Smartphones, tablettes, applications… Les Français sont friands de nouveaux équipements et de services innovants. Pour répondre à leur demande, il est conseillé d’être en perpétuelle évolution et de s’appuyer sur des équipes polyvalentes.
De nouveaux produits de consommation et services viennent constamment renouveler un marché où le cycle de vie est de plus en plus court. D’où les nombreuses opportunités. A condition de précéder les tendances ! Le créateur devra sans cesse surveiller les changements d’attitude et de comportement des consommateurs, ainsi que les stratégies de ses concurrents, afin de toujours répondre aux besoins du marché.
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Produire mieux, consommer autrement : l’environnement et l’éthique renouvellent les données du business tout en créant de nouvelles opportunités.
Plus que jamais, le développement durable est une valeur montante et représente un gisement de création d’activités. La crise économique frappe les esprits et conduit les consommateurs à remettre en cause la notion de consommation. Consommer moins mais mieux, telle est l’une des tendances fortes actuelles.
Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), les biens et services contribuant à l’amélioration de l’efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables sont l’un des secteurs qui résiste le mieux à la crise économique. La croissance est tirée par les énergies renouvelables. Si le développement durable concerne de multiples domaines, le bâtiment est sans nul doute le secteur où les pistes de création sont les plus vastes. En effet, le bâtiment intervient pour 45 % de la consommation d’énergie finale en France et 23 % des émissions de gaz à effet de serre. Parmi les secteurs où les opportunités de création seront nombreuses, on trouve la recherche et développement (bureaux d’études), la conception et fabrication (industrie), le conseil en économie d’énergie, l’installation de matériel, contrôle et entretien. Mais aussi toute une palette de nouveaux services ou de produits malins. En parallèle, la prise de conscience des consommateurs qu’il est possible de consommer différemment implique pour les entreprises de produire mieux, moins polluant, mais aussi plus éthique. C’est une des données clés de l’éco-conception, visant à intégrer les problématiques environnementales dans la conception des produits ou services. Le green-business n’est pas réservé aux multinationales ! Après les gisements de pétrole, l’heure est au gisement d’idées vertes.
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Pionnière en France sur ce créneau, l’entreprise devrait profiter dès l’an prochain d’une nouvelle législation sur les déchets issus des biens d’ameublement.
Mais que deviennent les matelas laissés sur les trottoirs ? Ils finissent tous dans des décharges, autorisés ou sauvages. Aucune solution de valorisation n’existe pour ces produits en fin de vie. C’est à partir de ce triste constat pour l’environnement que Jeremy Settbon et Franck Berrebi, 33 ans tous les deux, ont décidé de lancer Recyc-Matelas Europe, la première entreprise à redonner aux vieux matelas une seconde vie. Opérationnelle depuis mars 2010, leur usine située à Limay (Yvelines) traite environ 10 000 pièces par mois avec une vingtaine de salariés. Les volumes collectés s’accroient au fur et à mesure que se nouent des partenariats avec des magasins de meubles, sociétés de déchets, collectivités locales ou chaînes de literie (La Compagnie du Lit). Une opération test avec le groupe hôtelier Accor est en cours. 95 % des matériaux (coton, laine, feutre, latex, bois, métal…) sont récupérés en grande partie mécaniquement pour être revendus aux industries potentiellement concernées (textile, auto, bâtiment, isolation…). Première à exploiter le créneau en France, Recyc-Matelas veut prendre de vitesse d’éventuels concurrents en étendant rapidement son activité à l’ensemble du territoire. L’objectif est d’ouvrir neuf autres usines avant 2014. D’ici là, probablement en janvier 2012, un décret issu du Grenelle de l’environnement va obliger les fabricants de literie à organiser la récupération de leurs produits usagés en vue de leur recyclage. Un éco-organisme devrait être créé pour piloter la filière. Sûrement un « accélérateur de business » pour l’entreprise.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : faire une étude de marché pour valider son idée et connaître son réel potentiel.– Le chiffre : un million d’euros investi dans l’usine.– Le contact : Franck Berrebi, Tél. : 01 49 97 08 78, www.recyc-matelas.com/fr
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Dans sa région de Dunkerque, l’entreprise assure la livraison de fruits et légumes bio pour les particuliers et les entreprises.
