Petits Cadors : des coussins innovants pour le quotidien

Depuis 2018, la marque Petits Cadors innove et renouvèle le design d’un domaine jusqu’à présent peu investi : les coussins pour les transports, la maison ou l’extérieur. L’un des produits phare de la marque a remporté le concours Lépine en 2019.

Petits Cadors est un designer fabricant expert du confort de la tête. « Nous proposons une large gamme de coussins que ce soit pour dormir dans un train, lire au lit, faire une sieste sur un fauteuil de bureau ou profiter du soleil sur une chaise longue, explique Laurent Padiou, l’un des cofondateurs de la marque. Nous avons créé une gamme de produits entièrement nouveaux (design, matériaux, look) fabriqués en France, et cette différence est perceptible dans nos avis cdivts. Nous avons apporté une réponse à des problèmes de confort concrets et investi un domaine qui avait été totalement négligé par les designers. » Leur première création, Isidor, l’oreiller de voiture, est née d’une expérience personnelle des créateurs, lors d’un trajet en voiture en famille avec plus de 8h30 de route. « Pour pouvoir nous reposer, nous avons acheté un coussin en forme de U. Impossible de fermer l’œil avec cet accessoire qui nous a semblé totalement raté. Sur le chemin du retour, nous avons imaginé notre coussin de voiture idéal. Nous avions inventé le premier coussin de la gamme. »

Maîtriser la chaîne de production et la qualité des produits

Les futurs entrepreneurs font le choix dès le départ de fabriquer français : « Alors que la grande majorité des personnes nous recommandaient de fabriquer en Asie, notre intuition nous poussait à produire en France. C’est en lisant le livre de Thomas Huriez, “Re-made en France”, que nous avons eu le déclic de fabriquer en France en vendant en direct via notre site internet. » Après une période de sous-traitance, l’entreprise crée son propre atelier en janvier 2021, dans un bâtiment éco-responsable de 300 m² près de Toulouse. L’entreprise maîtrise alors toute la chaîne de production et donc la qualité des produits, avec une réactivité impossible à obtenir en sous-traitance. Elle peut aussi améliorer sa R&D, avec tous les outils et matériaux à disposition pour faire du prototypage. À court terme, l’entreprise veut continuer à développer sa gamme de produits, mais aussi intégrer des réseaux de distribution comme Nature & Découverte ou Le Printemps. « C’est une démarche importante pour nous en termes de notoriété. C’est aussi une manière de valider la qualité de nos produits et leur appétence. Dans le même temps, nous prévoyons d’exporter sur des pays comme l’Allemagne ou l’Espagne. » Les créateurs veulent aussi construire un nouveau bâtiment pour permettre le développement de l’entreprise et proposer des visites, dans la mouvance du tourisme industriel.

Fiche de l’entreprise
Un chiffre : 18 000 coussins ont été vendus en 2023.Un conseil : il faut se faire conseiller et accompagner. Nous avons eu la chance d’intégrer le réseau Entreprendre qui met en relation des créateurs d’entreprise avec des dirigeants expérimentés. Une expérience irremplaçable, d’une immense richesse.Un contact : Laurent Padiou – laurent@petits-cadors.com

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Déploiement de nouveaux « Bus de l’Entrepreneuriat »

Destinés à favoriser l’entrepreneuriat dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), 11 nouveaux « Bus de l’Entrepreneuriat » vont sillonner davantage de régions pour toucher toujours plus de porteurs de projets.

Lancés en 2021 par Bpifrance dans le cadre du programme Entrepreneuriat Pour Tous, en partenariat avec la Caisse des Dépôts et l’État, les « Bus de l’Entrepreneuriat » vont à la rencontre des habitants des QPV pour leur faire découvrir les réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise et les encourager à recourir à leurs services. L’objectif étant d’assurer l’égalité d’accès à ces services dans tous les territoires et de faciliter l’identification des talents dans les QPV. 10 bus itinérants sont déjà en service et couvrent près de 260 quartiers de la politique de la ville, dans 6 régions différentes. Plus de 7 300 personnes ont ainsi pu être accueillies et près de 2 300 porteurs de projet orientés vers des acteurs locaux de l’accompagnement à la création.

Plus de 190 nouveaux quartiers touchés

Afin de renforcer l’axe entrepreneurial du plan « Quartiers 2030 », il a été décidé de déployer 11 nouveaux « Bus de l’Entrepreneuriat ». Ces bus seront affectés aux régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Bretagne, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire et Outre-mer. Ils toucheront plus de 190 quartiers de la politique de la ville, soit plus de 670 000 habitants.

