TOCoSk : du e-testing pour connaître son niveau en bureautique

Evaluer ses compétences en bureautique via des tests en ligne, une idée de service innovante qui a décidé un frère et sa sœur à se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise.

Tout est venu d’un constat simple : il existe pléthore de tests pour évaluer le niveau en langues quand on est étudiant ou employeur en phase de recrutement, mais rien pour estimer la maîtrise de Word, Excel ou Powerpoint qui sont pourtant des logiciels incontournables de la vie professionnelle. Stéphanie Lanternier, étudiante, soumet cette idée à son grand frère, Thibault, alors salarié dans un cabinet de conseil. L’idée de créer une entreprise lui trottait dans la tête, il trouve le concept bon, bref le timing est excellent. Le temps que Stéphanie teste le projet dans le cadre de son master Entrepreneur (HEC Paris), et que Thibault quitte son emploi, tout deux se lancent début 2010. S’ils retrouvent leur complicité d’enfants, ils se rendent également compte qu’ils ont des compétences complémentaires. Stéphanie se chargera de la gestion de l’activité, Thibault des développements techniques. Et l’avantage de créer avec son frère ou sa sœur c’est que la relation de confiance nécessaire entre associés existe déjà. Une relation solide qui leur permet d’affronter les premiers mois de doute. Car cette technologie – des cas pratiques en ligne sans QCM ni capture d’écran à partir d’une simple connexion Internet – implique de grosses ressources en serveurs pour gérer les données, et il faut réussir à l’imposer pour des coûts raisonnables. En 2011, le produit voit le jour et est rapidement mis sur le marché. L’objectif : obtenir des retours de cats pour ajuster voire modifier le produit et coller au mieux aux attentes du public visé. Ce public ce sont non seulement les recruteurs, qui souhaitent vérifier que les candidats à un poste ont bien les compétences bureautiques exigées, mais aussi les formateurs qui veulent valider les acquis de leurs élèves en fin de formation ou encore les étudiants qui cherchent à faire certifier leurs compétences en bureautique et à les valoriser sur leur CV.

Aujourd’hui, 10 000 tests ont déjà été effectués auprès de plus de 100 entreprises, et l’équipe s’est étoffée avec l’arrivée de 6 autres personnes, dont deux développeurs pour améliorer l’offre constamment. Les deux créateurs tablent sur 80 000 tests en 2013 et 200 000 tests en 2014, via notamment l’international, puisqu’outre un partenariat avec le Québec qui a vu le jour cette année, l’année prochaine la Chine, les Etats-Unis et l’Angleterre devraient utiliser ce nouveau service !

Fiche de l’entreprise
Le conseil des créateurs : beaucoup pensent que pour créer une entreprise, le plus important est d’avoir une bonne idée au départ. En réalité, si cette idée est évidemment indispensable, c’est surtout sa mise en œuvre qui va déterminer la réussite du projet. L’idée ne fait pas tout et elle doit être rapidement mise sur le marché pour que les retours de cats permettent d’ajuster le projet.Le chiffre : les créateurs viennent de réaliser une levée de fonds de 460 000 €. De quoi voir venir les deux prochaines années et rester performant du point de vue technologique.Le contact : Stéphanie Lanternier, stephanie@TOCoSk.com, www.tocosk.com

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Mavoiturealouer.com : la location de particulier à particulier

Vous voulez gagner de l’argent en louant votre propre voiture ? Vous cherchez une voiture à louer pas chère et pas loin de chez vous ? Mavoiturealouer.com est fait pour vous ! Ce site lancé récemment par quatre jeunes créateurs se propose de mettre en relation propriétaires particuliers et utilisateurs de véhicules sur toute la France pour une location au meilleur coût.

