La cession-reprise d’entreprise, un enjeu de taille en Île-de-France

Selon une étude publiée par le CROCIS, 376 000 entreprises franciliennes de moins de 50 salariés seront, à court ou à moyen terme, concernées par la problématique du changement de dirigeant.

Près d’une entreprise franciane sur trois est aujourd’hui dirigée par un chef d’entreprise âgé de 55 ans ou plus et sera donc, dans un futur relativement proche, confrontée au défi de trouver un repreneur : c’est le constat que dresse le CROCIS (Centre Régional d’Observation du Commerce, de l’Industrie et des Services), observatoire économique régional de la Chambre de Commerce et d’Industrie Paris Île-de-France, dans une récente publication.

Dans le détail, l’organisme fait ainsi état de 376 000 entreprises de moins de 50 salariés, implantées au sein de la région Île-de-France et appartenant majoritairement au secteur des services (c’est le cas pour 74,5 % d’entre elles, contre 15,8 % pour le commerce, 6,9 % pour le BTP et 3,9 % pour l’industrie), qui sont – ou seront, à moyen terme – concernées par la problématique du changement de dirigeant. Un enjeu de taille, y compris dans la mesure où les structures identifiées représentent, à ce jour, pas moins de 684 000 emplois.

De quoi s’interroger notamment sur la capacité de ces entreprises, qui se verront confrontées au départ à la retraite de leur dirigeant actuel, de mener à bien une opération de cession-reprise dans les délais impartis. Et le CROCIS d’émettre une certaine réserve…

Cédants et repreneurs : quand les attentes divergent

L’observatoire constate, en effet, un décalage important entre la réalité du marché de la transmission et les souhaits des repreneurs potentiels. En termes d’effectif salarié, ces derniers souhaiteraient ainsi, pour la majorité d’entre eux, diriger une entreprise avec en moyenne 25 salariés. Or, parmi les entreprises à céder, l’effectif moyen se situe à 2,3 salariés. De même, si 56 % des repreneurs visent des structures affichant un CA annuel supérieur à 3 millions d’euros, force est de constater que seulement 6,7 % des entreprises à reprendre réalisent un tel chiffre d’affaires.

Une inadéquation réelle entre l’offre et la demande qui risque, dans les années à venir, de soulever bon nombre de difficultés : non seulement pour la pérennisation des emplois existants, mais aussi pour la transmission, sur le long terme, des savoir-faire entrepreneuriaux au sein de la région.

Pour en savoir plus et consulter le « Panorama 2019 de la cession-reprise d’entreprises en Île-de-France » dans son intégralité, rendez-vous sur : www.cci-paris-idf.fr

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Un nouveau portail web dédié aux entrepreneurs en Nouvelle-Aquitaine

Initiée par la région Nouvelle-Aquitaine, une nouvelle plate-forme numérique a pour objet d’accompagner les acteurs économiques, y compris les créateurs d’entreprise, dans leurs démarches.

Valoriser les politiques régionales en faveur du développement économique et proposer un éventail de services pratiques autour des divers parcours d’entreprise : c’est l’objectif d’une nouvelle plate-forme numérique lancée par la région Nouvelle-Aquitaine. À la clé : un concentré d’informations ainsi qu’un agenda rassemblant les évènements prochainement organisés au sein de l’écosystème entrepreneurial régional.

Une « boîte à outils » pour les créateurs d’entreprise

Baptisé « Entreprises en Nouvelle-Aquitaine », ce nouveau portail en ligne propose également des contenus pouvant plus spécifiquement intéresser les porteurs de projets et les créateurs d’entreprises, tels qu’une « boîte à outils » regroupant tous les dispositifs d’aide (programmes d’accompagnement, subventions, concours) de la région en la matière.

De même, les (futurs) entrepreneurs pourront y trouver un annuaire de contacts utiles pour se faire accompagner dans leurs démarches, que ce soit au sein de la région ou par l’intermédiaire des partenaires et organismes externes. Enfin, d’autres éléments pratiques (actualités de la région, chiffres clés des secteurs d’activité, annuaire de réseaux professionnels) viendront régulièrement compléter l’offre d’information proposée.

