Usage d’un chemin d’exploitation grevé de servitudes de passage

Pour accéder à plusieurs parcelles que j’exploite, j’emprunte un chemin qui existe depuis toujours et qui dessert d’ailleurs un certain nombre d’autres terrains agricoles. Or, un particulier, dont la maison d’habitation est riveraine de ce chemin, souhaite installer un portillon dans la clôture de son jardin de façon à pouvoir y accéder. En a-t-il le droit dans la mesure où, d’une part, ce chemin n’appartient pas à la commune, et d’autre part, il existe des actes notariés qui font état de servitudes de passage au profit de terrains riverains situés d’un seul côté du chemin ?

Sauf si l’un des propriétaires riverains possède un titre de propriété sur ce chemin, ce chemin est vraisemblablement un chemin dit « d’exploitation », c’est-à-dire un chemin qui sert exclusivement à desservir divers fonds ou à permettre leur exploitation. Il est présumé appartenir à tous les propriétaires riverains, qu’ils soient agriculteurs ou non. Son usage leur en est commun. Et le fait qu’il existe des servitudes de passage au profit de certains riverains n’empêche pas ce chemin d’être un chemin d’exploitation. Ce particulier a donc tout à fait le droit de l’utiliser.


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Réduction d’impôt Pinel : quel délai pour l’achèvement des logements ?

Le délai d’achèvement des logements pour bénéficier de la réduction d’impôt Pinel peut être prorogé en cas de force majeure.

Le dispositif Pinel permet aux particuliers qui acquièrent ou font construire des logements neufs ou assimilés destinés à la location de bénéficier, sous certaines conditions, d’une réduction d’impôt sur le revenu calculée sur le prix de revient du logement (dans certaines limites). Cet avantage fiscal s’applique aux investissements réalisés jusqu’au 31 décembre 2021.


Précision : le taux de la réduction d’impôt varie selon la durée de l’engagement de location choisie par l’investisseur (12 % pour 6 ans, 18 % pour 9 ans ou 21 % pour 12 ans). L’avantage fiscal étant réparti par parts égales sur cette durée d’engagement de location.

Lorsqu’il s’agit d’un logement acquis en l’état futur d’achèvement, l’achèvement doit intervenir dans les 30 mois qui suivent la date de la signature de l’acte authentique d’acquisition pour ouvrir droit à la réduction d’impôt.

À ce titre, l’administration fiscale vient de préciser que ce délai peut être prorogé en cas de force majeure. Il en va ainsi lorsqu’un arrêté municipal de péril a été pris à la suite d’un affaissement de la voie publique desservant l’immeuble en construction et interdisant la circulation des engins de chantier. Le délai est alors allongé de la durée égale à celle de l’interruption des travaux.

Cette prorogation s’appliquerait également en cas de recours administratif contre la validité d’un permis de construire ayant entraîné l’interruption des travaux de construction.


Attention : l’administration souligne que la prorogation du délai d’achèvement du logement n’est pas automatique et nécessite un examen spécifique de chaque situation.


BOI-IR-RICI-360-10-10 du 13 juillet 2018, n° 115


BOI-RES-000005 du 13 juillet 2018


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Faut-il tenir une comptabilité dans une SCI ?

Comme les autres sociétés, les sociétés civiles immobilières sont soumises à des obligations comptables.

En raison de sa souplesse, bon nombre d’investisseurs et de dirigeants d’entreprise font le choix de créer une société civile pour détenir et gérer leur patrimoine immobilier. Mais cette souplesse permet-elle de se dispenser de tenir une comptabilité ? Le point sur cette question.

Des obligations comptables

Les sociétés civiles immobilières (SCI) doivent, au même titre que les autres sociétés, tenir une comptabilité. Sont concernées par cette obligation notamment :

– les SCI assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée ;

– les SCI soumises à l’impôt sur les sociétés ;

– les SCI exerçant une activité particulière (comme la construction-vente ou encore le placement collectif en immobilier) ;

– les SCI de taille importante, c’est-à-dire dépassant deux des trois seuils suivants : 1 550 000 € de total de bilan, 3 100 000 € de chiffre d’affaires et 50 salariés ;

– les SCI ayant des statuts imposant cette formalité.