Bpifrance facilitera parallèlement le partage de bonnes pratiques afin de capitaliser sur les expériences de chacun.

Pour en savoir plus :

https://bpifrance-creation.fr/

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Luxbag, la dernière manufacture française d’accessoires de musiques

Depuis 1962, Luxbag développe son savoir-faire dans la gainerie et la piqûre d’accessoires de musiques, mais continue d’innover. Dernière invention en date : une alternative plus légère aux étuis pour guitares électriques et basses, commercialisée sous la marque Plum’ case.

Spécialisée dans le haut-de-gamme, Luxbag conçoit et fabrique des étuis, housses et accessoires pour tout type d’instruments de musique. Labellisée EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant) depuis 2010, un gage de qualité pour ses cdivts, elle s’appuie non seulement sur un savoir-faire traditionnel, mais mise aussi sur l’innovation pour apporter plus de confort et de facilité aux musiciens. Pour preuve, leur dernière invention : l’étui Plum’Case. « En tant qu’ancien guitariste, ce poids d’ensemble de la guitare avec l’étui a toujours été un problème, explique Patrice Pivron, directeur de Luxbag depuis 2009. J’avais en réflexion depuis plusieurs années un étui en aluminium. Nous avons intégré, il y a 2 ans, dans nos locaux implantés dans le Loir-et-Cher, un atelier de fabrication sur-mesure d’étuis de ce type. » Résultat : un étui deux fois plus léger en moyenne que les autres étuis, composé de matières originales qui donnent un design à l’esthétique épurée, avec un intérieur modulable en fonction des modèles ou marques d’instruments, et la possibilité de personnaliser par la gravure.

Fabrication avec des partenaires locaux

« Nous avons imaginé un nouveau système de fabrication, puis créé un archétype reprenant certains codes des modèles d’étuis existants, et en y apportant notre savoir-faire particulier. Cela a permis d’identifier la sous-traitance nécessaire à la mise en place du process de fabrication auprès de deux partenaires locaux et nécessité l’investissement d’un outil spécifique ». Le lancement de ce nouveau produit est prévu en plusieurs étapes : d’abord le marché français en BtoB pour les luthiers, en BtoC pour les musiciens professionnels, puis le marché européen via une plate-forme dédiée et enfin au niveau mondial en distribution.

Fiche de l’entreprise
Un chiffre : l’investissement financier représente actuellement un coût d’environ 30 000 €. Des demandes d’aides sont en cours.Un conseil : être un aventurierUn contact : Patrice Pivron, luxbagparis@outlook.com

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Quel soutien de l’Assurance chômage dans la création d’entreprise ?

L’Unédic est partenaire de Bpifrance Création dans le cadre de l’édition 2023 de l’Indice entrepreneurial français sur le volet « demandeurs d’emploi ». L’objet de cette collaboration : explorer le rôle de l’Assurance chômage dans le parcours des entrepreneurs.

L’Assurance chômage propose deux dispositifs aux créateurs d’entreprise : l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE) et le cumul de l’allocation d’aide au retour à l’emploi avec les revenus non-salariés perçus (ARE entrepreneurs). Le premier consiste en un versement de capital, l’autre d’un revenu de remplacement en fonction des revenus de l’activité non-salariée. Pour mieux connaître l’utilisation qui est faite de ces deux accompagnements, l’Unédic s’est associée à Bpifrance Création dans le cadre des informations fournies pour l’Indice entrepreneurial français (IEF).

4 Md€ de financement en 2022

Selon les derniers chiffres de l’IEF, la moitié des chefs d’entreprise (51 %) déclarent avoir été inscrits à Pôle emploi lors de leur dernière création ou reprise d’entreprise en 2022. 98 000 allocataires ont demandé à bénéficier de l’ARE entrepreneurs et 51 000 de l’ARCE, portant le nombre de bénéficiaires à 236 000 allocataires pour l’ARE et 71 000 pour l’ARCE cette année-là. Les dépenses d’indemnisation pour les créateurs et repreneurs d’entreprises se sont ainsi élevées à plus de 4 Md€.

Pour consulter les chiffres :

https://www.unedic.org/publications/chefs-d-entreprise-et-assurance-chomage-premiers-elements

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Des aides pour les travailleurs indépendants

Pour les personnes qui veulent exercer seul leur activité, en indépendant, Bpifrance vient de publier une fiche récapitulant les principaux dispositifs d’aide qui leur sont consacrés ainsi que les sources d’information fiables et pertinentes.

