Un récent arrêté vient de préciser 3 nouvelles actions d’accompagnement permettant aux futurs artisans de bénéficier d’une dispense du stage de préparation à l’installation.
Si les futurs artisans doivent, en principe, suivre un stage de préparation à l’installation (SPI) d’une durée de 4 à 5 jours avant de pouvoir s’immatriculer au répertoire des métiers, cette obligation avait néanmoins été assouplie, fin 2016, par la loi Sapin II.
Définies par arrêté, pas moins de 15 formations (dont, notamment, plusieurs BTS et DUT) et 4 actions d’accompagnement, proposées par des réseaux d’aide à la création d’entreprise, pouvaient ainsi déjà permettre aux futurs chefs d’entreprise d’être dispensés du SPI.
Cette première liste a récemment été complétée par la publication d’un nouvel arrêté, entré en vigueur le 1er octobre 2017, précisant 3 autres actions d’accompagnement pouvant également remplacer le stage de préparation à l’installation, à savoir :
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« Je deviens entrepreneur » (Association pour le droit à l’initiative économique – Adie) ;
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« Développer un projet entrepreneurial réussi » (Chambres de commerce et d’industrie – CCI France) ;
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« Repreneur d’entreprise » (CCI France).
En pratique, ce nouvel arrêté tend ainsi à poursuivre la simplification des démarches auxquelles sont soumis les futurs artisans dans le cadre de leur installation professionnelle.
Arrêté du 25 septembre 2017, JO du 30
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Organisée par le réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA), la 17 Semaine nationale de la création-transmission d’entreprises artisanales se tiendra du 17 au 24 novembre 2017.
La 17e édition de la Semaine nationale de la création-transmission d’entreprises artisanales se tiendra du vendredi 17 au vendredi 24 novembre 2017 dans toute la France.
Organisé par le réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA) et ouvert à toutes les personnes intéressées par le sujet – qu’ils soient créateurs d’entreprise, déjà installés ou en devenir, cédants ou repreneurs – l’évènement offre un large choix de rendez-vous instructifs et enrichissants.
Salons, journées portes ouvertes, conférences, forums, tables rondes… Autant d’occasions de faire le plein d’informations sur les différentes opportunités offertes par le secteur de l’artisanat ! Sans compter la présence des conseillers du réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, disponibles pour échanger avec les porteurs de projets sur les divers enjeux du développement d’une entreprise, de la création (ou de la reprise) jusqu’à la transmission.
Pour en savoir plus, rendez-vous dès à présent sur : creation-transmission.artisanat.fr
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Destiné aux structures publiques ou privées spécialisées dans l’accompagnement des entrepreneurs, l’appel à projets lancé par Nantes Métropole et l’AFE est ouvert jusqu’au 1 décembre 2017.
Afin d’amplifier les actions engagées dans le cadre du dispositif « Osez Entreprendre », dédié à la création d’entreprises dans les quartiers prioritaires, la communauté urbaine Nantes Métropole et l’Agence France Entrepreneur (AFE)ont récemment lancé un appel à projets à destination des structures publiques ou privées spécialisées dans l’accompagnement des porteurs de projets.
L’enjeu ? Renforcer l’accompagnement des créateurs-repreneurs et des jeunes dirigeants d’entreprise, accroître le taux de création et de reprise d’entreprises et, enfin, favoriser la pérennité des entreprises et des emplois créés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Pour cela, une enveloppe maximale de 780 000 € se verra accorder à l’appel à projets au titre de la période 2018-2020.
À travers cette initiative, les deux partenaires tendent à faire émerger de nouveaux dispositifs favorisant l’acquisition de compétences entrepreneuriales et la mise en réseau, et ce notamment pour les moins de 30 ans et les femmes créatrices d’entreprise. L’objectif étant d’accompagner, chaque année, environ 150 porteurs de projets et pas moins de 100 chefs d’entreprise ayant choisi d’implanter leur activité dans l’un des 15 quartiers de la politique de la ville de l’agglomération nantaise.
La date limite pour la remise des dossiers a été fixée au 1er décembre 2017 à 12h. Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.nantesmetropole.fr
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À travers la signature d’un accord-cadre avec le Secrétariat d’État en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, BNP Paribas officialise son plan d’action en faveur de l’entrepreneuriat féminin.
