Halte au tricot de masse avec « Je ne suis pas une Machine ! »

Créée en 2014 par une bretonne pure souche, est une marque de vêtements et d’accessoires 100 % tricotés main pour hommes, femmes et les enfants de 0 à 12 ans et revendique un savoir-faire ancestral.

Marie Guidec-Guizard, 35 ans, créatrice-fondatrice de Je ne suis pas une machine, est issue d’une famille résolument passionnée par l’artisanat et le fait main, puisque depuis plusieurs générations, les femmes sont tricoteuses… Après avoir navigué dix ans dans l’univers de la confection de vêtements haut de gamme (Burberry, Chloé, Hugo Boss, Carven…) en tant que chef de produits au service marketing, Marie a développé un savoir-faire spécifique aux métiers du textile. “Frustrée de ne pas avoir accès à la création des articles, j’ai décidé de me mettre à mon compte et de créer en 2014 une marque qui intègre mes valeurs” explique Marie.

Grâce à une étude de marché lui permettant de s’assurer que ses produits répondent aux besoins du marché français, Marie surfe sur la tendance “made in France” (ses produits sont intégralement fabriqués en France mais la laine provient de pays européens qui pratiquent des tarifs décents). La collection est dessinée, créée, façonnée en collaboration avec des tricoteuses expérimentées, aguerries et passionnées, toutes sous le statut d’auto-entrepreneurs ! La première collection présente principalement des modèles à rayures autour d’une palette tricolore bleu, blanc, rouge.

Pour concrétiser son projet, Marie rassemble ses économies (un peu moins de 15 000 €) ce qui lui permet d’investir en tout premier lieu dans la conception d’une identité graphique, de définir les contours de sa marque et de faire appel à une agence web nantaise pour la réalisation de son site web marchand, lequel est le premier canal de distribution de ses produits. Pour faire connaître Je ne suis pas une machine, Marie se sert du réseau local et fait notamment partie de women@nantes, une association regroupant les femmes du numérique à Nantes. L’idée est de développer en 2015 la gamme (notamment proposer des modèles d’été en coton) et de distribuer ses produits dans les concept-stores de l’agglomération nantaise.

Fiche de l’entreprise
Le conseil du créateur :le plus difficile est de se lancer dans l’aventure de l’entrepreunariat. Il faut un peu d’audace, beaucoup de courage et d’énergie”.Le chiffre : l’objectif 2015, c’est de vendre un article par jourLe contact :
www.je-ne-suis-pas-une-machine.frhttps://www.facebook.com/jenesuispasunemachine

© Les Echos Publishing 2015

Francebarter.coop : l’échange inter-entreprises ou la version dépoussiérée du troc

Comment bénéficier de prestations, réaliser des investissements ou encore pallier à des dépenses courantes de la vie de l’entreprise tout cela sans sortie de trésorerie ? Quoi de mieux que l’échange comme moyen de paiement.

Samuel Cohen a toujours eu un esprit entrepreneurial. Tout commence lorsqu’il arrive aux États-Unis pour saisir des opportunités professionnelles. Il est à la recherche, au vu du contexte économique de crise, d’une idée de business à importer outre-Atlantique, qui serait peu connue mais porteuse. Et c’est là qu’il découvre le système du « Barter », terme anglo-saxon, qui signifie « troc » et s’applique aux échanges inter-entreprises. Dans l’aventure entrepreneuriale, il y a également Arthur Bard, lui aussi est séduit par ce système d’échange de par notamment son itinéraire professionnel. Une discussion s’engage alors entre ces deux protagonistes pour transposer, en France, cette solution destinée aux entreprises en recherche de financement. Pour mettre en œuvre leurs idées, ils décident donc ensemble de créer en 2014 la Société coopérative d’intérêt collectif France Barter. Bien entendu, un projet a besoin d’appuis financiers solides qu’ils trouvent auprès du Crédit coopératif (prise de participation) mais aussi du Pôle de compétitivité Finance Innovation. Pour eux, le Barter doit se démocratiser car il propose une alternative innovante au financement classique en créant et générant des interactions entre les entreprises d’un même réseau collaboratif.

Leur objectif : être le 1er Réseau en France d’échanges inter-entreprises généraliste reposant sur un nouveau mode de commerce.