Pour en savoir plus et découvrir la nouvelle plate-forme numérique dédiée aux entrepreneurs en Nouvelle-Aquitaine, rendez-vous sur : entreprises.nouvelle-aquitaine.fr

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Spareka : pour apprendre à réparer ses appareils soi-même

Aujourd’hui, en France, la moitié des appareils ménagers qui sont jetés sont réparables. Et ils sont souvent jetés parce que la réparation coûte trop cher. Pour répondre à cette problématique, Geoffroy Malaterre a créé Spareka. L’objectif : démocratiser la réparation en montrant que tout le monde peut le faire s’il est bien guidé !

Pendant plusieurs décennies, les consommateurs ont été habitués à acheter, puis à jeter quand ça ne marchait plus, plus rarement à réparer. Ce qui dans ce cas était perçu comme trop compliqué pour le faire soi-même. Aujourd’hui, à l’inverse, les notions de recyclage, de réparation, d’économie circulaire font – ou refont ! – leur apparition. Les consommateurs veulent de plus en plus réparer eux-mêmes quand c’est possible. C’est pour accompagner ce mouvement que s’est développé Spareka. « Concrètement, nous intervenons en trois étapes, explique Geoffroy. Première étape, nous proposons un diagnostic en ligne sur notre site. Il permet d’orienter tout de suite la réparation. Sachant que dans 60 % des cas, il n’y a pas besoin de changer de pièce, il suffit de déboucher quelque chose, enlever une pièce qui bloque… La deuxième étape consiste à retrouver la pièce si la panne demande un changement. Une base de données avec plusieurs millions de pièces est disponible via un moteur de recherche. Le consommateur peut alors la commander directement. Troisième étape : un tutoriel vidéo guide le consommateur dans le changement de sa pièce. Au final, ce processus permet de diviser les coûts de réparation par 3, puisque le montant moyen de dépenses s’élève à 40 € contre 150 € habituellement. Et nous arrivons à résoudre 80 % des pannes. »

En 2006, Geoffroy avait déjà créé une entreprise, spécialisée dans la vente de télécommandes de portails électriques aux particuliers. « L’idée est un peu la même : je les aide à retrouver leur télécommande dans une base de données et comment la programmer. En fait, j’apprends aux gens à se débrouiller tout seul ! ».

Spareka rencontre un vrai succès, à tel point que des grandes enseignes comme Leroy Merlin ou des fabricants ont choisi de devenir partenaires pour y orienter leurs cdivts en recherche d’explications. Elle intervient également dans les collèges pour sensibiliser les jeunes à la réparation. Et leur outil de diagnostic est publié sur le site de la campagne gouvernemental « Nos objets ont plein d’avenirs ».

Dans les prochains mois, l’entreprise devrait lever des fonds pour encore améliorer la technologie de ses diagnostics, et se développer à l’étranger.

Fiche de l’entreprise

Un chiffre : 700 tutos ont été réalisés, qui totalisent 20 millions de vues pour 60 000 abonnés
Un conseil : pour créer son entreprise, il faut avoir de l’audace et ne pas forcément écouter tous les conseils des uns et des autres. Il faut aussi de la persistance. Ça ne marche pas forcément tout de suite, vous pouvez mettre du temps à arriver au résultat escompté.
Un contact : Geoffroy Malaterre,

www.spareka.fr

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Concours i-Lab 2020 : les candidatures sont ouvertes !

Organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, la 22 édition du concours i-Lab a pour objectif de valoriser la création d’entreprises innovantes en France.

Encourager l’esprit entrepreneurial et valoriser les résultats de la recherche publique : fruit d’un partenariat entre Bpifrance et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le concours i-Lab vise à soutenir les jeunes entreprises travaillant sur un projet à forte intensité technologique. À la clé : une aide financière importante, ainsi qu’un accompagnement spécialement adapté aux besoins des candidats sélectionnés.

Jusqu’à 600 000 € de subventions pour les lauréats

Dans le détail, le concours i-Lab 2020 s’adresse aussi bien aux porteurs de projets prévoyant la création d’une entreprise qu’aux jeunes entreprises de moins de 2 ans, implantées sur le territoire français et ayant pour ambition de développer un produit, un procédé ou un service technologique innovant.


Bon à savoir : si l’enveloppe globale de cette 22e édition du concours atteint, de nouveau, un montant de 20 M€, la subvention accordée à chaque lauréat pourra, quant à elle, aller jusqu’à 600 000 €.

Les candidatures pour cette nouvelle édition du concours i-Lab sont ouvertes jusqu’au 12 février 2020 à 12h et devront être déposées directement en ligne sur une plate-forme dédiée.

