L’État veut en finir avec les zones blanches

268 petites communes françaises toujours situées en « zone blanche » devraient bénéficier d’une couverture de téléphonie mobile d’ici la fin de l’année.

Encore pas moins de 268 centres-bourgs de communes françaises ne disposent d’aucune couverture de téléphonie mobile. Une situation qui pénalise leurs habitants comme les entreprises qui y sont implantées et contre laquelle le Gouvernement a décidé d’agir en mobilisant 30 millions d’euros dans les prochains mois. L’État va ainsi partiellement se substituer aux collectivités territoriales pour notamment financer la construction des pylônes sur lesquels les opérateurs auront pour mission d’installer les antennes relais. D’ici le 31 décembre 2016, les 268 centres-bourgs dont la liste a été publiée au Journal officiel devraient enfin disposer d’une couverture de téléphonie mobile.

800 autres sites à couvrir

Le coup de pouce gouvernemental pour résorber les « zones blanches » ne se limite pas à ces 268 centres-bourgs. Ils portent aussi sur l’aménagement de 800 zones dites « prioritaires » situées à l’écart des petites communes. Des zones accueillant, par exemple, un regroupement de commerces, d’entreprises ou des activités de loisirs ou de tourisme. Un guichet administré par l’Agence du numérique a été mis en place pour identifier les 800 sites prioritaires. Entre la couverture des 268 bourgs et de celles des 800 sites prioritaires, l’investissement de l’État est estimé à 80 millions d’euros.

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Le développement des robots pourrait faire exploser le chômage dans le monde

Lors d’une conférence récente, plusieurs scientifiques américains se sont inquiétés des impacts de la robotique et de l’intelligence artificielle sur l’emploi.

Les rapides progrès de la robotique et de l’intelligence artificielle (AI) devraient fortement peser sur le marché du travail dans les années à venir. L’affirmation n’est pas nouvelle et les inquiétudes qu’elle fait naître sont régulièrement relayées. Pour mémoire, en 2014, Bill Gates, Elon Musk et Stephen Hawking s’était tous trois publiquement émus du développement rapide et sans contrôle de l’intelligence artificielle. Le physicien britannique allant même jusqu’à envisager que le « développement d’une intelligence artificielle complète pourrait signifier la fin de l’espèce humaine ».

Il y a à peine quelques jours, dans le cadre d’une réunion à Washington de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), d’autres scientifiques ont, à leur tour, exprimé leurs craintes. Pour Moshe Vardi, professeur d’informatique à l’Université Rice (Texas), cité par The Guardian, « Nous nous approchons du moment où les machines seront plus performantes que les humains dans presque toutes les tâches ». Et de rappeler qu’il est donc essentiel de s’interroger sur le rôle que pourront tenir des humains dans une société dans laquelle de telles machines existeraient.

Des milliards investis

« L’intelligence artificielle est en train de passer du monde de la recherche au monde réel » complète Bart Selman, professeur d’informatique à la prestigieuse université de Cornell. Les systèmes sont désormais capables de voir, d’entendre et d’agir en quasi autonomie. En outre, précise le scientifique, Google, Facebook, IBM ou encore Microsoft investissent chaque année des milliards de dollars dans le recherche et le développement de l’intelligence artificielle. D’énormes progrès devraient ainsi intervenir dans ce domaine à court terme. Pour le professeur Vardi, d’ici 25 ans, la plupart des automobiles seront automatiques. Un tel changement devrait, selon l’enseignant, entraîner une baisse de 90 % du nombre d’accidents. Dans le même temps, les 10 % des emplois américains qui impliquent de conduire un véhicule devraient en grande partie disparaître. Plus largement, à en croire les scientifiques de l’AAAS, le développement des robots et de l’AI pourrait à terme, faire grimper le chômage à un taux avoisinant les 50 %.

Un sujet qui, au désespoir des scientifiques, n’est pas, malgré les enjeux, pris en compte par les ténors de la campagne d’investiture pour la prochaine élection présidentielle américaine. Pas sûr qu’il le sera davantage par les futurs candidats à l’Élysée lors des élections de 2017.