Le concept est simple : les entreprises s’affiat à la société coopérative et deviennent à la fois membres et acteurs au sein du réseau. Elles peuvent ainsi acheter et vendre sur le réseau via une monnaie interne nommée le « Barter€ ». Mais quel est l’intérêt ? C’est permettre aux entreprises d’acheter sur le réseau avant même d’avoir vendu, autrement dit générer une dette auprès des membres du réseau et ensuite la compenser par des ventes futures. Prenons par exemple, une agence web qui veut renouveler son mobilier. Au lieu d’acheter celui-ci, elle passe par la plate-forme et « troque » la réalisation de sites web contre l’acquisition de ce mobilier. Une offre, un besoin et une plate-forme online pour faciliter les échanges inter-entreprises, et peut-être même trouver de nouveaux cats avec lesquels développer des synergies. Le « Bartering », c’est de l’échange de biens et services entre entreprises mais aussi un mode de paiement mis à disposition des TPE et PME !

Et pour la suite ? Comme l’échange suppose l’idée de proximité, France Barter envisage l’ouverture d’antennes locales partout en France et la mise en place d’équipes commerciales terrains pour développer et dynamiser ce mode de commerce alternatif.

Fiche de l’entreprise
Le conseil des créateurs : le meilleur conseil est d’innover en suivant ses valeurs sans hésiter à être « destructif », c’est-à-dire ne pas être dans la continuité, changer les modes et façons d’être. Croire en des valeurs nouvelles dans une économie en mutation, c’est réaliser de belles choses.Le chiffre : l’objectif est de fédérer 1 000 entreprises via le système de licence.Le contact :
www.francebarter.coop, Twitter @FranceBarter


Crédit photo : francebarter

© Les Echos Publishing 2015

Le Facette, premier sac concept évolutif

Réinventer la maroquinerie : telle est l’ambition d’une famille d’artisans qui a voulu transformer les codes classiques du sac intemporel.

En 2013 est lancé sur le marché de la maroquinerie de luxe française le premier prototype du sac concept évolutif, qui prendra le nom de “Le Facette” : il s’agit d’un cabas personnalisable grâce à ses soufflets, ce qui le rend unique ! “Parce que le luxe a plusieurs facettes, nous en avons fait un sac” expliquent les jeunes trentenaires Camille et Flavien, qui ont tous deux abandonné leur cursus professionnel initial pour s’impliquer à 100 % dans cette aventure qui les passionne et rejoindre leur père, créateur de l’atelier de maroquinerie. L’idée de créer un tel concept est le fruit de l’héritage familial dans lequel le frère et la soeur baignent depuis toujours, puisque la famille de La Portbarré est à la tête d’une entreprise de maroquinerie à Fougères en Bretagne depuis trente-cinq ans, et y fabrique des ceintures.

A ce cabas extensible, on peut ajouter des bandes de cuir zippées de la couleur de son choix. Avec deux façons de le porter, six gammes de couleurs qui se déclinent sur trente cuirs différents par saison, Le Facette est personnalisable au gré de votre humeur et selon la tenue du jour. “Perpétuer une tradition, allier artisanat et esprit créateur, telle est notre volonté” affirme Camille, qui assure la direction artistique des collections des sacs Le Facette, vendus à l’unité. Flavien, aujourd’hui responsable des ventes de l’entreprise, fait partager sa passion de l’artisanat à ses cats et développe la marque en France et à l’international.

Le concept remporte un franc succès sur le marché, tant et si bien que Le Facette a ouvert en 2014 un point de vente exclusif au coeur de Paris (14 rue Jean-Jacques Rousseau près du Palais-Royal dans le 1er arrondissement) et dispose aujourd’hui de 16 points de vente dans le monde entier. En avril 2015, le Facette s’exposera dans un corner “pop-up” dédié pour quatre semaines à l’étage luxe des Galeries Lafayette à Paris. Une belle référence pour l’enseigne !

Fiche de l’entreprise
Le conseil du créateur :ajoutez à l’innovation une dose de ce pétillement que provoque à l’international les produits français et vous obtiendrez un article probablement porteur pour votre entreprise. Le sac Le Facette en est l’illustration !Le chiffre : l’objectif 2015, c’est 500 sacs Le Facette diffusés dans le mondeLe contact :
www.lefacette.com

© Les Echos Publishing 2014

L’Atelier du Bagel, “Fast and Good” à la parisienne

Découvrez un nouveau concept des Bagels américains revisités à la française !