Raphaël Bonnaire, jeune trentenaire, n’en est pas à son coup d’essai en matière de location de voiture. Déjà en 2009, il avait eu l’idée de mettre en location une voiture avec double pédale, à l’image de celle des auto-écoles, pour 15 euros de l’heure sur un site internet développé pour l’occasion. Un tarif très concurrentiel pour des jeunes en instance de passer leur permis mais qui avait rapidement entraîné, sous la houlette de la profession, la prise d’un décret interdisant ce genre de pratique. En 2011, alors salarié, il rencontre trois entrepreneurs aux profils plus techniques qui vont l’inciter à s’associer pour récidiver sur le marché de la location de voitures entre particuliers. Cette fois-ci, l’idée est de faire l’intermédiaire entre propriétaires de voiture qui souhaitent gagner de l’argent en louant leur propre véhicule, et locataires qui cherchent des voitures moins chères à la location que dans une agence. Le site mavoiturealouer.com voit le jour. Le problème d’assurance du véhicule est résolu via un partenariat avec une grande mutuelle d’assurance. En cas d’incident, c’est cette assurance qui prend en charge les dégâts, et non celle du propriétaire du véhicule qui ne pâtit alors d’aucune pénalité ou malus.

La difficulté pour ces jeunes entrepreneurs est de trouver des propriétaires qui souhaitent louer leur véhicule, afin d’alimenter la base de voitures disponibles. Lancé depuis 7 mois, le site a déjà convaincu plus de 200 propriétaires. Les jeunes créateurs vont axer leurs efforts dans les prochains mois sur la communication. Ils veulent se faire connaître et gagner rapidement en notoriété en communiquant pour cela auprès des grands médias. Des partenariats avec échange de visibilité sont également à l’étude.

Le marché est déjà occupé par cinq autres acteurs, mais mavoiturealouer.com veut se distinguer des concurrents en rémunérant mieux les propriétaires des véhicules (75 % du montant de la transaction leur est reversé), et en associant à cette démarche la notion de développement durable. Une partie des bénéfices est en effet redonnée à des œuvres caritatives et écologiques. Et partager son véhicule, on le sait, c’est moins de voitures à produire, donc moins de CO2 gaspillé. Bref, un vrai service citoyen !


En pratique : l’inscription sur le site est gratuite. Une fois celle-ci réalisée, les critères pour trouver le véhicule souhaité sont nombreux (type de voiture, géographie, tarifs, options… et même la couleur du véhicule !). La réservation se fait en ligne.


Fiche de l’entreprise


– Le conseil du créateur : une idée ne constitue que 20 % d’un projet, savoir le mettre en place reste le plus difficile (partenaires, problème technique, juridique, financier, humain…), autant de questions à résoudre avant de se lancer. D’où l’importance de se constituer un bon réseau, et de trouver les bons associés.
– Le chiffre : l’important pour le site est d’alimenter la base de véhicules disponibles. Les créateurs pensent que le marché peut atteindre les 100 000 véhicules à louer.
– Le contact : Raphaël Bonnaire, Tél. : 06 36 80 36 36 – www.mavoiturealouer.com

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Cup of Teach crée « l’université des particuliers »

Proposer une nouvelle manière d’apprendre, s’inspirer de la tendance « consommation collaborative » : voilà au moins deux raisons de déccouvrir Cup of Teach. La troisième ? La jeune entreprise s’adresse pour ses débuts… aux créateurs d’entreprise.

Avec des vies professionnelles morcelées, apprendre tout au long de sa vie est à la fois tendance et presque un passage obligé. Cup of Teach, une jeune entreprise lancée hier, renouvèle la manière d’apprendre. A sa tête, Marc-Arthur Gauthey, un jeune créateur qui n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a également fait partie de l’aventure Jimmy Fairly. A ses côtés, Mathieu Seguin (ex Oocto, Believe Digital). Tous deux se sont rencontrés lors d’un Start-Up WeekEnd.

Les deux créateurs se sont notamment inspirés du site américain Skillshare, un des beaux succès start-up outre-Atlantique. L’idée est tout à la fois simple et tendance, comme l’explique Marc-Arthur Gauthey : « Cup of Teach est la première université entre particuliers. »

Concrètement, Cup of Teach est une plate-forme web permettant la mise en relation de personnes souhaitant faire partager leurs savoirs, leur passion, avec d’autres souhaitant apprendre, se former. La rencontre prend forme d’ateliers collectifs. Chacun peut ici organiser un atelier en choisissant la date, la ville, le tarif, le nombre de participants. Souplesse au programme, donc ! Les internautes réservent et paient en ligne lorsqu’ils ont repérés un atelier qui les intéresse. Cup of Teach se rémunère en prélevant 20 % de commission sur chaque transaction effectuée sur le site.

