Victime de la crise, le bâtiment reste tout de même un secteur dynamique, à condition de miser sur des axes porteurs comme les nouvelles réglementations ou le développement durable.
Secteur majeur de l’économie française, le bâtiment représente en France 105 milliards d’euros de chiffre d’affaires, avec près de 300 000 entreprises, le plus souvent des TPE et des artisans. Plusieurs axes se dégagent pour qui souhaite se lancer sur ce créneau. Les innovations technologiques permettant d’améliorer le confort des maisons par exemple. Ou encore l’utilisation de matériaux pour un meilleur respect de l’environnement. Autre possibilité : proposer un service qui répond à une nouvelle réglementation comme l’amélioration de la performance énergétique du logement. Quelle que soit l’option choisie, le créateur devra s’assurer que son idée est viable techniquement et conforme à la réglementation en vigueur.
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Tous les parents sont en admiration devant la production picturale de leurs enfants. Karine Sabolovic, la créatrice de Madame Pop and Kids numérise ces dessins, les retouche, et en fait de véritables œuvres d’art, qu’elle imprime sur des tableaux, housses de couette, coussins…
Peintre, illustratrice, graphiste, Karine Sabolovic est ce que l’on peut appeler une artiste complète. Elle est aussi une maman attentionnée, et jamais à court d’idées. Un jour, alors qu’elle découvre avec émotion les dessins de sa fille, elle a un flash. « Ces dessins méritaient beaucoup mieux qu’être scotchés sur un mur, j’ai eu envie de les transformer en tableaux ». Le concept de Madame Pop and Kids était né. Depuis, Karine Sabolovic, transforme des dessins d’enfants en œuvre d’art. A partir d’un scan ou d’une photo, elle vectorise cette matière première, la recolore, la recompose, et l’imprime sur toutes sortes de supports : toile, bois, PVC, carrelage, parure de lit, rideaux, coussins…
Son idée séduit les parents. En l’espace de 6 mois, par le simple jeu du bouche-à-oreilles, elle a déjà enregistré 200 commandes. Fort de ce bon démarrage, elle met en place une politique de partenariats avec la presse féminine, pour donner plus de visibilité à son activité. Prochainement, un jeu concours publié dans un magazine féminin, va permettre à des lectrices de lui confier les dessins de leur progéniture. Une excellente publicité pour sa petite entreprise.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil de la créatrice : la tendance est à la personnalisation. Les gens veulent des choses qui leur ressemblent, et qu’ils ne verront jamais ailleurs. Partant de là, on peut décliner cette idée à l’infini, avec des dessins d’enfants, des photos, des textes personnels…– Le chiffre : quelques milliers d’euros, c’est le montant investi dans la création du site internet madamepopandkids, et la réalisation d’une série de photos professionnelles présentant ses premières réalisations. – Le contact :
www.madamepopandkids.fr
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Les bons vieux bonnets de laine, tricotés avec amour par nos tantes et nos grands-mères, ont aujourd’hui disparu de la circulation au profit de productions industrielles fabriquées à la chaîne en Asie. Qu’à cela ne tienne ! GoldenHook redonne vie à ce sympathique attribut vestimentaire, grâce à son « gang » de mamies tricoteuses.
Jérémy Emsellem est plein de ressources. D’abord, il sait tricoter, ce qui est rare pour un homme. Ensuite, il est opportuniste, ce qui est précieux dans les affaires. Le résultat, c’est Goldenhook, une petite entreprise, lancée il y a deux ans, qui est en train de faire son trou sur une niche de marché en plein dans l’air du temps : le bonnet tricoté main.