Pour en savoir plus, rendez-vous dès à présent sur : www.enseignementsup-recherche.gouv.fr

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Créations d’entreprise : nouvelle hausse en novembre 2019

L’automne 2019 n’aura pas manqué d’entrain, bien au contraire ! Les créations d’entreprises ont ainsi continué d’augmenter en novembre : + 3,7 % par rapport au mois précédent, selon l’Insee.

D’après les dernières informations publiées par l’Insee, 73 693 créations d’entreprises ont été enregistrées au mois de novembre 2019 : + 3,7 % par rapport au mois d’octobre, tous types d’entreprises confondus. Une évolution dynamique qui s’explique, selon l’Institut, par une augmentation sensible du nombre de créations d’entreprises classiques (+ 11,5 %), cependant atténuée par une baisse du côté des immatriculations de micro-entrepreneurs (- 5,3 %).

Une tendance qui se confirme sur le moyen terme

L’évolution est encore plus marquée sur le moyen terme. Pour la période septembre-octobre-novembre, les chiffres témoignent, en effet, d’une forte accélération du nombre cumulé de créations d’entreprises en France par rapport au même trimestre de l’année dernière : le nombre de créations brutes a ainsi progressé de 17,9 %, tous types d’entreprises confondus (dont + 25,6 % pour les entreprises individuelles classiques, + 16,6 % pour les micro-entrepreneurs et + 13,1 % pour les entreprises sous forme sociétaire).

Enfin, c’est une tendance similaire que l’on constate sur les 12 derniers mois, avec une accélération considérable du nombre de créations entreprises enregistrées : + 16,3 % par rapport aux 12 mois précédents. Une évolution qui s’explique non seulement par une hausse importante du nombre d’immatriculations de micro-entrepreneurs (+ 23,0 %), mais aussi par une accélération des créations d’entreprises individuelles classiques (+ 13,3 %) et une progression non négligeable du côté des créations de sociétés (+ 8,9 %).

Pour en savoir plus et consulter des données complémentaires, rendez-vous sur : www.insee.fr

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Création d’une micro-entreprise artisanale : une nouvelle formation dédiée

Proposée par la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat et le réseau des 8 CMA franciliennes, une nouvelle offre de formation vise à accompagner le démarrage des micro-entreprises artisanales.

Aider les porteurs de projets artisanaux à préparer au mieux leur installation et le développement de leur future activité : c’est l’objectif d’une nouvelle offre de formation, proposée par la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat d’Île-de-France (CRMA IDF) et le réseau des 8 Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA) francianes.

L’ambition ? Répondre aux diverses interrogations des créateurs d’entreprises artisanales, de plus en plus nombreux à se lancer par le biais du régime du micro-entrepreneuriat, sans forcément connaître les principales caractéristiques, ni les possibilités d’évolution de celui-ci.

Mécanismes financiers, organisation administrative et démarches d’immatriculation

Baptisée « Pack Micro », la nouvelle formation initiée par la CRMA IDF et le réseau des CMA se déroulera sur une durée de 14h, réparties sur 2 jours. Dans un premier temps, elle permettra aux participants de s’informer sur les fondamentaux de la micro-entreprise et de vérifier si ce régime particulier peut effectivement correspondre à leurs projets entrepreneuriaux.

Mais ce n’est pas tout ! Le programme pédagogique comprendra également des modules spécifiquement dédiés aux mécanismes financiers et à l’organisation administrative de la micro-entreprise. Enfin, les participants pourront bénéficier de nombreux conseils pratiques pour les aider à préparer les démarches d’immatriculation et à respecter, par la suite, leurs obligations en matière de déclarations fiscales.


Bon à savoir : le nouveau « Pack Micro » s’intègre également dans le dispositif Parcours Créateurs, ayant pour objectif d’accompagner les porteurs de projets intéressés par les métiers de l’artisanat à travers des formations « à la carte », répondant à leurs besoins individuels.

Pour en savoir plus et connaître les dates des prochaines séances de formation, rendez-vous sur : www.cma-paris.fr

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D’un Seul Geste : une solution performante pour se former aux premiers secours

Emmanuel Bourcet, CEO, et ses 3 associés, se sont donnés pour mission de former plus efficacement les Français aux gestes de premiers secours. Pour y parvenir, ils ont créé D’un Seul Geste, une start-up qui propose une formation plus simple, plus courte et plus efficace que les formations traditionnelles, grâce notamment à l’utilisation de la réalité virtuelle.