Apprendre à entreprendre

Pas question ici d’apprendre à faire du macramé. Quoi que. Mais pour le moment, Cup of Teach se lance avec une offre d’ateliers centrés sur des problématiques de création d’entreprise (apprendre à bien rédiger un communiqué de presse, à bien recruter, ou même tout savoir sur l’art du pitch, par exemple). Une démarche naturelle pour les deux créateurs qui se sont eux-mêmes trouvés confrontés à des problématiques business et entrepreneuriale. Ainsi, les premiers ateliers sont organisés par des « Cup of teachers » de poids : Steve Rosenblum (Pixmania), Michel de Guilhermier (l’Accélérateur), Céline Lazorthes (Leetchi), Patrick Vignaud (Aelios), Cédric Giorgi (le Web) ou encore Roxanne Varza (The Rude Baguette).

« Faciliter les échanges entre les gens, le partage de connaissance, promouvoir de nouveaux modes de consommation, penser enfin le monde dans une globalité où chacun trouve une place qui lui convient… je crois que ce sont de véritables progrès. Et c’est la mission que nous nous sommes fixés » : voici l’idée portée par les deux créateurs. Une belle et originale initiative.


Notre avis

Cup of Teach surfe sur la tendance de la consommation collaborative, qui a déjà donné naissance à de nombreux sites qui font parler d’eux : Supermarmite (commande de repas entre particuliers), Airbnb (location d’appartement sans intermédiaire), Zilock (locations d’objets divers et variés), voire même La Machine du Voisin (pour les « sans machine à laver fixe », réinventant le lavomatique de manière conviviale). Bref, une vraie tendance qui reste certes dans nombre de cas encore à valider mais qui engendre en tout cas une bonne dose de créativité !
Pour en savoir plus :
www.cupofteach.com

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Terrateck : des créateurs renouvellent le business agricole

Zoom sur deux créateurs atypiques, lauréats du prix Innovons Ensemble, porteurs d’un projet innovant dans le secteur agricole.

A l’heure où nombre de créations d’entreprises se jouent sur le terrain des applications Smartphones, d’internet, des services, deux jeunes relèvent un sacré défi : renouveler le genre dans le domaine de l’agriculture. Une initiative récompensée par le dernier prix Création Innovons Ensemble.

A 23 ans, le pari est osé. Romain Wittrisch et Pierre Soudan se voient récompenser pour un projet ambitieux : Terrateck, une entreprise de conception, fabrication et commercialisation de matériel pour l’agriculture biologique (désherbage mécanique, enrouleurs de filets, laveuses et brosseuses à légumes…). Les deux porteurs de projet ont, en effet, identifié un besoin sur le marché de l’agriculture bio : s’il existe une offre de machines adaptées pour les grosses exploitations, celles-ci ne sont pas utilisables sur les surfaces plus modestes, et pas adaptées aux techniques de l’agriculture bio. Ainsi, de nombreux producteurs bio se voient contraint de recourir à une main d’œuvre plus importante pour pallier le manque de solution mécanique.

Terrateck a donc pour objectif de s’emparer de ce marché en plein développement en proposant aux agriculteurs bio une gamme de matériel et machines agricoles adaptée.

Les deux jeunes créateurs, issus du milieu agricole, sont passionnés d’agriculture bio et d’entrepreneuriat. Romain, 23 ans, qui a suivi des études commerciales, est diplômé du Bachelor Negocia et a déjà 2 créations d’entreprises à son actif ! Pierre, 23 ans également, est diplômé d’un DUT en génie mécanique et a déjà conçu de nombreuses machines agricoles pour l’exploitation de ses parents, agriculteurs. En bref, deux profils complémentaires. Et une démarche volontariste : afin de mener à bien leur projet de création, les deux jeunes hommes ont mené de front le Master Entrepreneuriat d’Advancia, l’école de la création de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, mais en apprentissage : Pierre travaille à la fabrication de matériel industriel et Romain dans une coopérative de céréales bio.

