettre en œuvre. Maintenant on va rentrer dans une phase de recherche de partenaires financiers, notamment pour pouvoir développer de nouvelles fonctionnalités. »

Pour les sportifs, l’inscription sur Running Heroes est entièrement gratuite. La start-up se rémunère uniquement via les marques partenaires du programme, en prélevant un petit pourcentage des ventes qu’elles réalisent grâce à la conversion des points d’effort en bons de réduction.

Fiche de l’entreprise
Le conseil des créateurs : plutôt que de se lancer dans mille projets hyper complexes et par conséquent irréalisables, il vaut mieux se concentrer sur une seule chose, assez simple, mais faisable. Ensuite, il faut mettre les mains dans le cambouis : créer un réseau, convaincre les premiers partenaires, aller chercher les premiers cats. Souvent, le mieux c’est de monter un petit prototype pour concrétiser les choses et pour montrer que cela peut effectivement fonctionner.Le chiffre : moins de 1 000 € pour le lancement du projet.Le contact : Boris Pourreau, boris.pourreau@runningheroes.com (www.runningheroes.com)

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Fretbay : une plate-forme pour le transport de marchandises optimisé et à coûts réduits

Faire appel à des transporteurs pour transporter ses objets, à un coût réduit grâce au groupage ou au retour à vide, c’est l’idée développée par Fretbay. Ce site internet est né de l’imagination d’Areeba Rehman, une jeune femme entrepreneure qui a su s’imposer dans un univers très masculin.

Vendre sur internet ses objets personnels, une démarche qui se développe de plus en plus, mais qui parfois échoue lorsque qu’il faut ajouter des frais faramineux pour le transport. Areeba Rehman en a fait elle-même le constat. Alors qu’elle doit déménager en 2006 pour raisons professionnelles du Centre vers l’Ile-de-France, elle constate en voulant vendre des affaires sur internet que les ventes n’aboutissent pas lorsque le transport entraîne trop de frais ou est trop compliqué à organiser. A la faveur de recherches sur la toile pour tenter de trouver des solutions pour ses acheteurs, elle tombe sur une étude du ministère des transports qui indique que trop de camions circulent à vide. Pour elle, il y a forcément un a à faire entre ces deux éléments.

Alors enseignante en anglais, elle interroge son frère et son mari, tous deux ingénieurs en informatique, qui l’encouragent à développer son idée. Elle quitte son travail pour creuser son projet. Parallèlement, son frère encore étudiant développe une première version du site, qui sera mise en ligne en janvier 2008. L’idée est de proposer une plate-forme pour mettre en relation les particuliers qui cherchent à envoyer des colis à coût réduit, avec des professionnels du transport ou du déménagement qui veulent rentabiliser les déplacements de leurs camions. Les premiers ont simplement à déposer leur demande, ils reçoivent ensuite des offres de la part de professionnels préalablement sélectionnés par le site. Ils ne leur restent plus qu’à choisir l’offre qui leur convient le mieux, puis une fois l’opération réalisée, à évaluer la prestation. Du côté des professionnels, pour éviter le travail illégal, de nombreuses vérifications de documents sont effectuées avant de valider leur inscription sur le site.

A peine mis en ligne, le site va connaître une première transaction alors qu’aucune publicité n’a été faite sur le lancement. Pour Areeba, c’est le signe que le marché existe. Mais il va falloir bien comprendre le comportement de l’utilisateur pour le mettre en confiance, car en 2008 il n’est pas encore entré dans les mœurs d’acheter ce type de service sur internet. Autre difficulté pour Areeba : devoir s’imposer en tant que femme, qui plus est, jeune (27 ans), dans cet univers du transport si masculin. Elle n’aura de cesse de contacter ces sociétés de transport pour mieux comprendre leur fonctionnement et leurs besoins.

Aujourd’hui, l’entreprise emploie 9 personnes, et compte 5 800 transporteurs et 280 000 utilisateurs. Mais Areeba ne compte pas s’arrêter là. Dernière idée en date : faciliter encore et toujours le service pour ses cats en utilisant le système de notification de Facebook. Un bon moyen pour que cats et transporteurs s’organisent rapidement, et de façon plus sûre que par mails. Une version espagnole a été lancée en 2012 et une allemande en janvier 2014. La version anglaise est dans les starting blocks !