Solo, free-lance, professionnel libéral, artisan, commerçant… tous sont des travailleurs indépendants. Ils exercent leur activité seul, de manière indépendante, en leur nom et pour leur propre compte, et ils supportent seul le risque économique de leur activité. Ils sont affiliés, en principe, au régime de protection sociale des travailleurs indépendants (sauf s’ils choisissent d’exercer en SASU et sont alors considérés comme assimilés salariés). Et comme le rappelle la banque publique d’investissement Bpifrance, des aides existent pour les aider à se lancer, lesquelles peuvent prendre différentes formes selon la situation du bénéficiaire.

Accompagnement et soutien financier

Pour favoriser la création d’activités, de nombreux dispositifs d’accueil et d’accompagnement des créateurs et repreneurs existent sur tout le territoire, et dont Bpifrance a fait le relevé. Outre un accompagnement, il est possible pour les indépendants d’obtenir également un soutien financier. C’est le cas, par exemple, de l’ARCE, une aide financière accordée par France Travail correspondant à 60 % du reliquat de leurs droits à l’assurance chômage, ou encore du Prêt d’honneur solidaire, à taux zéro pour les demandeurs d’emplois, jeunes et autres porteurs de projet remplissant certaines conditions. Là aussi, Bpifrance se fait le relai des conditions à remplir et des interlocuteurs à contacter.

Pour en savoir plus :

https://bpifrance-creation.fr

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Vadrouille : des chaussures d’exception moins chères

Acheter des chaussures haut de gamme à prix abordable est souvent difficile. La start-up Vadrouille propose des souliers d’occasion de marques de luxe qu’elle récupère grâce à son vaste réseau de collecte, retape et met à la vente en ligne.

« Parce qu’il n’est pas toujours possible d’acheter des chaussures neuves d’excellente qualité ou d’en acquérir plusieurs paires afin de les assortir, de prolonger leur durée de vie ou bien pour le plaisir, la boutique en ligne jevadrouille.com propose cette opportunité, explique Adrien Favrot, cocréateur de Vadrouille. Notre catalogue est constamment mis à jour, on peut y trouver des Paraboot, des JM Weston, des Church’s…, et bien d’autres marques ». Lancée en mars 2023, la petite entreprise entend bien révolutionner le marché de la seconde main de la chaussure, et se positionner comme le leader des chaussures haut de gamme d’occasion. « Nous offrons systématiquement des produits d’entretien gratuits à l’achat de chaque paire de chaussures. Et nous proposons un ravitaillement en produits d’entretien, à vie ! » Chaque paire est contrôlée à plusieurs reprises par des experts avant sa mise en vente. « Nos experts sont formés pour repérer les moindres détails qui pourraient indiquer une contrefaçon. Notre processus de contrôle rigoureux garantit à nos cdivts des chaussures authentiques. » Les chaussures traversent également un processus de rénovation minutieux, dans les mains de partenaires cordonniers, des artisans qui mettent en œuvre leur savoir-faire méticuleux pour garantir des résultats impeccables.

Limiter la surproduction et le gaspillage de matériaux

Avec leur entreprise, les deux fondateurs ont aussi voulu s’inscrire dans la tendance du réemploi. « La production de nouveaux biens de consommation est l’un des plus grands contributeurs à la crise climatique. En encourageant l’achat et la vente de biens d’occasion de qualité, nous souhaitons contribuer à réduire l’impact environnemental de la consommation, en limitant la surproduction et en évitant le gaspillage de matériaux. » Et pour donner une approche pédagogique à leur activité, ils proposent des vidéos au public sur des thèmes comme la réparabilité des chaussures en cuir par le reconditionnement et la valorisation de la seconde main. « Outre leur caractère divertissant, ces vidéos fournissent des conseils d’entretien, exposent les fonctionnalités du site, et offrent une présentation détaillée des marques mises en avant. » Vadrouille veut ainsi rester à la pointe des tendances et être très actifs sur les réseaux sociaux, pour démocratiser l’univers de la chaussure en cuir.

Fiche de l’entreprise
Un chiffre : l’économie réalisée à l’achat d’une paire d’occasion serait en moyenne de 70 % par rapport au prix neuf.Un conseil : l’envie de créer un projet durable qui valorise les savoir-faire locaux et régionaux, et qui apporte quelque chose à la société, peut être une motivation forte pour créer son entreprise.Un contact : Adrien Favrot, www.jevadrouille.com

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2 édition de l’Annuaire des incubateurs et accélérateurs de l’ESS

Réalisé par l’association Avise, l’Annuaire des incubateurs et accélérateurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) et de l’innovation sociale doit aider les entrepreneurs de ces secteurs à choisir l’accompagnement le plus adapté à leurs besoins.