Elisabeth Erschow, trente ans, ancienne directrice commerciale, a repris il y a trois ans l’Atelier du Bagel, idéalement situé dans le quartier d’affaires du 9e arrondissement de Paris. Une échoppe de 15 m2, qui périclitait et à laquelle elle a voulu donner une seconde vie. Après moult efforts, sans se décourager, son espace de vente de Bagels (ces célèbres petits pains ronds qui font fureur et sont l’alternative tendance et nutrition aux sandwiches traditionnels) cartonne et l’entrepreneur savoure son succès.“Un vrai tour d’équilibriste” affirme Elisabeth.

Si depuis longtemps l’idée de l’entrepreneuriat germait dans l’esprit de cette jeune parisienne, elle n’avait en aucun cas ni l’idée ni l’envie de s’investir dans l’univers de la restauration… “mais l’Atelier du Bagel fut une des opportunités que l’on ne peut pas laisser passer” confesse Elisabeth. Lorsqu’on lui propose de reprendre le magasin, Elisabeth décide, après étude de marché et plan de financement, de se jeter à l’eau.

Avec à disposition un fonds de roulement suffisant, la jeune chef d’entreprise se retrousse les manches et s’implique à 200 % dans son projet : étudier le comportement et les attentes du consommateur, bâtir un modèle économique viable, définir l’ADN de la marque, créer un espace qui allie modernité et style, concevoir et mettre en œuvre des outils complémentaires pour répondre aux besoins du marché (packaging attractif, site de commande en ligne, dispositif de livraison)… Durant trois ans, l’Atelier du Bagel vit de nombreuses transformations, pour compter aujourd’hui une petite dizaine de salariés (en horaires décalés) et prépare, sous les yeux des cats, 150 Bagels par jour !

Entourée d’un associé pour l’aspect financier, Elisabeth gère de son côté l’accueil, les menus (elle s’est approprié le Bagel américain et le détourne en proposant ses propres recettes), le marketing et les négociations avec les fournisseurs. Elisabeth peut s’enorgueillir d’offrir des produits frais de grande qualité à ses cats, lesquels traversent Paris pour se procurer ses savoureux Bagels, qu’ils peuvent à leur guise déguster sur place (midi et soir), acheter à emporter ou se faire livrer au bureau ou à domicile dans de nombreux quartiers de la capitale. Avis aux gourmands !

Fiche de l’entreprise
Le conseil du créateur :essayez d’avoir à la base des fonds suffisants pour vous lancer dans l’aventure. La motivation et la persévérance sont aussi les piliers fondateurs de votre réussiteLe chiffre : avec un chiffre d’affaires doublé en deux ans, l’objectif est d’ouvrir d’autres points de vente supplémentaire afin de rayonner dans tout Paris. Le contact :
http://latelierdubagel.com/

© Les Echos Publishing 2014

Cheverny-voyages.fr : innovation touristique en Val de Loire

Née en 2013 de la volonté de proposer une offre de loisirs et de tourisme de qualité dans le Val de Loire, l’agence indépendante cheverny-voyages.fr est un concept 100 % en ligne. Un service innovant sur ce territoire puisque Cheverny Voyages est aujourd’hui la première agence de voyages réceptive online à sélectionner des activités et séjours sur mesure dans le Val de Loire.

Grâce à une navigation facilitée et à de multiples options d’hébergement et d’activités, le site internet cheverny-voyages.fr permet de configurer un séjour en Val de Loire dans les meilleures conditions. En effet, toutes les activités et hébergement référencés sont testés tout au long de l’année par des experts, afin de répondre aux critères de qualité exigés par Cheverny Voyages. Pour enrichir son offre, le créateur fondateur du concept, Pierre Lambin, 34 ans, a lancé au printemps 2014 tickets-chateaux.com, premier site proposant des billets “coupe-files” pour tous les grands châteaux de la Loire (de Chambord à Villandry, de Chinon à Valencay, en passant par Cheverny, Amboise…).

L’entreprise est partenaire de nombreux acteurs, tels que les Offices de tourisme et Agences de Développement touristique, le Comité Régional du Tourisme du Val de Loire, le Conseil Régional du Centre avec “Cap Innovation Touristique”. Cheverny Voyages est également soutenue par le Groupe d’action locale des Châteaux et son Programme Leader (un programme européen de développement rural destiné à financer des projets pilotes à destination des zones rurales), et est immatriculée par Atout France (l’Agence de Développement Touristique de la France) pour pouvoir commercialiser ses produits.