Une comptabilité en « partie double » qui doit être tenue conformément aux règles du Plan comptable général.

En revanche, pour les autres sociétés civiles immobilières, globalement celles soumises à l’impôt sur le revenu, la tenue d’une comptabilité n’est pas spécifiquement requise. Toutefois, il est fortement recommandé de tenir a minima une comptabilité de trésorerie. En pratique, il s’agit d’un cahier dans lequel sont enregistrées les recettes et les dépenses. Le but du jeu étant que le solde de fin d’année corresponde au solde figurant sur les relevés bancaires de la SCI.

L’intérêt de tenir une comptabilité

La tenue d’une comptabilité présente certains avantages. Ainsi, elle permet au gérant de satisfaire à son obligation d’information à l’égard des autres associés sur la situation de la société civile immobilière, de fixer les droits respectifs des associés et de justifier auprès du fisc le montant des comptes courants d’associés ainsi que le contenu des déclarations fiscales. Elle est également utile en cas de cession ou de donation des parts pour fixer leur valeur et calculer les droits de mutation ainsi que l’impôt sur la plus-value.

Attention à la fictivité !

Bien qu’étant simplement destinée à loger un patrimoine immobilier, la SCI est une société à part entière. Aussi faut-il respecter un certain formalisme lors de sa création et régulièrement tout au long de son existence. Il convient donc de tenir une comptabilité et de déposer les différentes déclarations fiscales mais aussi de convoquer une assemblée générale au moins une fois par an.

Et attention, s’exonérer de ces formalités peut mettre en danger la viabilité d’une SCI. En effet, en cas de contentieux, l’administration fiscale n’hésitera pas à constater la fictivité de la société civile, voire à considérer que les associés ont constitué une SCI dans un but uniquement fiscal.

Attention à la fictivité !

Bien qu’étant simplement destinée à loger un patrimoine immobilier, la SCI est une société à part entière. Aussi faut-il respecter un certain formalisme lors de sa création et régulièrement tout au long de son existence. Il convient donc de tenir une comptabilité et de déposer les différentes déclarations fiscales mais aussi de convoquer une assemblée générale au moins une fois par an.

Et attention, s’exonérer de ces formalités peut mettre en danger la viabilité d’une SCI. En effet, en cas de contentieux, l’administration fiscale n’hésitera pas à constater la fictivité de la société civile, voire à considérer que les associés ont constitué une SCI dans un but uniquement fiscal.


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Corriger en ligne sa déclaration de revenus 2017, c’est possible !

Les télédéclarants peuvent corriger en ligne leur déclaration de revenus 2017 jusqu’au 18 décembre prochain.

En tant que contribuable, vous avez, en principe, déposé, entre mai et juin dernier, une déclaration de vos revenus et de vos charges de famille pour 2017. Une déclaration qui devait obligatoirement être souscrite par voie électronique par ceux dont le revenu fiscal de référence de 2016 excédait 15 000 €. Les autres ayant encore pu recourir à la déclaration papier.


À noter : cette obligation de télédéclaration sera généralisée, à partir de 2019, à l’ensemble des contribuables, quel que soit leur revenu fiscal de référence.

Suite à cette déclaration, vous avez reçu au cours de l’été (ou vous recevrez bientôt) un avis d’imposition vous invitant à régler votre impôt sur le revenu. Mais si, à la lecture de cet avis, vous relevez un oubli ou une erreur, sachez que vous pouvez encore corriger votre déclaration de revenus. Pour les télédéclarants, cette rectification peut être réalisée directement en ligne depuis le 31 juillet et jusqu’au 18 décembre 2018. En revanche, ce service ne bénéficie pas aux déclarants papier ni à ceux dont la déclaration a été effectuée par l’intermédiaire d’un professionnel (filière EDI).


En pratique : le service de télécorrection est accessible depuis le site Internet www.impots.gouv.fr, dans votre espace particulier, mais pas sur smartphone ou tablette.

