Ce fonds de Bpifrance, qui investit dans les start-up françaises, vient de fêter ses 10 ans. Il a déjà aidé 113 start-up à hauteur de 365 millions d’euros, pour plus de 9 100 emplois. Quel est ce fonds et comment en bénéficier ?
Bpifrance investit chaque année de l’argent public dans les start-up françaises, notamment via son fonds Digital Venture, qui propose des prises de participations directes en early stage. Des investissements qui ont permis en 10 ans de relancer l’activité de capital-risque des fonds privés français grâce à un effet de levier. De 600 M€ investis en 2011 par environ 30 fonds français, ce sont 11 Md€ qui ont été dépensés en 2021 par plus de 100 fonds dans l’Hexagone.
Des jeunes start-up à très fort potentiel
Le fonds cible des jeunes start-up à très fort potentiel de croissance et apportant des solutions innovantes basées sur les technologies numériques, avec des ambitions à l’international. Il investit très tôt, aux stades du capital amorçage et du capital-risque (séries A et B), avec la capacité de suivre ensuite l’entreprise dans la durée. Il accompagne également la cession des entreprises. 21 opérations ont ainsi été réalisées auprès de grands groupes. Six de ces cessions l’auraient été à plus de 200 M€.
Pour en savoir plus :
https://www.bpifrance.fr/
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Avec son bilan des actions 2021, le réseau Initiative France confirme sa forte implication dans l’accompagnement à la création d’entreprise grâce à ses 212 associations réparties sur tout le territoire.
Initiative France vient de publier son bilan 2021. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est impressionnant ! Les 212 associations du réseau ont, en effet, accueilli et orienté pas moins de 61 500 entrepreneurs en 2021, dont 29 000 qui ont pu bénéficier d’un prêt d’honneur Initiative sans intérêt ni garantie demandée, ainsi que d’un accompagnement dans la durée, depuis l’évaluation des besoins en financement jusqu’aux premières étapes de croissance de l’entreprise. C’est un record pour ce réseau associatif ancré dans les territoires ! Il a permis la création et le maintien de plus de 53 000 emplois.
2 milliards d’euros investis
Au total, grâce à l’action du réseau, ce sont 2 Md€ qui ont été investis en 2021 : 178 M€ versés en prêts d’honneur, avec un effet levier à hauteur de 62 M€ de prêts Bpifrance et 1,8 Md€ d’emprunts bancaires.
Le réseau rappelle que 90 % des entreprises soutenues il y a 3 ans étaient encore en activité en 2021, malgré le contexte de crise. Cet accompagnement leur permet, en effet, de consolider leur projet, de trouver un financement adapté et de bénéficier d’un réseau de professionnels issus de leur écosystème local. En 2022, le réseau souhaite intensifier son action auprès des publics prioritaires (quartiers prioritaires, zones de revitalisation rurale) avec plusieurs programmes de financement et d’accompagnement spécifiques.
Pour en savoir plus :
www.initiative-france.fr
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Le dernier rapport international du cabinet Robert Walters révèle que de plus en plus de cadres sont attirés par une expérience de travail au sein d’une start-up plutôt que par la stabilité d’un emploi dans une entreprise établie.
Référence mondiale du recrutement spécialisé, le Groupe Robert Walters a réalisé, au cours de l’année 2021, une enquête auprès de managers, senior managers et professionnels du recrutement du monde entier. Elle révèle que si 2 cadres sur 3 envisagent de changer d’emploi d’ici les 2 prochaines années, ils préfèrent se tourner vers les start-up plutôt que vers les entreprises déjà établies. Les raisons en sont variées : la recherche d’un travail qui ait du sens (34 %), une culture d’entreprise leur permettant de s’épanouir (42 %), et la possibilité d’innover (47 %), d’être autonome (28 %) et de disposer d’un management ouvert et efficace (30 %).
Développer d’autres compétences
Les cadres apprécient, en effet, l’environnement polyvalent des start-up qui autorise les collaborateurs à développer d’autres compétences que celles de leur poste initial et leur offre une plus grande liberté. Pour le Groupe Robert Walters, les entreprises classiques auraient tout à gagner à s’inspirer des codes des start-up et à améliorer certains axes stratégiques pour attirer les cadres, notamment travailler sur le développement de carrière et la formation au sein de leur établissement, l’innovation ou encore la culture d’entreprise. De quoi attirer les talents en quête de challenge et de nouveauté.
