Arnaques par SMS : restez vigilant !

La multiplication des tentatives d’escroquerie par SMS inquiète les pouvoirs publics. Un phénomène préoccupant qui nous invite à revenir sur quelques principes de fonctionnement et règles de prudence.

Nous inciter à cliquer Les escrocs font souvent appel à des émotions, comme la crainte ou l’envie, pour nous inciter à donner suite à leur SMS.

« Info ANTAI : Vous avez une contravention à payer de 45 €. Consultez votre dossier d’infraction via : https://dossier-antai-gouv.info ». Si vous cliquez sur le div, vous serez dirigé vers un site qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui du service de paiement en ligne des amendes et vous serez invité à livrer vos coordonnées bancaires, bien malgré vous… à un escroc.

Baptisées « smishing » et appartenant à la famille du hameçonnage (phishing), ces arnaques, très faciles à monter, même par des hackers débutants, grâce à des kits clé en main vendus sur le darknet, se multipdivt. Pour vous inciter à donner suite à ces SMS, les escrocs vont vous inquiéter ou vous faire miroiter un gain. L’amende impayée est le sujet du moment, mais il en existe d’autres comme « CRIT’AIR, nos agents ont constaté que vous n’étiez pas muni de la vignette réglementaire… » ou encore « SERVICE-PUBLIC : Vous pouvez effectuer votre demande d’indemnité carburant de 100 €… ».

Une usurpation d’identité

En général, les pirates usurpent l’identité d’une administration ou d’une grande entreprise pour parvenir à tromper plus facilement leurs victimes. Ainsi, vont-ils utiliser leurs logos et leur identité graphique pour créer les pages du « faux site » sur lequel vous atterrirez si jamais vous cliquez sur le div intégré dans le SMS frauduleux. Ces escrocs, histoire de parfaire la ressemblance, n’hésitent pas, non plus, à s’appuyer sur des noms de domaine (adresse de site – URL) se rapprochant de ceux des sites copiés. Les tentatives d’hameçonnage sont généralement adressées par courriel ou par SMS.

Jamais par SMS

Pour rappel, ni l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai), ni les services qui gèrent les vignettes Crit’Air, ni les services fiscaux n’adressent de SMS aux usagers pour signaler une verbalisation, vendre une vignette ou faire la promotion d’un dispositif d’aide.

D’une manière générale, les administrations communiquent peu par SMS et ne réclament pas de paiements directs via ce type de média, et encore moins la communication de données personnelles (codes d’accès, coordonnées bancaires…). Les grandes entreprises du e-commerce comme Amazon, les banques ou encore la Sécurité sociale ne vous demanderont jamais, elles non plus, de leur fournir des données personnelles par SMS.

Adoptez les bons réflexes Par principe, tout SMS émanant d’une administration ou d’une grande entreprise portant un contenu inhabituel doit inciter à la prudence.

Nous recevons des dizaines de SMS chaque jour. Identifier une tentative de smishing dans le lot n’est donc pas toujours aisé d’autant que les pirates sont de plus en plus ingénieux. Toutefois, certains éléments doivent toujours attirer notre attention. Le premier, le plus important, est le caractère inattendu du message. Un message qui, rappelons-le, émane d’une organisation connue (administration, banque, fournisseur…). Typiquement, une banque vous signale avoir perdu votre mot de passe et vous demande de le renseigner en ligne ou une administration souhaite vous rembourser un trop-perçu et réclame vos coordonnées bancaires… Un message aussi inhabituel doit créer un doute. Et en cas de doute, il convient, a minima, avant de donner suite à la demande, de vérifier l’authenticité du message et l’identité de son expéditeur.

Pour cela, bien entendu, il ne faut jamais cliquer sur le div intégré dans le message suspect, ni utiliser les coordonnées contenues dans le SMS (mail, téléphone…).

Plus largement, méfiez-vous :– des SMS alléchants ou alarmistes (problème de paiement, de livraison, incitation à payer une amende au risque de voir son montant augmenter, remboursement d’un trop versé…) ;– des SMS émanant d’un service ou d’une société dont votre entreprise ou vous-même n’êtes pas cdivt ;– des SMS adressés par une entreprise partenaire ou une administration mais non signés ou signés par un expéditeur inhabituel ;– des demandes adressées par SMS par une entreprise partenaire ou une administration mais à la mauvaise personne (par exemple, une facture adressée au mauvais commercial ou marketing) ;– des SMS mal rédigés (mauvaise traduction) ou utilisant un ton inadéquat (trop incitatif, menaçant…) ;– des SMS incitant à faire quelque chose d’inhabituel comme fournir des coordonnées bancaires, prétendument perdues.

