La ville de Lille encadrera bientôt ses loyers

À compter du 1 février 2017, les loyers des locations nues et meublées situées à Lille ne pourront plus dépasser certains niveaux.

Mesure phare de la loi Alur du 24 mars 2014, le dispositif de l’encadrement des loyers, qui est d’abord passé par une phase de test dans la ville de Paris, sera bientôt étendu à la ville de Lille. Ainsi, à compter du 1er février 2017, lors de la signature d’un bail d’habitation dans cette commune, le loyer d’un logement loué vide ou meublé ne pourra plus dépasser certains niveaux. Dans ce but, le préfet du Nord a récemment établi des loyers de référence comprenant une limite haute (loyer de référence majoré de 20 %), ainsi qu’une limite basse (loyer de référence minoré de 30 %). Et c’est uniquement à l’intérieur de cette fourchette que le bailleur pourra fixer le montant de son loyer.


À noter : les loyers de référence sont fixés en fonction de plusieurs critères : la situation géographique, le type de location (meublée ou nue), le nombre de pièces et la date de construction du logement.

En pratique, afin d’aider les bailleurs à mettre en œuvre l’encadrement des loyers et de permettre aux locataires de vérifier si le dispositif est bien respecté, le gouvernement a mis en place un site Internet dédié (www.encadrementdesloyers.gouv.fr) grâce auquel il est notamment possible de connaître le loyer de référence quartier par quartier et le loyer maximum à ne pas dépasser.


Arrêté préfectoral du 16 décembre 2016

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Immatriculation des sociétés en Europe : la France rapide et peu onéreuse !

Une récente étude compare les conditions d’immatriculation des entreprises dans les 28 États constituant l’Union européenne.

L’attractivité d’un territoire réside dans un certain nombre de variables, comme une fiscalité avantageuse ou un bon réseau. Sans être déterminants, la rapidité et un tarif réduit pour immatriculer une entreprise jouent aussi leur rôle.Dernière étape dans la création d’une entreprise qui lui confère officiellement une existence juridique, l’immatriculation a fait l’objet de mesures d’harmonisation au sein de l’Union européenne (UE). Mais force est de constater qu’elle présente encore des disparités entre les pays.

C’est pourquoi le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce (CNGTC) a décidé de mener une étude comparative sur l’immatriculation des Sociétés anonymes à responsabilité limitée (SARL) qui constituent la forme la plus utilisée par les entrepreneurs européens. Pour ce faire, trois critères ont été retenus : le délai d’immatriculation, son tarif et le prix d’un extrait authentique d’immatriculation.

Que montre cette étude ? Contrairement à certaines idées reçues, la France se situe parmi les pays les plus rapides et les plus attractifs pour immatriculer une entreprise.Concernant le délai d’immatriculation (qui a gagné en vitesse grâce à l’enregistrement en ligne), de nombreux pays permettent d’inscrire une entreprise dans les 24 heures : Pays-Bas, Royaume-Uni, Italie, France, mais également Estonie ou Malte. Quand cette procédure requiert 3 ou 4 jours dans une majorité de pays, 2 ou 3 semaines en Pologne, en République Tchèque ou au Portugal, ou, pire, plusieurs semaines dans certains pays généralement considérés comme très accueillants pour les entreprises (Allemagne, Suède…).

La comparaison sur les tarifs n’est, quant à elle, pas aisée car les situations sont difficilement comparables, certains pays exigeant l’intervention d’un notaire ou l’envoi postal… En synthèse, on relève que la tarification varie entre la gratuité dans quelques pays et plusieurs centaines d’euros dans la majorité des États (contre un peu moins de 90 euros en France).

Enfin, le prix d’un extrait authentique d’immatriculation (le fameux « extrait K-bis » en France), véritable passeport de l’entreprise, oscille, lui aussi, entre la gratuité en Slovénie, Belgique, Lituanie, à quelques euros en France, Espagne, Slovaquie, Malte, et à plusieurs dizaines d’euros au Portugal ou au Royaume-Uni.

Vers une harmonisation européenne ?

Nous avons pu voir que les exigences en matière de création d’entreprises diffèrent d’un pays à l’autre au sein de l’Union européenne, laquelle poursuit ses efforts afin d’orienter ses membres vers des objectifs communs :– la naissance d’une entreprise sous 3 jours ouvrables ;– un tarif d’immatriculation inférieur à 100 euros ;– l’accomplissement de toutes les formalités auprès d’une autorité unique ;– un parcours d’immatriculation totalement digital ;– la possibilité d’enregistrer en ligne une entreprise dans un autre pays de l’UE à travers les points de contact nationaux ; – la garantie de la protection des données personnelles.