Depuis 20 ans, l’Avise entend faire de l’économie sociale et solidaire (ESS) et de l’innovation sociale un moteur pour rendre notre économie plus durable, plus soutenable et plus humaine. Elle anime notamment un réseau national de 130 acteurs de l’accompagnement à la création de projets d’ESS et d’innovation sociale (générateurs de projets, incubateurs, plates-formes d’innovation sociale, couveuses, espaces de travail…), qui proposent près de 200 dispositifs d’accompagnement. ET pour aider les porteurs de projet à choisir le bon accompagnement selon le stade de développement de leur projet et leur territoire d’implantation, elle propose un annuaire recensant les membres de ce réseau.

Des ressources utiles

Cet annuaire propose d’abord une présentation chiffrée de l’ESS en France, des ressources utiles pour les porteurs de projets de l’ESS et un schéma avec les différentes catégories de dispositifs d’accompagnement existant selon le stade d’avancement du projet. Puis, chaque accompagnateur est présenté sous forme de fiche avec ses contacts, ses caractéristiques et ses programmes. Les structures sont classées selon leur périmètre d’intervention : la France, les 13 régions de métropole et les Outre-mer.

Pour télécharger l’annuaire :

www.avise.org

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Kidsplanner : des vacances scolaires sur le lieu de travail des parents

Pour que les vacances scolaires ne soient plus synonymes de cauchemar pour les parents qui travaillent, la start-up Kidsplanner organise des stages vacances pour les enfants des collaborateurs au sein de l’entreprise de leurs parents.

Lancée en 2015, Kidsplanner s’occupe déjà des loisirs enfant auprès des particuliers (anniversaires, stages vacances, activités en famille…) et des entreprises (Family Day, arbres de Noël…). « En 2024, nous lançons une nouvelle offre à destination des entreprises : les stages vacances pour les enfants des collaborateurs au sein de l’entreprise de leurs parents, explique Kevin Rainfray, l’un des cofondateurs. Cette nouvelle offre répond à un triple besoin : apporter une solution de garde des enfants disponible et accessible aux parents, faciliter la logistique associée aux transports des enfants pour les différentes activités et contribuer au bien-être des salariés-parents pour les entreprises. » De plus en plus d’entreprises cherchent, en effet, des solutions pour soutenir la parentalité de leurs équipes. Avec Kidsplanner, elles répondent à l’attente de leurs salariés parents, valorisent l’image employeur et gagnent en compétitivité grâce à des collaborateurs plus disponibles et plus sereins. C’est d’ailleurs dans le cadre de leurs interventions dans les entreprises pour animer des fêtes pour les enfants que l’idée est née. « Une maman nous a un jour dit que c’était très sympa ces fêtes mais que ça n’était qu’une fois par an, pourquoi ne pas faire des activités pendant les vacances ? Sur le même style que les crèches en entreprise, nous avons donc décidé de développer ce projet de stages vacances pour les 6/12 ans. »

Des thèmes sur-mesure

L’équipe conçoit des programmes types avec des animateurs/comédiens pour plaire au plus grand nombre à la fois sur les thèmes et les âges. « L’idée est également de proposer tout le contenu en version française/anglaise avec des animateurs bilingues pour favoriser l’apprentissage de l’anglais. Et de varier entre activités en intérieur (jeux dans la salle de réunion de l’entreprise, par exemple) et sorties en extérieur en rapport avec le thème choisi. Il est également possible de proposer aux entreprises des thèmes sur-mesure cocréés en fonction de leurs besoins, envies, communication interne… »

À court terme, la start-up envisage de développer des stages « pilote » avec 4 ou 5 entreprises partenaires qui sont déjà cdivtes sur d’autres animations d’ici la fin d’année 2024 pour ensuite déployer ce concept dans toute l’Île-de-France en 2025, puis la France entière à horizon 2026.

Fiche de l’entreprise
Un chiffre : Kidplanners compte plus de 1 000 entreprises cdivtesUn conseil : entreprendre à deux ! C’est dur de trouver un binôme complémentaire, ayant la même vision et les mêmes ambitions. Mais une fois trouvé, ça aide énormément au quotidien pour développer son entreprise, supporter les épreuves mais aussi partager les bons moments !Un contact : Kevin Rainfray, www.kidsplanner.fr/

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Une semaine pour créer sa boîte !

Pour lever les freins de ceux qui ont un projet d’entreprise en tête ou qui ont déjà commencé leur activité sans la déclarer, l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) organise une semaine d’information du 5 au 9 février prochain.