Dans tous les cas, ne communiquez jamais d’informations sensibles par SMS ou à la suite d’une demande adressée par SMS.

Et si vous pensez vous être fait avoir :
– faites opposition immédiatement (en cas d’arnaque bancaire) ;– changer vos mots de passe divulgués ou compromis ;– n’hésitez pas à porter plainte.


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Cyberattaques : nouvelles conditions de la couverture assurantielle

La loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI) vient de fixer les conditions à respecter par les entreprises pour bénéficier d’une couverture assurantielle en cas de cyberattaque.

Selon un rapport de l’Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA) de février 2023, plus de 90 % des petites et moyennes entreprises ont vu leur activité affectée par des cyberattaques en 2022. C’est dans ce contexte que la LOPMI a été votée le 24 janvier dernier. Ce texte augmente le budget du ministère de l’Intérieur de 15 Md€ sur les 5 prochaines années pour le porter à plus de 25 Md€ en 2027. Et plus de la moitié de ce budget sera consacré à la « révolution numérique » du ministère et à la modernisation des moyens de lutte contre la cybercriminalité. Parmi les mesures prises, les clauses de remboursement des cyber-rançons par les assurances sont désormais encadrées.

Dépôt de plainte dans les 72 heures

Pour bénéficier d’une couverture assurantielle en cas de cyberattaque, les entreprises devront notamment respecter une stricte conformité de la règlementation sur la protection des données ; mettre en place des procédures clés dédiées à la sécurité de ses systèmes d’information ; et déposer une plainte auprès des autorités compétentes au plus tard 72 heures après avoir eu connaissance de l’atteinte. Ces obligations qui devraient permettre une meilleure information de la police et de la justice, ne concernent que les professionnels.


Loi n° 2023-22 du 24 janvier 2023 d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, JO du 25


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Cybersécurité : de nouvelles mesures pour 2023

Pour contrer les arnaques numériques qui se multiplient et protéger les internautes des dangers d’internet, le gouvernement propose la mise en place de plusieurs dispositifs dont un filtre anti-arnaque.

Le ministre délégué au Numérique a annoncé la mise en place de plusieurs dispositifs en 2023 qui devraient aider à lutter contre les cyberattaques, notamment un système de filtre anti-arnaque. Celui-ci devrait prévenir l’utilisateur, qui utilise un ordinateur ou un smartphone, qu’il se dirige vers un site internet considéré comme frauduleux ou dangereux. Il appartiendrait alors à l’internaute de décider s’il veut tout de même poursuivre ou non sur le site. Ce filtre serait basé sur un système de liste noire reprenant les adresses des sites répertoriés comme malveillants (phishing, virus, rançongiciel, escroquerie…).

Un cyberscore, sur le modèle du nutriscore

Autre mesure proposée : l’utilisation d’un cyberscore, que les sites internet et les réseaux sociaux seraient obligés d’afficher. Ce score se présenterait sous forme de note associée à un code couleur (du vert au rouge) indiquant aux utilisateurs le degré de sécurisation des données hébergées par les sites consultés. Il pourrait être en place dès le 1er octobre 2023. Quant au filtre anti-arnaque, il serait proposé en version test dès septembre, avant un déploiement auprès du grand public en 2024.


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Dispositif territorial de l’ANSSI pour la sécurité numérique

Pour élever le niveau de cybersécurité au cœur des territoires, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) s’est dotée d’un dispositif d’action visant à soutenir les acteurs à l’échelle régionale, en particulier les acteurs économiques.

Alors que la numérisation de la société s’accélère, les attaques informatiques de tous types se multipdivt. Conjointement avec les structures et les autorités régionales existantes, l’ANSSI, autorité nationale, développe depuis plusieurs années des dispositifs visant à soutenir le tissu économique et les institutions à l’échelle régionale face à cette menace.

Aujourd’hui, 17 représentantes et représentants de l’ANSSI sont présents en métropole et dans les territoires d’Outre-mer.

Trouver des réponses au risque cyber

Leur rôle : prévenir les incidents et sensibiliser, voire former les acteurs locaux du public et du privé aux bonnes pratiques informatiques, notamment les entités moins protégées comme les petites et moyennes entreprises, les établissements de santé et les collectivités territoriales. Ce réseau permet de renforcer la capacité de l’État à faire face aux cybermenaces, tant au niveau national que local, et d’aider tous les acteurs concernés à trouver des réponses au risque cyber pesant sur leur entité.