Pour consulter l’étude :
www.robertwalters.fr/
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Le salon Go Entrepreneurs (ex Salon des Entrepreneurs) tiendra sa 29 édition les 6 et 7 avril prochains à Paris La Défense Arena. Avec toujours le même objectif : accompagner les entrepreneurs vers la réussite de leur projet.
C’est le plus grand rendez-vous dédié à la création et au développement des entreprises en France. Alors qu’en 2021 s’était tenue une édition 100 % digitale, Go Entrepreneurs veut frapper fort cette année en plaçant l’entrepreneur au centre d’une expérience nouvelle. Une « main stage » animée en continu, des ateliers inédits, un outil de matchmaking entre participants, des « Business Meetings » avec des partenaires du salon, du « Networking », un espace de coworking ou encore des consultations individuelles thématiques sur-mesure… le salon veut proposer de nouveaux formats de rencontres et d’animations aux porteurs de projet pour les accompagner et faire aboutir leur idée en 48 heures !
De l’idée à la création d’entreprise
Sur place, ils apprendront tout sur comment bénéficier d’aides exceptionnelles, faire le point sur les différents statuts, digitaliser leur activité, booster leurs ventes sur internet, détecter les bonnes affaires de reprise d’entreprises, se lancer dans l’artisanat et révolutionner un métier, trouver un financement adapté à leur profil, identifier les filières d’excellence et s’implanter dans un territoire, accélérer leur start-up dans la région… avec toujours la présence de chefs d’entreprise, personnalités et experts de l’écosystème économique venus livrer leurs expériences et leurs conseils à ceux qui ont choisi de se lancer dans l’aventure.
Pour en savoir plus :
www.go-entrepreneurs.com/fr/paris
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Initié par la mission numérique des grands groupes, le rapprochement entre start-up et grands groupes est officialisé par la création de la French Tech Corporate Community. Celle-ci devrait permettre des collaborations plus étroites entre eux.
Lancée en mars 2020 par le gouvernement, la mission numérique des grands groupes rassemble aujourd’hui quelque 90 entreprises qui travaillent depuis 2 ans sur 7 chantiers déterminants pour la compétitivité de l’économie française, dont la simplification et le renforcement de la collaboration entre start-up et grands groupes. La mission est, en effet, convaincue que c’est en améliorant la coopération entre grands groupes et start-up que l’économie française réussira sa transformation numérique et pourra peser sur la scène internationale.
Favoriser les prises de commandes des grandes entreprises auprès de start-up
Et pour montrer cette volonté de travailler ensemble, la mission adopte un nouveau nom : la « French Tech Corporate Community ». Ce nom symbolise un nouveau départ pour des collaborations encore plus étroites entre les start-up et les grands groupes. Il est ainsi prévu, par exemple, qu’une plate-forme de coopération soit mise en place pour favoriser les prises de commandes des grandes entreprises auprès de start-up. Ou encore qu’un contrat universel soit créé pour permettre aux start-up et aux grandes sociétés de passer plus rapidement un accord commercial, ce qui pourrait entraîner un abaissement des délais de contractualisation de 6 à 1 mois.
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Avec l’ère du tout numérique qui nécessite une interconnexion des entreprises entre elles, les risques de cyberattaques des données se multiplient. Grâce à l’Intelligence Artificielle, Asklépian propose une série de tests d’intrusions « nouvelles générations » qui permettent de vérifier son niveau de sécurité.
