Porteurs de projets : les réseaux d’accompagnement se mobilisent face au Covid-19

De nombreux réseaux associatifs de soutien à l’entrepreneuriat se sont organisés pour continuer à épauler les créateurs d’entreprise en cette période délicate de crise sanitaire.

Si la crise sanitaire du Covid-19 pose un défi de taille à l’ensemble des acteurs économiques, les réseaux associatifs de soutien à l’entrepreneuriat n’ont pas manqué d’adapter leur activité au contexte de confinement. Que ce soit à travers la mise en place de dispositifs d’accompagnement à distance ou par l’intermédiaire de solutions de financement adaptées, de nombreux organismes font preuve d’agilité pour aider les porteurs de projets à traverser la crise. Quelques exemples.

Du conseil à distance et des dispositifs de financement assouplis

France Active et ses 40 associations territoriales ont choisi de mettre en place

des solutions concrètes pour aider les porteurs de projets à surmonter les difficultés actuelles

. En plus d’offrir un suivi à distance, l’organisme a ainsi décidé de suspendre temporairement le prélèvement des échéances pour les prêts à taux zéro déjà accordés. De même, le réseau associatif propose aux structures bénéficiant d’autres solutions de financement (prêts participatifs, fonds d’amorçage participatifs…) de reporter le remboursement des prochaines échéances. Enfin, France Active s’est engagé à prolonger la durée des garanties accordées aux entrepreneurs bénéficiant d’un prêt bancaire classique.

À l’instar de France Active, Initiative France a également choisi de

poursuive son engagement malgré la crise du Covid-19

Les 214 associations du réseau restent ainsi joignables par téléphone et poursuivent l’instruction des dossiers pour l’octroi des prêts d’honneur. Par ailleurs, l’organisme propose aux porteurs de projets accompagnés de bénéficier d’un report d’échéances pour le remboursement des prêts accordés, et ce pour une durée maximale de 6 mois. Le conseil personnalisé aux entrepreneurs, avant ou après l’obtention du prêt d’honneur, se maintient à distance.

Réseau Entreprendre a, quant à lui, décidé d’

offrir un soutien particulier aux initiatives développées en faveur du personnel soignant

. À ce titre, plusieurs entrepreneurs précédemment récompensés par le réseau associatif du fait de leur engagement solidaire pourront ainsi bénéficier d’un appui financier de 5 000 €. L’objectif étant d’aider les structures sélectionnées à mener à bien leur action auprès des professionnels de santé.

Pour en savoir plus sur les dispositifs de soutien spécifiques mis en place face à la crise sanitaire, consultez les sites web des réseaux d’accompagnement concernés.

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Solutions innovantes face au Covid-19 : le ministère des Armées lance un appel à projets

Initié par le ministère des Armées et l’Agence de l’innovation de défense (AID), un nouvel appel à projets porte sur la recherche de solutions innovantes pour lutter contre la crise sanitaire actuelle.

Favoriser l’émergence de solutions innovantes et pragmatiques face à l’épidémie du coronavirus : c’est l’objectif d’un nouvel appel à projets, lancé par le ministère des Armées et l’Agence de l’innovation de défense (AID). Qu’ils soient d’ordre technologique, organisationnel, managérial ou encore industriel, les concepts proposés devront impérativement être d’une maturité suffisante pour pouvoir être mobilisés pendant la crise sanitaire actuelle.

Une enveloppe de 10 millions d’euros pour financer le(s) projet(s) sélectionné(s)

Dans le détail, cet appel à projets vise en priorité des solutions facilement et rapidement reproductibles, pouvant s’appliquer sur l’ensemble du territoire national, et ce notamment pour protéger la population, soutenir la prise en charge des malades, surveiller l’évolution de l’épidémie ou encore aider à limiter les diverses contraintes pendant la période de crise.


Bon à savoir : le caractère innovant des propositions pourra également consister à réorienter des technologies ou des processus industriels déjà existants pour faire face à la crise du Covid-19.

En pratique, l’appel à projets du ministère des Armées est ouvert tant aux acteurs académiques qu’aux entreprises de toutes tailles. Son budget global s’élève à 10 millions d’euros. Cette enveloppe pourra, selon la qualité des propositions reçues, servir à financer soit un seul, soit plusieurs projets d’intérêt.