Pour connaître la liste des délégués de l’ANSSI en régions :

www.ssi.gouv.fr/agence/cybersecurite/action-territoriale/


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Cyberattaques : vous devrez porter plainte pour pouvoir être indemnisé

À compter du 25 avril prochain, lorsqu’une entreprise sera victime d’une cyberattaque, elle devra déposer plainte dans les 72 heures pour pouvoir obtenir une indemnisation de la part de son assureur.

Selon le dernier baromètre du Cesin (Club des experts de la sécurité de l’information et du numérique), 45 % des entreprises interrogées ont dit avoir subi au moins une cyberattaque (le plus souvent, une tentative de phishing) réussie en 2022, c’est-à-dire une attaque qui n’a pas pu être arrêtée par les dispositifs de protection ou de prévention mis en place. Même si ce taux décroît d’année en année (54 % en 2021 et 57 % en 2020), les cyberattaques réussies contre les entreprises restent donc extrêmement nombreuses. Et surtout, elles peuvent provoquer des dommages importants et entraver la bonne marche de leur activité.

À ce titre, nombre d’entreprises ont contracté une assurance pour couvrir ce risque. Et pour pouvoir obtenir une indemnisation de la part de leur assureur, la loi leur impose désormais de déposer plainte dans les 72 heures au plus tard après avoir eu connaissance de l’atteinte à leur système informatique.


Précision : applicable uniquement aux personnes morales (sociétés, associations….) et aux personnes physiques dans le cadre de leur activité, cette obligation s’imposera à compter du 25 avril prochain.


Art. 5, loi n° 2023-22 du 24 janvier 2023, JO du 25


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Un nouveau moteur de recherche basé sur l’intelligence artificielle avec Google Bard

Face à ChatGPT, le chatbot d’OpenAI, Google dévoile sa nouvelle technologie d’intelligence artificielle Google Bard. Ce service conversationnel sera intégré au moteur de recherche pour apporter des réponses complexes et de haute qualité.

Alors que ChatGPT vient d’être intégré dans les produits de Microsoft, Google présente sa solution alternative basée sur une nouvelle technologie d’intelligence artificielle. Google Bard permettra d’offrir des réponses plus élaborées et conversationnelles aux requêtes lancées via les outils de recherche de Google. Il devrait, en effet, simuler des conversations en s’appuyant sur un mélange de traitement de langage naturel et d’apprentissage automatique afin d’apporter des réponses réalistes aux questions qui lui seront posées. À la différence de ChatGPT dont la base de données des connaissances ne dépasse pas 2021, Bard puisera dans le web les informations pour pouvoir fournir des réponses toujours actualisées.

Utile pour les petites entreprises

Bard pourra également être intégré à des sites web, des plates-formes de messages, des applications… Cet outil pourrait s’avérer particulièrement utile pour les petites entreprises qui souhaitent offrir une assistance en langage naturel à leurs cdivts sans avoir à recruter une grande équipe de collaborateurs. Le service conversationnel de Google est encore en développement et uniquement ouvert pour le moment à un nombre limité de bêta-testeurs, mais il devrait être déployé plus largement dans les prochaines semaines.


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Arnaques : le gouvernement met en garde contre les arnaques par SMS

Les arnaques par SMS se multiplient et sont de plus en plus difficiles à identifier. Pour aider les utilisateurs à reconnaître les plus récentes et savoir comment les éviter, le gouvernement détaille comment agir sur le site www.service-public.fr.

Les arnaques par SMS fonctionnent souvent sur le même principe : amener l’utilisateur à cliquer sur un div qui récupérera ses données personnelles. Il peut s’agir d’un colis à récupérer, d’un mot de passe à changer, voire d’une démarche administrative à effectuer car de nombreux services publics voient leur identité régulièrement usurpée. L’État a identifié les SMS les plus courants qui circulent actuellement et indique pour chacun le message véhiculé et le risque encouru.

Les sites officiels se terminent toujours par gouv.fr

Il détaille ainsi le retard de paiement d’une amende, la demande d’indemnité carburant, l’achat de la Vignette Crit’air… Le site Service Public explique ensuite comment reconnaître une arnaque, en vérifiant par exemple la présence de fautes d’orthographe, mais surtout en regardant l’adresse du div (url), qui doit obligatoirement finir par « gouv.fr » s’il s’agit d’un site officiel. Il faut également vérifier la mention « https » dans l’adresse du site. Il rappelle qu’aucune administration ne demande les données bancaires ou les mots de passe par message électronique ou par téléphone.