Promouvoir et encourager l’entrepreneuriat féminin. Récemment signé par le groupe bancaire BNP Paribas et le Secrétariat d’État en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, un nouvel accord-cadre précise une série engagements concrets au travers d’un plan d’action ambitieux.
En pratique, plusieurs leviers d’action ont ainsi été définis :
– soutenir les entrepreneures, et ce quel que soit le stade de développement de leur activité : de la création jusqu’à la croissance de l’entreprise, en passant par la phase de consolidation ;
– mobiliser les Directions régionales du groupe bancaire pour favoriser la signature de plans d’actions régionaux encourageant l’entrepreneuriat féminin ;
– assurer la montée en compétences des chargé(e)s d’affaires BNP Paribas dédié(e)s à l’entrepreneuriat féminin sur l’ensemble du territoire français ;
– accompagner les entrepreneures grâce à des ateliers thématiques baptisés « Connect and Change » et des opérations de networking ;
– intégrer et valoriser l’entrepreneuriat féminin dans la politique d’innovation et d’engagement d’entreprise du groupe bancaire.
Enfin, BNP Paribas prévoit la réalisation prochaine d’une étude spécifiquement dédiée aux femmes entrepreneures. Selon le groupe bancaire, ce travail de terrain serait mené en collaboration étroite avec l’école de commerce Grenoble École de Management.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.group.bnpparibas
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Suite à un recours porté devant la justice par des associations de professionnels de l’immobilier, le Tribunal administratif de Lille a annulé l’arrêté du préfet du département du Nord fixant les loyers de référence. Des loyers de référence essentiels pour rendre l’encadrement des loyers effectif.
Coup dur pour l’encadrement des loyers ! Le tribunal administratif vient d’annuler le dispositif à Lille, seule ville à s’être placée volontairement sous cette nouvelle réglementation.
Saisie en la matière par l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) Nord de France, l’Union des syndicats de l’immobilier et la Fédération nationale de l’immobilier, le tribunal a motivé sa décision par le fait que le dispositif, mis en œuvre par un arrêté du préfet du département du Nord, ne pouvait pas être appliqué à la seule commune de Lille, mais devait l’être à l’ensemble de l’agglomération lilloise, qui comprend 59 communes. Cet ensemble devant être regardé comme une seule et même zone tendue.
Rappel : l’encadrement des loyers est un dispositif destiné à faire baisser le niveau des loyers les plus élevés dans les zones dites « tendues », c’est-à-dire les zones dans lesquelles le manque de logements est le plus important. Pour que le dispositif puisse fonctionner, le préfet de la région concernée communique annuellement différents loyers de référence (par quartier et type de logement) que les propriétaires doivent respecter pour fixer le montant du loyer de leur logement.
Reste à savoir maintenant si la décision du tribunal administratif signe l’arrêt de mort du dispositif à Lille ou si les pouvoirs publics vont tout faire pour appliquer l’encadrement des loyers à l’agglomération lilloise.
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La dispense d’exploitation pendant deux ans, accordée par le juge au propriétaire d’un fonds de commerce qui le donne en location-gérance, ne vaut que pour un seul contrat de location-gérance.
Plutôt que l’exploiter lui-même, le propriétaire d’un fonds de commerce peut choisir de le mettre en location-gérance. Il confie alors l’exploitation du fonds à une personne, le locataire-gérant, qui va le mettre en valeur pour son propre compte et à ses risques et périls. En contrepartie, le locataire-gérant lui verse un loyer appelé redevance.
Pour pouvoir donner son fonds de commerce en location-gérance, son propriétaire est, sauf exceptions (fonds de commerce de cinémas ou de théâtres, héritiers d’un commerçant décédé…), tenu de l’avoir exploité lui-même pendant au moins deux ans. Toutefois, lorsque le propriétaire justifie de son impossibilité d’exploiter le fonds personnellement (ou par l’intermédiaire de préposés), ce délai de deux ans peut être réduit voire supprimé par une ordonnance du président du tribunal de grande instance rendue sur simple demande de l’intéressé. Tel peut être le cas notamment lorsque l’état de santé de ce dernier l’empêche de poursuivre l’exploitation.