Ces dernières années, la quantité de données a explosé, avec la dématérialisation des activités professionnelles, personnelles, administratives, de la numérisation, de la vidéo-surveillance, des réseaux sociaux et de la géolocalisation. « Nous vivons à l’époque du big data, rappelle Fabien Fernandez, créateur d’Asklépian. Or, d’un côté, les données sont à la base du développement économique des entreprises, mais, de l’autre, elles peuvent être leur talon d’Achille. Mal protégées, elles sont à la merci des pirates, qui utilisent des techniques toujours plus sophistiquées pour déjouer les systèmes de sécurité ». Le contexte sanitaire dû à la pandémie de coronavirus n’a rien arrangé. « Les organisations ont adopté le télétravail en masse, ce qui a bousculé les procédures internes au détriment des mesures de sécurité techniques et organisationnelles… Aujourd’hui, les entreprises et les organisations ne peuvent plus faire face seules aux enjeux de la protection des données. Elles ont besoin d’un accompagnement, d’un interlocuteur qui leur fournisse les informations et les outils pour être en conformité également avec le RGPD. C’est pour cela que j’ai créé Asklépian ! »
L’IA repère ce que l’être humain ne remarquerait pas
L’objectif d’Asklépian est de faciliter la vie des entreprises en les aidant à maîtriser et à documenter leurs systèmes numériques et physiques, afin qu’elles puissent continuer à se développer sans mettre en danger leurs données et celles de leurs partenaires. Elle propose pour cela une prestation clé en main qui s’appuie sur une technologie innovante basée sur l’Intelligence Artificielle (IA), à base de tests d’intrusion réalisés dans les conditions réelles d’une attaque sur le système d’information et produit un rapport en quelques jours. « L’entreprise peut ainsi découvrir des vulnérabilités sur le système d’information audité et vérifier leur exploitabilité et leur impact. L’IA repère ce que l’être humain ne remarquerait pas ! Notre solution d’automatisation permet de réaliser une analyse de manière globale, précise, rapide et presque exhaustive des systèmes d’information. »
Après une dizaine d’années en tant que fonctionnaire d’état, Fabien a lancé son entreprise en 2019 pour être au service d’autres professionnels. « J’ai souhaité créer une méthode inédite mais complète. Appréhender le sujet sur tous les volets (juridiques, technologiques, physiques et documentaires) est à mon sens essentiel pour accompagner les responsables de manière adéquate. »
Fiche de l’entreprise
– Un chiffre : 2 entreprises sur 3 ont subi au moins une tentative de fraude en 2021 (source : Baromètre Euler Ermes 2021)– Un conseil : donner du sens à ses actions tout en se garantissant un équilibre strict entre ses vies personnelle et professionnelle– Un contact : Fabien Fernandez, https://www.asklepian.fr/
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La Fondation Entreprendre et ses partenaires lancent un appel à projet pour développer l’accompagnement des jeunes des territoires fragilisés dans une démarche d’entrepreneuriat. Ils souhaitent ainsi favoriser leur projection et leur mobilité professionnelle.
Pour la Fondation Entreprendre, les jeunes issus de territoires fragilisés (territoires ruraux, périurbains, quartiers prioritaires) ont moins de facilité pour construire leur parcours de vie : moins d’appuis institutionnels, moins d’opportunités d’entreprendre, manque d’opportunités relationnelles… Pour réparer cette inégalité et les inciter à prendre en main leur projet professionnel, la Fondation Entreprendre et plusieurs partenaires (le Fonds de Dotation de l’Institut Fontaine et la Fondation Groupe Primonial) lancent un appel à projet pour soutenir des associations qui s’impliqueront dans cette dynamique collective sociale.
Une enveloppe d’un million d’euros
Ce programme baptisé « Entr&Prends ton avenir » disposera d’une enveloppe de 1 M€ à répartir entre 3 à 5 projets et destinée à favoriser leur développement pendant 3 ans. L’appel à projet est lancé jusqu’au 9 mai 2022 à 16h, date limite de dépôt des candidatures. Il s’adresse aux porteurs qui ont un projet à fort ancrage territorial, connecté aux besoins spécifiques des jeunes, en articulation avec les acteurs du territoire mobilisés pour la jeunesse. Seront retenus les projets qui visent à développer les compétences transversales des jeunes par le déploiement de parcours d’initiation à l’entrepreneuriat.
Pour accéder aux dossiers de candidature en ligne :
www.projetsfondation-entreprendre.fr
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Créée par 3 jeunes femmes de moins de 30 ans, Cuvée Privée propose l’adoption de parcelles d’exceptions de vignes, d’oliviers ou de houblons pour recevoir chaque mois sa cuvée de vin, huile ou bière. Une nouvelle façon de consommer des produits du terroir qui allie plaisir et durabilité !
C’est au sein du club de vin de leur école de commerce que se sont rencontrées Marie Forget, Morgane Suquet et Aurélie Berthon. « Tous les mercredis soir, nous avions la chance de rencontrer un producteur pour nous parler de son domaine avant de nous faire déguster ses produits, explique Morgane. Ce supplément d’âme qui rend chaque dégustation magique était pour nous l’élément manquant des sites de e-commerce de vin. Nous pensions qu’il fallait redonner du sens à la consommation de vin en l’incarnant davantage pour raconter les histoires derrière les bouteilles. Or nous avons, par la suite, découvert un vignoble dans l’Oregon – États-Unis qui avait vendu l’ensemble de sa production à travers un système de parrainage de vignes. Ce fut alors pour nous une évidence qu’il fallait lancer ce concept en France avec une sélection de domaines d’exception. »
Six mois après avoir parcouru les routes de France à la recherche de vignerons passionnés, les trois jeunes femmes lancent Cuvée Privée, en juin 2018, avec 5 producteurs partenaires. « Trois ans et demi plus tard, nous sommes en partenariat avec 25 domaines et nous proposons deux nouveaux produits à l’adoption : l’huile d’olive et la bière. »
Proposer une véritable plate-forme multi-produits
Le concept est simple : l’« adopteur » choisit sur le site sa cuvée de prédilection parmi la sélection de vins, huiles d’olive et bières. « Nous lui attribuons un bout de la parcelle qui produit sa cuvée. Il reçoit ensuite un coffret à chaque saison (tous les 3 mois), contenant une bouteille de sa cuvée d’adoption personnalisée à son nom, une bouteille surprise du même domaine et un courrier du producteur. Il est invité au domaine durant l’année et devient membre du Club Cuvée Privée, ce qui lui donne accès à des produits et évènements (dégustations, ateliers pratiques…). »
Après quelques galères, notamment durant la première année d’entreprise pour gérer la logistique du vin et ses difficultés (casse, perte, vol, etc.) et le recrutement d’une équipe de 10 personnes, l’entreprise arrive rapidement à convaincre les consommateurs.