L’entrepreneur Pierre Lambin poursuit le développement du concept et s’apprête à ouvrir courant 2015 un espace d’accueil à Cour-Cheverny (41), pour renforcer le rapport de confiance qu’il souhaite attribuer à son enseigne.

Fiche de l’entreprise
Le conseil du créateur : ne jamais perdre la foi en son projet et l’objectif de réussir, s’armer de patience et d’énergie !Le chiffre : 65 000 € d’investissement pour lancer son activité.Le contact :
www.cheverny-voyages.frwww.tickets-chateaux.com

© Les Echos Publishing 2014

Le Vestibule : la bibliothèque de vêtements qui invite à consommer autrement

Changer de vêtements au gré de ses envies sans pour autant dépenser beaucoup, essayer des nouvelles tendances sans culpabiliser et profiter de la mode tout en gardant une éthique de consommation responsable : Le Vestibule, première « vétithèque » de France, offre une alternative intéressante au consumérisme éphémère.

Imaginez-vous une bibliothèque et remplacez les livres par des vêtements : vous obtenez une vétithèque. Concept populaire, depuis plusieurs années déjà, chez nos voisins suédois, l’idée a fini par faire son chemin jusqu’à chez nous. La première vétithèque française, appelée « Le Vestibule », a ouvert ses portes l’année dernière à Toulouse.

Le principe est aussi simple que celui d’une bibliothèque classique : deux formules d’abonnement mensuel proposent aux cates d’emprunter non seulement des vêtements de marque, mais aussi des sacs à main, des accessoires et même des bijoux, et ce pour une durée maximale de 15 jours. Pour 30 €, la première formule permet d’emprunter trois pièces parmi une sélection d’articles, autant de fois que souhaité dans le mois, tandis que la deuxième (à 50 €) donne accès à l’ensemble des collections.

Derrière cette boutique alternative qui bouscule les codes et offre à ses cates un autre regard sur la mode, une jeune entrepreneure toulousaine : Lucie Baros, 26 ans. « L’idée, c’est de permettre aux personnes qui ont des petits budgets d’accéder à plus de choses à moindre coût », explique la gérante du Vestibule. « Sans être dans une démarche purement écologique, il s’agit quand même de changer de mode de consommation pour acheter mieux et pour arrêter d’acheter des choses qu’on ne porte pas ».

Eviter les dépenses inutiles et les armoires qui débordent, tout en continuant à se faire plaisir : Le Vestibule propose à ses cates de sortir du modèle consumériste de nos sociétés. « Je ne crois pas en la consommation zéro », avoue Lucie Baros, « mais l’idée, c’est quand même de réfléchir à la façon de consommer. On n’est pas obligé d’acheter pour jouir d’un bien : l’emprunt peut constituer une alternative intéressante ».

Pour l’instant exclusivement dédiée à la mode féminine, la vétithèque sera sans doute amenée à proposer, à moyen terme, également des accessoires du dressing masculin. Changer de garde-robe au rythme de ses envies, sans pour autant tomber dans le gaspillage : un concept innovant pour un type de consommation plus responsable.


Fiche de l’entreprise


Le conseil de la créatrice : le plus important dans ce type de projet, c’est d’être bien entouré, autant par des professionnels que par ses proches. On passe forcément par des moments difficiles, au moment même de la création, mais surtout après. C’est très compliqué quand on se retrouve tout seul dans ce genre de situation : le fait d’être soutenu par son entourage et d’avoir des personnes qui croient en vous joue vraiment un rôle essentiel.
Le chiffre : 30 000 € pour le lancement du projet
Le contact : Lucie Baros, contact@levestibule.fr (www.levestibule.fr)

© Les Echos Publishing 2014

Running Heroes : courez, vous serez récompensés !

La jeune start-up Running Heroes récompense les amateurs de la course à pied en les faisant bénéficier de bons de réduction chez une vingtaine de marques partenaires, en fonction des objectifs sportifs atteints. Une manière ludique de promouvoir la pratique sportive.

Encourager les amateurs à poursuivre leurs efforts, motiver les débutants à se lancer : Running Heroes s’adresse à tous types de coureurs, confirmés ou novices. Connecté aux montres GPS et aux applications mobiles de footing, la plate-forme internet récupère les données enregistrées par ces outils et les convertit en « points d’effort ».