Le citoyen est le premier maillon de la chaîne des secours. C’est lui qui est présent aux côtés de la victime en attendant l’arrivée des secours. Sachant que leur délai moyen d’intervention est de 13 minutes, il doit savoir comment agir.

Or tous les ans, 53 000 Français font un arrêt cardiaque et le taux de survie n’est que de 5 %. En comparaison dans les pays nordiques, ce taux s’élève à 40 % ! Cette différence est notamment liée au taux de formation de la population aux gestes de premiers secours qui est de 20 % en France contre plus de 80 % en Norvège. Il y a donc une véritable culture des premiers secours à créer auprès de la population en France et les entreprises ont un rôle important à jouer pour changer la donne.

D’un Seul Geste accompagne les entreprises afin de démocratiser ce type de formation et propose aux entreprises une offre adaptée à leurs besoins. Emmanuel Bourcet explique qu’« en formant en 1h et de manière individuelle sur le lieu de travail, nous ne désorganisons pas l’activité. L’entreprise peut donc former plus de collaborateurs. Par ailleurs, l’immersion offerte par la réalité virtuelle permet d’apprendre au plus près du réel. L’apprenant pratique sur un mannequin de secourisme et voit une véritable victime dans son masque. »

Emmanuel Bourcet a eu la chance d’être formé au lycée par la Croix-Rouge. Plus tard, il a été témoin d’un grave accident de la route où il a dû pratiquer les gestes qu’il avait appris, une expérience marquante pour lui. Après avoir travaillé pendant 20 ans dans le secteur culturel et lancé une première start-up, il a eu envie d’apporter des solutions efficaces pour rattraper le retard des français dans la formation aux premiers secours. « La réalité virtuelle n’est pas encore bien connue du grand public et la majorité des collaborateurs qui suivent nos formations la découvre pour la première fois, ils vivent une expérience hors du commun et se forment efficacement aux gestes qui sauvent » ajoute Emmanuel.

Aujourd’hui, plusieurs grands groupes ont déjà sauté le pas comme EDF, Orange ou les laboratoires Servier, mais aussi des petites structures qui en profitent pour former l’ensemble de leurs salariés, comme vient de le faire l’Ordre des Experts-Comptables d’Île-de-France. La start-up continue de développer son réseau de partenaires pour proposer la formation partout en France. D’un Seul Geste vient, par ailleurs, de recevoir le Trophée de l’innovation RH 2019, signe que l’entreprise répond à un vrai besoin !

Fiche de l’entreprise

Un chiffre : 480 000 €, c’est le montant des fonds levés pour développer leur concept
Un conseil : « Allez parler de votre idée dès le départ à vos cdivts potentiels, même si vous n’avez encore rien à vendre ! On apprend beaucoup de ses futurs cdivts, leurs conseils sont très précieux. Ils permettent d’adapter le concept. »
Un contact : Emmanuel Bourcet,

www.dunseulgeste.fr

, hello@dunseulgeste.fr

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Plus de 9 entrepreneurs sur 10 se disent très attachés à leur territoire

Récemment publiée, l’édition 2019 du baromètre de la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur revient sur l’ancrage territorial des entreprises, y compris en termes d’identité.

Selon une étude récemment menée par la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur, avec le concours de l’institut de sondages OpinionWay, une très grande majorité d’entrepreneurs français cultive des as particulièrement forts avec le territoire qu’ils ont choisi pour y implanter leur activité.

Pas moins de 92 % des dirigeants interrogés s’y disent, en effet, très attachés, aussi bien pour des raisons personnelles (qualité de vie, réseau professionnel…) que pour des motifs liés au dynamisme économique de leur région. La preuve : s’ils devaient repartir de zéro, 8 entrepreneurs sur 10 choisiraient de se réengager sur le même territoire !

Des dirigeants optimistes, mais dans l’attente d’une meilleure coordination

Interrogés sur leur perception du territoire, 51 % des entrepreneurs le perçoivent avant tout comme un lieu de vie collectif avec sa culture et son histoire, 47 % comme un espace naturel. Un tiers seulement voit le territoire d’abord comme un lieu de représentation de leurs projets.

D’ailleurs, force est de constater que les entrepreneurs sont nombreux à s‘identifier davantage avec le territoire le plus local, c’est-à-dire la commune (68 %), suivi du département et de la région. Seulement 27 % des répondants citent un territoire plus vaste, tel que l’Europe.