Les candidatures sont attendues jusqu’au 12 avril 2020 et seront évaluées au fil de l’eau. Les propositions tardives pourront également être étudiées, mais auront cependant moins de chances d’être retenues. Pour en savoir plus, rendez-vous sur :

www.defense.gouv.fr/aid

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Edouard Eyglunent, co-fondateur de WeCanDoo

Lancé en 2016, WeCanDoo organise des ateliers manuels au cours desquels artisans et particuliers se retrouvent autour d’une passion et de la pratique d’un savoir-faire. Créateurs d’entreprise, découvrez les conseils d’Edouard Eyglunent, co-fondateur de l’activité !

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Covid-19 : des mesures de soutien spécifiques pour les start-up

Pour aider les start-up à surmonter la crise sanitaire et économique du Covid-19, le gouvernement vient de lancer un plan d’urgence dédié. Il complétera les mesures précédemment annoncées.

Répondre aux problématiques particulières des start-up face au contexte de crise sanitaire actuel : c’est l’objectif d’un plan d’urgence spécifique, mis en place par le secrétariat d’État chargé du numérique, le secrétariat général pour l’Investissement et Bpifrance. Comprenant plusieurs mesures économiques en faveur des start-up, le dispositif mobilisera au total près de 4 milliards d’euros.

Assurer la pérennité des jeunes entreprises innovantes dans un contexte de crise

Dans le détail, ce plan d’urgence gouvernemental comprend notamment :– une enveloppe de 80 millions d’euros, financée grâce au Programme d’investissements d’avenir (PIA) et gérée par Bpifrance, pouvant soutenir les start-up étant dans l’incapacité de boucler leur prochaine levée de fonds du fait de la crise économique ;– des prêts de trésorerie garantis par l’État d’un montant global de près de 2 milliards d’euros, avec des conditions spécifiques pour les start-up, pouvant représenter jusqu’à deux fois la masse salariale 2019 (ou, si celui-ci est plus élevé, 25 % du chiffre d’affaires annuel) ;– le remboursement accéléré des crédits d’impôts restituables en 2020 (dont notamment le crédit impôt recherche 2019) et des crédits de TVA, celui-ci pouvant être demandé dès maintenant auprès de la DGFiP et des services des impôts des entreprises ;– le versement anticipé des aides à l’innovation attribuées dans le cadre du PIA, déjà attribuées mais pas encore distribuées, représentant un montant total estimé à 250 millions d’euros.


Précision : ce dispositif spécifique vise à compléter les mesures globales de soutien aux entreprises, déjà annoncées par le gouvernement, dont les start-up peuvent également bénéficier.

L’État s’est, par ailleurs, engagé à maintenir, à travers Bpifrance, son soutien aux entreprises innovantes avec près d’1,3 milliard d’euros d’aides à l’innovation (subventions, avances remboursables, prêts…) prévues pour 2020.

Pour en savoir plus sur les mesures spécifiques mises en place par le gouvernement pour aider les start-up frappées par la crise du Covid-19, rendez-vous sur :

www.economie.gouv.fr

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Catspad : un distributeur connecté de croquettes et d’eau pour chat

Un assistant intelligent qui simplifie le quotidien des maîtres et régule l’alimentation des chats ? C’est ce qu’ont conçu Julie Leleu et Brice Cavelier avec Catspad, un distributeur connecté pour chat qui permet de contrôler et suivre à distance et en temps réel son alimentation grâce à une application smartphone dédiée.

Naturellement, le chat étant un chasseur, il mange de petites quantités 10 à 15 fois par jour. Mais à la maison, il est généralement nourri une à deux fois par jour en plus grosse quantité. « Nous avons conçu un produit en collaboration avec des vétérinaires qui répond mieux au métabolisme naturel des chats, explique Julie Leleu. C’est un distributeur d’eau et de croquettes connecté à une appli mobile sur laquelle on peut programmer les rations qu’on veut donner à son chat par jour sous forme de planning : par exemple, donner 5 grammes toutes les heures) et distinguer selon les chats. » Car c’est le gros atout du dispositif : il peut identifier les animaux et programmer des distributions différentes selon le chat. « Non seulement le chat ne se jette plus sur une grosse quantité en une seule fois, il mange selon un rythme étalé sur la journée. Mais on peut distinguer combien mange chaque chat du foyer tous les jours et éviter ainsi des conflits entre les chats dominants-dominés. »

Le produit comprend une machine composée de deux réservoirs : un réservoir de croquettes qui peut contenir jusqu’à 1,5 kg et un réservoir d’eau de 6 litres, soit de quoi tenir pendant un mois pour un chat. Une batterie de secours est prévue en cas de coupure électrique pour maintenir le fonctionnement en l’absence du propriétaire. Et pour les chats, deux médaillons sont fournis : quand ils s’approchent, ils sont automatiquement détectés et identifiés.