Jeunes mères au foyer, Emilie Cousin et Peggy Pin souhaitaient nourrir leurs enfants avec des produits biologiques. De quoi les inciter à créer en septembre 2010 leur propre entreprise de livraison de fruits et légumes bio à domicile, Gemily Bio. Avec l’aide de la CCI locale, l’activité a démarré rapidement avec un site Internet comme outil de communication principal. Les produits viennent exclusivement de producteurs locaux (Nord) afin d’éviter les transports et leur impact sur l’environnement. Les commandes de « paniers bio » ou à la carte peuvent être passées par téléphone ou via le site de la société. Les deux associées visent à la fois une catèle de particuliers (famille, personnes âgées…) et d’entreprises, d’où partiraient des commandes pour les cantines, l’organisation de réunions ou de cocktails. Actuellement, les créatrices qui se sont lancées avec très peu de moyens utilisent un véhicule personnel pour aller chercher les produits et assurer les livraisons. Les premiers résultats sont prometteurs, estiment-elles, avec entre 20 et 30 commandes par semaine. Elles espèrent monter rapidement en puissance. D’autant que récemment, le choix s’est enrichi de jus de pomme et de fromages, bio et élaborés localement bien sur.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : sachez faire preuve de souplesse pour vous adapter aux besoins des cats.– Le chiffre : moins de 1 000 euros d’investissement.– Le contact :
http://www.mon-panier-bio.com/gemilybio-paniers-de-legumes-bio-a-domicile-dans-le-nord-59-s608.html
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L’entreprise angevine compte séduire les grands sièges sociaux, gros consommateurs de boissons en gobelets plastiques.
Sur les quatre milliards de gobelets en plastique utilisés et jetés chaque année en France, seulement 1 % sont recyclés. Valérie et Xavier Delesalle, qui ont dirigé une entreprise de distribution automatique de boissons, connaissent bien le problème. Et ont décidé d’apporter une solution en créant un nouveau business. Concrètement, Versoo organise la collecte et le traitement des gobelets plastiques. Première étape, des collecteurs conçus spécialement par la PME angevine sont installés dans les espaces de pause des entreprises. Ces machines avalent jusqu’à 2 500 gobelets usagés, rempilés automatiquement dans leur carton d’origine. Lorsque l’équivalent d’une palette est collecté, Versoo fait appel à un transporteur qui va récupérer les cartons en complément d’un chargement (il ne vient pas exprès) et les amener jusqu’à un Ensat (ex CAT), près d’Angers. Les travailleurs handicapés vont trier et compacter les gobelets. Lesquels seront ensuite récupérés par un partenaire industriel qui va les mélanger à des résidus de fonderie pour en faire des produits de lestage pour lave-linge. Aujourd’hui, une trentaine de collecteurs sont implantés dans diverses entreprises. Parmi ses plus grands cats, le siège de la Société générale à Paris et Auchan à Tours.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : pour des cats importants, armez-vous de patience et prévoyez de la trésorerie. Dans les grands groupes, les circuits de décision sont très longs.– Le chiffre : 120 000 euros d’investissement.– Le contact : Valérie et Xavier Delesalle – Tél. : 02 41 87 96 80, www.versoo.com
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L’entreprise nantaise vise les maternités et les crèches pour qu’elles mettent ce service innovant à disposition des parents.
En dehors des Pampers, point de salut ? Non, depuis qu’Arbalange propose aux maternités et aux crèches un service « clé en main » de couches textiles réutilisables. Une alternative écolo aux couches jetables mais « compatible avec les modes de vie actuels ».
Le fonctionnement de ce service innovant ? L’entreprise livre les couches chaque jour en vélo triporteur, reprend les changes usagés, les envoie en blanchisserie avant de les remettre « dans le circuit » et ainsi de suite. Même les selles sont récupérées pour être transformées en compost. Ce sont les parents qui achètent eux-mêmes ce service en maternité ou dans les crèches. Il est facturé de 25 à 30 centimes la couche, pas plus cher qu’un produit de marque.
