Dans son petit atelier-boutique parisien, situé à deux pas de la Place des Vosges, Alexia Hollinger, taille, assemble, coud et façonne à partir de toiles, étoffes et cuirs de récupération, des sacs et cabas uniques en leur genre.
Sa production de sacs, trousses et cabas, n’a pas d’équivalent sur le marché. Pas étonnant, puisqu’Alexia Hollinger, la styliste qui les conçoit, se fournit hors des circuits d’approvisionnement traditionnels pour dénicher les vieux cuirs, étoffes, tissus, qui constituent sa matière première. « Je chine dans les brocantes, les vide-greniers, chez Emmaüs, pour constituer mon stock » raconte la créatrice, qui invite également ses cats à lui amener leurs vieux rideaux ou vêtements usagés en cuir, afin de leur redonner vie en les transformant en sacs à main.
Dans son magasin, chaque pièce est unique, voire produite à quelques exemplaires. Les prix vont de 65 à 250 euros. Raisonnable pour des articles entièrement réalisés à la main, par la créatrice elle-même, qui maîtrise son art sur le bout des doigts. « Je fais tout moi-même, la création, la fabrication, et lorsqu’une cate rentre dans la boutique, je l’accueille et la conseille ». Grâce à son style « vintage » très personnel, et l’écho de plusieurs publications spécialisées dans la mode, elle s’est constituée une catèle fidèle, qui dépasse aujourd’hui les frontières de l’Hexagone.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : quand on a peu de moyens pour se faire connaître, il faut viser juste. En insérant une pub dans le guide international « Paris : made by hand », qui présente des échoppes et boutiques de créateurs parisiens, Alexia Hollinger a attiré de nombreux cats étrangers. Ils totalisent aujourd’hui 50 % de son chiffre d’affaires.– Le chiffre : 1 000 sacs par an, c’est la production « 100 % artisanale » de la petite entreprise d’Alexia Hollinger.– Le contact :
www.alexiahollinger.com
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Maréchal-ferrant, vitrailliste, tricoteuse… Autant de métiers d’antan qui continuent à être exercé de nos jours avec, souvent, une vraie réussite financière à la clé.
Le renouveau de ces activités correspond à deux phénomènes distincts. Tout d’abord, des métiers qui avaient disparu faute de cats sont de retour suite à l’apparition d’une nouvelle demande. Ensuite, des artisans au savoir-faire irremplaçable, qui n’avaient jamais cessé de travailler mais dont le nombre diminuaient, profitent du goût grandissant des consommateurs pour l’authenticité et le bel ouvrage. Si ces métiers sont séduisants, n’en perdez pas de vue qu’ils exigent souvent un minimum d’apprentissage ou de don artistique.
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Le succès des réunions Tupperware n’est plus à démontrer. Une jeune créatrice d’entreprise s’en est inspirée pour lancer un nouveau concept de soins : les après-midi massage entre copines.
En matière de business, les idées les plus simples sont parfois les meilleures. Fanny Bellard, esthéticienne de formation formée aux subtilités du massage, n’a pas cherché longtemps pour trouver la sienne. Elle s’est inspirée du succès des réunions Tupperware – cette admirable technique de vente à domicile – pour inventer une nouvelle prestation : les apéros et après-midi bien-être.
Le principe est simple : les cates se réunissent entre amies pour boire un verre ou le café et en profitent pour se faire chouchouter. De son côté, Fanny installe sa table de massage dans une pièce voisine, crée une ambiance propice (bougie, musique, diffuseur d’huiles essentielles), et dispense aux personnes du groupe, à tour de rôle, ses massages. « Les prix sont abordables, à partir de 10 euros les 15 minutes », explique la créatrice d’entreprise, qui capitalise ses déplacements sur le nombre de personnes présentes. Afin d’élargir son éventail de prestations, la jeune femme, qui intervient sur Lyon et sa banlieue, propose également des séances de maquillage et d’épilation.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : pouvoir proposer des horaires extensibles est un plus. En effet, une partie des cats préfèrent se faire masser en fin de journée, après leur journée de travail.– Le chiffre : quelques centaines d’euros d’investissement sont nécessaires pour acheter des produits (huiles, serviettes) et une table de massage pliante.– Le contact :
www.au-bonheur-des-mamans.e-monsite.com
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Les enfants passent de plus en plus de temps devant l’ordinateur et lisent de moins en moins. Comment faire pour rétablir l’équilibre ? La Souris qui Raconte, une maison d’édition 100 % numérique, leur propose un catalogue de contes et d’histoires adaptés à la lecture sur écran.