Les deux jeunes créateurs ont lancé Catspad à la fin de leurs études via l’incubateur TBSeeds. « Au sein de l’incubateur, nous avons travaillé sur le concept et le cahier des charges fonctionnels, avec des mentors. Une fois le concept stable, nous avons lancé la structure pour développer la technologie avec un bureau d’études, puis des embauches. Ça a pris presque 4 ans entre la création de l’entreprise et la commercialisation. » En parallèle du développement technique, ils se font connaître à l’international et lancent plusieurs campagnes de crowdfunding. « Nous étions présents au CES Las Vegas 2018, où nous avons gagné un prix Innovation Award, ce qui nous a donné une grosse visibilité. En un mois, 350 cdivts ont acheté le produit ! »

Aujourd’hui, l’entreprise compte 15 personnes « dont 2/3 d’ingénieurs en charge d’améliorer le produit selon les retours cdivts et d’imaginer de nouveaux produits pour étendre la gamme toujours sur l’écosystème du chat ! »

Fiche de l’entreprise

Un chiffre : déjà 1 000 cdivts ont acheté le produit
Un conseil : il faut bien s’entourer autour d’une équipe, mais aussi en externe (coach, mentors, consultants…). Ça permet de sortir la tête du guidon, de retrouver de la motivation dans les moments compliqués…
Un contact : Julie Leleu, catspad.com, julie@catspad.com

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Confinement : peaufiner son projet entrepreneurial grâce aux formations en ligne

En cette période de crise sanitaire, s’appuyer sur les outils numériques pour continuer à se former est vivement conseillé. Y compris pour les porteurs de projets et futurs créateurs d’entreprise !

Face à l’épidémie du coronavirus, continuer à poursuivre ses objectifs (y compris professionnels) représente un défi. Pourtant, même en période de confinement, il est possible d’avancer sur son projet entrepreneurial… Notamment grâce aux tutoriels et modules de formation disponibles sur le web.

Une offre variée de contenus gratuits et accessibles à tous

Il existe aujourd’hui divers portails numériques regroupant une offre toujours plus riche de cours en ligne, dont bon nombre sont accessibles gratuitement. En voici quelques exemples :• la plate-forme OpenClassrooms : plus de 1 000 cours sont actuellement disponibles en ligne, dont

de nombreux modules particulièrement adaptés aux besoins des porteurs de projets

. L’inscription et le suivi des cours sont gratuits, seuls les parcours professionnels sont payants ;• le portail FUN-MOOC : lancé en 2013 à l’initiative du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, il propose, à ce jour,

plus de 60 cours portant sur des thématiques variées

. Ces derniers étant gratuits et accessibles à tous ;• le site web tuto.com : à côté des contenus payants,

plus de 1 500 tutoriels vidéos sont accessibles gratuitement

. Si l’accent est mis sur les métiers du digital, certains contenus abordent, dans une perspective plus large, les enjeux entrepreneuriaux tels que la création ou le développement ;• les webinaires Bpifrance : pédagogiques, informatives et gratuites, ces conférences en ligne peuvent être visionnées, tout au long de l’année (en direct ou en replay),

via la plate-forme numérique de la banque publique d’investissement

.

Autant d’opportunités intéressantes pour étoffer ses connaissances, développer ses savoir-faire et peaufiner son projet entrepreneurial, jour après jour !

Enfin, n’oubliez pas que vous pouvez également mobiliser votre CPF (Compte personnel de formation) pour accéder à des formations payantes, y compris à distance. N’hésitez pas à profiter de cette période de confinement pour étudier l’offre proposée et identifier les modules pouvant vous intéresser.

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Douglas Mont, designer de Rispal Paris

Après un arrêt de l’activité en 1982, la marque de luminaires Rispal Paris, fondée en 1924 et connue pour ses créations aux formes biomorphiques, a été officiellement relancée en 2018. Le designer Douglas Mont, à l’initiative de cette renaissance, nous partage ses conseils.