Et attention, lorsqu’une telle dispense est accordée, elle ne vaut que pour un seul contrat de location-gérance, sauf si les juges décident qu’elle sera définitive. Ainsi, le propriétaire du fonds doit réitérer sa demande de dispense avant la conclusion de tout autre contrat de location-gérance. Ce que n’avait pas fait le gérant d’un fonds de commerce dans une récente affaire, les juges ayant accordé la dispense en raison de l’état de santé de ce dernier « pour cette location », donc pour un contrat de location-gérance particulier. En conséquence, ils ont annulé les contrats de location-gérance conclus ultérieurement.
Cassation commerciale, 13 septembre 2017, n° 16-15049
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Les employeurs d’au moins 50 salariés peuvent désormais procéder à des licenciements économiques avant le transfert de l’entreprise.
Lorsqu’une entreprise est transférée à un nouvel employeur, notamment en cas de vente, de fusion ou encore de succession, ce dernier est tenu de maintenir les contrats de travail des salariés présents dans l’entreprise à la date du transfert. Par ailleurs, l’employeur qui cède l’entreprise ne peut pas procéder, à l’occasion de cette cession, à des licenciements économiques.
Toutefois, pour faciliter les reprises d’entreprise, les pouvoirs publics ont, dans le cadre de la loi Travail du 8 août 2016, allégé le principe du transfert des contrats de travail de l’ancien employeur au repreneur.
En effet, les entreprises d’au moins 1 000 salariés qui souhaitent accepter une offre de reprise peuvent, dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi prévoyant le transfert d’une ou plusieurs entités économiques nécessaire à la sauvegarde d’une partie des emplois, licencier les salariés affectés à ces entités. Concrètement, le repreneur est tenu de poursuivre le contrat de travail des seuls salariés qui n’ont pas été licenciés.
Avec la réforme du Code du travail, cette possibilité de prononcer des licenciements économiques via un PSE avant le transfert de l’entreprise s’applique désormais à tous les employeurs d’au moins 50 salariés.
Précision : cette nouvelle règle concerne les procédures de licenciement économiques engagées depuis le 24 septembre 2017.
Article 19, ordonnance n° 2017-1387 du 22 septembre 2017 relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail, JO du 23
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Les entreprises peuvent adapter, dans le cadre d’un accord collectif, les consultations ponctuelles du comité d’entreprise.
Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, le comité d’entreprise (CE) ou, prochainement, le comité social et économique (CSE), doit être consulté ponctuellement sur certains sujets tels que les mesures de nature à affecter le volume ou la structure des effectifs, la durée du travail, la formation professionnelle ou encore l’introduction de nouvelles technologies.
Rappel : le CSE a été instauré par la réforme du Code du travail afin de fusionner les délégués du personnel, le comité d’entreprise et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Il devra être mis en place d’ici 2020 par toutes les entreprises d’au moins 11 salariés.
Désormais, un accord conclu au niveau de l’entreprise peut prévoir :– le contenu des consultations et informations ponctuelles du CSE ;– les modalités de ces consultations, notamment le nombre de réunions ;– les délais dans lesquels le CSE doit rendre ses avis.
Dans les entreprises dotées d’un délégué syndical, l’accord d’entreprise est conclu sous la forme d’un accord majoritaire sans référendum. Un tel accord pouvant d’ores et déjà être négocié depuis le 23 septembre 2017.
Précision : pour être valable, l’accord doit être signé par une ou plusieurs organisations syndicales représentatives ayant obtenu plus de 50 % des suffrages exprimés en faveur de syndicats représentatifs au premier tour des dernières élections professionnelles.
Dans les entreprises sans délégué syndical, l’accord pourra être conclu avec la majorité des membres titulaires de la délégation du personnel du CSE. Ces entreprises doivent donc d’abord mettre en place le CSE avant de pouvoir négocier. Pour mémoire, la création d’un CSE ne sera possible qu’après la publication des décrets précisant, en particulier, son fonctionnement.
Articles 1 et 8, ordonnance n° 2017-1386 du 22 septembre 2017 relative à la nouvelle organisation du dialogue social et économique dans l’entreprise et favorisant l’exercice et la valorisation des responsabilités syndicales, JO du 23.
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Dans l’espoir d’avoir une vision plus précise de la situation, l’Arcep propose aux particuliers et aux entreprises de signaler les difficultés qu’ils rencontrent avec les opérateurs.