Cumulés au fil des séances d’entraînement, ces points d’efforts peuvent ensuite être échangés contre des bons de réduction utilisables auprès d’une vingtaine de marques et d’établissements partenaires. L’objectif est de permettre à chacun d’y trouver son compte : en effet, même si les réductions concernent dans un premier temps surtout des produits sportifs, de nouveaux partenaires ne tarderont pas à rejoindre l’aventure. A terme, l’offre sera amenée à se diversifier et portera alors sur des secteurs de plus en plus variés.

Pour les marques partenaires qui s’associent à la philosophie de la promotion de la pratique sportive, l’enjeu est double. Tout d’abord, en termes d’image : la marque n’est plus une publicité qui dérange, mais devient, bien au contraire, une récompense attrayante. Ensuite, en termes de marketing innovant, via l’exploitation des données collectées. D’autant plus que l’on parle ici d’un segment particulièrement intéressant de cats potentiels, actifs et dynamiques.

Derrière ce projet ambitieux, deux jeunes créateurs d’entreprise : Boris Pourreau, 27 ans, et Jean-Charles Touzalin, 25 ans. Les deux co-fondateurs de Running Heroes se sont rencontrés en juin 2013 lors d’un start-up week-end. Des études de sport puis de commerce pour l’un, un diplôme d’ingénieur et des connaissances poussées en informatique pour l’autre : des compétences complémentaires qui leur ont permis de monter leur projet avec très peu de moyens financiers.

« Cela fait presque un an que nous travaillons sur le projet. Nous l’avons monté quasiment sans budget, mais avec nos idées et avec ce qu’on savait faire de nos mains et de nos têtes », explique Boris Pourreau. « On voulait montrer qu’avec rien on pouvait faire quelque chose. Des idées, tout le monde en a, mais le plus difficile, c’est de les mettre en œuvre. Maintenant on va rentrer dans une phase de recherche de partenaires financiers, notamment pour pouvoir développer de nouvelles fonctionnalités. »

Pour les sportifs, l’inscription sur Running Heroes est entièrement gratuite. La start-up se rémunère uniquement via les marques partenaires du programme, en prélevant un petit pourcentage des ventes qu’elles réalisent grâce à la conversion des points d’effort en bons de réduction.

Fiche de l’entreprise
Le conseil des créateurs : plutôt que de se lancer dans mille projets hyper complexes et par conséquent irréalisables, il vaut mieux se concentrer sur une seule chose, assez simple, mais faisable. Ensuite, il faut mettre les mains dans le cambouis : créer un réseau, convaincre les premiers partenaires, aller chercher les premiers cats. Souvent, le mieux c’est de monter un petit prototype pour concrétiser les choses et pour montrer que cela peut effectivement fonctionner.Le chiffre : moins de 1 000 € pour le lancement du projet.Le contact : Boris Pourreau, boris.pourreau@runningheroes.com (www.runningheroes.com)

© Les Echos Publishing 2014

Fretbay : une plate-forme pour le transport de marchandises optimisé et à coûts réduits

Faire appel à des transporteurs pour transporter ses objets, à un coût réduit grâce au groupage ou au retour à vide, c’est l’idée développée par Fretbay. Ce site internet est né de l’imagination d’Areeba Rehman, une jeune femme entrepreneure qui a su s’imposer dans un univers très masculin.

Vendre sur internet ses objets personnels, une démarche qui se développe de plus en plus, mais qui parfois échoue lorsque qu’il faut ajouter des frais faramineux pour le transport. Areeba Rehman en a fait elle-même le constat. Alors qu’elle doit déménager en 2006 pour raisons professionnelles du Centre vers l’Ile-de-France, elle constate en voulant vendre des affaires sur internet que les ventes n’aboutissent pas lorsque le transport entraîne trop de frais ou est trop compliqué à organiser. A la faveur de recherches sur la toile pour tenter de trouver des solutions pour ses acheteurs, elle tombe sur une étude du ministère des transports qui indique que trop de camions circulent à vide. Pour elle, il y a forcément un a à faire entre ces deux éléments.