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Quand Apple met hors d’usage les iPhone de ses clients

Le fabricant américain est à l’origine de l’erreur 53 qui paralyse les iPhone 6 réparés en dehors de son circuit officiel.

Ces derniers mois, certains propriétaires d’iPhone 6 ont eu la désagréable surprise de voir leur smartphone se bloquer après une mise à jour. Un blocage suivi par un message mentionnant l’apparition d’une erreur sobrement baptisée « 53 » et transformant cette merveille de technologie en un simple objet décoratif. Un plantage fatal qui, selon le Guardian, frapperait les appareils dont le bouton « home », situé au bas de l’écran, aurait été changé par un réparateur non agréé ou par le propriétaire lui-même. Du côté de chez Apple, devant la grogne portée par les réseaux sociaux et la presse, on dégaine l’argument sécuritaire en rappelant que le bouton « home » contient un capteur conçu pour identifier l’utilisateur et lui permettre, notamment, d’effectuer des paiements via le service « Apple Pay ». Aussi, lorsque le système d’exploitation (iOS) constate que le bouton « home » n’est pas « maison », il « sécurise » l’iPhone en le rendant inutilisable, et ce dans l’intérêt de son propriétaire…

La sécurité des cats

L’argument de la sécurité mis en avant par Apple aurait pu convaincre si, d’une part, le blocage n’avait concerné que les fonctions d’identification du bouton « home » et si, d’autre part, il s’était lancé suite à l’allumage effectué juste après la réparation de l’iPhone. Or, rappelons-le, l’erreur 53 n’est pas déclenchée par le changement de composant mais par une mise à jour d’iOS pouvant intervenir des semaines plus tard. En outre, elle rend l’appareil totalement inutilisable. Bref, davantage que de l’intérêt de ses cats, Apple semble se soucier de l’importance de ses marges, notamment celles qu’elle réalise en réparant ses smartphones. Et marges il y a lorsque l’on sait que la réparation (hors simple changement d’écran) d’un iPhone 6 hors garantie est facturée forfaitairement entre 320 € et 350 €. Une situation qui contraint de fait les cats à n’avoir comme seul recours en cas de bris ou de panne que des Apple Stores deux à trois fois plus chers que les réparateurs non agréés.

Eviter le pire

Pour le moment, l’erreur 53 n’est provoquée que par le changement du bouton « home ». Aussi, en cas de bris d’écran, il reste possible de le changer hors des réseaux Apple à condition, toutefois, que le bouton « home » soit, quant à lui, conservé. Si un changement de bouton « home » a déjà été effectué chez un réparateur non agréé, il convient de bloquer toute mise à jour et, comme le propose Apple, de revenir vers son SAV en espérant qu’il propose une solution pérenne (autre que l’achat d’un nouvel iPhone).

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Faire connaître son entreprise grâce à Google My Business

Depuis bientôt 2 ans, le géant américain du numérique regroupe, sous l’appellation « Google My Business », les différentes solutions qu’il tient à la disposition des entreprises pour les aider à être plus facilement localisables sur son moteur de recherche et sur ses sites associés. Présentation de ce service simple et gratuit.

Etre plus visible sur Internet Une fois qu’elle est inscrite sur Google My Business, une entreprise sera plus facile à trouver sur le moteur de recherche américain et sur son réseau social (Google+).

Recherche nominative

Lorsque les termes utilisés pour rechercher une entreprise sont suffisamment précis (boucherie Dupont à Paris, cabinet d’expertise comptable Durand à Brive) et que cette dernière est inscrite sur Google My Business, un cadre s’affiche sur la droite de la page de résultats. Cadre au sein duquel apparaissent  le nom de l’entreprise, son métier, un court descriptif des biens qu’elle vend ou des services qu’elle propose, son adresse et ses coordonnées téléphoniques. En outre, afin de permettre aux cats de se rendre plus facilement dans les locaux de l’entreprise un aperçu de sa localisation sur Google Maps est proposé, ainsi que, le cas échéant, ses horaires d’ouverture. Des photos de présentation, l’adresse du site Internet de l’entreprise lorsqu’il en existe un (il n’est pas nécessaire de disposer d’un site web pour créer une fiche Google My Business) ou encore les avis et commentaires laissés par les cats peuvent également prendre place dans ce cadre.

