Ces deux anciens camarades de prépa Henri IV, Eliott Jabes et Oscar Walter, ont créé, en novembre 2017, l’entreprise Stockly après s’être rendu compte que, dans le e-commerce, 30 % des internautes abandonnaient leur intention d’achat à cause d’une rupture de produit. Leur solution permet aux e-commerçants de mutualiser leurs stocks.
Eliott, fan de sneakers (ces chaussures de sport citadines), en a fait l’expérience : « Vous allez sur un site, par exemple pour acheter une paire de chaussures, mais il n’y a pas votre taille. C’est extrêmement fréquent car les e-commerçants ont tellement de produits, de références et de déclinaisons pour chaque référence, qu’ils ne peuvent pas stocker tous les produits. C’est déceptif pour le cdivt et le e-commerçant rate une vente. Notre dispositif répond à cette problématique : il permet au e-commerçant de vendre même quand il est en rupture de stock. Le produit convoité est, en effet, expédié par un autre e-commerçant du réseau Stockly qui, lui, dispose encore du produit. »
Concrètement, le produit en rupture de stock est proposé sur le site du commerçant, avec en principe l’indication de la mention « expédié par un partenaire ». Si le cdivt le choisit, la commande arrive à Stockly qui la transmet au partenaire disposant du produit. Celui-ci l’envoie alors directement au cdivt en marque blanche. « Ça n’est pas obligatoire d’indiquer que l’envoi est réalisé par un partenaire, mais c’est mieux d’être transparent avec le cdivt ».
L’idée est née après la création d’une première entreprise il y a 2 ans de comparateur de prix dans le domaine des sneakers. Cette expérience a mis en valeur un véritable problème de rupture de stocks.
Dans l’entreprise, c’est Oscar qui s’occupe de la partie technique, Eliott de l’humain. Mais les décisions stratégiques sont prises ensemble. « Un partenariat avec les Galeries Lafayette a été signé il y a quelques mois, pour compléter leurs ruptures de stocks en ligne, notamment sur la catégorie chaussures. Ça nous a permis d’effectuer les premiers tests, et de monter un premier réseau de fournisseurs. »
Après plus d’un an de fonctionnement, l’entreprise est maintenant dans une phase de structuration. Une levée de fonds effectuée cet été auprès de business angels a permis de développer de nouvelles fonctionnalités et d’étoffer leur équipe pour atteindre 10 collaborateurs fin janvier. « En 2019, notre objectif sera d’aller chercher de nouveaux e-commerçants pour compléter notre réseau de fournisseurs. Nous souhaitons devenir le premier réseau de stock mutualisé et d’inventaire global dans le secteur de la mode. Un système que nous déclinerons ensuite dans d’autres domaines d’activités comme la pharmacie ou le high-tech, où la vente en ligne se porte bien. »
Fiche de l’entreprise
Un conseil : Quand on veut créer sa boîte, il faut oser ! Il ne faut pas s’inventer des excuses ou des barrières, ou se dire « on verra plus tard », il faut se lancer. Et c’est en avançant qu’on trouve des solutions.
Un chiffre : la levée de fonds effectuée cet été auprès des business angels a permis de récupérer la somme d’1 million d’euros.
Un contact : Eliott Jabes, admin@stockly.ai, www.stockly.ai
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Récemment signé, un nouveau partenariat entre Pôle emploi et l’Union des Couveuses d’Entreprises vise à sécuriser les parcours professionnels des chômeurs envisageant la création d’une entreprise.
Consolider les parcours professionnels des demandeurs d’emploi souhaitant concrétiser un projet de création d’entreprise : récemment signé par Pôle emploi et l’Union des Couveuses d’Entreprises (UCE), réseau national réunissant 63 couveuses présentes sur 253 lieux d’accueil en France et en Europe, ce partenariat entend promouvoir la démarche d’entreprendre en couveuse auprès des publics concernés.
Augmenter les chances de réussite
En pratique, le fait d’opter pour une couveuse d’entreprise permet au créateur de tester son activité tout en bénéficiant non seulement d’un hébergement juridique et d’un accompagnement collectif, mais aussi de conseils personnalisés. Autrement dit, d’apprendre le métier de chef d’entreprise au sein d’un écosystème à la fois stimulant et sécurisant !