Fiche de l’entreprise
Le conseil de la créatrice : pour créer son entreprise, il faut être têtu, ne pas baisser les bras devant les portes fermées… D’autant qu’en France, il ne faut pas se plaindre, il existe de nombreux soutiens et aides, notamment pour l’innovation.Le chiffre : pour se développer, l’entreprise a fait une levée de fonds en 2013 de 431 000 € auprès d’un fond capital et de la love money.Le contact : Areeba Rehman, 09 52 20 43 80

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Jolis Mômes, le « Séphora » des enfants

Laetitia Malavoy et Delphine Paroux ont eu l’idée originale de regrouper en un seul endroit des produits d’hygiène spécifiquement développés pour les enfants de 0 à 12 ans. C’est ainsi qu’est née la boutique Jolis Mômes à Paris.

Tout commence lorsque Joséphine, 4 ans, ne veut plus utiliser le shampoing de bébé qu’a l’habitude de lui mettre sa maman Laetitia. L’estimant suffisamment grande pour en changer, cette dernière a du mal à trouver un produit adapté à son âge. Comme l’idée de créer une entreprise la taraude depuis ses études en école de commerce, elle se dit qu’elle tient là son idée d’activité : ouvrir une boutique uniquement dédiée aux produits de beauté pour les enfants. Avec son amie Delphine, elle aussi issue d’une école de commerce, elles décident de se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise. Passée par plusieurs postes en marketing dans des grands groupes de cosmétique, Laetitia connaît bien ce secteur. Quant à Delphine, elle a occupé différents emplois comme responsable des achats. Le choix d’ouvrir une boutique plutôt qu’un site internet se fait rapidement. Dans ce domaine, les cats ont besoin de sentir, de toucher les produits, ils sont demandeurs de conseils… Laetitia et Delphine se mettent donc à la recherche d’un local dans Paris qui pourrait convenir. La tâche s’avère plus compliquée que prévue. Les prix sont élevés, les négociations avec les occupants et les propriétaires ardues… Elles finissent par dénicher une boutique rue de Sèvres, dans la partie la moins passante mais avec des chalands variés, touristes, familles, personnes âgées qui vont leur permettre de tester toutes les cibles. L’avantage de ce local : le bail est précaire et le loyer est pur, c’est-à-dire sans versement de droit d’entrée, donc pas d’emprunt à engager. Ce qui tombe bien car les deux créatrices souhaitent autofinancer leur lancement. Parallèlement, elles décident de participer au concours Cré’acc 2012 Ile-de-France, pour lequel elles seront lauréates dans la catégorie « deuxième vie professionnelle ». L’occasion de valider leur projet et de faire parler d’elle !

La boutique a ouvert en septembre dernier, et les ventes leur permettent de rentrer dans leurs frais même si elles ne se versent pas encore de salaire. Mais déjà les deux créatrices sont à la recherche d’un deuxième pas de porte dans Paris, plus grand et qui leur permettrait de proposer une offre de services payante, comme par exemple des ateliers pour enfants de pose de vernis qui part à l’eau ou de petits tatouages éphémères. Avec toujours le soucis de proposer des produits qui respectent la peau de l’enfant et sont ludiques. Elles souhaitent également lancer leur site internet pour gagner en visibilité et surtout répondre aux nombreuses demandes qui émanent de la province !

Fiche de l’entreprise
Le conseil des créatrices : créer en binôme permet de partager les bons moments comme les mauvais. Il ne faut pas hésiter également à se faire aider, par exemple en rencontrant d’autres chefs d’entreprise qui ont de l’expérience.Le chiffre : 80 000 euros ont été investis par Laetitia et Delphine pour lancer leur activité.Le contact : Laetitia Malavoy, boutique@jolismomes.fr

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MEG : des pots de fleurs connectés

Une jeune start-up, MEG, propose une solution pour simplifier l’entretien des plantes vertes. Ses deux créateurs se sont, en effet, lancés sur le marché en pleine explosion des objets connectés qui vont faciliter notre quotidien demain.