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Inclood : une application pour favoriser l’accès à la lecture des sourds

Lancée par deux femmes sourdes, Brigitte Gros et Marlène Varnerin, l’application Inclood propose la lecture de vidéos en langue des signes française (LSF) de livres papiers. L’acquisition de la langue française écrite ne devient alors plus une contrainte mais un plaisir, notamment pour les enfants, et permet le partage de récits, de connaissances pour tous.

En France, un enfant sur 1 000 naît sourd. Pourtant il existe peu de supports et d’écoles publiques ou d’enseignants proposant un cours bilingue, en LSF et en français écrit. Ce qui entraîne une forme d’illettrisme : 50 % des personnes sourdes en France connaissent, en effet, des difficultés en français. Une problématique réelle mais assez méconnue, comme l’explique Marlène l’une des co-fondatrices : « Avec mon associée, Brigitte Gros, sourde également, nous avions constaté (tout comme la FNSF, fédération nationale des sourds de France et autres associations nationales représentatives) les difficultés ressenties par les personnes sourdes vis-à-vis des livres, de la langue française. Plusieurs parents également regrettent le manque de supports de lecture adaptés pour leurs enfants sourds. C’est ainsi que nous est venue l’idée de lancer une application permettant la lecture en LSF. »

Concrètement, l’application Inclood utilise les nouvelles technologies pour scanner une image-cible dans le livre et activer la vidéo en LSF correspondante. « Cela nous permet de proposer un double support : le livre papier qui peut se lire de façon classique, et la vidéo en LSF sur les mobiles, voix off incluse. »

Pour développer le concept et créer leurs premières publications (le poster « Les bienfaits des aliments » et l’album jeunesse « Viggo »), les deux jeunes femmes ont intégré une formation d’accélération à la création d’entreprise, au Labo de l’édition (Paris 5e) et suivi le programme d’incubation à La Ruche développement (Paris 20e).

Aujourd’hui, elles sont en pleine promotion pour leur dernier livre paru « Inouïes, portraits de femmes sourdes », qui présente les portraits de 38 femmes sourdes françaises. « Nous démarrons également un nouveau projet pour enfants, pour lequel nous attendons l’appui de la commission Numérique et handicap du ministère de l’Éducation nationale. À terme, nous voulons être un acteur d’avant-garde de l’édition inclusive, et que nos livres permettent le large partage d’histoires, de savoirs aussi bien en français qu’en Langue des Signes française ! »

Fiche de l’entreprise

Un chiffre : leur cible représente potentiellement 500 000 personnes en France, hors personnes non sourdes qui s’intéressent à la LSF.
Un conseil : il faut oser et surtout se former grâce aux divers programmes d’accompagnement ! L’entrepreneuriat, c’est apprendre au quotidien comment développer son projet malgré les obstacles que l’on peut rencontrer. Nos spécificités sont aussi une force.
Un contact : Marlène Varnerin, www.inclood.fr

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Coronavirus : l’édition 2020 du salon Viva Technology est annulée

Compte tenu de l’évolution de la crise sanitaire du Covid-19, la 5 édition du salon Viva Technology ne pourra pas avoir lieu, comme prévu, au mois de juin prochain. Des alternatives sont néanmoins à l’étude.

Sans surprise, l’édition 2020 du salon professionnel Viva Technology ne pourra pas avoir lieu, comme initialement prévu, du 11 au 13 juin prochain. Lancé il y a 5 ans par Les Échos et le groupe de communication Publicis, l’évènement à portée internationale devait rassembler plus de 120 000 participants, venus du monde entier, dans les locaux de Paris Expo Porte de Versailles.

Garantir la sécurité des participants dans un contexte de crise

Au regard de l’évolution de la crise sanitaire du Covid-19, les organisateurs se voient, en effet, contraints de prendre les mesures nécessaires pour garantir la santé et la sécurité des visiteurs, des partenaires et des équipes. Et, par conséquent, d’annuler la manifestation aux dates initialement annoncées.

Cependant, en concertation avec les principaux partenaires de l’évènement, des solutions alternatives sont actuellement à l’étude. Elles seront, le cas échéant, annoncées prochainement.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur :

www.vivatechnology.com

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Emmanuel Bois, directeur général du groupe Reitzel/Jardin d’Orante

Marque de condiments et d’assaisonnements, Jardin d’Orante s’est donnée pour mission de relancer la filière du cornichon français en mettant en valeur le travail de producteurs. Emmanuel Bois, directeur général du groupe Reitzel, propriétaire de la marque, nous partage son expérience.

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