Actuellement, Terrateck envisage de lever 350 000 à 450 000 euros pour passer du stade de prototype à la production et commercialisation du matériel. « Les tests matériel sont en cours, les brevets suivront, explique Romain. L’entreprise, elle, ne sera créée que fin 2012. Nous ne nous lancerons qu’une fois les produits prêts, avec un portefeuille de cats. » Réalisme, pragmatisme : deux ingrédients qui, mixés à l’innovation, devraient faire des étincelles !

Contact :
groupeterrateck@gmail.com – http://www.terrateck.com

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Bitwiin.com : site d’emploi 100 % senior, 100 % malin

544 000 : c’est le nombre de seniors en recherche d’emploi. Un chiffre et une réalité qui ne cessent de prendre de l’ampleur. Ainsi, selon Pôle emploi, le nombre de chômeurs de plus de 50 ans est en constante augmentation : +17 % sur un an et +57 % depuis 2008.

C’est sur ce constat sans appel que des créateurs ont détecté un vrai besoin sur le marché et se sont lancés en 2008 dans la création d’entreprise. Le concept est simple   Bitwiin est un site internet d’emploi, avec petites annonces d’offres et de demandes, et mise en relation entre demandeurs d’emploi et entreprise ou particulier-employeur. La véritable audace des créateurs de Bitwiin : se spécialiser sur le marché des seniors ! Aujourd’hui, le site compte plus de 8 500 seniors volontaires qui proposent leurs services dans toute la France, autour de plus de 90 compétences (bricolage, comptabilité, garde d’enfants, commercial, compétences administratives, management, services aux entreprises…), et plus de 2 500 employeurs – particuliers et entreprises. Le site a été créé en avril 2008 par Bertrand Favre, Thomas Fourdin et Luc-Auréa Nory. Ces trois entrepreneurs ont conçu leur offre en a avec une vingtaine de seniors qui ont suivi le développement de près, pour réaliser un outil ergonomique et visuel qui leur soit adapté. Aujourd’hui gérée par Bertrand Favre, l’entreprise devrait enregistrer cette année un chiffre d’affaires de 200 000 à 300 000 euros.

Afin de populariser cette offre encore peu connue, Bitwiin a mis en place une stratégie de communication en prise avec le quotidien. Ainsi, lors de la rentrée scolaire, la jeune entreprise s’est adressée en particulier aux mamans surchargées. L’idée : montrer les atouts des seniors qui proposent sur le site de la garde d’enfants, bien sûr, mais aussi des services comme la couture, ou encore des offres originales comme celle de ce senior proposant aux mamans et à leurs bambins de participer à des ateliers de peinture. Autre axe de développement, autre cible : les entreprises. Bitwiin profite ainsi de la Semaine nationale des retraités et des personnes âgées (17 au 23 octobre 2011) pour proposer aux entreprises de déposer gratuitement des offres d’emploi. Une occasion de tester l’offre et d’élargir le panel d’annonces.

Echange d’expérience, dialogue entre générations, disponibilités : les atouts des seniors sont nombreux, et Bitwiin se charge de le faire savoir !

Le contact

www.bitwiin.com

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See’Up : trois jeunes créateurs qui voient loin

See’Up est une jeune start-up proposant les premières lunettes de lecture universelles en libre-service. Une entreprise innovante et engagée dans une démarche responsable qui séduit déjà un marché en pleine croissance.

Trois jeunes de 24 ans qui s’interrogent sur la presbytie… : des angoissés, des pessimistes ? Non, des entrepreneurs ! Xavier Aguera, Quentin Couturier et Charles Brun sont en effet les créateurs de See’Up, une jeune entreprise qui s’attaque à un marché atypique, celui des presbytes. Surprenant, mais porteur.