L’idée est née il y a deux ans, alors que Jérémy, alors étudiant sur les bancs de l’école Sup de pub, cherchait à améliorer ses fins de mois. « Je tricotais et je vendais des bonnets à droite à gauche, ça me permettait de rentrer un peu d’argent de poche ». Rapidement, il est débordé par la demande. « Pour soutenir le rythme, j’ai eu l’idée de faire appel aux pensionnaires d’une maison de retraite, mais la qualité était fluctuante, j’ai donc recruté des tricoteuses en mettant des annonces dans les boulangeries de mon quartier. » Depuis, son petit gagne-pain s’est transformé en véritable entreprise, il emploie un « gang de mamies » fort d’une trentaine de tricoteuses, et vend 1 500 pièces de tricot par an. Fort de ce succès, Goldenhook se diversifie désormais dans les cabas brodés, les tee-shirts, les écharpes…
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : réussir sur ce créneau implique une parfaire maîtrise de la logistique, pour envoyer la commande, la pelote de laine, et les pièces de tissu, à chaque grand-mère selon un timing savamment orchestré.– Le chiffre : 200 000 euros. C’est le montant que Goldenhook envisage de lever pour décliner son concept en Allemagne, Angleterre, Canada et aux Etats-Unis.– Le contact :
http://golden-hook.lexception.com/fr/
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Suspensions de camion, morceaux de roues de charrettes, armatures métalliques… David Rossillon récupère les vieux matériaux dont personne ne veut pour créer des pièces de mobilier uniques.
Suspensions de camion, morceaux de roues de charrettes, armatures métalliques… David Rossillon récupère les vieux matériaux dont personne ne veut pour créer des pièces de mobilier uniques.
Doté d’un solide sens créatif et artistique, David Rossillon a fait de sa passion une activité professionnelle à part entière. Cet ébéniste de formation, installé dans l’Eure, conçoit des pièces de mobilier originales – tabourets de bars, chaises, lampes, meubles, rampes d’escalier – à partir de matériaux de récupération. Ses cats lui font part de leurs besoins, choisissent les matériaux entrant dans la composition de l’objet – métal, bois, plexiglass, verre, marbre – et l’artiste passe à l’action, travaillant, modelant et assemblant les éléments composant l’œuvre finale. Suivant la complexité du travail et le temps passé, ses productions sont vendues entre quelques dizaines et plusieurs milliers d’euros pièce.
« J’ai réalisé qu’entre les grandes chaînes de distribution, comme Ikea ou Fly, et les spécialistes du mobilier design, tel Ligne Roset, il n’y avait guère d’intervenants proposant du mobilier original, de qualité et pas trop cher », explique l’entrepreneur, qui s’est lancé sur ce créneau en 2009. Depuis, il s’est constitué une catèle fidèle, en se faisant connaitre à l’occasion de salons d’art et d’artisanat régionaux.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : pour réussir sur ce créneau, mieux vaut jouer la carte de l’originalité et de l’exclusivité. Les cats attachent beaucoup d’importance à posséder un objet unique, créé sur mesure pour eux. Ils sont d’ailleurs prêts à payer cher pour cela.– Le chiffre : 15 000 euros d’investissement (outillage, poste de soudure, machine à travailler le bois…)– Le contact :
www.libre-art-bitre.com
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Dans son petit atelier-boutique parisien, situé à deux pas de la Place des Vosges, Alexia Hollinger, taille, assemble, coud et façonne à partir de toiles, étoffes et cuirs de récupération, des sacs et cabas uniques en leur genre.
Sa production de sacs, trousses et cabas, n’a pas d’équivalent sur le marché. Pas étonnant, puisqu’Alexia Hollinger, la styliste qui les conçoit, se fournit hors des circuits d’approvisionnement traditionnels pour dénicher les vieux cuirs, étoffes, tissus, qui constituent sa matière première. « Je chine dans les brocantes, les vide-greniers, chez Emmaüs, pour constituer mon stock » raconte la créatrice, qui invite également ses cats à lui amener leurs vieux rideaux ou vêtements usagés en cuir, afin de leur redonner vie en les transformant en sacs à main.