Recherche par secteur

Dans l’hypothèse où l’identification n’est qu’indirecte (en effectuant une recherche par secteur du type : « restaurants La Rochelle », par exemple), s’affiche alors, en haut de classement de la page de résultats, une liste des restaurants rochelais (nom, adresse, photo…) précédée d’un aperçu de leur localisation sur Google Maps. Il suffit alors de cliquer sur n’importe lequel d’entre eux pour qu’apparaisse leur fiche Google My Business.

Quelques services complémentaires

Outre les informations déjà citées, dans ces cadres de présentation figure un bouton permettant de calculer et d’afficher un itinéraire pour se rendre dans les locaux de l’entreprise. Lorsque l’on utilise un smartphone, un autre bouton présent à ses côtés permet de composer directement son numéro de téléphone. Il faut savoir, en outre, que ces fiches de présentation sont également accessibles via Google Maps et Google+, le réseau social du moteur de recherche américain.

Comment s’inscrire ? La procédure d’inscription sur Google My Business est simple et intuitive.

Pour s’inscrire, il est nécessaire de disposer d’un compte Google (Gmail ou Google+). Il faut ensuite se connecter sur le site dédié (www.google.com/business/), cliquer sur « Inscrivez votre entreprise sur Google ». À l’issue des premières démarches de recherches destinées à identifier et à localiser l’entreprise, il faut préciser si elle accueille des cats dans ses locaux ou si elle propose ses services autrement. Enfin, il faut entrer son nom, ses coordonnées et son métier. S’ensuit une phase de validation permettant à Google de vérifier la réalité des informations saisies.

Concrètement, une fois la demande de création de fiche terminée, et avant qu’elle ne soit mise en ligne, les services de Google vont vérifier que la personne qui effectue les démarches est en droit de le faire. L’objectif étant d’éviter que des tiers viennent créer ou animer la fiche Google My Business d’une entreprise qui ne leur appartient pas ou qu’ils ne gèrent pas. Après avoir instruit le dossier, Google adresse un courrier dans lequel se trouve un code qui permet l’activation du compte.

Une fois le compte activé, il ne reste plus qu’à l’alimenter en actualités et autres photos.


Précision : il est important de ne pas oublier d’actualiser les horaires d’ouverture, de modifier régulièrement les photos et de répondre aux commentaires des cats. Ces différentes actions qui font vivre la fiche sont prises en compte par Google dans ses critères de référencement naturel.

Valider une entreprise déjà présente sur Google My Business

Google utilise les données des différents annuaires pour créer des fiches Google My Business. Il est donc tout à fait possible de trouver une fiche existante au nom de sa propre entreprise. Dans cette hypothèse, la mention « Revendiquer cet établissement » apparaît sur la fiche. Les mêmes démarches de vérifications que celles intervenant lors d’une création seront alors lancées par les services de Google avant d’attribuer les droits de gestion du compte au demandeur. Comme pour mener à bien une simple inscription, il est nécessaire de disposer d’un compte Google pour revendiquer une fiche déjà présente dans Google My Business.


Précision : dans l’hypothèse où un tiers serait parvenu à créer ou à revendiquer avec succès une fiche présentant une entreprise sur laquelle il ne dispose d’aucun droit, Google propose un ensemble de démarches permettant à l’ayant droit spolié de reprendre le contrôle de sa fiche.