Pour l’Adie, trop d’entrepreneurs hésitent encore à se lancer en véritable entreprise, faute de moyens et/ou de conseils. C’est ce que révèle une étude menée à sa demande pour comprendre et déstigmatiser les entrepreneurs informels (au black, non déclarés…), qui représentent 9,8 % de l’emploi total en France. Ce sont souvent des femmes (61 %), sans diplôme (34 %), exerçant à domicile (65 %). Leurs motivations sont très diverses : activité complémentaire à un emploi salarié, peur de perdre des aides sociales et de ne pouvoir compenser par les revenus de l’activité, découragement lié à la complexité des démarches administratives…

Accompagner sans stigmatiser

Pour accompagner, sans stigmatiser, ces entrepreneurs non déclarés vers l’immatriculation de leur activité, l’Adie propose une semaine d’information. 400 événements partout en France vont ainsi être organisés, notamment des ateliers gratuits en ligne pour démarrer ou développer sa petite entreprise et des webconférences sur des thématiques commerciales, juridiques, financières. L’objectif poursuivi est de donner les moyens aux entrepreneurs de se projeter dans un développement économique de leur activité, puis de les sensibiliser aux avantages d’une immatriculation en termes de droits sociaux et pour sécuriser leur situation personnelle et familiale ainsi que celle de leur entreprise.

Pour en savoir plus :

www.adie.org

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Avec Truckrs, les chauffeurs routiers deviennent freelances

Pour faire face à la pénurie de chauffeurs routiers alors que les échanges commerciaux s’intensifient, Pierre-Arnaud Destremau et ses trois associés lancent Truckrs, une plate-forme de mise en relation de transporteurs avec des conducteurs indépendants.

Il manque aujourd’hui quelque 60 000 conducteurs en France, mais rien n’est fait pour valoriser le métier des chauffeurs routiers qui ne se sentent souvent pas assez considérés, vivent des horaires inadaptés à une vie de famille, et sont confrontés à des conditions de rémunération faibles. Alors que près de la moitié des conducteurs vont partir à la retraite dans les 10 ans, Truckrs propose une solution novatrice pour résoudre les problèmes de recrutement dans le secteur du transport. « La plate-forme vise à concilier les attentes des nouvelles générations avec les contraintes des transporteurs en proposant un accès dédié aux conducteurs indépendants, explique Pierre-Arnaud Destremau. Elle agit en tant que partenaire de confiance en assurant la conformité de la relation entre transporteurs et conducteurs indépendants, garantit le contrôle de la documentation légale, la traçabilité des échanges, et la conformité via des processus internes. » Pour Pierre-Arnaud, c’est la pandémie de 2020 qui a permis une prise de conscience : « Des métiers essentiels que l’on ne voyait plus, ont permis au monde de continuer à tourner, aux gens d’être sauvés, aux marchandises d’arriver. Lors d’une conversation en famille, j’ai réalisé la précarité et les difficultés vécues par certains conducteurs poids lourds dans mon entourage. Il devenait urgent de trouver une solution pour redonner ses lettres de noblesse à ce métier essentiel. »

Faire évoluer le secteur du transport routier

Il entreprend alors, avec trois associés, de réconcilier la nouvelle génération avec la passion du métier de conducteur. « Après avoir mené plus d’une centaine d’entretiens avec des conducteurs, échangé avec des transporteurs, dialoguer avec les syndicats, les institutions, nous avons défini la mission de Truckrs : faire évoluer positivement le secteur du transport routier. » Pour être conforme à la réglementation, l’équipe étudie de manière approfondie les réglementations. Autre enjeu : la fiabilité des conducteurs. « Nous avons mis en place une labellisation sophistiquée. Ce processus rigoureux contribue à assurer la qualité des informations collectées et à minimiser les erreurs potentielles, renforçant ainsi la crédibilité de notre solution. » Pour continuer sur sa lancée, la jeune start-up porte plusieurs projets. Elle souhaite notamment lancer la Truckrs Academy, une filiale dédiée à la formation des conducteurs de poids lourds et de bus. Elle veut également positionner Truckrs en tant que solution privilégiée recommandée par le gouvernement, les groupements et les syndicats pour l’ensemble du secteur du transport en France. Enfin, elle vise une expansion au-delà des frontières françaises, avec une présence sur le marché européen.

Fiche de l’entreprise
Un chiffre : la plate-forme réunit déjà plus de 3 000 conducteurs dont 1 300 sont qualifiés avec des documents obligatoires vérifiés.Un conseil : tous les nouveaux entrepreneurs désireux de se lancer dans cette aventure doivent accorder une oreille attentive à leurs cdivts. Ce sont eux qui auront le plus d’influence sur les choix relatifs aux produits, aux services et aux développements !Un contact : Pierre-Arnaud Destremau, www.truckrs.co/

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