Modalités d’imposition des plus-values de cession de titres de participation

La quote-part de frais et charges relative aux plus-values de cession de titres de participation réalisées par les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés suppose l’existence d’une plus-value nette.

Les plus-values nettes à long terme réalisées par les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés lors de la cession de titres de participation détenus depuis au moins 2 ans sont exonérées. Une quote-part de frais et charges est toutefois réintégrée au résultat imposable. Quote-part qui est calculée, au taux de 12 %, sur le montant brut des plus-values de cession.

À ce titre, l’administration fiscale a considéré que la quote-part de frais et charges doit s’appliquer quel que soit le résultat net des plus et moins-values de cession de l’exercice, c’est-à-dire même en cas de moins-value nette à long terme.

Une position que le Conseil d’État vient de censurer. Pour les juges, la quote-part de frais et charges est réintégrée au résultat uniquement si l’entreprise réalise une plus-value nette au cours de l’exercice de cession.


Précision : la quote-part reste toutefois déterminée à partir des plus-values brutes.

En conséquence, les entreprises qui ont appliqué une quote-part de frais et charges alors qu’elles avaient subi une moins-value nette à long terme peuvent invoquer cette décision dans une instance en cours ou présenter une réclamation. En pratique, elles peuvent réclamer jusqu’au 31 décembre 2017 pour l’impôt sur les sociétés payés en 2015, 2016 et 2017 (correspondant aux exercices clos les 31 décembre 2014, 2015 et 2016 pour les entreprises clôturant avec l’année civile).


À noter : la décision du Conseil d’État est, en revanche, sans incidence pour les entreprises qui ont constaté une plus-value nette.


Conseil d’État, 14 juin 2017, n° 400855


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Plan de départ volontaire : quid des critères d’ordre relatifs au licenciement économique ?

Les suppressions d’emploi intervenant dans le cadre d’un plan de départ volontaire ne sont pas soumises aux critères d’ordre des licenciements économiques.

Lorsqu’un employeur procède à des licenciements pour motif économique, il doit, pour déterminer les salariés qui feront l’objet de cette procédure, respecter les critères relatifs à l’ordre des licenciements prévus par sa convention collective. À défaut, il fixe lui-même ces critères en tenant compte notamment des charges de famille des salariés, de leur ancienneté et de leurs qualités professionnelles.

Toutefois, l’employeur peut mettre en place un plan de départ volontaire, c’est-à-dire rompre en priorité le contrat de travail des salariés qui acceptent de quitter leur emploi. Et les juges ont rappelé que, dans cette hypothèse, l’employeur n’était pas tenu d’appliquer les critères d’ordre des licenciements. Sauf s’il s’engage expressément à s’y soumettre.


Précision : ces critères doivent être mis en œuvre pour licencier économiquement les salariés non éligibles au plan de départ volontaire et ceux qui n’ont pas opté pour un tel départ.


Cassation sociale, 1er juin 2017, n° 16-15456


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Concours Genopole : les inscriptions pour l’édition 2017 sont ouvertes !

Genopole, cluster spécialisé en sciences de la vie, vient de lancer un appel à candidatures pour la 7 édition de son concours dédié à l’innovation dans le domaine des biotechnologies.

Implanté à Évry dans le département de l’Essonne, Genopole est le premier biocluster français dédié à la recherche en génétique et aux biotechnologies appliquées à la santé et à l’environnement.

Afin de consolider l’émergence d’une bioéconomie sur le territoire français, Genopole vient de lancer un nouvel appel à candidatures dédié aux porteurs de projets et aux jeunes entreprises ayant développé un concept biotechnologique original pour lutter contre la pollution, produire des matériaux biosourcés ou inventer de nouveaux bio-process industriels moins énergivores.

Estimé à 100 000 €, le premier prix comprend notamment un versement numéraire d’un montant de 30 000 €, un accompagnement personnalisé pour réaliser une étude de marché, ainsi que l’hébergement pendant 6 mois au sein du biocluster Genopole, implanté au cœur d’un écosystème effervescent et innovant. Et ce n’est pas tout ! Le lauréat 2017 bénéficiera également d’un accès privilégié à des plates-formes technologiques de pointe et de conseils d’experts dans le domaine de la propriété intellectuelle. Autant d’atouts pour développer son projet et augmenter sa visibilité auprès de futurs investisseurs !