Un outil statistique

Google My Business offre également un outil de statistiques permettant de comptabiliser et d’analyser les visites des internautes faites à la fiche de présentation et à la page Google+ qui y est associée. Outre le nombre total de visites effectuées dans un temps donné, cet outil permet de mesurer le type d’informations consultées (informations du profil, photos, posts publiés), les interactions que ces contenus ont produit (nombre de +1 attribués, commentaires, actions de partage des contenus), mais aussi le nombre de clics de demandes d’itinéraire ou encore de clics d’accès au site de l’entreprise lorsqu’il en existe un.

© Les Echos Publishing 2016

Quand Windows 10 devient une mise à jour automatique

Suite à un changement de statut, la mise à jour vers Windows 10 pourrait se lancer automatiquement sur certains PC équipés de Windows 7 et 8.1.

Selon les derniers chiffres de Statcounter, seuls 13,7 % des ordinateurs de la planète tourneraient sous Windows 10, contre 58,3 % sous Windows 7 ou Windows 8.1. Une situation qui ne plaît guère à Microsoft et contre laquelle le géant américain ne cesse de lutter, quitte à forcer la main de certains de ses utilisateurs. Pour rappel, depuis l’été dernier et jusqu’en juillet 2016, les détenteurs d’un PC équipé de Windows 7 ou 8.1 peuvent, gratuitement, migrer sur Windows 10. Or malgré cette offre alléchante, la déferlante n’a pas eu lieu, contraignant ainsi l’éditeur de Redmond à ne plus attendre les demandes des utilisateurs mais à les devancer. En octobre dernier, Windows 10 est ainsi devenue une mise à jour prenant place, fort logiquement, dans le célèbre « Windows Update ». Une mise à jour « optionnelle » qui, depuis quelques jours, a changé de statut pour devenir une mise à jour « recommandée ».

Un risque d’installation automatique

Le changement de statut de la mise à jour « Windows 10 » est loin d’être anodin. Concrètement, si le système d’installation automatique des mises à jour est activé dans le module « Windows Update », le lancement de la procédure d’installation du système d’exploitation démarrera seul. Aussi, pour éviter une installation non souhaitée, plusieurs solutions de paramétrages de Windows Update sont possibles. La première suppose tout simplement de refuser le caractère automatique des mises à jour (téléchargement et installation) et d’opter pour un simple téléchargement automatique tout en se réservant la possibilité de choisir les mises à jour qui doivent être installées. Cette procédure impose toutefois de régulièrement consulter les mises à jour téléchargées et présente le risque de « rater » un upgrade de sécurité. La seconde possibilité, moins risquée, consiste à maintenir l’option d’installation automatique des mises à jour mais à en limiter le champ aux seules mises à jour « importantes » en décochant la case « Recevoir les mises à jour recommandées de la même façon que les mises à jour importantes ». Tant que Windows 10 ne sera pas considérée par Microsoft comme une mise à jour « importante », le système devrait fonctionner.

© Les Echos Publishing 2015

Le marché du cloud se porte bien

À en croire les prévisions du cabinet Gartner, le marché mondial du cloud public devrait augmenter de plus de 16 % en 2016.

Estimé à 175 milliards de dollars en 2015, le marché du cloud public (solution utilisée par les entreprises pour stocker en ligne des données et des applicatifs sur des serveurs partagés) pourrait, selon les chiffres publiés par les analystes du cabinet Gartner, croître de 16,5 % en 2016 et ainsi atteindre 203,9 milliards de dollars. Pour mémoire, on distingue généralement quatre segments principaux sur le marché du cloud public des entreprises. Le premier, baptisé « Infrastructure as a Service » (IaaS), correspond à la mise à disposition d’espaces de stockage, de puissance de calcul et de capacité réseau. Ce service purement technique est choisi par les entreprises qui souhaitent externaliser leur « réseau » et ainsi ne plus devoir acheter et maintenir un ou des serveurs en interne. Ce segment devrait connaître, en 2016, la plus belle marge de progression selon l’étude de Gartner (+38,4 %).