Précision : en 2017, 5 400 entrepreneurs ont été accompagnés par le réseau de l’UCE. Parmi eux, 95 % étaient des demandeurs d’emploi.
Et force est de constater que le fait d’être accompagné par une couveuse n’est pas sans impact sur la pérennité des projets soutenus, bien au contraire ! En effet, pas moins de 76 % des jeunes entreprises créées et développées au sein d’un telle structure sont encore en activité au bout de 3 ans.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.pole-emploi.org
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Après un mois d’octobre plutôt dynamique, le nombre de créations d’entreprises a nettement diminué en novembre 2018 : -5,3 %, selon les derniers chiffres publiés par l’Insee.
D’après les derniers chiffres publiés, 58 667 créations d’entreprises ont été enregistrées au mois d’octobre 2018 : -5,3 % par rapport au mois d’octobre, tous types d’entreprises confondus. Selon l’Insee, ce repli s’explique essentiellement par une forte baisse du nombre d’immatriculations de micro-entrepreneurs (-11,2 %), tandis que les créations d’entreprises classiques demeurent relativement stables (-0,2 %).
+16,3 % sur les 3 derniers mois
Au niveau du nombre cumulé de créations d’entreprises sur la période septembre-octobre-novembre, les chiffres témoignent, en revanche, d’une tendance nettement plus dynamique : par rapport au même trimestre de l’année dernière, le nombre de créations brutes a ainsi progressé de 16,3 %, tous types d’entreprises confondus (dont +26,4 % pour les micro-entrepreneurs, +12,2 % pour les entreprises individuelles classiques et +4,7 % pour les créations d’entreprises sous forme sociétaire). Une fois de plus, c’est le secteur « Transport et entreposage » qui contribue le plus à cette hausse globale.
+17,3 % sur les 12 derniers mois
La tendance est la même lorsqu’on observe l’évolution sur les 12 derniers mois : le nombre cumulé d’entreprises créées au cours de cette période continue, lui aussi, de s’accélérer fortement. L’Insee constate ainsi une augmentation de 17,3 % du nombre cumulé de créations brutes par rapport aux 12 mois précédents. Ceci s’explique à la fois par une hausse importante des immatriculations de micro-entrepreneurs (+28,0 %), des créations d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+21,1 %) et des créations de sociétés (+1,5 %).
Pour consulter des données complémentaires, rendez-vous sur : www.insee.fr
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Initié en 2017, le guichet unique « Ici je monte ma boîte » a pour objectif d’offrir aux entrepreneurs un accompagnement personnalisé. Un an plus tard, c’est l’heure d’un premier bilan.
Offrir un accompagnement personnalisé pour mieux sécuriser le parcours des créateurs d’entreprise : lancé par la Région Normandie, en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Ouest Normandie et la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat (CRMA) Normandie, le guichet unique « Ici je monte ma boîte » vise à améliorer le soutien apporté aux porteurs de projets. Aujourd’hui, un an plus tard, il est temps d’analyser son impact concret.
1 000 projets financés depuis septembre 2017
Dans le détail, depuis la mise en place du guichet unique en septembre 2017, pas moins de 12 000 porteurs de projets ont été reçus. 6 000 ont pu bénéficier d’un diagnostic personnalisé, 2 500 créateurs et repreneurs d’entreprise ont été accompagnés dans leurs démarches, et 1 000 projets ont été financés par le biais de ce dispositif.
Précision : l’enveloppe budgétaire accordée par la Région Normandie s’élève, depuis le lancement de l’initiative, à près de 4,13 millions d’euros.
Selon des chiffres officiels, depuis le début de l’année 2018, le nombre de créations et de reprises d’entreprise a, par ailleurs, augmenté de 6,2 % dans la région : une croissance supérieure à la moyenne nationale, portée notamment par la création de sociétés (+7,4 % sur les 12 derniers mois).
Quel est le profil des bénéficiaires du dispositif ?