En effet, on recense 22 millions de presbytes en France (et 160 millions en Europe). Plus encore, face au vieillissement de la population, le nombre de personnes presbytes est en constante augmentation : en 2020, 40 % de la population française sera presbyte (2,5 milliards dans le monde). Si des lunettes de correction existent, de nombreuses personnes mettent beaucoup de temps à prendre conscience qu’elles en ont besoin. En parallèle, de nombreux presbytes oubat régulièrement leurs lunettes… A la clé, la multiplication de situations gênantes : difficulté à lire un menu, à remplir un bordereau à la Poste ou à la banque, à remplir un chèque, etc.

L’idée de See’Up ? Proposer un système innovant de mise à disposition de lunettes de lecture dans les établissements où il existe un besoin de lecture et/ou d’écriture. Concrètement, les trois créateurs ont mis au point, avec l’aide d’une designer, une lunette face-à-main. Equipé de verres de dioptrie +2.5, See’Up corrige tous les degrés de presbytie dépendamment de la distance à laquelle il est positionné devant ses yeux. Autre atout : le See’Up est plat et réversible, s’adaptant ainsi aux droitiers comme aux gauchers, avec des verres fonctionnant dans les deux sens. Le petit plus ? Les lunettes sont personnalisables, devenant aussi un outil de communication pour les établissements qui le proposent en libre-service à leur catèle ou usagers.

Ce qu’on aime : outre la bonne idée, le See’Up s’inscrit dans une démarche responsable. En effet, cette lunette est fabriquée en France au sein de la « Plastics Vallée ». Le plastique utilisé est recyclable. Enfin, les produits sont assemblés par des personnes handicapées dans un ESAT (établissement et services d’aide par le travail).

Une démarche gagnante puisqu’à ce jour, plus de 7 000 lunettes sont déjà proposées en libre-service par des établissements variés : banques, assurances, etc. et même la Ville de Paris. Prometteur pour cette entreprise lauréate du Prix « Paris Initiative Entreprise », et qui figure dans le palmarès des « 5 plus belles Start-Up » d’ESCP Europe !

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Shoesofprey.com : pour créer ses chaussures sur mesure

Le site australien permet aux passionnées de mode de créer et d’acheter en ligne leurs chaussures.

Les escarpins sur mesure que Jodie Fox ramenait régulièrement de Hong Kong émerveillaient ses amies. Avec son mari Michael et un ami informaticien, deux ex-salariés de Google, elle s’est dit qu’il y avait peut-être là une idée de business à creuser. Après plusieurs mois de gestation, le trio austraa lance Shoes of Prey.com, le premier site permettant de créer en ligne les chaussures de ses rêves. Forme, hauteur du talon, couleur, matière, déco… un nombre infini de combinaisons est possible. Pas besoin de savoir utiliser un logiciel de design, l’utilisation du service est à la portée de tout le monde. L’internaute peut même sauvegarder le modèle créé avant d’acheter et le faire commenter par ses amis. A l’arrivée, il lui en coûtera de 130 à 235 euros hors frais de port (15 euros) pour recevoir sa paire customisée. Mais avant de porter sa création, le cat devra patienter en moyenne cinq semaines, le temps de faire fabriquer « à la main » le modèle unique. Le site s’engage à rembourser l’acheteur si ce dernier n’est pas satisfait du produit sous certaines conditions.

Avantage du concept pour le e-commerçant : les chaussures sont fabriquées à la demande, ce qui permet de maîtriser les stocks. Le marché potentiel ne serait pas négligeable. D’après une enquête réalisée au Royaume-Uni, les deux tiers des femmes possèdent en moyenne 10 paires de chaussures jamais ou quasiment jamais portées. Ce qui démontre qu’un tel achat est souvent le fruit d’un compromis. En leur proposant d’imaginer elles-mêmes leur modèle, les créateurs du site sont persuadés de répondre aux attentes des fashionistas.

Fiche de l’entreprise
Le conseil du créateur : comme tout bon projet créé dans le monde de la mode, le site a été testé en version « beta » plusieurs mois avant son lancement définitif.Le chiffre : 150 000 visiteurs uniques par mois en quelques semainesLe contact : jodie@shoesofprey.com, www.shoesofprey.fr

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Weblib : après Vélib’, place au Weblib !