Du Saas au BPass

Les dépenses engagées par les entreprises pour les solutions cloud de type « Software as a Service » (SaaS) dont la vocation est d’héberger des logiciels mutualisés et d’en permettre l’accès à distance devraient augmenter de 20,3 % en 2016 pour atteindre 37,7 milliards de dollars. Le marché du « Business Process as a Service » (BPaaS), sorte de SaaS dédié à des applications d’administration des entreprises comme les logiciels de paie ou de paiement en ligne, pourrait, quant à lui, représenter 42,6 milliards de dollars en 2016 (+8,7 %).

Enfin, le « Plateform as a Service » (PaaS), qui offre des logiciels de base (systèmes d’exploitation, moteurs de base de données…) et des applicatifs de développement permettant aux entreprises utilisatrices de créer et de faire évoluer des logiciels spécifiques, pourrait, selon Gartner, connaître une hausse de 21,1 % et ainsi peser 4,6 milliards de dollars en 2016.

© Les Echos Publishing 2015

Microsoft tente d’imposer Windows 10

Les processeurs de nouvelle génération ne seront optimisés que pour assurer le bon fonctionnement de Windows 10.

Ce n’est un secret pour personne, Microsoft éprouve toujours des difficultés à imposer ses derniers systèmes d’exploitation (OS), notamment à sa catèle d’entreprise. Des entreprises qui, lorsqu’on leur parle d’outils de travail, hésitent à lâcher la proie pour l’ombre, et en l’occurrence à abandonner Windows 7 pour migrer sur Windows 10. Ainsi, à en croire les statistiques de StatCounter, Windows 7, avec un score de 43,4 %, reste encore et de très loin, l’OS le plus utilisé de la planète, devant Windows 8.1 (11,1 %) et Windows 10, le petit dernier (10,9 %). Quant à Windows XP, l’ancien chouchou du monde des entreprises, après 15 ans de bons et loyaux services, il s’octroie encore une part de marché de 7,7 % au grand dam de l’éditeur américain. Un éditeur qui, de peur que Windows 7 ne connaisse la même longévité, vient d’annoncer sur son blog officiel que les nouvelles générations de puces fabriquées par les principaux producteurs tels que Intel, AMD ou Qualcomm seront conçues et mises à jours uniquement pour optimiser le fonctionnement de Windows 10.

Quid de la compatibilité des anciens OS ?

Ces nouveaux processeurs, qui équipent la plupart des ordinateurs haut de gamme commercialisés depuis la fin 2015, resteront compatibles avec Windows 7 ou Windows 8.1. L’achat d’une nouvelle machine n’obligera pas l’entreprise à effectuer une migration à tout prix. L’approche est un peu plus subtile. En pratique, Microsoft n’effectue des mises à jour complètes (c’est-à-dire de sécurité mais aussi d’optimisation) pour ce type de processeur que pour Windows 10. Pour Windows 7 et 8.1, les mises à jour proposées ne portent que sur la sécurité sauf pour une liste de matériel limité (dont la publication est annoncée par Microsoft pour la semaine prochaine). Et encore pour ces matériels spécifiques, les mises à jour complètes pour Windows 7 et 8.1 prendront fin en juillet 2017. Au-delà, tous les correctifs destinés à améliorer les performances de la machine seront réservés à Windows 10. Cela suffira-t-il à inciter les entreprises à anticiper leur migration vers Windows 10 ? Pas si sûr.

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Oscobo : un nouveau moteur de recherche non intrusif

En ligne depuis quelques jours, Oscobo, un nouveau moteur de recherche anglais, garantit à ses utilisateurs de pouvoir naviguer sans être tracés.

La grande famille des moteurs de recherche vient d’accueillir un nouveau membre baptisé « Oscobo ». Doté d’une interface épurée permettant uniquement de trier les contenus (web, vidéos, images, news), cet outil ne dispose pas de son propre index mais s’appuie sur celui de Bing, le moteur américain développé par Microsoft. Par défaut, les résultats s’affichent sur deux colonnes : la première réunit les pages web et la seconde les tweets en rapport avec la requête. Rien de révolutionnaire en somme, sauf peut-être l’engagement des créateurs de cet outil de ne pas espionner les internautes. Un engagement résumé par un explicite « No Tracking. Just Search » gravé sur le fronton de la page d’accueil du moteur.