Les candidatures pour cette 7e édition du concours Genopole sont ouvertes jusqu’au lundi 2 octobre 2017. La cérémonie de remise de prix aura lieu, quant à elle, en décembre.

Pour en savoir plus et télécharger le dossier de candidature, rendez-vous sur : www.genopole.fr

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Commerçants : les moyens de paiement qui s’imposent à vous !

Paiement en espèces, chèques, cartes bancaires… Pouvez-vous refuser certains modes de paiement ?

Refuser un moyen de paiement, c’est parfois courir le risque de perdre un cat. Mais les accepter tous, quel que soit le montant de la vente, n’est pas toujours autorisé par la loi, ni rentable pour un commerçant.Pour savoir quelles sont les bonnes pratiques en la matière et ne pas encourir d’amende dans certains cas (comme le fait de refuser de recevoir des pièces de monnaie ou des billets de banque ayant cours légal en France selon la valeur pour laquelle ils ont cours peut être puni d’une amende de 150 euros maximum), n’hésitez pas à consulter cet article récemment mis en ligne sur le portail de l’Économie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics.Très rapidement, vous saurez si vous pouvez refuser un paiement en espèces, par chèque ou carte bancaire. Et si oui, dans quelles conditions !


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Les bons chiffres des actifs non cotés

Le capital-investissement affiche un taux de rentabilité interne de 8,7 % sur 10 ans.

À en croire la dernière étude de l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic), le capital-investissement français se porte plutôt bien. En effet, avec un taux de rentabilité interne (TRI) net de 8,7 % sur 10 ans (2007-2016), cette classe d’actifs surperforme les marchés d’actions (3 % pour le CAC 40, 4,1 % pour le CAC All-tradable), l’immobilier (5,2 %) ou encore les Hedge funds (3,2 %).


Précision : le taux de rentabilité interne est un indicateur qui permet de mesurer la performance d’un investissement. Cet indicateur est calculé en prenant en compte l’ensemble des flux financiers entrants et sortants (revenus, frais, fiscalité…).

Toutefois, les performances affichées diffèrent légèrement selon le type de capital-investissement. Dans le détail, le capital-transmission offre un TRI sur 10 ans de 11,4 %, le capital-développement 6,3 %, le capital-innovation 2,2 % et les fonds généralistes 6,1 %.


À noter : le capital-innovation consiste à financer les jeunes entreprises innovantes. Le capital-développement s’adresse, quant à lui, aux entreprises ayant atteint leur seuil de rentabilité et présentant des besoins de financement pour se développer. Le capital-transmission a pour objectif de lever des fonds dans le cadre d’une opération de transmission d’entreprise.

Par ailleurs, l’étude souligne la progression continue de cette activité. L’Afic a recensé, à fin 2016, 779 fonds de capital-investissement matures. Des fonds gérés par 99 sociétés de gestion pour un montant levé de 58,5 milliards d’euros. En regardant 10 ans en arrière, ces fonds n’étaient qu’au nombre de 475, les sociétés de gestion 96 et les fonds collectés 38,7 milliards d’euros.


Afic – Performance nette des acteurs français du capital-investissement


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Vos salariés feront-ils le pont pour l’Assomption ?

Rappel de vos obligations pour gérer ce jour férié dans l’entreprise.

Le jour férié du 15 août peut être un jour travaillé ou chômé par vos salariés avec, en option, la possibilité de leur accorder un jour de pont.

Un jour travaillé

Le 15 août est un jour férié dit « ordinaire ». Autrement dit, vous pouvez demander à vos salariés de venir travailler ce jour-là. À condition toutefois que votre accord d’entreprise ou, à défaut, la convention collective applicable à votre entreprise ne s’y oppose pas.


Précision : en principe, les jours fériés sont obligatoirement chômés par les travailleurs de moins de 18 ans et les salariés des entreprises d’Alsace-Moselle.

Sachez, en outre, que, sauf disposition contraire de votre convention collective, le travail accompli durant ce jour férié ne donne pas lieu à majoration de salaire.

Un jour chômé

Si vos salariés bénéficient d’un jour de repos le mardi de l’Assomption, ils ne doivent subir aucune perte de rémunération dès lors qu’ils ont au moins 3 mois d’ancienneté dans l’entreprise. Et les heures de travail perdues suite au chômage de ce jour férié ne peuvent pas être récupérées.