C’est une histoire pas tout à fait comme les autres, puisqu’elle comporte des voix, des bruits, de la musique, et qu’en cliquant ici et là, au fil des pages qui se succèdent sur l’écran de l’ordinateur, l’enfant déclenche des petits plus interactifs, des animations, des compléments d’information… Des histoires comme celle-ci, la Souris qui Raconte, une petite maison d’édition numérique créée l’année dernière, en propose une quinzaine aux enfants. Les titres sont évocateurs : Polo le clodo, Le gang des chaussettes, Antiproblemus veut sauver la Terre… Les contenus, originaux et bien ficelés, invitent l’enfant à voyager et réfléchir, dans des univers imaginaires et décalés. « On propose des histoires aux enfants sur un support qui leur est familier et dont ont de plus en plus de mal à se passer, raconte Françoise Prêtre, la fondatrice de l’entreprise. Leurs parents, qui déplorent cette dépendance à l’écran, apprécient notre démarche ». La partie n’est pas gagnée pour autant. « Le grand public n’est pas encore mûr pour l’achat de contenus numériques, il y a un obstacle psychologique à franchir. » Prochaine étape : rendre le contenu du site compatible avec la dernière génération d’écrans en date, les tablettes tactiles.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil de la créatrice : au-delà de l’idée qui consiste à fusionner ensemble livre et ordinateur, il est indispensable d’avoir un véritable projet éditorial. C’est le cas ici, avec des contenus qui distraient, mais aussi interrogent et font mûrir l’enfant.– Le chiffre : 80 000 euros d’investissement ont été nécessaires pour créer un site totalement interactif et constituer un catalogue d’histoires, qui va s’enrichir au fil des ans.– Le contact :
www.lasourisquiraconte.com
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L’explosion du temps libre est une formidable opportunité pour qui saura créer de nouveaux besoins. Reste à précéder les tendances et à offrir des produits accessibles.
Les ménages français dépensent en moyenne 1 385 euros par an pour la culture, les loisirs, le sport et les jeux. Tous les espoirs sont donc permis pour capter les attentions. Toutefois en matière de loisirs, il ne s’agit souvent pas tant de répondre à des besoins que d’en faire naître de nouveaux. Prenez soin également de proposer des produits à des tarifs accessibles. La hausse du temps libre n’est pas celle du pouvoir d’achat ! Enfin, pensez à cibler une « tribu », qui vous assurera un socle de développement.
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Le lieu réunit espace de restauration et coins jeu et lecture pour enfants. Inédit à Paris.
A Paris, pas facile d’aller au restaurant en famille, de surcroît avec de jeunes enfants. Sentant un créneau à prendre, deux amies trentenaires ont donc décidé de créer un lieu convivial, vraiment adapté à un public familial. Originalité du concept : l’espace (en tout 200 m2 sur deux étages) comprend une partie restauration (80 couverts) où l’on vous sert une cuisine en grande partie « fait maison » et bio, mais aussi des coins jeu et lecture pour les petits de 0 à 8 ans. Les deux associés, anciennes pros du cinéma, ont voulu créer un lieu « comme à la maison » avec tables basses, canapés et connexion Wi-fi. Pas d’animateur, les enfants peuvent faire des allers-retours entre la table des parents et les espaces de jeu en toute liberté. Chaque mercredi des ateliers pour enfants (culinaires, artistiques…) sont organisés de 11 heures à midi. Le restaurant fait travailler 7 employés à temps partiel.
18 mois après l’ouverture, le succès est au rendez-vous. Même si « l’équilibre financier n’est pas encore tout à fait atteint », le restaurant attire beaucoup de monde. Le week-end et les mercredis, ce sont les familles qui envahissent le lieu. La catèle vient du quartier (les Buttes-Chaumont dans le 19e arrondissement de Paris) mais pas seulement grâce à des retombées presse et à une communication sur Internet efficace.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : prendre son temps pour faire valider son projet auprès de plusieurs experts (CCI, association de soutien à la création d’entreprises…), vous serez mieux armé pour obtenir un prêt bancaire.– Le chiffre : 130 000 euros d’investissement (prêt bancaire).– Le contact : Séverine Haïat – Elisabeth Conter, Tél. : 01 40 40 77 78, www.les400coups.eu
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