Pour en savoir plus :

https://www.service-public.fr/


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Baromètre du numérique, édition 2022

L’Arcep vient de publier les résultats du dernier Baromètre du numérique, une étude bisannuelle réalisée par le CREDOC, sur la diffusion des équipements numériques en France et l’évolution de leurs usages.

Selon le baromètre, l’année 2022 voit la multiplication des équipements continuer, notamment les objets connectés (domotique, électronique, santé, sécurité) et les enceintes connectées qui connaissent une progression de 7 points par rapport à 2020 (à respectivement 40 % et 27 %). On note aussi que désormais 87 % des Français disposent d’un smartphone (+3 points par rapport à 2020). 92 % d’entre eux l’utilisent pour naviguer sur internet (+5 points), 89 % pour envoyer des messages (+10 points) et 78 % pour simplement téléphoner (+11 points).

Progression des connexions à la fibre

Les achats en ligne continuent également leur essor avec 8 personnes sur 10 qui déclarent avoir effectué au moins un achat de ce type au cours de l’année 2022 (77 %, +1 point par rapport à 2020). 56 % des sondés ont un accès internet en fibre optique ou via le réseau câblé très haut débit (+17 points par rapport à 2020). Il existe toutefois de fortes disparités selon le lieu d’habitation : 72 % de ceux habitant en agglomération parisienne sont connectés en fibre ou câble, contre seulement 34 % dans les communes rurales. Le Baromètre du numérique s’intéresse également à l’empreinte environnementale des équipements. Il relève notamment que les terminaux (téléviseurs, smartphones, ordinateurs, tablettes, etc.) représentent désormais de 65 à 90 % de l’impact environnemental du numérique.

Pour consulter le baromètre :

www.arcep.fr


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Cybersécurité : la menace reste présente mais les entreprises résistent mieux

Le dernier baromètre du Cesin (Club des experts de la sécurité de l’information et du numérique) met en lumière une baisse des cyberattaques réussies en 2022. Un recul qui s’explique par une meilleure anticipation et des investissements soutenus dans la cybersécurité.

Une baisse notable des cyberattaques réussies 45 % des entreprises ont subi une cyberattaque réussie en 2022, contre 54 % en 2021.

Réalisé par OpinionWay pour le compte du Cesin depuis 2015, le

Baromètre de la cybersécurité

permet, chaque année, de dresser un bilan du combat que mènent les entreprises membres de ce club contre les cyberattaques. Des entreprises, à 89 % composées d’ETI et de grandes entreprises, les cibles privilégiées des pirates informatiques.

Premier enseignement de cette enquête : 45 % des sondés ont subi au moins une cyberattaque réussie en 2022, c’est-à-dire une attaque qui n’a pas pu être arrêtée par les dispositifs de protection ou de prévention. Pour rappel, ce taux ne cesse de décroître ces dernières années : 65 % en 2019, 57 % en 2020, 54 % en 2021.

Toujours le phishing

Lorsqu’on les interroge sur le type d’attaques qu’elles ont subi, le phishing est cité par 74 % des entreprises victimes. Pour rappel, le phishing (hameçonnage en français) est une technique qui permet à des pirates de se faire passer pour une banque, un fournisseur ou encore une institution publique auprès d’une entreprise ou d’un particulier afin d’obtenir des informations sensibles (coordonnées bancaires, mots de passe…) ou d’introduire un logiciel malveillant dans un système informatique. Basée sur l’usurpation de l’identité d’un tiers de confiance, cette technique d’attaque est difficile à contrer, ce qui explique son succès.

Les autres vecteurs d’attaques les plus souvent évoqués par les entreprises sont les vulnérabilités logicielles ou les défauts de configuration (45 %) utilisés par les pirates, la fameuse arnaque au président (41 %) qui, comme son nom l’indique, consiste à se faire passer pour un dirigeant de la société afin de « forcer » un salarié de l’entreprise à mettre en œuvre un paiement qui sera détourné, et enfin, les intrusions dans le réseau informatique de l’entreprise (33 %).