Franz Ezin et Raphaëlle Seyfried ont tous deux grandis en ville et ont en commun l’amour des plantes vertes, avec les difficultés que cela comporte : quand faut-il les arroser ? N’ont-elles pas eu trop d’eau ? Ont-elles besoin d’un peu plus de soleil ? Alors qu’ils sont tous les deux salariés d’une entreprise de design, ils ont l’idée de créer un pot pour plantes vertes qui serait non seulement décoratif, mais qui permettrait aussi à la plante de communiquer ses besoins. Pendant deux ans, ils vont plancher sur leur idée : Franz sur la partie design et technique du produit, Raphaëlle sur le financement du projet. Le résultat est un pot intelligent équipé d’un réservoir d’eau de 4 litres et qui comprend différents capteurs : un capteur qui relève l’humidité, un autre qui indique la luminosité, et un dernier qui précise la température. Les trois envoient des données sur un Smartphone par bluetooth tous les quart d’heure, déclenchant une alerte si l’une des données n’est pas optimale, comme par exemple le réservoir vide qu’il faut remplir ou une baisse de température indiquant qu’il faut rentrer le pot à l’intérieur. Une fonction à partir de l’application Smartphone permet également de piloter la couleur des leds éclairant le pot.

Pour financer leurs recherches et avancer dans leur projet, plusieurs subventions pour l’innovation sont obtenues, notamment celle de Scientipole Initiative. En mars 2013, ils créent leur SAS et s’installent en pépinière, à Paris Pionnières. Dans la foulée, ils participent à plusieurs salons. MEG fait notamment partie de la quarantaine de start-up représentant la France à Las Vegas en janvier 2014 pour le salon du Consumer Electronics Show. Elle est également primée au concours Innovert, lors du Salon du végétal de cette année. Différents contacts pris lors de ces salons les orientent vers des distributeurs techniques (Fnac, Darty…). La vente des pots, via ces distributeurs, mais aussi sur leur site internet, devrait démarrer dans quelques semaines à l’occasion de la fête des mères, pour un prix situé aux environs de 300 euros. Les deux créateurs se sont d’ores et déjà fixés comme objectif de garder une production le plus possible « Made in France », ce qui est le cas actuellement. Et souhaitent rapidement faire une levée de fonds pour lancer d’autres innovations toujours dans le domaine des objets connectés pour les plantes vertes.

Fiche de l’entreprise
Le conseil des créateurs : on a trop souvent tendance à voir les autres start-up comme des concurrentes et à refuser de communiquer sur son projet par peur. Or, c’est très important de partager ses idées. On est meilleur quand on bénéficie des conseils des autres et des erreurs qu’ils ont déjà commises pour ne pas les reproduire.Le chiffre : 200 000 euros d’investissement ont été nécessaires pour lancer leur projet.Le contact : Raphaëlle Seyfried, contact@meg-live.com

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Internship4U : le facilitateur de stages à l’étranger

Faire en sorte qu’effectuer un stage à l’étranger ne soit pas un parcours du combattant, c’est l’objectif que se sont fixé trois étudiants en créant Internship4U. Par la même occasion, ils aident les entreprises à trouver le stagiaire idéal.