Parmi les porteurs de projets ayant pu se faire accompagner grâce à l’initiative « Ici je monte ma boîte », 70 % sont des demandeurs d’emploi, 15 % des salariés, 10 % des bénéficiaires de minimas sociaux et 5 % des indépendants.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.normandie.fr
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Pour aider les (futurs) entrepreneurs dans leurs démarches, le portail en ligne www.impots.gouv.fr s’est récemment doté d’un nouvel espace entièrement dédié aux enjeux liés à la création d’entreprise.
Formalités, statuts juridiques, obligations fiscales… Au moment de créer leur entreprise, les porteurs de projets se voient généralement confrontés à bon nombre d’interrogations et de démarches à effectuer. Pour les accompagner au mieux dans cette étape cruciale pour le lancement de leur nouvelle activité, le portail www.impots.gouv.fr s’est récemment doté d’un nouvel espace numérique.
Fiches pratiques, formations et services en ligne
Dans le détail, cette nouvelle interface propose ainsi non seulement des fiches pratiques dédiées aux différentes thématiques liées à la création d’entreprise (formalités administratives, choix du statut juridique, obligations et aides fiscales…), mais aussi des informations complémentaires telles que des vidéos de formation s’adressant plus particulièrement aux porteurs de micro-projets.
Par ailleurs, en plus d’offrir un accès direct aux divers services en ligne et aux formulaires administratifs numérisés, le nouveau portail propose, pour chaque thématique entrepreneuriale, une série de questions-réponses utiles. De quoi permettre aux internautes de se renseigner en quelques clics seulement sur les enjeux phares de la création d’entreprise, tout en trouvant des explications plus précises sur des sujets fréquemment abordés !
Pour en savoir plus et visiter le nouvel espace dédié aux créateurs d’entreprise, rendez-vous sur : www.impots.gouv.fr
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Avec son concept Lunettes pour tous, Paul Morlet bouscule l’ensemble du secteur de l’optique. Après avoir lancé Lulu Frenchie où il proposait la personnalisation de lunettes, Paul Morlet, cet autodidacte de l’entrepreneuriat, propose des lunettes de vue réalisée en 10 minutes à partir de 10 euros. Un concept du « vite fait, bien fait !» et ça marche !
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Présenté par le gouvernement, le nouveau Pacte de croissance de l’ESS a notamment pour objectif de soutenir la création et l’amorçage des jeunes entreprises par des outils de financement adaptés.
200 000 entreprises, 2,3 millions de salariés et 10 % du PIB en France : le potentiel de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) ne fait, aujourd’hui, plus de doute. Or, force est de constater que ce secteur économique, en quête d’un modèle de développement à la fois plus durable et plus humain, rencontre encore de nombreuses difficultés. Parmi les raisons fréquemment évoquées : des leviers d’action pas encore assez ambitieux, mais aussi un certain manque de stabilité et de reconnaissance.
Trois axes fondamentaux
Afin d’amener le secteur à franchir une nouvelle étape, le gouvernement a récemment présenté un nouveau Pacte de croissance spécialement dédié à l’ESS. Son objectif ? Poser pour la première fois une stratégie globale de développement pour aider les entreprises du secteur à bénéficier d’une meilleure visibilité et d’un environnement plus stable, leur permettant de révéler pleinement leur potentiel de transformation.
Dans le détail, ce nouveau pacte se compose de 3 axes distincts :– un premier, visant à libérer les énergies des entreprises de l’ESS, y compris en soutenant la création et l’amorçage des jeunes entreprises par des outils de financement adaptés ;– un deuxième, ayant pour ambition de renforcer l’influence et le pouvoir d’agir de l’ESS à travers la mise en place d’une bannière nationale, baptisée « Le French Impact » ;– un troisième, formalisé à travers l’objectif de placer l’ESS au cœur de l’agenda international, poursuivant notamment l’objectif de défendre l’enjeu à l’échelle européenne.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.ecologique-solidaire.gouv.fr
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Dans l’édition 2018 de son baromètre sur l’attractivité des territoires, la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur analyse de nouveau le poids de l’ancrage territorial pour les entreprises.