Aujourd’hui, Cuvée Privée souhaite se développer sur d’autres produits du terroir : « Nous voulons proposer une véritable plate-forme multi-produits. Le cidre et le whisky sont prévus pour cette année et ce n’est que le début ! » L’entreprise vise aussi un développement à l’international : « D’ailleurs dès cette année, vous pourrez adopter une vigne et un olivier dans un pays étranger. Patience pour découvrir lequel ! »
Fiche de l’entreprise
– Un chiffre : plus de 20 000 amateurs de vin et de gastronomie se sont lancés dans l’adoption– Un conseil : remettez tout en question, tout le temps !– Un contact : Morgane Suquet, www.cuvee-privee.com/
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Bpifrance vient de dresser un état des lieux du plan DeepTech lancé en 2019. Doté de 3 milliards d’euros, ce plan vise à doper le nombre de start-up qui proposent des produits ou des services basés sur des innovations de rupture. Les résultats sont au rendez-vous.
L’objectif du plan DeepTech, établi par la loi de programmation de la recherche, était de 500 créations de start-up annuelles à l’horizon 2030. En 2021, le programme a déjà atteint la moitié de son but, puisque 250 jeunes pousses ont vu le jour l’an passé, un chiffre en progression de 26 % par rapport à 2020, année qui était déjà, malgré la crise sanitaire, un bon millésime pour ce secteur. 553 start-up de la DeepTech ont, par ailleurs, pu bénéficier en 2021 de 569 M€ au total de la part de Bpifrance.
Des créations dans les secteurs de la santé et de l’industrie
Autre enseignement : contrairement aux start-up du numérique, qui se concentrent principalement dans les grandes métropoles, celles de la DeepTech sont réparties sur l’ensemble du territoire, grâce notamment à la création de Sociétés d’accélération du transfert de technologies (Satt) implantées dans presque toutes les régions et qui favorisent le développement technologique des innovations issues de la recherche publique française.
À noter : 40 % des nouvelles start-up DeepTech évoluent dans le secteur de la santé et 20 % dans celui de l’industrie.
Quant à la communauté DeepTech, chargée d’encourager l’entraide entre les membres et favoriser leur visibilité, elle regroupe actuellement 504 start-up.
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Pour accompagner les personnes en situation de handicap dans le lancement de leur activité, l’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées (AGEFIPH) propose une aide spécifique.
Pendant la crise sanitaire, l’Agefiph a mis en place des mesures exceptionnelles afin de soutenir l’emploi des personnes en situation de handicap. Ces aides devaient initialement prendre fin le 28 février 2022, mais certaines ont été prolongées. C’est le cas notamment de l’aide de soutien à la création ou à la reprise d’une entreprise pour une personne en situation de handicap, qui est, en outre, réévaluée, passant de 5 000 € à 6 000 €. Elle doit servir à participer au financement du démarrage de l’activité.
Une étude approfondie du projet
Pour en bénéficier, la personne en situation de handicap doit avoir réalisé une étude approfondie de son projet avec l’aide d’un professionnel spécialiste de l’accompagnement à la création ou à la reprise d’entreprise. Et le projet doit être au moins d’un montant équivalent à 7 500 €, financé notamment par un apport personnel (fonds propres, prêt, emprunt…) de 1 500 € minimum.
À noter : cette aide est aussi accessible aux salariés démissionnaires, ou encore à ceux en CDD ou à temps partiel, ayant un projet de création d’emploi principal et pérenne.
Elle est cumulable avec d’autres dispositifs d’aides, mais n’est pas renouvelable.
www.agefiph.fr
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