Certaines informations ne peuvent toutefois pas être modifiées par le biais de ce service en ligne. Ainsi, les contribuables sont autorisés à rectifier le montant de leurs revenus, de leurs charges ou encore de leurs réductions et crédits d’impôt mais pas leur adresse, leur état civil, ni leur situation de famille (mariage, divorce, Pacs…). Les éléments relatifs à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) peuvent également être corrigés.

Une fois les corrections apportées, un nouvel avis d’imposition indiquant l’impôt définitif sera envoyé au contribuable. En cas de diminution de l’impôt, le contribuable qui a déjà payé recevra le remboursement du trop-perçu. Sinon, il devra seulement verser le montant de l’impôt net figurant sur le nouvel avis. En cas d’augmentation de l’impôt, le montant à payer et la date limite de règlement seront mentionnés sur ce nouvel avis.

Au-delà du 18 décembre 2018, les télédéclarants devront formuler, comme les autres contribuables, une réclamation pour procéder à des corrections. Étant précisé que vous avez jusqu’au 31 décembre 2020 pour modifier la déclaration de revenus 2017.


www.impots.gouv.fr, actualité du 31 juillet 2018


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Retraite à l’étranger : vers un certificat d’existence dématérialisé ?

Afin de simplifier les démarches des retraités français vivant à l’étranger, la direction de la Sécurité sociale va mettre en place une plateforme dédiée à la transmission des certificats d’existence.

Près d’un million de Français ont fait le choix de partir à l’étranger pour leur retraite. Maroc, Espagne, Portugal… des destinations qui leur permettent de profiter d’un climat agréable et surtout d’un coût de la vie moins élevé qu’en France. Mais partir et vivre à l’étranger ne s’improvise pas ! Il est nécessaire de réaliser un certain nombre de démarches administratives. Par exemple, pour pouvoir percevoir sa pension (personnelle ou de réversion), un retraité français vivant à l’étranger doit prouver chaque année qu’il est toujours en vie. Pour cela, il reçoit de la part de ses caisses de retraite (obligatoire et complémentaires) un certificat d’existence. Un document devant être dûment rempli et renvoyé avant une date fixée par la caisse. À défaut de recevoir ce document dans les temps, la caisse de retraite peut suspendre le versement de la pension.

Pour simplifier les démarches de ces retraités, la direction de la Sécurité sociale est en train de mettre en place des outils de dématérialisation et de mutualisation des certificats d’existence. Concrètement, les retraités concernés pourront, a priori courant 2019, télécharger leur certificat depuis leur compte personnel retraite et le renvoyer (après signature par une autorité locale) via la même plateforme. Une dématérialisation qui permettra ainsi de supprimer progressivement les correspondances papier et les problèmes liés aux délais postaux. En outre, ce nouveau service aurait vocation à fonctionner avec l’ensemble des régimes de retraite. Ce qui signifie qu’un retraité n’aurait plus qu’un seul et même certificat à compléter pour l’ensemble de ses caisses de retraite.


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Les prix en immobilier ont grimpé au 1 semestre 2018

En moyenne, en France, les prix de la pierre ont augmenté de 0,9 %.

Selon le dernier baromètre MeilleursAgents, les prix de l’immobilier ont progressé tout au long du 1er semestre 2018. La cause ? La demande est demeurée forte (notamment en raison de la faiblesse des taux d’intérêt : 1,40 % en moyenne sur 20 ans) et les stocks de biens sont de plus en plus faibles. Résultats : +3 % en moyenne en 6 mois à Paris et +0,9 % en France. Une hausse des prix qui entraîne en conséquence une érosion du pouvoir d’achat immobilier des Français, et plus particulièrement ceux des primo-accédants.