Le système du vélo en libre service fait un tabac. La société Weblib s’en inspire et le transpose aux tablettes informatiques, qu’elle met à la disposition des clients et usagers dans les cafés, restaurants, gares, stations d’autoroute.

Mettre des tablettes iPad à la disposition du public, qui les utilise librement pour surfer en sirotant son café ou en avalant un sandwich entre midi et deux, quelle bonne idée ! C’est la jeune société Weblib qui l’a eue, en s’inspirant du succès du Vélib’. « On offre un service aux personnes qui souhaitent rester connectées, mais n’ont pas pour autant envie de transporter leur iPad ou leur ordinateur partout avec elles », explique Arthur Philbé, DG adjoint de Weblib.

Le service est gratuit pour l’utilisateur, puisque c’est l’établissement – café, restaurant, magasin – qui paie l’abonnement. Celui-ci couvre la mise à disposition des tablettes et leur maintenance, ainsi que la connexion internet. Pour les enseignes cates, comme Colombus Café, La Croissanterie ou Club Med Gym, c’est un bon moyen d’attirer et de fidéliser une catèle technophile qui souhaite rester connectée. Après un démarrage plus compliqué que prévu – « il est toujours difficile d’imposer son idée quand on est précurseur » –, Weblib est aujourd’hui présent sur une cinquantaine de sites. Après avoir ciblé les cafés, restaurants, puis les gares et stations d’autoroute, les fondateurs visent maintenant les lieux publics : hôpitaux, bibliothèques municipales, mairies…

Fiche de l’entreprise
Le conseil du créateur : mieux vaut viser les chaînes constituées que les établissements indépendants. Cela permet de vendre plusieurs abonnements d’un coup et de rentrer plus vite dans son investissement.Le chiffre : 150 euros, c’est le prix d’un abonnement mensuel au service weblib, avec 2 iPad fournis, pour un engagement de 24 mois.Le contact :
www.weblib.fr

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Nouvelles techno : précéder les attentes des consommateurs

Smartphones, tablettes, applications… Les Français sont friands de nouveaux équipements et de services innovants. Pour répondre à leur demande, il est conseillé d’être en perpétuelle évolution et de s’appuyer sur des équipes polyvalentes.

De nouveaux produits de consommation et services viennent constamment renouveler un marché où le cycle de vie est de plus en plus court. D’où les nombreuses opportunités. A condition de précéder les tendances ! Le créateur devra sans cesse surveiller les changements d’attitude et de comportement des consommateurs, ainsi que les stratégies de ses concurrents, afin de toujours répondre aux besoins du marché.

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Green Business : le business à l’aube du vert

Produire mieux, consommer autrement : l’environnement et l’éthique renouvellent les données du business tout en créant de nouvelles opportunités.

Plus que jamais, le développement durable est une valeur montante et représente un gisement de création d’activités. La crise économique frappe les esprits et conduit les consommateurs à remettre en cause la notion de consommation. Consommer moins mais mieux, telle est l’une des tendances fortes actuelles.

Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), les biens et services contribuant à l’amélioration de l’efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables sont l’un des secteurs qui résiste le mieux à la crise économique. La croissance est tirée par les énergies renouvelables. Si le développement durable concerne de multiples domaines, le bâtiment est sans nul doute le secteur où les pistes de création sont les plus vastes. En effet, le bâtiment intervient pour 45 % de la consommation d’énergie finale en France et 23 % des émissions de gaz à effet de serre. Parmi les secteurs où les opportunités de création seront nombreuses, on trouve la recherche et développement (bureaux d’études), la conception et fabrication (industrie), le conseil en économie d’énergie, l’installation de matériel, contrôle et entretien. Mais aussi toute une palette de nouveaux services ou de produits malins. En parallèle, la prise de conscience des consommateurs qu’il est possible de consommer différemment implique pour les entreprises de produire mieux, moins polluant, mais aussi plus éthique. C’est une des données clés de l’éco-conception, visant à intégrer les problématiques environnementales dans la conception des produits ou services. Le green-business n’est pas réservé aux multinationales ! Après les gisements de pétrole, l’heure est au gisement d’idées vertes.

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