Alors enseignante en anglais, elle interroge son frère et son mari, tous deux ingénieurs en informatique, qui l’encouragent à développer son idée. Elle quitte son travail pour creuser son projet. Parallèlement, son frère encore étudiant développe une première version du site, qui sera mise en ligne en janvier 2008. L’idée est de proposer une plate-forme pour mettre en relation les particuliers qui cherchent à envoyer des colis à coût réduit, avec des professionnels du transport ou du déménagement qui veulent rentabiliser les déplacements de leurs camions. Les premiers ont simplement à déposer leur demande, ils reçoivent ensuite des offres de la part de professionnels préalablement sélectionnés par le site. Ils ne leur restent plus qu’à choisir l’offre qui leur convient le mieux, puis une fois l’opération réalisée, à évaluer la prestation. Du côté des professionnels, pour éviter le travail illégal, de nombreuses vérifications de documents sont effectuées avant de valider leur inscription sur le site.

A peine mis en ligne, le site va connaître une première transaction alors qu’aucune publicité n’a été faite sur le lancement. Pour Areeba, c’est le signe que le marché existe. Mais il va falloir bien comprendre le comportement de l’utilisateur pour le mettre en confiance, car en 2008 il n’est pas encore entré dans les mœurs d’acheter ce type de service sur internet. Autre difficulté pour Areeba : devoir s’imposer en tant que femme, qui plus est, jeune (27 ans), dans cet univers du transport si masculin. Elle n’aura de cesse de contacter ces sociétés de transport pour mieux comprendre leur fonctionnement et leurs besoins.

Aujourd’hui, l’entreprise emploie 9 personnes, et compte 5 800 transporteurs et 280 000 utilisateurs. Mais Areeba ne compte pas s’arrêter là. Dernière idée en date : faciliter encore et toujours le service pour ses cats en utilisant le système de notification de Facebook. Un bon moyen pour que cats et transporteurs s’organisent rapidement, et de façon plus sûre que par mails. Une version espagnole a été lancée en 2012 et une allemande en janvier 2014. La version anglaise est dans les starting blocks !

Fiche de l’entreprise
Le conseil de la créatrice : pour créer son entreprise, il faut être têtu, ne pas baisser les bras devant les portes fermées… D’autant qu’en France, il ne faut pas se plaindre, il existe de nombreux soutiens et aides, notamment pour l’innovation.Le chiffre : pour se développer, l’entreprise a fait une levée de fonds en 2013 de 431 000 € auprès d’un fond capital et de la love money.Le contact : Areeba Rehman, 09 52 20 43 80

© Les Echos Publishing 2014

Jolis Mômes, le « Séphora » des enfants

Laetitia Malavoy et Delphine Paroux ont eu l’idée originale de regrouper en un seul endroit des produits d’hygiène spécifiquement développés pour les enfants de 0 à 12 ans. C’est ainsi qu’est née la boutique Jolis Mômes à Paris.

Tout commence lorsque Joséphine, 4 ans, ne veut plus utiliser le shampoing de bébé qu’a l’habitude de lui mettre sa maman Laetitia. L’estimant suffisamment grande pour en changer, cette dernière a du mal à trouver un produit adapté à son âge. Comme l’idée de créer une entreprise la taraude depuis ses études en école de commerce, elle se dit qu’elle tient là son idée d’activité : ouvrir une boutique uniquement dédiée aux produits de beauté pour les enfants. Avec son amie Delphine, elle aussi issue d’une école de commerce, elles décident de se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise. Passée par plusieurs postes en marketing dans des grands groupes de cosmétique, Laetitia connaît bien ce secteur. Quant à Delphine, elle a occupé différents emplois comme responsable des achats. Le choix d’ouvrir une boutique plutôt qu’un site internet se fait rapidement. Dans ce domaine, les cats ont besoin de sentir, de toucher les produits, ils sont demandeurs de conseils… Laetitia et Delphine se mettent donc à la recherche d’un local dans Paris qui pourrait convenir. La tâche s’avère plus compliquée que prévue. Les prix sont élevés, les négociations avec les occupants et les propriétaires ardues… Elles finissent par dénicher une boutique rue de Sèvres, dans la partie la moins passante mais avec des chalands variés, touristes, familles, personnes âgées qui vont leur permettre de tester toutes les cibles. L’avantage de ce local : le bail est précaire et le loyer est pur, c’est-à-dire sans versement de droit d’entrée, donc pas d’emprunt à engager. Ce qui tombe bien car les deux créatrices souhaitent autofinancer leur lancement. Parallèlement, elles décident de participer au concours Cré’acc 2012 Ile-de-France, pour lequel elles seront lauréates dans la catégorie « deuxième vie professionnelle ». L’occasion de valider leur projet et de faire parler d’elle !