Pour en savoir plus, consultez l’étude sur le site du CNGTC.

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L’impact des objets connectés sur les entreprises

Dans une récente étude, les membres du Cigref se sont penchés sur les objets connectés pour aider les entreprises à mieux les appréhender et à les intégrer dans leur business model.

Déjà adoptés par nombre de particuliers qui les utilisent pour suivre un entraînement sportif, veiller à l’arrosage régulier d’une plante ou au bon brossage des dents des enfants, les objets connectés sont également de plus en plus présents dans le monde des entreprises. Certaines, bien sûr, les fabriquent, mais d’autres les utilisent ou bientôt les utiliseront pour, notamment, améliorer leur relation cat, la gestion de leur parc immobilier ou automobile ou encore pour optimiser leur processus industriel ou de distribution. Dans tous les cas, l’IoT (Internet of things ou Internet des objets) ne manquera pas de s’inviter, dans les mois ou les années à venir, dans leur fonctionnement quotidien si ce n’est dans leur stratégie. C’est la raison pour laquelle, le Cigref a décidé de réaliser et de mettre en ligne une étude baptisée « Objets connectés, un 360 pour bien les comprendre ».

Une approche pédagogique

L’objectif affiché par l’association est simple : « aider les entreprises à bien comprendre l’impact de l’intégration des objets connectés dans leur stratégie, dans leur écosystème et dans leur système d’information ». Quant à l’approche des auteurs, elle se veut pédagogique. L’étude débute ainsi par une série de définitions et se poursuit par une présentation de l’écosystème des objets connectés (usages, perspectives économiques…). Sont ensuite abordés les aspects techniques (infrastructure informatique, format des données, réseaux de communication…) et les enjeux en termes de sécurité (cybercriminalité, protection des données…). En tout, le document fait une trentaine de pages. Il est librement téléchargeable sur le site du Cigref

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Créer une entreprise du commerce : l’Insee fait le bilan de l’année 2014

Selon une récente étude Insee Première, pas moins de 108 000 entreprises ont été créées en 2014 dans le secteur du commerce. Retour sur les principales tendances de l’année.

Au cours de l’année 2014, 108 000 entreprises ont été créées dans le secteur du commerce : l’équivalent de 20 % des créations tous secteurs confondus, selon une étude récemment publiée par l’Insee.

Mais concrètement, quelles sont leurs caractéristiques ? D’après les chiffres relevés, 57 000 des créations enregistrées en 2014 ont été déclarées sous le régime d’auto-entrepreneur. Quant aux 51 000 entreprises classiques immatriculées au cours de la même année, 68 % d’entre elles se sont constituées en société, mobilisant, par ailleurs, un investissement financier relativement important.

De plus, l’Insee révèle que les entreprises classiques du commerce s’implantent le plus souvent dans le sud de la France, dans des zones urbaines ou encore dans des agglomérations de taille moyenne. En termes de visibilité dans la sphère numérique, 39 % d’entre elles s’étaient dotées d’un site internet dès le lancement de leur activité, 16 % proposant même un service de vente en ligne.

Enfin, quant au profil des créateurs d’entreprise du commerce, force est de constater qu’il ressemble à celui que l’on peut observer dans les autres secteurs d’activité : ainsi, selon l’Insee, 17 % des créateurs ont moins de 30 ans, tandis que 23 % sont âgés de 50 ans ou plus. Par ailleurs, sept créateurs sur dix sont des hommes, et pas moins d’un tiers des porteurs de projet n’en sont pas à leur première expérience entrepreneuriale.

Pour consulter des données complémentaires, rendez-vous sur : www.insee.fr



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Pas de résiliation annuelle pour l’assurance-emprunteur !

Le Conseil constitutionnel a censuré une disposition permettant de résilier annuellement un contrat d’assurance-emprunteur.

Le Conseil constitutionnel vient de censurer un article de la récente loi Sapin 2 qui devait permettre aux particuliers de résilier annuellement leur contrat d’assurance-emprunteur souscrit dans le cadre d’un crédit immobilier. La raison de cette censure ? Les Sages ont estimé, sans remettre en cause le principe même de la résiliation annuelle, que cette disposition n’avait pas sa place dans la loi Sapin 2 (cavalier législatif). Il faut donc s’attendre à ce que cette mesure refasse ultérieurement surface par le biais d’un nouveau texte dédié.