Créée par un trio d’amis (Ludovic, Nathalie et Caroline), Arbalange (statut coopératif) dessert pour le moment 10 crèches et 4 maternités de la région nantaise. Selon les fondateurs, entre octobre 2010, la date de lancement, et mai 2011, 17 000 couches jetables ont été « économisées » grâce à ce service. Lequel devrait maintenant se développer en priorité dans d’autres maternités où les parents l’utiliseraient plus spontanément que dans les crèches. Une implantation sur Paris est également au programme dans les prochains mois.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : vérifiez la faisabilité du concept. Nous avons testé le service 6 mois dans deux crèches pilotes avant de le lancer définitivement.– Le chiffre : 125 000 euros d’investissement– Le contact : Ludovic Plisson, Tél. : 02 51 86 22 21 – www.arbalange.com
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Qui ne raffole pas de chocolat ? Pour satisfaire les amateurs, un entrepreneur a eu l’idée de créer une boutique en ligne, dédiée à la vente de spécialités régionales. Il distribue la production d’une cinquantaine d’artisans chocolatiers, sélectionnés pour l’originalité de leurs créations.
Quel point commun y a-t-il entre le claquedent, le tuffeau et le champignon de Saumur ? Ce sont trois spécialités chocolatières, hautes en saveurs, originaires de nos régions de France. On les trouve, ainsi qu’une cinquantaine d’autres variétés régionales sur le site Chocadom.com. « J’ai voulu proposer aux amateurs un tour de France des chocolats », explique Christian Ingremeau, un ancien directeur financier reconverti dans l’e-commerce. L’idée de ce site lui est venue, un jour qu’il souhaitait offrir un ballotin de chocolats à une connaissance. « A l’époque, il n’y avait pas de site de vente en ligne, j’ai dû passer une demi-journée à trouver des chocolats, faire le paquet, et l’envoyer moi-même par la Poste », se souvient-il. Depuis le lancement de Chocadom, de nombreux concurrents lui ont emboité le pas. Mais alors que ces derniers vendent leur propre production, Christian Ingremeau joue la carte des spécialités et se contente d’un rôle d’intermédiaire. Bref, pas de stock, pas de manutention, juste un bureau. Mais à chaque transaction, il encaisse sa commission.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : la vente en ligne de chocolats est devenue un secteur concurrentiel. D’où la nécessité de proposer une offre hors des sentiers battus. C’est le cas de Chocadom, qui joue la carte des spécialités régionales.– Le chiffre : en 2010, l’entreprise a enregistré près de 2 000 commandes.– Le contact :
www.chocadom.com
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Grâce à une interface simple d’utilisation, le site facilite les projets de collecte d’argent entre particuliers.
Organiser un week-end entre amis, acheter un cadeau pour le départ d’un collègue, récolter les cotisations d’une association… autant d’occasions compliquées à financer surtout dans le cas d’un grand nombre de participants. Les contraintes sont nombreuses (relances mauvais payeurs, dépôts de chèque…) et les conflits sur les montants peuvent dégénérer en disputes. Raphaël Compagnion et Pierre Larivière, deux ex-financiers de Lehman Brothers, ont senti à travers leurs expériences personnelles un réel besoin de faciliter la collecte d’argent entre particuliers. Début 2010, ils ont commencé à plancher sur un site web permettant de se rembourser entre proches, de constituer une cagnotte ou d’organiser une souscription en ligne.
Opérationnelle depuis mars 2011, leur plateforme Bankeez convient à toutes les situations de collecte et n’est tributaire d’aucun accord commercial. La navigation y est sécurisée par cryptage des données et les transactions garanties via un partenariat avec la banque Tunz. Concrètement, l’organisateur de la collecte s’inscrit sur le site et invite des personnes à participer, via des envois de mails. Chaque invité peut ainsi accéder directement au lieu virtuel de collecte et verser l’argent en ligne par CB. Une fois la somme réunie, l’organisateur la fait virer sur son compte bancaire.