Dans son magasin, chaque pièce est unique, voire produite à quelques exemplaires. Les prix vont de 65 à 250 euros. Raisonnable pour des articles entièrement réalisés à la main, par la créatrice elle-même, qui maîtrise son art sur le bout des doigts. « Je fais tout moi-même, la création, la fabrication, et lorsqu’une cate rentre dans la boutique, je l’accueille et la conseille ». Grâce à son style « vintage » très personnel, et l’écho de plusieurs publications spécialisées dans la mode, elle s’est constituée une catèle fidèle, qui dépasse aujourd’hui les frontières de l’Hexagone.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : quand on a peu de moyens pour se faire connaître, il faut viser juste. En insérant une pub dans le guide international « Paris : made by hand », qui présente des échoppes et boutiques de créateurs parisiens, Alexia Hollinger a attiré de nombreux cats étrangers. Ils totalisent aujourd’hui 50 % de son chiffre d’affaires.– Le chiffre : 1 000 sacs par an, c’est la production « 100 % artisanale » de la petite entreprise d’Alexia Hollinger.– Le contact :
www.alexiahollinger.com
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Maréchal-ferrant, vitrailliste, tricoteuse… Autant de métiers d’antan qui continuent à être exercé de nos jours avec, souvent, une vraie réussite financière à la clé.
Le renouveau de ces activités correspond à deux phénomènes distincts. Tout d’abord, des métiers qui avaient disparu faute de cats sont de retour suite à l’apparition d’une nouvelle demande. Ensuite, des artisans au savoir-faire irremplaçable, qui n’avaient jamais cessé de travailler mais dont le nombre diminuaient, profitent du goût grandissant des consommateurs pour l’authenticité et le bel ouvrage. Si ces métiers sont séduisants, n’en perdez pas de vue qu’ils exigent souvent un minimum d’apprentissage ou de don artistique.
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Le succès des réunions Tupperware n’est plus à démontrer. Une jeune créatrice d’entreprise s’en est inspirée pour lancer un nouveau concept de soins : les après-midi massage entre copines.
En matière de business, les idées les plus simples sont parfois les meilleures. Fanny Bellard, esthéticienne de formation formée aux subtilités du massage, n’a pas cherché longtemps pour trouver la sienne. Elle s’est inspirée du succès des réunions Tupperware – cette admirable technique de vente à domicile – pour inventer une nouvelle prestation : les apéros et après-midi bien-être.
Le principe est simple : les cates se réunissent entre amies pour boire un verre ou le café et en profitent pour se faire chouchouter. De son côté, Fanny installe sa table de massage dans une pièce voisine, crée une ambiance propice (bougie, musique, diffuseur d’huiles essentielles), et dispense aux personnes du groupe, à tour de rôle, ses massages. « Les prix sont abordables, à partir de 10 euros les 15 minutes », explique la créatrice d’entreprise, qui capitalise ses déplacements sur le nombre de personnes présentes. Afin d’élargir son éventail de prestations, la jeune femme, qui intervient sur Lyon et sa banlieue, propose également des séances de maquillage et d’épilation.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : pouvoir proposer des horaires extensibles est un plus. En effet, une partie des cats préfèrent se faire masser en fin de journée, après leur journée de travail.– Le chiffre : quelques centaines d’euros d’investissement sont nécessaires pour acheter des produits (huiles, serviettes) et une table de massage pliante.– Le contact :
www.au-bonheur-des-mamans.e-monsite.com
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Les enfants passent de plus en plus de temps devant l’ordinateur et lisent de moins en moins. Comment faire pour rétablir l’équilibre ? La Souris qui Raconte, une maison d’édition 100 % numérique, leur propose un catalogue de contes et d’histoires adaptés à la lecture sur écran.