À noter : un cavalier législatif est une mesure introduite dans une loi en préparation par la voie d’un amendement qui n’a aucun a avec le projet ou la proposition de loi déposé sur le bureau de la première assemblée saisie (Assemblée nationale ou Sénat).

Rappelons toutefois que les emprunteurs peuvent toujours bénéficier des dispositions de la loi Hamon du 17 mars 2014 qui permettent de résilier cette assurance dans les 12 mois qui suivent la signature de l’offre de prêt.


Décision n° 2016-741 DC du 8 décembre 2016

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Loi Sapin 2 : le Haut Conseil de stabilité financière est autorisé à agir sur les assurances-vie

En cas de crise financière majeure, les opérations sur les contrats d’assurance-vie pourront désormais être limitées.

C’est fait ! La loi Sapin 2, adoptée le 8 novembre 2016 par le Parlement, est passée récemment par le filtre du Conseil constitutionnel. Validée pour l’essentiel, cette loi autorise notamment le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) à retarder ou à limiter les opérations de versement, de rachat (retrait) et d’arbitrage sur les contrats d’assurance-vie.


À noter : le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) est une autorité administrative chargée d’exercer la surveillance du système financier dans son ensemble, dans le but d’en préserver la stabilité et la capacité à assurer une contribution soutenable à la croissance économique.

Mais cette faculté ne peut s’exercer que dans un contexte bien particulier : il faut être en présence d’un environnement représentant une menace grave et caractérisée, soit pour la stabilité du système financier, soit pour la situation financière de l’ensemble des établissements financiers. Précisons que le HCSF ne peut prendre de telles mesures que pour un temps donné. En effet, la limitation des rachats ne peut excéder 6 mois consécutifs et celle des versements et des arbitrages plus de 3 mois (renouvelables).


Précision : le HCSF peut également décider de limiter temporairement la distribution d’un dividende aux actionnaires, d’une rémunération des certificats mutualistes ou paritaires ou des parts sociales aux sociétaires.


Art. 49, loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016, JO du 10

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Les SAS dispensées de désigner un commissaire aux apports

À l’instar des SARL, les SAS ne sont désormais plus obligées de désigner un commissaire aux apports lors de leur constitution.

La loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dite « loi Sapin 2 », du 9 décembre 2016 a introduit de nombreuses dispositions intéressant les sociétés commerciales. Parmi celles-ci, la possibilité pour les sociétés par actions simplifiées (SAS) de ne pas désigner de commissaire aux apports lors de leur constitution.


Rappel : jusqu’à présent, en cas d’apport en nature dans une SAS, les associés fondateurs devaient obligatoirement désigner un commissaire aux apports ayant pour mission d’évaluer cet apport et de rédiger un rapport qui était inséré dans les statuts de la société.

Ainsi, les futurs associés d’une SAS (ou d’une SASU), par une décision unanime, pourront se dispenser de désigner un commissaire aux apports à la double condition que la valeur d’aucun apport en nature n’excède un montant qui sera prochainement fixé par décret (30 000 € pour les SARL) et que la valeur totale de l’ensemble des apports en nature n’excède pas la moitié du capital.

Attention, en l’absence de désignation d’un commissaire aux apports ou si la valeur retenue est différente de celle proposée par le commissaire aux apports, les associés seront solidairement responsables pendant 5 ans, à l’égard des tiers, de la valeur attribuée aux apports en nature lors de la constitution de la société.


Précision : cette disposition entrera en vigueur à compter de la parution du décret fixant le seuil à ne pas dépasser pour un apport en nature.

Par ailleurs, dans une démarche d’allègement du coût de constitution d’une EURL ou d’une SASU, dont l’associé unique est une personne physique, réalisée au moyen d’apports en nature, la loi a prévu un cas supplémentaire de dispense. Ainsi, ces sociétés ne sont plus tenues, depuis le 11 décembre 2016, de désigner un commissaire aux apports lorsque l’associé unique, personne physique, exerçant son activité professionnelle en nom propre avant la constitution de la société y apporte des éléments qui figuraient dans le bilan de son dernier exercice.


À noter : ce nouveau cas de dispense s’ajoute au cas général de dispense exposé ci-dessus.

Enfin, s’agissant des SARL, la loi a prévu un nouveau cas de dispense de commissaire aux apports. Désormais, les SARL qui procèdent à une augmentation de leur capital par des apports en nature sont dispensées, par une décision unanime des associés, de l’intervention d’un commissaire aux apports. Pour bénéficier de cette dispense, aucun apport en nature ne doit être supérieur à 30 000 € et la valeur totale de l’ensemble des apports en nature ne doit pas excéder la moitié du capital social. Jusqu’alors, la dispense de commissaire aux apports dans la SARL n’était possible que lors de la constitution de la société.