Le modèle économique ? Sur chaque versement, le site prélève 3 % de commission. L’organisateur de la collecte a le choix : soit assumer seul cette commission pour toutes les sommes versées par les invités, soit la répartir entre tous les participants.
Disponible en version anglaise, Bankeez ne cache pas ses ambitions à l’international. En attendant de s’exporter, le site est sur le point de bénéficier d’une levée de fond importante pour commencer à recruter, développer l’infrastructure technique et investir en communication.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : ne pas se lancer seul, sans associé ou sans entourage pour partager ses réflexions– Le chiffre : 500 utilisateurs en moins de deux mois– Le contact : raphael.compagnion@bankeez.com – www.bankeez.com
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On peut concevoir la publicité autrement que sur des panneaux 4 x 3, des pages de magazines et des écrans télé. C’est le pari de Curb, une agence de pub londonienne, qui diffuse ses messages sur des supports naturels, originaux et inhabituels : végétation, terre, sable…
Le propre d’une publicité réussie est de marquer les esprits. L’agence anglaise Curb, basée à Londres, l’a bien compris. Elle s’est positionnée sur le créneau de la pub « outdoor », naturelle et respectueuse de l’environnement. Ses terrains d’expression sont multiples : champs, murs des villes, trottoirs, forêts… un jour, ses équipes impriment des logos éphémères sur le sable d’une plage, un autre, elles peignent des trottoirs au pochoir, ici, elles réalisent des sculptures en bois pour une opération de relations publiques, là, elles créent un visuel en gazon à l’effigie d’une marque… Difficile de rester insensible à ces messages originaux, surprenants, et toujours respectueux de l’environnement.
Ce dernier argument – le respect de la nature – est d’ailleurs la marque de fabrique de cette agence pas comme les autres. Pour le faire valoir, elle utilise des encres, produits et consommables d’origine naturelle, biodégradables, spécialement développés pour ne pas affecter l’environnement.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : attention à ne pas sous-estimer les contraintes techniques induites par la publicité « naturelle ». Tracer un logo monumental dans un champ de blé ou réaliser une sculpture éphémère en sable demande des compétences pointues.– Le chiffre : une cinquantaine de cats d’envergure internationale ont déjà fait confiance à Curb (Sony, Airbus, Nike, Microsoft, Smirnoff…).– Le contact :
www.curbmedia.com
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Après la mode du tuning auto, voici venir celle du tuning écolo, qui permet de réduire sa consommation d’essence et son impact sur l’environnement. Les promoteurs de ce nouveau concept l’expérimentent aux Etats-Unis.
Savez-vous qu’on peut rouler plus propre et moins cher, en utilisant une huile moteur spéciale, en gonflant ses pneus au nitrogène, ou encore en utilisant des additifs moteurs haute performance ? Les créateurs de l’entreprise américaine Greengarage, et leur équipe de mécanos écolos, sont bien placés pour le savoir. Ils se sont engouffrés dans un créneau prometteur, celui de l’équipement et de l’entretien écologique des véhicules. Celui-ci devrait connaître un bel avenir, vu la prise en compte croissante de l’environnement par les consommateurs.
Chez Greengarage, chaque véhicule fait l’objet d’un diagnostic technique complet. Objectif : déterminer les meilleures options pour réduire son empreinte carbone. Côté atelier, les produits et pièces utilisés jouent à fond la carte environnementale : huile écolo, jantes de roues sans plomb, etc. Les mécaniciens se déplacent même au domicile des cats, lorsque ceux-ci se regroupent entre eux, de façon à limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : jouer sur l’argument écologique est indispensable, mais pas suffisant. Il faut aussi faire passer le message que les dépenses réalisées sur un véhicule réduisent sa consommation de carburant et prolongent sa durée de vie. Bref, c’est simple : aller chez Greengarage, c’est rouler propre, tout en faisant des économies.– Le chiffre : 20 % d’économie d’essence. C’est, selon les experts de Greengarage, le gain potentiel si l’on se met au tuning vert.– Le contact :
www.greengarage.com
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