C’est une histoire pas tout à fait comme les autres, puisqu’elle comporte des voix, des bruits, de la musique, et qu’en cliquant ici et là, au fil des pages qui se succèdent sur l’écran de l’ordinateur, l’enfant déclenche des petits plus interactifs, des animations, des compléments d’information… Des histoires comme celle-ci, la Souris qui Raconte, une petite maison d’édition numérique créée l’année dernière, en propose une quinzaine aux enfants. Les titres sont évocateurs : Polo le clodo, Le gang des chaussettes, Antiproblemus veut sauver la Terre… Les contenus, originaux et bien ficelés, invitent l’enfant à voyager et réfléchir, dans des univers imaginaires et décalés. « On propose des histoires aux enfants sur un support qui leur est familier et dont ont de plus en plus de mal à se passer, raconte Françoise Prêtre, la fondatrice de l’entreprise. Leurs parents, qui déplorent cette dépendance à l’écran, apprécient notre démarche ». La partie n’est pas gagnée pour autant. « Le grand public n’est pas encore mûr pour l’achat de contenus numériques, il y a un obstacle psychologique à franchir. » Prochaine étape : rendre le contenu du site compatible avec la dernière génération d’écrans en date, les tablettes tactiles.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil de la créatrice : au-delà de l’idée qui consiste à fusionner ensemble livre et ordinateur, il est indispensable d’avoir un véritable projet éditorial. C’est le cas ici, avec des contenus qui distraient, mais aussi interrogent et font mûrir l’enfant.– Le chiffre : 80 000 euros d’investissement ont été nécessaires pour créer un site totalement interactif et constituer un catalogue d’histoires, qui va s’enrichir au fil des ans.– Le contact :
www.lasourisquiraconte.com
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L’explosion du temps libre est une formidable opportunité pour qui saura créer de nouveaux besoins. Reste à précéder les tendances et à offrir des produits accessibles.
Les ménages français dépensent en moyenne 1 385 euros par an pour la culture, les loisirs, le sport et les jeux. Tous les espoirs sont donc permis pour capter les attentions. Toutefois en matière de loisirs, il ne s’agit souvent pas tant de répondre à des besoins que d’en faire naître de nouveaux. Prenez soin également de proposer des produits à des tarifs accessibles. La hausse du temps libre n’est pas celle du pouvoir d’achat ! Enfin, pensez à cibler une « tribu », qui vous assurera un socle de développement.
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Le lieu réunit espace de restauration et coins jeu et lecture pour enfants. Inédit à Paris.
A Paris, pas facile d’aller au restaurant en famille, de surcroît avec de jeunes enfants. Sentant un créneau à prendre, deux amies trentenaires ont donc décidé de créer un lieu convivial, vraiment adapté à un public familial. Originalité du concept : l’espace (en tout 200 m2 sur deux étages) comprend une partie restauration (80 couverts) où l’on vous sert une cuisine en grande partie « fait maison » et bio, mais aussi des coins jeu et lecture pour les petits de 0 à 8 ans. Les deux associés, anciennes pros du cinéma, ont voulu créer un lieu « comme à la maison » avec tables basses, canapés et connexion Wi-fi. Pas d’animateur, les enfants peuvent faire des allers-retours entre la table des parents et les espaces de jeu en toute liberté. Chaque mercredi des ateliers pour enfants (culinaires, artistiques…) sont organisés de 11 heures à midi. Le restaurant fait travailler 7 employés à temps partiel.
18 mois après l’ouverture, le succès est au rendez-vous. Même si « l’équilibre financier n’est pas encore tout à fait atteint », le restaurant attire beaucoup de monde. Le week-end et les mercredis, ce sont les familles qui envahissent le lieu. La catèle vient du quartier (les Buttes-Chaumont dans le 19e arrondissement de Paris) mais pas seulement grâce à des retombées presse et à une communication sur Internet efficace.
Fiche de l’entreprise
– Le conseil du créateur : prendre son temps pour faire valider son projet auprès de plusieurs experts (CCI, association de soutien à la création d’entreprises…), vous serez mieux armé pour obtenir un prêt bancaire.– Le chiffre : 130 000 euros d’investissement (prêt bancaire).– Le contact : Séverine Haïat – Elisabeth Conter, Tél. : 01 40 40 77 78, www.les400coups.eu
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