Précision : parmi les entrepreneurs se reconnaissant le plus dans leur commune, on retrouve notamment ceux exerçant dans le secteur de la santé (82 %) ou encore ceux travaillant dans le domaine de l’agriculture (78 %).

Enfin, si les entrepreneurs sont optimistes pour l’avenir – que ce soit pour leur vie personnelle (88 %), leur entreprise (80 %) ou leur territoire (74 %) – ils souhaiteraient, en revanche, une meilleure coordination des acteurs au sein de leur écosystème et regrettent notamment un manque de synchronisation entre les organismes ou les structures annonçant « être là pour les aider ». À ce niveau, des progrès importants restent donc à faire.

Pour en savoir plus et consulter le baromètre 2019 de Fondation MMA, rendez-vous sur : www.fondation-entrepreneurs.mma

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Création d’une entreprise artisanale : quid du stage de préparation préalable à l’installation ?

Si son caractère obligatoire a été supprimé par la loi Pacte, le stage préalable à l’installation des artisans existe toujours. Désormais facultatif, ses modalités ont récemment été précisées par décret.

Pour encourager la création d’entreprises artisanales, la loi Pacte avait supprimé, en mai dernier, l’obligation, pour les artisans, de suivre un stage de préparation à l’installation avant de pouvoir s’immatriculer au répertoire des métiers et démarrer leur activité. Or, si son caractère obligatoire a effectivement disparu, le stage préalable à l’installation existe toujours. À ce jour, il peut en effet se présenter sous différentes formes, qui ont récemment été précisées par décret.

Focus sur les modèles économiques et la responsabilité sociale des entreprises

S’il le souhaite, un artisan peut ainsi suivre un « stage d’initiation à la gestion », organisé par les Chambres de commerce et d’industrie (CCI) au bénéfice des commerçants, ou un « stage de préparation à l’installation », proposé par le réseau de Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA).

En pratique, chaque stage devra comporter un module dédié aux modèles économiques d’entreprise – autrement dit, aux différentes méthodes permettant à l’activité artisanale d’être potentiellement rentable – ainsi qu’une information sur la responsabilité sociale des entreprises.


Précision : la durée minimale des stages a été fixée à 30 heures.

Ces stages seront proposés au moins une fois par trimestre, directement ou sous leur contrôle, par les CCI et les CMA, et pourront se dérouler (intégralement ou en partie) de façon dématérialisée. Sachant, par ailleurs, qu’une contribution financière pourra être demandée aux participants.


Décret n° 2019-1272 du 2 décembre 2019, JO du 3

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Dispositif Acre : un coup de pouce bientôt réservé à la première année d’activité

Pour les jeunes micro-entreprises créées à compter du 1 janvier 2020, l’exonération de cotisations au titre de l’Aide à la création et à la reprise d’entreprise se limitera à la première année d’activité.

Encore des changements en vue pour le dispositif d’Aide à la création et à la reprise d’une entreprise (Acre) ! Publié le 20 novembre dernier, un décret vient, en effet, de modifier les modalités d’application de l’exonération de cotisations et contributions de Sécurité sociale pour certains créateurs et repreneurs d’activité. De quoi restreindre, à terme, le nombre de bénéficiaires de l’Acre.

Une durée raccourcie et des taux d’exonération moins avantageux

Ainsi, à compter du 1er janvier 2020, les travailleurs indépendants relevant du dispositif micro-social et ceux relevant des régimes micro-fiscaux sans relever du dispositif micro-social ne pourront plus bénéficier de la prolongation des avantages du dispositif Acre pendant la 2e et 3e année d’activité. Et le taux d’exonération de charges sociales sera, par la même occasion, diminué pour passer de 75 % à 50 %.


Précision : ces nouvelles mesures s’appliqueront uniquement aux micro-entrepreneurs dont la création ou la reprise d’activité aura lieu à partir du 1er janvier 2020.

Les micro-entrepreneurs ayant débuté leur activité avant cette date continueront de bénéficier des dispositions actuellement en vigueur, avec cependant une mesure transitoire concernant les taux d’exonération : à compter du 1er janvier prochain, ces derniers seront ainsi ramenés à 25 % (au lieu de 50 %) pour la 2e année d’activité et à 10 % (au lieu de 25 %) pour les quatre trimestres civils suivants.


Décret n° 2019 -1215 du 20 novembre 2019, JO du 22

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