La protection de la vie privée

Oscobo n’est pas le seul moteur de recherche qui permette aux internautes de surfer en toute discrétion. Autrement dit, qui n’enregistre ni ne conserve la moindre trace d’une cession de navigation (historique des pages visitées, des recherches lancées, enregistrement et communication à des tiers de l’adresse IP des internautes). Certains de ses concurrents ont également fait vœu de ne pas traquer les faits et gestes de leurs utilisateurs, estimant, notamment, que la captation des données personnelles et leur réutilisation à des fins commerciales n’étaient pas éthiques. Parmi les plus connus d’entre eux, on peut citer Ixquick, Startpage, DuckDuckGo ou encore le français Qwant. Les deux premiers sont des métamoteurs qui s’appuient sur les résultats de Bing ou de Google sans leur communiquer des données sur leurs utilisateurs, les deux autres ont développé leur propre moteur de recherche.

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Instagram : communiquer avec des images

Avec ses 400 millions d’utilisateurs qui s’échangent 70 millions de photos par jour, Instagram est un outil de marketing puissant au service de toutes les entreprises.

Un réseau très actif Les utilisateurs d’Instagram sont très présents sur le réseau et très réactifs.

Instagram est une application de retouche et de partage d’images (images fixes et vidéos). Elle fonctionne sur les smartphones et les tablettes tournant sous les systèmes d’exploitation Android et iOS (iPhone, iPad…). Une version Internet d’Instagram est également en ligne, permettant son utilisation via un ordinateur classique. Contrairement à d’autres réseaux sociaux, Instagram réunit des mobinautes très actifs. Pour preuve : 2,5 milliards de « J’aime » sont attribués chaque jour aux images mises en ligne. Ce qui signifie qu’en moyenne, chaque utilisateur en distribue plus de 6 par jour.

La viralité des images

« Mieux vaut une image qu’un long discours » pourrait être la devise d’Instagram. Une devise qui séduit de plus en plus d’entreprises conscientes qu’une image est presque deux fois plus relayée sur les réseaux sociaux qu’un simple texte. Les spécialistes parlent de la viralité des images. Inutile ici de décrire un produit, un local ou encore une personne, il suffit de le photographier, de le filmer ou de le dessiner.

Grâce à l’image, les entreprises peuvent, par exemple :– inviter leurs cats et prospects à découvrir les étapes de leur processus de fabrication ;– présenter leurs produits et montrer comment les utiliser ;– permettre à leurs cats et prospects de faire connaissance avec leurs équipes, de les découvrir et ainsi de créer un véritable affect ;– raconter leur histoire en publiant des photos illustrant les principaux événements qui ont marqué leur évolution au cours du temps ;– impliquer les mobinautes dans leur politique marketing en les incitant, par exemple, à se prononcer sur le design d’un prototype ou d’un emballage ;– transformer les utilisateurs qui les suivent sur Instagram en véritables ambassadeurs en les incitant à prendre et à diffuser eux-mêmes des photos dans lesquelles apparaîtront leurs produits, leurs logos ou leurs magasins.

Ajouter des textes

Les images diffusées sur Instagram peuvent être accompagnées de brèves légendes. Il est conseillé de les intégrer, car elles permettent de clarifier et de contextualiser l’image et de faciliter sa recherche. Cette légende peut également être complétée d’un ou de plusieurs hashtags. Ces marqueurs identifiés grâce au signe # qui les précède (#nom du marqueur) vont améliorer la visibilité de l’image ou de la vidéo en l’intégrant à un flux d’informations en rapport avec l’actualité (#jesuisparis, #cop21…) ou portant sur un sujet « froid » (#ligue1, #vehiculesdechantier…). Ces marqueurs peuvent être créés ou repris.

Et attention, ce système de taggage est d’autant plus pertinent qu’il est possible d’automatiser la publication des images parues sur Instagram sur d’autres réseaux sociaux utilisant ce type de marqueurs (Facebook, Twitter, Tumblr…).