La boutique a ouvert en septembre dernier, et les ventes leur permettent de rentrer dans leurs frais même si elles ne se versent pas encore de salaire. Mais déjà les deux créatrices sont à la recherche d’un deuxième pas de porte dans Paris, plus grand et qui leur permettrait de proposer une offre de services payante, comme par exemple des ateliers pour enfants de pose de vernis qui part à l’eau ou de petits tatouages éphémères. Avec toujours le soucis de proposer des produits qui respectent la peau de l’enfant et sont ludiques. Elles souhaitent également lancer leur site internet pour gagner en visibilité et surtout répondre aux nombreuses demandes qui émanent de la province !

Fiche de l’entreprise
Le conseil des créatrices : créer en binôme permet de partager les bons moments comme les mauvais. Il ne faut pas hésiter également à se faire aider, par exemple en rencontrant d’autres chefs d’entreprise qui ont de l’expérience.Le chiffre : 80 000 euros ont été investis par Laetitia et Delphine pour lancer leur activité.Le contact : Laetitia Malavoy, boutique@jolismomes.fr

© Les Echos Publishing 2013

MEG : des pots de fleurs connectés

Une jeune start-up, MEG, propose une solution pour simplifier l’entretien des plantes vertes. Ses deux créateurs se sont, en effet, lancés sur le marché en pleine explosion des objets connectés qui vont faciliter notre quotidien demain.

Franz Ezin et Raphaëlle Seyfried ont tous deux grandis en ville et ont en commun l’amour des plantes vertes, avec les difficultés que cela comporte : quand faut-il les arroser ? N’ont-elles pas eu trop d’eau ? Ont-elles besoin d’un peu plus de soleil ? Alors qu’ils sont tous les deux salariés d’une entreprise de design, ils ont l’idée de créer un pot pour plantes vertes qui serait non seulement décoratif, mais qui permettrait aussi à la plante de communiquer ses besoins. Pendant deux ans, ils vont plancher sur leur idée : Franz sur la partie design et technique du produit, Raphaëlle sur le financement du projet. Le résultat est un pot intelligent équipé d’un réservoir d’eau de 4 litres et qui comprend différents capteurs : un capteur qui relève l’humidité, un autre qui indique la luminosité, et un dernier qui précise la température. Les trois envoient des données sur un Smartphone par bluetooth tous les quart d’heure, déclenchant une alerte si l’une des données n’est pas optimale, comme par exemple le réservoir vide qu’il faut remplir ou une baisse de température indiquant qu’il faut rentrer le pot à l’intérieur. Une fonction à partir de l’application Smartphone permet également de piloter la couleur des leds éclairant le pot.

Pour financer leurs recherches et avancer dans leur projet, plusieurs subventions pour l’innovation sont obtenues, notamment celle de Scientipole Initiative. En mars 2013, ils créent leur SAS et s’installent en pépinière, à Paris Pionnières. Dans la foulée, ils participent à plusieurs salons. MEG fait notamment partie de la quarantaine de start-up représentant la France à Las Vegas en janvier 2014 pour le salon du Consumer Electronics Show. Elle est également primée au concours Innovert, lors du Salon du végétal de cette année. Différents contacts pris lors de ces salons les orientent vers des distributeurs techniques (Fnac, Darty…). La vente des pots, via ces distributeurs, mais aussi sur leur site internet, devrait démarrer dans quelques semaines à l’occasion de la fête des mères, pour un prix situé aux environs de 300 euros. Les deux créateurs se sont d’ores et déjà fixés comme objectif de garder une production le plus possible « Made in France », ce qui est le cas actuellement. Et souhaitent rapidement faire une levée de fonds pour lancer d’autres innovations toujours dans le domaine des objets connectés pour les plantes vertes.

Fiche de l’entreprise
Le conseil des créateurs : on a trop souvent tendance à voir les autres start-up comme des concurrentes et à refuser de communiquer sur son projet par peur. Or, c’est très important de partager ses idées. On est meilleur quand on bénéficie des conseils des autres et des erreurs qu’ils ont déjà commises pour ne pas les reproduire.Le chiffre : 200 000 euros d’investissement ont été nécessaires pour lancer leur projet.Le contact : Raphaëlle Seyfried, contact@meg-live.com

© Les Echos Publishing 2014