Selon une étude récemment menée par la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur, les dirigeants d’entreprises français cultivent, pour la très grande majorité d’entre eux, des as forts avec leur territoire. En effet, 84 % s’y disent attachés, que ce soit pour des raisons personnelles (54 %) ou des motifs liés au dynamisme économique de leur région (42 %).
Par ailleurs, si cet attachement semble particulièrement prononcé dans les territoires disposant d’une identité culturelle forte, tels que la Bretagne ou encore l’Occitanie, 32 % des sondés considèrent que ce sentiment s’est encore renforcé depuis le début de leur activité entrepreneuriale, les amenant, par conséquent, à s’impliquer davantage au niveau local.
Un contexte économique plus tendu
Interrogés sur le contexte économique, 40 % des entrepreneurs le jugent, en revanche, moins propice à la création d’entreprise qu’il y a 12 mois. En effet, si 69 % des entrepreneurs continuent de percevoir leur territoire comme étant plutôt (voire très) dynamiques, pas moins de 70 % estiment qu’il est à ce jour de plus en difficile de recruter des profils qualifiés.
Néanmoins, force est de constater que les entrepreneurs demeurent plutôt confiants, et ce non seulement dans l’économie de leur région (61 %), mais aussi dans l’activité de leur entreprise (71 %). Une tendance qui se confirme également à moyen terme : 57 % des entrepreneurs se voient, en effet, toujours exercer la même activité dans 10 ans, tout en restant, pour 63 % d’entre eux, implantés sur le même territoire.
Pour en savoir plus et consulter le détail de l’étude, rendez-vous sur : www.mma.fr
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Lancée en 2015, la société familiale lyonnaise Innov’Pulse a mis au point une orthèse révolutionnaire destinée à répondre à la problématique du pied tombant, grâce à un ingénieux design en hélice permettant de relever le pied tout en le laissant mobile. La start-up a remporté en 2018 le Trophée des Stars-ups de la région Auvergne Rhône-Alpes dans la catégorie Spor’Tech. Patrice Caussé, président-fondateur, nous en dit plus.
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À l’avenir, il serait plus facile d’adopter le statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée.
Instauré il y a plusieurs années (en 2011), le dispositif d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) n’a pas rencontré le succès escompté. Les pouvoirs publics envisagent donc de le rendre plus attractif. Des mesures à cette fin ont été intégrées dans le projet de « loi Pacte », qui a été voté en première lecture par l’Assemblée nationale et qui devrait être examiné par le Sénat au début de l’année 2019.
Rappel : lorsqu’il choisit le statut d’EIRL, un entrepreneur individuel affecte à son activité professionnelle les biens qui sont nécessaires à celle-ci (local, matériel, véhicule…) et il les sépare ainsi de son patrimoine privé. Du coup, ses créanciers professionnels ne peuvent plus agir que sur les seuls biens affectés à l’activité. Les biens personnels de l’entrepreneur étant donc, quant à eux, à l’abri des poursuites de ces derniers.
Ainsi, à l’avenir, les entrepreneurs individuels seraient incités à choisir le statut d’EIRL. En effet, ils seraient tenus, lors de la création de leur entreprise, de déclarer s’ils décident d’exercer en tant qu’EIRL ou en tant qu’entrepreneur individuel classique. Ils seraient donc contraints de choisir, ou au contraire, d’écarter volontairement le statut d’EIRL.
En outre, pour simplifier l’accès au statut d’EIRL, il est prévu que l’entrepreneur puisse y recourir même en l’absence de biens affectés à son activité professionnelle. Autrement dit, un entrepreneur pourrait exercer son activité sous le statut d’EIRL avec un patrimoine affecté d’une valeur égale à zéro. Rappelons qu’aujourd’hui, l’entrepreneur qui choisit le statut d’EIRL est tenu d’insérer dans sa déclaration d’affectation un état descriptif des biens, droits, obligations ou sûretés affectés à son activité professionnelle, en nature, qualité, quantité et valeur.
Autre allègement : l’EIRL n’aurait plus l’obligation de faire évaluer par un expert les biens d’une valeur supérieure à 30 000 € qu’il souhaite affecter à son patrimoine professionnel.
Art. 5 ter, Projet de loi relatif à la croissance et à la transformation des entreprises, TA n° 179
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