Un véritable réseau social Créer un compte Instagram ne suffit pas. Il faut également mobiliser des moyens pour l’animer.

Comme avec Facebook ou encore Twitter, les utilisateurs d’Instagram peuvent recevoir le flux de publications mis en ligne par d’autres utilisateurs en s’abonnant à leur compte. Chacun dispose également de la possibilité d’attribuer un « J’aime » à une image et de la partager avec les abonnés de son propre réseau. Sans surprise, pour constituer et renforcer son réseau, il faut régulièrement publier des images et des vidéos mais aussi interagir avec les autres utilisateurs d’Instagram en visitant leur compte, en attribuant des « J’aime » ou encore en rediffusant leur flux lorsqu’il est de nature à porter l’image ou la philosophie de l’entreprise.

Par ailleurs, pour faire connaître le compte Instagram de l’entreprise, il est conseillé d’ajouter son adresse dans la signature des courriels de tous les collaborateurs mais aussi de créer un « badge » et de l’intégrer sur les pages du site et du blog de l’entreprise. Les personnes qui cliqueront dessus seront ainsi immédiatement connectées au compte.

Un réseau social utilisé par les moins de 30 ans

Selon les données communiquées par Instagram, l’utilisateur type vit hors des États-Unis (70 %), est âgé de 18 à 29 ans (53 %), et a décroché au moins un diplôme de l’enseignement secondaire (24 %). En revanche, on ignore quel est son sexe (49 % n’ont pas renseigné cette rubrique) et s’il vit en ville ou à la campagne (rubrique non renseignée dans 53 % des cas).

© Les Echos Publishing 2015

CES 2016 : les start-up françaises à l’honneur

Avec 190 start-up, la délégation française est la mieux représentée au CES, juste derrière celle des États-Unis.

Le Consumer Electronic Show (CES) vient d’ouvrir ses portes à Las Vegas. Durant quatre jours, plusieurs entreprises, dont une majorité de start-up, vont présenter aux investisseurs, aux industriels, aux distributeurs et à de simples consommateurs les produits électroniques grand public qu’ils viennent de mettre au point. Et une fois encore, cette année, la délégation française est la seconde délégation mondiale. Au sein de l’Eureka Park, lieu où les jeunes pouces viennent exposer leurs nouveaux produits et services dans l’idée de séduire des partenaires, on dénombre pas moins de 128 start-up tricolores sur un total de 457. Côté podium, les États-Unis occupent la plus haute marche avec 193 start-up, devant la France (128) et Israël (17). Pour mémoire, en 2015, 66 start-up françaises étaient présentes dans l’Eureka Park du CES.

Des objets connectés…

Considérés comme un véritable eldorado industriel, les objets connectés sont très présents dans les allées du CES et certains devraient bientôt prendre place dans chacune de nos maisons. Il en va ainsi, par exemple, de la brosse à dents de Kolibree qui, associée à des jeux vidéo, incite les enfants à se brosser les dents en s’amusant, ou encore de la pomme de douche connectée du français Hydrao, dont la couleur change en fonction de la quantité d’eau utilisée. Du côté des objets connectés portables (wearables), on peut signaler la ceinture « intelligente » de Samsung. Baptisée « Welt », elle mesure le nombre de pas effectués par son porteur, le temps qu’il passe immobile et, bien sûr, l’évolution de son tour de taille.

… mais pas seulement

Outre les objets connectés, les exposants du CES présentent également des drones (27 fabricants sont représentés). C’est le cas notamment du champion français Parrot et de son aile ultralégère Disco, ou encore de FPV et de son étonnant kit PowerUP permettant de faire voler à plus de 30 km/h un simple avion en papier et de l’équiper d’une caméra.

Bien entendu, les incontournables téléviseurs très haute définition (4K et 8K) s’exposent également dans les stands des plus grands fabricants comme LG ou Samsung.

© Les Echos Publishing 2015