Art. 130, loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016, JO du 10

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Créateurs d’entreprises innovantes : le 19 concours i-Lab est ouvert !

Bpifrance et le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche viennent de lancer la 19 édition d’i-Lab, concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes.

À l’origine créé par le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour rapprocher la recherche publique du monde de l’entrepreneuriat, le concours i-Lab vise à récompenser les meilleurs projets innovants de création d’entreprise avec un fort contenu technologique. À la clef, une subvention pouvant atteindre 450 000 euros, destinée à financer un programme de recherche et de développement pour finaliser un produit, procédé ou service technologique innovant.

Pour y participer, les candidats peuvent d’ores et déjà s’inscrire en ligne via la plate-forme Bpifrance.

Date limite des candidatures : 21 février 2017 à 12 heures.

Pour obtenir plus d’informations sur les modalités de participation, rendez-vous sur le site du ministère.

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L’assurance-vie dans la tourmente

Au mois d’octobre, les assureurs ont constaté une décollecte nette de 100 millions d’euros sur les contrats d’assurance-vie.

L’assurance-vie traverse un moment difficile. En effet, pour la première fois depuis décembre 2013, le placement préféré des Français a subi, selon les chiffres provisoires de la Fédération française de l’assurance, une décollecte de 100 millions d’euros en octobre 2016. Dans le détail, les cotisations collectées ont représenté 10,1 milliards d’euros tandis que le montant des prestations servies (rachats) s’est élevé à 10,2 milliards d’euros. Seul point positif, la collecte en unités de compte a été plus importante au mois d’octobre que lors des mois précédents.


À noter : une tendance baissière semble se dessiner. Le mois de septembre 2016 affichait déjà un niveau de collecte nette nul.

Les mauvais esprits diront certainement que cette décollecte est la résultante des dispositions de la fameuse loi Sapin 2. Rappelons que cette loi autorise notamment le Haut Conseil de stabilité financière à retarder ou à limiter les opérations de versement, de rachat (retrait) et d’arbitrage sur les contrats d’assurance-vie. Une faculté qui ne peut s’exercer que temporairement et qu’en présence de risques mettant en danger les établissements financiers ou pouvant nuire à la stabilité du système financier dans son ensemble.

En réalité, la décollecte est sans doute due à d’autres facteurs…


Fédération française de l’assurance

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Le nombre de créations d’entreprises rebondit en novembre 2016

Après un mois d’octobre plutôt mitigé, les derniers chiffres publiés par l’Insee – relatifs au mois de novembre – indiquent une hausse de 4,4 % du nombre de créations d’entreprises en France.

D’après les derniers chiffres publiés par l’Insee, 48 755 créations d’entreprises ont été enregistrées au mois de novembre 2016 : +4,4 % par rapport au mois d’octobre, tous types d’entreprises confondus. En pratique, cette évolution s’explique non seulement par une hausse du nombre d’immatriculations de micro-entrepreneurs (+4,5 %), mais aussi par une augmentation – presque aussi importante – du nombre de créations d’entreprises classiques (+4,4 %).

Les chiffres témoignent, par ailleurs, d’un redressement sensible du nombre cumulé de créations d’entreprises en France sur la période septembre-octobre-novembre : par rapport au même trimestre de l’année dernière, le nombre de créations brutes a ainsi progressé de 4,7 %, tous types d’entreprises confondus (dont +10,3 % pour les créations d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs et +6,1 % pour les entreprises sous forme sociétaire). Une fois de plus, ce sont les secteurs du transport et du soutien aux entreprises qui contribuent le plus à cette hausse globale.

De même, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des douze derniers mois continue de s’accélérer. L’Insee constate ainsi une augmentation de 5,7 % du nombre cumulé de créations brutes par rapport aux douze mois précédents. Ceci s’explique principalement par une forte hausse des créations d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+12,5 %) et de sociétés (+10,2 %), qui est néanmoins pondérée par une nouvelle baisse – bien que légère – du nombre d’immatriculations de micro-entrepreneurs (-1,4 %).

Enfin, l’Insee précise que les demandes d’immatriculations de micro-entrepreneurs ne représentent plus que 40,4 % des créations d’entreprises enregistrées au cours des douze derniers mois – contre 43,3 % un an auparavant.

Pour consulter des données complémentaires, rendez-vous sur : www.insee.fr

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