Dans le détail, à Paris, le prix moyen du m² s’établit au 1er juillet 2018 à 9 070 €. Sachant que ce sont les petites surfaces (studios et deux pièces) qui ont le plus augmenté : +3,8 % depuis le 1er janvier 2018. À l’inverse, les appartements de 3 pièces et plus ont vu leur prix ne croître que de 1,8 % sur les 6 derniers mois. Dans la petite et la grande couronne, la hausse des prix concerne tous les départements : +0,5 % dans les Hauts-de-Seine, +0,7 % en Seine-Saint-Denis, +0,3 % dans le Val-de-Marne et +0,5 % dans l’Essonne. Le département des Yvelines tire toutefois son épingle du jeu puisqu’il connaît une baisse des prix de l’ordre de -0,1 % sur un mois. En province maintenant, les 10 plus grandes villes françaises accusent une hausse moyenne des prix de 0,4 % en juin et de 2,1 % depuis le début de l’année. Les zones rurales sont également concernées par cette remontée des prix (+0,3 % en juin et +0,7 % en 6 mois).


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Crédit d’impôt transition énergétique et taux réduit de TVA

L’exclusion de certains matériaux du crédit d’impôt pour la transition énergétique ne remet pas en cause l’application du taux de TVA de 5,5 %.

Le taux réduit de TVA de 5,5 % s’applique, sous certaines conditions, aux travaux d’amélioration de la qualité énergétique des locaux à usage d’habitation achevés depuis plus de 2 ans et aux travaux induits qui leur sont indissociablement liés. Des travaux qui portent sur l’installation, la pose et l’entretien des équipements et matériaux éligibles au crédit d’impôt pour la transition énergétique (Cite).


Rappel : le Cite permet aux contribuables de bénéficier d’un crédit d’impôt sur le revenu pour les dépenses d’amélioration de la qualité énergétique de leur résidence principale achevée depuis plus de 2 ans supportées jusqu’au 31 décembre 2018.

Sont notamment visés les matériaux d’isolation thermique des parois vitrées, de volets isolants et de portes d’entrée donnant sur l’extérieur. Toutefois, pour les travaux réalisés depuis le 1er janvier 2018, ces matériaux sont exclus du crédit d’impôt.


Précision : les matériaux d’isolation thermique des parois vitrées acquis du 1er janvier au 30 juin 2018 restaient éligibles au Cite (au taux de 15 % au lieu de 30 %) s’ils venaient en remplacement de parois en simple vitrage.

La question s’est donc posée de savoir si cette exclusion remettait en cause l’application du taux réduit de TVA de 5,5 %.

Non, a récemment répondu le gouvernement. Les travaux relatifs à l’installation, à la pose et à l’entretien des matériaux d’isolation thermique des parois vitrées, de volets isolants et de portes d’entrée continuent de bénéficier du taux réduit de TVA.


À noter : sont également exclues du Cite, depuis le 1er janvier 2018, les chaudières au fioul à haute performance énergétique et, depuis le 1er juillet 2018, les chaudières au fioul à très haute performance énergétique.


Rép. min. n° 649, JOAN du 12 juin 2018


Art. 79, loi n° 2017-1837 du 30 décembre 2017, JO du 31


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Pensez à vérifier votre avis d’impôt 2018

Les contribuables commenceront à recevoir leur avis d’impôt sur le revenu à compter du 23 juillet prochain.

Votre avis d’impôt sur le revenu 2018 sera normalement disponible dans votre espace personnel du site Internet www.impots.gouv.fr entre le 24 juillet et le 21 août prochain. Ceux qui ont choisi de recevoir leur avis de façon dématérialisée seront avertis par courriel de sa mise à disposition. Sachez que l’an passé, 10,4 millions d’usagers ont opté pour cette dématérialisation.


À noter : les télédéclarants sont d’ores et déjà en possession d’un « avis de situation déclarative à l’impôt sur le revenu » généré immédiatement après la validation de leur déclaration de revenus. Un avis qui permet de justifier de ses revenus et charges auprès d’organismes tiers comme les banques, les bailleurs ou encore les administrations.

Les contribuables qui ont conservé un avis papier le recevront par courrier entre 23 juillet et le 3 septembre 2018. Pour les déclarants papier, cet avis leur permettra de prendre connaissance de leur taux de prélèvement à la source applicable à leurs revenus à compter du 1er janvier 2019 et de demander, le cas échéant, un changement de taux.