Après avoir mis en ligne un outil cartographique, Monreseaumobile.fr, permettant de comparer la qualité de la couverture offerte, partout en France, par les différents opérateurs de téléphonie mobile, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a inauguré le service « J’alerte l’Arcep ». En ligne depuis quelques jours, cette plate-forme invite les utilisateurs des opérateurs fixes, mobiles, Internet et postaux à signaler les dysfonctionnements dont ils sont victimes. Ce site s’adresse aux particuliers, aux entreprises ainsi qu’aux administrations.
Peser sur les opérateurs
Ce service n’a pas pour objet d’enregistrer des plaintes au sens juridique du terme. Et aucun suivi personnalisé n’est proposé à l’issue d’un signalement. En réalité, l’ambition de l’Arcep est de se doter d’un outil efficace qui lui permettra d’avoir une image plus fidèle de la qualité des services offerts. Jusqu’à présent, notamment en termes de couverture, les opérateurs constituaient une des principales sources d’information. Si les utilisateurs jouent le jeu, le gendarme des télécom disposera de véritables remontées utilisateurs, ce qui lui permettra de réaliser avec plus de précision et d’efficacité ses missions de régulation. Depuis que le site a été mis en ligne, de nombreuses alertes ont été déposées. Plus de 40 % d’entre elles portent sur les difficultés à accéder à Internet via une box et 24 % sur des dysfonctionnements d’appareils mobiles.
Comment ça marche ?
La démarche est simple. Une fois avoir cliqué sur le bouton « J’alerte », il suffit de s’identifier (particulier, entreprise, administration, courriel, code postal…), de préciser le service concerné (mobile, fixe, postal) et enfin la nature du dysfonctionnement. Un courriel confirmant la prise en compte de l’alerte est adressé à l’utilisateur une fois sa démarche accomplie.
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Les indemnités versées au salarié en cas de licenciement économique nul et de non-respect par l’employeur de la priorité de réembauche ont été revues à la baisse.
Dans le cadre de la réforme du Code du travail, le gouvernement a diminué le montant des indemnités dues par l’employeur en cas de manquement aux règles encadrant le licenciement économique. Des modifications qui s’appliquent aux licenciements prononcés depuis le 24 septembre dernier.
Pour rappel, lorsqu’une entreprise d’au moins 50 salariés envisage de licencier économiquement 10 employés ou plus sur une période de 30 jours, elle doit mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui doit être validé ou homologué par l’administration. En l’absence de PSE validé ou homologué ou en cas de refus par l’administration de valider ou d’homologuer le PSE, les licenciements prononcés sont nuls. Et les salariés qui ne sont pas réintégrés dans l’entreprise peuvent alors prétendre à une indemnité fixée par les juges. Jusqu’alors, cette indemnité ne pouvait pas être inférieure aux 12 derniers mois de rémunération du salarié. Désormais, le montant minimal de l’indemnité correspond aux 6 derniers mois de rémunération du salarié.
En outre, les salariés licenciés (individuellement ou collectivement) pour motif économique bénéficient, pendant un an, d’une priorité de réembauche auprès de leur ancien employeur. L’employeur qui ne respecte pas cette règle peut être condamné en justice à verser une indemnité à chaque salarié concerné. Le montant minimal de cette indemnité a également été diminué. Les juges devant maintenant accorder aux salariés une indemnité au moins égale à un mois de rémunération contre deux mois auparavant.
Précisons enfin que, comme précédemment, les salariés licenciés par une entreprise comptant moins de 11 employés ou ceux qui cumulent moins de 2 ans d’ancienneté dans l’entreprise n’ont pas droit à ces indemnités minimales. Toutefois, ils peuvent, en cas de licenciement abusif, obtenir des dommages et intérêt correspondant au préjudice subi.
En complément : les salariés licenciés collectivement par une entreprise qui n’a pas respecté son obligation de consultation des représentants du personnel ou d’information de l’autorité administrative peuvent se voir allouer une indemnité calculée en fonction du préjudice qu’ils ont subi. Cette règle concerne aussi, dorénavant, les salariés ayant moins de 2 ans d’ancienneté dans l’entreprise et ceux licenciés par une entreprise de moins de 11 salariés.
Article 2, ordonnance n° 2017-1387 du 22 septembre 2017 relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail, JO du 23
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