Lorsqu’en 2012, Kevin Goyer et Arnaud Depouilly, deux étudiants de l’école de commerce de Marseille, se retrouvent à Buenos Aires (Argentine) pour un stage en entreprise, ils font le même constat : non seulement le contenu de leur mission n’est pas satisfaisant, mais en plus ils se sentent livrés à eux-mêmes. Ils imaginent alors une agence qui accompagnerait de A à Z les étudiants comme eux en stage à l’étranger, et leur proposerait ce qu’ils n’ont pas eu : un stage intéressant, des activités locales, l’impression d’appartenir à une communauté… Cette agence pourrait aider par la même occasion les entreprises à recruter les bons profils de stagiaires. Ils profitent du temps qu’il leur reste sur place pour creuser ce projet et rassembler des contacts. A leur retour en France, ils intègrent la « business nurcery » de leur école et sont rejoints par un troisième étudiant, Romain Godart. Pendant un an, ils vont peaufiner leur business plan, bénéficier des conseils de leurs professeurs, affiner leurs contacts… Et en juin 2013, ils lancent leur SAS. Grâce à leurs prêts étudiants, ils développent un site internet et proposent leur première destination : Buenos Aires. Pour les étudiants, différents types de services sont proposés par pack, qui vont de la préparation du stage (recherche de l’entreprise, d’un logement, création d’un compte bancaire…), à l’accueil sur place (remise d’un téléphone, d’un plan de la ville, d’un titre de transport…), en passant par l’organisation d’activités pendant le séjour (visites, gastronomie, salons…). Quant aux entreprises qui recherchent un stagiaire, les trois créateurs se sont spécialisés dans la chasse de talents. Ils proposent de dénicher des profils qui sortent de l’ordinaire, et que les entreprises ont souvent du mal à trouver. Après un démarrage satisfaisant (7 écoles leur font déjà confiance pour orienter leurs stagiaires), les créateurs n’envisagent pas de se verser de salaire avant deux ans. Les bénéfices sont pour le moment totalement réinvestis dans l’affaire. Une levée de fonds est d’ores et déjà engagée. Elle devrait permettre de proposer d’autres destinations, notamment vers les pays anglophones très recherchés, et de traduire le site dans d’autres langues, comme l’anglais et l’espagnol.

Fiche de l’entreprise
Le conseil des créateurs : quand on crée son entreprise seul, on a souvent le nez dans le guidon et c’est alors difficile de voir si on emprunte le bon chemin ou la mauvaise route… Il est alors important de bien s’entourer et de ne pas hésiter à demander des conseils.Le chiffre : 25 000 euros ont été investis dans le lancement de l’affaire.Le contact : Kévin Goyer, info@internship4u.com

© Les Echos Publishing 2013

Wikipixel : le Youtube des entreprises !

Stocker et gérer facilement des photos et autres vidéos à plusieurs utilisateurs, c’est le concept de logiciel développé par l’entreprise Wikipixel. Son créateur, Dylan Goubin, cible les entreprises, les collectivités et les associations.

Dans une entreprise, retrouver facilement quand on en a besoin les photos du patron, les vidéos publicitaires ou les images d’un chantier peut relever du casse-tête… Certes, plusieurs sociétés proposent déjà différents systèmes de stockage mais lorsque le nombre de fichiers devient important, il est parfois difficile de trouver celle que l’on cherche, surtout si le fichier a été mal nommé… C’est de ce besoin qu’est né l’entreprise Wikipixel, ou plutôt du besoin exprimé par un cat et dont Dylan Goubin s’est saisi. En 2010, Dylan est alors à la tête de l’entreprise Neobe, fournisseur de services informatiques, lorsque l’un de ses cats, la Lyonnaise des eaux, lui fait part d’un souhait. Elle voudrait mettre en place un service de photothèque interne, une sorte de plate-forme où tous les salariés pourraient accéder lorsqu’ils en ont besoin aux photos ou vidéos de l’entreprise. Ce produit, Neobe ne le propose pas. Mais qu’à cela ne tienne, Dylan accepte de relever le défi et lance une étude de marché pour voir si ce besoin a été identifié par d’autres entreprises, et si elles sont prêtes à payer pour ça. Un état des lieux de la concurrence achève de le persuader : il y a de la place pour un tel projet. En janvier 2011, il crée Wikipixel, sous forme de SASU, et pendant un an va financer sur fonds propres l’élaboration de la première version de cette plate-forme collaborative. Au final, le logiciel permet non seulement aux différents collaborateurs d’une entreprise de gérer images et vidéos, mais aussi de se connecter en même temps et d’interagir entre eux sur des projets collaboratifs. Sa présentation sur deux salons professionnels début 2012 remporte un vrai succès. En six mois, la demande explose. De nombreuses entreprises, comme Numericable, Smartbox, mais aussi des collectivités, telle que l’agglomération d’Orléans, veulent mettre en place cette solution. Dylan décide alors d’aller encore plus loin. Puisque les Etats-Unis sont la référence en termes de logiciel et d’internet, il choisit d’ouvrir sur le sol américain en juin 2013 une filiale de sa société française d’Orléans. Un choix payant qui lui permet aujourd’hui de travailler plus efficacement avec l’Europe et notamment les pays du Nord (Pays-Bas, Suède, Belgique, Angleterre…), habitués à consulter les sites anglophones. Aujourd’hui, alors que se profile une seconde levée de fonds, Dylan déborde de projets de développement. Son objectif : améliorer le tri des photos et vidéos en proposant un traitement automatisé des informations via la reconnaissance faciale, voire la reconnaissance de forme. A plus long terme, Dylan vise la big data, c’est-à-dire l’analyse de masse pour en extraire des conclusions, qui ouvre de vastes perspectives comme par exemple l’examen de photos de foule pour y voir ses habitudes de consommation…