À savoir : sauf option pour la mensualisation, le solde de l’impôt sur le revenu devra être réglé au plus tard le 17 septembre 2018. Rappelons que, cette année, les contribuables sont tenus de payer leur impôt par voie dématérialisée si son montant excède 1 000 €.

Si, à la lecture de cet avis, vous relevez un oubli ou une erreur, vous pourrez encore corriger votre déclaration de revenus. Les télédéclarants pourront la rectifier directement en ligne dès le 31 juillet et jusqu’au 18 décembre 2018, sauf pour les éléments relatifs à l’état civil, à l’adresse de résidence ou à la situation de famille. Les autres devront déposer une réclamation.


Précision : une fois les corrections apportées, un nouvel avis d’imposition indiquant l’impôt définitif est envoyé au contribuable.


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Report du prélèvement à la source pour les particuliers employeurs

Le prélèvement à la source sur les salaires versés par les particuliers employeurs ne s’appliquera qu’à partir de 2020.

Le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, vient d’annoncer le report d’un an du prélèvement à la source sur les rémunérations versées directement aux salariés par les particuliers en 2019. Un report nécessaire, selon le ministre, pour laisser le temps aux pouvoirs publics de trouver la bonne formule permettant aux particuliers employeurs de déclarer facilement leurs salariés et d’acquitter en même temps aussi bien les cotisations sociales que l’impôt à la source.

Concrètement, en 2019, le particulier continuera de déclarer, auprès du centre CESU-PAJEMPLOI, le nombre d’heures effectuées par son salarié en cours du mois et le salaire net (déduction faite des cotisations sociales) qu’il compte lui verser. Le centre CESU ou PAJEMPLOI appliquera un taux de prélèvement à la source de 0 % sur le salaire à verser. Le particulier versera au salarié le montant net habituel.

Du côté du salarié, s’il est imposable, des mesures d’accompagnement seront mises en place. Tout d’abord, un simulateur sera disponible sur www.impots.gouv.fr pour estimer le montant de prélèvement à la source mensuel. Ensuite, le salarié qui souhaite tout de même régler son impôt 2019 pourra verser, chaque mois, un acompte libre via le service « Gérer mon prélèvement à la source ». Enfin, le salarié qui souhaite attendre 2020 pour régler l’impôt bénéficiera d’une mesure automatique d’étalement de son imposition sur le dernier trimestre 2020 si le montant de celui-ci est supérieur à 300 €.


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Impôt sur le revenu : 60 % des foyers fiscaux ont déclaré en ligne !

Cette année, 23 millions de foyers fiscaux ont déclaré leurs revenus en ligne.

Selon le ministère de l’Action et des Comptes publics, 23 millions de foyers fiscaux ont déclaré leurs revenus en ligne cette année, soit une progression de 12,6 % par rapport à 2017. Une progression qui n’est pas le fruit du hasard puisque les contribuables dont le domicile est équipé d’un accès à Internet et dont le revenu fiscal de référence de 2016 excède 15 000 € devaient, en principe, déclarer leurs revenus de façon dématérialisée.


Précision : l’obligation de déclaration en ligne sera généralisée à tous les contribuables à compter de 2019.

À noter que les contribuables qui ont déclaré en ligne ont pu découvrir leur futur taux personnalisé de prélèvement à la source qui s’appliquera en janvier 2019. Un taux que les télédéclarants peuvent modifier via le service « Gérer mon prélèvement à la source ». Très majoritairement, les contribuables ont conservé le taux personnalisé du foyer. Seuls 1,3 % des déclarants en ligne ont opté pour le taux neutre et 7,6 % pour l’individualisation du taux au sein de leur couple. Soulignons que les contribuables qui ont déclaré leurs revenus sur papier devront attendre la réception de leur avis d’imposition, au cours de l’été, pour découvrir leur taux et, le cas échéant, le modifier.


À noter : l’instauration du prélèvement à la source ne remettra pas en cause l’obligation de souscrire une déclaration annuelle de revenus.


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