L’erreur humaine

Sur les causes des incidents constatés, le bilan dressé par les entreprises reste le même d’année en année. Le premier risque mis en avant est, une fois encore, pour cette 8e édition du baromètre, l’erreur de manipulation/de configuration ou la négligence d’un administrateur interne ou d’un salarié (38 %). On pointe ici les difficultés que peuvent éprouver les salariés pour poursuivre les objectifs métiers qui sont les leurs tout en respectant des procédures de prévention et de sécurité toujours plus lourdes et complexes. L’enquête note d’ailleurs que le recours au Shadow IT, c’est-à-dire l’utilisation par un salarié d’une application ou d’un matériel informatique souvent plus convivial ou performant que les solutions fournies mais non approuvées par la DSI est cité parmi les principales causes d’attaques informatiques (35 %) en 2022.

Un impact sur le business 6 fois sur 10

Si, dans 40 % des cas, une cyberattaque réussie n’a pas entraîné de perturbation, 6 fois sur 10, elle a eu un impact notable sur le business de l’entreprise victime. L’arrêt temporaire de la production, fréquent lors des attaques par rançongiciel (logiciel qui crypte les données informatiques, lesquelles ne pourront être déchiffrées qu’après le paiement d’une rançon), est cité par 24 % des répondants. Suivent la compromission de données (14 %), l’impact médiatique (14 %), l’indisponibilité du site web (13 %) ou encore les pertes financières liées à des transactions frauduleuses (9 %).

Des dispositifs de protection plus performants L’adoption d’outils plus efficaces et une meilleure sensibilisation des collaborateurs expliquent la baisse du nombre de cyberattaques réussies.

88 % des entreprises interrogées estiment que les solutions et services de sécurité proposés sur le marché sont adaptés à leurs besoins (contre 86 % en 2021). « Une place prépondérante est donnée aux outils de détection et de réponse aux incidents. L’authentification multi-facteurs concerne 81 % des entreprises et est réputée performante. C’est d’autant plus important que 33 % des attaques ont conduit à des usurpations d’identités », précisent les auteurs de l’enquête. Près de 15 solutions différentes ont été adoptées, en moyenne, par les entreprises interrogées.

Mais les solutions techniques ne sont pas les seules qui sont déployées dans les entreprises. La sensibilisation des collaborateurs est également au programme. L’enquête révèle ainsi que dans la lutte contre les rançongiciels, elle apparaît, avec 82 % des citations, comme le premier dispositif de défense mis en œuvre en 2022. Suivent le déploiement d’un EDR (Endpoint Detection & Response) (71 %) et celui d’outils de détection des vulnérabilités (68 %).

On note également que plus de la moitié des entreprises (51 %) déclarent avoir déjà mis en place un programme d’entraînement pour faire face à une cyber-crise. Pour rappel, le taux n’était que de 44 % en 2021, signe que l’exercice prend désormais toute sa place dans les plans de reprise d’activité (PRA) établis par ces entreprises.

Enfin, le budget consacré à la cybersécurité tend à légèrement augmenter. Ainsi, alors que seules 44 % des entreprises en 2021 avaient affecté 5 % ou plus de leur budget IT à la sécurité, en 2022, le ratio croît d’un point à 45 %. L’enquête révèle également que 67 % des entreprises interrogées ont souscrit une cyber-assurance et que 51 % d’entre elles envisagent de la renouveler, contre 20 % qui songent à abandonner cette solution.


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Les webinaires de la CNIL en 2023

La CNIL organise une série de webinaires à destination des professionnels dont le planning du 1 semestre vient d’être publié. Ces webinaires sont gratuits et proposent de décrypter un sujet ou une actualité en lien avec la protection des données.

Parce que la gestion des données personnelles et leur conformité au RGPD sont des sujets complexes pour les entreprises, la CNIL propose des webinaires gratuits en div avec la protection des données. Animés par des agents de la CNIL, ils durent environ 45 minutes. À la fin de la présentation, les participants ont la possibilité de poser des questions et d’échanger avec les agents.

Un sujet différent abordé tous les mois

Ouverts à tous, ces webinaires vont aborder différents sujets au 1er semestre 2023, tels que « L’instruction par la CNIL des demandes d’autorisation relatives aux traitements dans le domaine de la santé », « Économie et régulation des données personnelles », « Recrutement : de nouveaux outils proposés par la CNIL », ou encore « Le partage de données par API (interface de programmation d’application) : les recommandations de la CNIL »… À raison d’un webinaire par mois, l’inscription est obligatoire et se fait en amont sur le site de la CNIL (places limitées).

Pour en savoir plus :

www.cnil.fr


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