Fiche de l’entreprise
Le conseil du créateur : sauf exception, il paraît difficile et risqué de lancer une entreprise de services avec moins de 50 000 euros. Si vous ne les avez pas, différez la création de votre entreprise jusqu’à ce que vous ayez réuni la somme.Le chiffre : 500 000 euros ont été levés en 2012 pour parfaire le logiciel et financer sa commercialisation à l’international.Le contact : Dylan Goubin, dg@wikipixel.com

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Echy : de l’éclairage naturel dans les bâtiments aveugles

Deux jeunes étudiants de l’Ecole Polytechnique ont eu l’idée d’utiliser directement la lumière du soleil pour éclairer l’intérieur de bâtiments. Une solution innovante et écologique qui leur a permis de créer leur entreprise, Echy.

En 2009, Florent Longa et Quentin Martin-Laval, alors étudiants en deuxième année à l’Ecole Polytechnique, ont un projet scolaire à réaliser. Trouvant qu’il est désagréable de travailler toute la journée avec la lumière artificielle dans les classes de cours situées en sous-sol, ils décident de réfléchir au moyen d’amener la lumière naturelle dans ces pièces aveugles. Ils mettent alors au point un système d’éclairage basé sur la pose de panneaux qui récupèrent la lumière du soleil transportée à l’intérieur par la fibre optique. Cette invention, qui remplace l’éclairage électrique de manière écologique et économique, séduit immédiatement leurs interlocuteurs. Ils remportent ainsi un concours de projet étudiant qui leur rapporte 15 000 euros et leur permet de poursuivre leurs recherches pour améliorer leur projet. Ils vont pouvoir acheter du matériel, déposer les premiers brevets… et mettre au point leur premier prototype. En dernière année de leur cursus scolaire, les deux amis intègrent pour leur spécialisation l’Ecole des Ponts. Celle-ci va également se montrer très réceptive à leur idée et leur proposer d’héberger leur projet. Cet hébergement leur permet d’accéder au laboratoire de recherche et de bénéficier des compétences des autres chercheurs… Début 2012, ils se lancent et créer une SAS avec un troisième associé, Stéphanie Rémy, plus à l’aise qu’eux sur les aspects commerciaux de leur activité. La commercialisation de leur invention peut démarrer. Leur cible : les entreprises qui ont besoin d’éclairage en plein jour : usines, entrepôts, centres commerciaux, bureaux… La première installation a eu lieu en octobre dernier dans un bureau d’étude en ingénierie, leur permettant de leur dégager des salaires au smic et de recruter deux autres ingénieurs. Et si la commercialisation de ce premier produit continue, les créateurs sont déjà sur un nouveau programme de R&D pour 2014, subventionné par la BPI. Leur objectif : obtenir un système d’éclairage naturel plus performant et rentable pour l’utilisateur notamment par l’amélioration de la bi-alimentation (led et éclairage naturel). Ils recherchent d’ores et déjà à réaliser une levée de fonds pour accélérer leur développement commercial et augmenter leur budget R&D.

Fiche de l’entreprise
Le conseil des créateurs : il ne faut pas hésiter à créer son entreprise quand on est étudiant, car il n’y a pas grand chose à perdre. Il faut profiter de ce statut où le niveau de vie n’est pas encore trop élevé, et les engagements encore faibles… Cela permet en outre de bénéficier des compétences et du matériel de l’école !Le chiffre : 500 000 à 800 000 euros, c’est le montant visé pour la levée de fonds.Le contact : Florent Longa, contact@echy.fr

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