À noter : lorsque le 15 août est un jour habituellement non travaillé dans l’entreprise, les salariés en vacances à cette date ne doivent pas se voir décompter un jour de congés payés. Leur congé doit, en effet, être prolongé d’une journée ou une journée de congé supplémentaire doit leur être accordée à un autre moment.

Un jour de pont

Même si la loi ne vous l’impose pas, vous pouvez accorder un jour de pont à vos salariés, c’est-à-dire leur permettre de ne pas venir travailler le lundi 14 août. Attention cependant, car votre convention collective peut rendre cette pratique obligatoire. Et puisque l’attribution d’un jour de pont entraîne une modification de l’horaire collectif de travail dans l’entreprise, vous devez :– consulter votre comité d’entreprise ou, à défaut, vos délégués du personnel ;– notifier l’horaire modifié, avant sa mise en œuvre, à l’inspection du travail ;– afficher le nouvel horaire dans l’entreprise.

Étant précisé que, contrairement aux jours fériés, la journée de pont peut être récupérée dans les 12 mois précédant ou suivant le pont après notification auprès de l’inspection du travail et à condition, en principe, de ne pas augmenter la durée de travail de plus d’une heure par jour et de plus de 8 heures par semaine.


À savoir : si vous octroyez un jour de pont le lundi 14 août, les salariés en vacances à ce moment-là ne peuvent pas pour autant réclamer un jour supplémentaire de congé.


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Un étudiant consacre en moyenne 583 € par mois pour son budget logement

57 % des étudiants recherchent en priorité un studio ou un appartement T1.

Après avoir analysé plus de 35 000 dossiers, le site Internet www.LocService.fr a publié une étude sur les principaux chiffres du logement étudiant en France en 2017. Cette étude nous apprend notamment que 57 % des étudiants recherchent en priorité un studio ou un appartement T1, 14 % s’orientent vers un appartement avec une chambre (T2), 9 % sont en quête d’une chambre indépendante ou chez l’habitant et 20 % plébiscitent la formule de la colocation. Autre information, en moyenne, les étudiants consacrent un budget de 583 € par mois pour leur logement. En province, ce montant tombe à 515 € alors qu’en petite et grande couronne parisienne, il est respectivement de 723 € et de 667 €. Ceux qui ont la chance de pouvoir accéder à un logement dans la capitale déboursent environ 802 €.

Soulignons également que les chambres étudiantes se louent 391 € pour une surface de 14 m², les studios 496 € pour 24 m², les appartements T1 489 € pour 30 m² et les appartements T2 641 € pour 43 m².

Enfin, il faut noter que les étudiants privilégient bien évidemment les grandes villes pour s’installer, là où les offres de formations sont les plus attractives ou les plus nombreuses. Les villes privilégiées étant Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse et Montpellier.


LocService.fr


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Les prochaines formations en ligne de FUN-MOOC

Plusieurs Mooc gratuits destinés aux professionnels et aux entreprises débuteront à partir du mois de septembre sur la plate-forme publique FUN-MOOC.

Le Mooc (Massive Open Online Course, ou cours en ligne ouvert à tous) est un outil de formation qui permet d’accueillir un nombre illimité de participants (Massive). Il est ouvert à tous sans critère de distinction (Open), doit être proposé sur Internet (Online) et offrir à chaque étudiant un véritable parcours pédagogique (Course). Généralement, les Mooc sont composés de vidéos (cours, reportages, témoignages…), de fiches outils et d’exercices interactifs. Des échanges entre les apprenants et les formateurs sont souvent possibles. Ce mode d’apprentissage est très prisé des professionnels, notamment parce qu’il leur offre la possibilité de faire le point sur des domaines souvent très techniques sans nécessiter une réorganisation de leur temps de travail (les modules en ligne sont, en effet, « consommables » par les participants sur des périodes assez longues).

Les formations de FUN-MOOC

Créé en 2013, FUN-MOOC est un groupement d’intérêt public initié par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Sur sa plate-forme, il regroupe des dizaines de Mooc gratuits dont plusieurs intéressent directement les entreprises. On peut ainsi signaler le Mooc de l’IAE de Caen « Former et développer les compétences » (début : 27 septembre ; durée : 7 semaines ; effort : 3 h/semaine) ; « Création d’entreprises innovantes : de l’idée à la start-up » de l’IAE de Montpellier (début : 12 octobre ; durée : 6 semaines ; effort : 3 à 5 h/semaine) ; ou encore, « Fabriquer un objet connecté » proposé par l’Institut Mines-Télécom (début : 21 novembre ; durée : 5 semaines ; effort : 2 à 3 h/semaine).

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Entrepreneurs culturels : le prochain comité de sélection du 104Factory approche à grands pas !

104Factory, incubateur de projets entrepreneuriaux à dimension culturelle ou créative, a récemment lancé son nouvel appel à candidatures à destination des jeunes pousses du milieu artistique.

Installé depuis 2012 au cœur du Centquatre-Paris, établissement artistique et culturel innovant, l’incubateur 104Factory accueille chaque année une dizaine de start-up. Sa mission ? Offrir aux jeunes pousses un accompagnement personnalisé (séances de coaching, programmes de formation, soutien à la recherche de financements…) ainsi qu’un accès privilégié à des espaces de travail ainsi qu’à des ateliers de prototypage leur permettant de tester leurs produits dans de bonnes conditions.

Afin de sélectionner les prochaines start-up pouvant rejoindre ce cadre pour le moins propice au développement de leur activité, le 104Factory a récemment lancé un nouvel appel à projets. Selon l’incubateur, plusieurs critères seront privilégiés lors de la sélection des candidatures, à savoir : le caractère innovant des produits ou services proposés, la solidité de l’équipe, la présence d’une vision précise du modèle économique envisagé et, enfin, l’existence d’un enjeu de coopération avec les équipes artistiques accueillies en résidence au sein de l’établissement.

Pour postuler, chaque équipe doit remplir une fiche de projet dont l’objectif consiste à vérifier l’éligibilité du dossier. Le cas échéant, les candidats se verront proposer un rendez-vous individuel pouvant leur ouvrir la possibilité de soutenir leur projet devant un comité de sélection composé d’experts et de professionnels de l’innovation, de la création artistique et de la recherche.

Le prochain comité de sélection se tiendra le lundi 4 septembre 2017. Pour en savoir plus et télécharger la fiche de projet, rendez-vous sur : www.104factory.fr

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Interdire de concurrencer, c’est possible, mais dans certaines limites !

Pour être valable, une clause de non-concurrence doit être non seulement limitée dans le temps et dans l’espace, mais aussi proportionnée par rapport à l’objet du contrat et nécessaire à la protection des intérêts légitimes de son bénéficiaire.

La clause de non-concurrence est bien connue en droit du travail. Toutefois, elle est également employée dans les contrats relevant du droit commercial tels que la cession de titres de société, la vente de fonds de commerce ou l’agence commerciale. Ce type de clause vise, comme son nom l’indique, à interdire, dans une certaine mesure, à l’une des parties au contrat d’exercer une activité professionnelle susceptible de concurrencer l’autre partie.

Mais, pour être valable, cette clause doit être non seulement limitée dans le temps et dans l’espace, mais aussi proportionnée par rapport à l’objet du contrat et nécessaire à la protection des intérêts légitimes de son bénéficiaire.C’est ainsi que les juges ont annulé une clause de non-concurrence stipulée dans un contrat d’agent commercial (d’achat de métaux précieux auprès des particuliers pour le compte du mandant) :– dont le périmètre géographique n’était ni circonscrit, ni déterminable au moment de la conclusion du contrat, mais appelé au contraire à s’étendre sans aucune limite à tout le territoire français au fur et à mesure de l’exécution de celui-ci, de sorte que la condition tenant à la limitation de la portée géographique de la clause n’était pas respectée ;– qui n’était pas proportionnée à l’objet du contrat puisqu’elle n’avait pas pour but de protéger la catèle du mandant. En effet, l’objet du contrat consistait à réaliser des transactions ponctuelles, non ou peu renouvelables, auprès de la population nationale adulte indifférenciée, ce qui exclut toute fidélisation, notion inhérente au concept de catèle ou même d’achalandage qui suppose une implantation géographique, qui n’existait pas dans les faits ;– qui n’avait pour objectif que d’interdire l’accès au marché national à l’ancien cocontractant, en le privant de la possibilité de continuer à exercer l’activité qu’il avait déjà entreprise au moins de manière accessoire, avant la conclusion du contrat, ce qui ne caractérisait pas la protection d’un intérêt légitime.


Cassation commerciale, 11 mai 2017, n° 15-12872


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