Handiréseau : positiver la prise en compte du handicap

Les entreprises de plus de 20 salariés ont l’obligation d’embaucher des personnes handicapées, sous peine de sanctions financières. A défaut, elles peuvent réaliser une partie de leurs achats auprès de structures du secteur subventionné. Handiréseau les aide à mettre en place ce processus.

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances oblige les entreprises à intégrer 6 % de personnes en situation de handicap dans les effectifs. Ce que l’on sait moins, c’est que les entreprises peuvent s’affranchir en partie de cette obligation en réservant une part de leurs achats au secteur adapté et protégé. Celui-ci recouvre les établissements et services d’aide par le travail ainsi que les entreprises subventionnées, faisant elles-mêmes appel à du personnel handicapé.

C’est sur ce créneau pointu que s’est positionnée Dominique du Paty, la fondatrice du cabinet de conseil Handiréseau. Récompensée par le Prix de l’entrepreneuse 2010 pour cette pertinente idée, cette spécialiste de la gestion de projet et des achats, accompagne les entreprises dans la mise en place de politiques d’achat avec le secteur protégé. Huit mois après son démarrage, Handiréseau compte parmi ses cats des entreprises telles que Brink’s, Cortal Consors, et KFC.

Fiche de l’entreprise
Le conseil de la créatrice : cette activité, qui dépasse la simple vente de prestations de service, exige un véritable engagement et une capacité à sensibiliser, convaincre, et impliquer des entreprises, qui n’ont généralement pas de connaissance du secteur social et subventionné.Le chiffre : 10 000 euros pour équiper un bureau, acheter un véhicule, et acquérir des fichiers de contacts qualifiés.Le contact :
www.handireseau.fr

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Services aux entreprises : s’adapter aux besoins du client

Les services aux entreprises sont un secteur clé de la création d’emplois et de la durabilité de la croissance économique en France. Dans cet univers gravitent, aux côtés des poids lourds, une multitude de TPE et PME. Pour tirer leur épingle du jeu, celles-ci misent sur la proximité géographique et le sur-mesure.

En France, le marché des services aux entreprises représente 76 milliards d’euros de valeur ajoutée et près de 2 millions d’emplois. Si l’on pense invariablement au nettoyage industriel, aux services de sécurité ou encore au secrétariat… de nombreux autres services moins classiques existent. D’autant qu’aujourd’hui, les entreprises n’hésitent plus à se recentrer sur leur cœur de métier et à déléguer certaines de leurs fonctions. Pour ceux qui seraient tentés par ce secteur dynamique, évitez de proposer des services trop basiques pour ne pas avoir à affronter une concurrence nombreuse et déjà bien installée. Et n’hésitez pas à vous adapter aux besoins de vos cats en concevant une offre sur mesure.

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Pieceseco.com : des pièces auto d’occasion vendues en ligne

L’entreprise vise les consommateurs soucieux d’entretenir leur voiture à moindre coût.

Pieceseco.com., ce sont des pièces automobiles neuves mais aussi d’occasion à vendre sur le même site Internet. Pouvoir d’achat en berne, souci écolo de réduire le gaspillage, réglementation européenne favorisant le recyclage des épaves… la plate-forme, lancée en 2010, se développe dans un environnement plus que favorable. D’autant que, depuis deux ans, un décret permet d’estimer le coût des réparations d’un véhicule endommagé sur la base du prix de pièces de réemploi et non plus uniquement à partir du prix de pièces neuves.

Limite du concept, il est toujours interdit de commercialiser des éléments de sécurité d’occasion comme les systèmes de freinage. Ne sont donc concernées que les pièces d’habillage (optiques, rétroviseurs, démarreur, portières…). Ces pièces usagées provenant de véhicules bannis du parc roulant pour cause de prime à la casse ou d’accidents récents sont vérifiées plusieurs fois avant d’être mises en vente. Garanties trois mois, elles proviennent du centre de recyclage Allo Casse Auto, basé à Athis-Mons (Essonne), qui est à l’origine de ce nouveau site marchand.

Ses créateurs ont voulu rendre son utilisation le plus simple possible. En quelques clics, comme sur n’importe quel autre site de e-commerce, on peut identifier un produit et l’acheter en ligne par carte bancaire. Selon la direction, son prix sera en moyenne deux fois moins cher que celui d’une pièce neuve. Le délai de livraison affiché est de 48 heures.

Fiche de l’entreprise
Le conseil du créateur : bien préparer en amont une stratégie permettant de rendre le site visible rapidement sur la toile.Le chiffre : 170 000 références dont 20 000 d’occasion disponibles sur le site.Le contact : Fabrice Henriot, directeur général, Tél. : 01 69 83 40 24 – www.pieceseco.com

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Coaching Travaux : se faire conseiller pour ses travaux

Pas facile d’aménager sa cuisine, de refaire sa salle de bain ou de rénover sa maison, quand on ne connait rien aux subtilités du bâtiment. Pour aider les particuliers à réaliser leurs travaux eux-mêmes, Thierry Bouvard s’est institué coach en travaux.

C’est une tendance lourde : les Français investissent de plus en plus de temps et d’argent dans leur logement, que ce soit pour l’embellir, l’aménager ou le rénover. Mais les travaux coûtent cher. Afin de comprimer les dépenses, beaucoup se lancent eux-mêmes dans cette aventure. Avec plus ou moins de bonheur, selon leur bagage technique.

Fort de ce constat, Thierry Bouvard, un professionnel du bâtiment expérimenté, capable de rénover une maison de la cave au grenier, a décidé de proposer ses services à ceux qui souhaitent limiter les risques, en se faisant épauler par un expert. Il y a un an et demi, il a monté son entreprise sur ce créneau prometteur.

Pour prospecter, il se rend sur les sites et forums dédiés au bricolage, discute, échange, fait partager ses conseils. Mais le concept est plus dur à imposer qu’il ne le pensait. « Beaucoup de gens ne sont pas encore prêts à payer ce type de prestation, il faut que les mentalités évoluent », confie l’entrepreneur. En attendant que son idée convainc le public, il réalise en parallèle des missions, comme conducteur de travaux, pour le compte d’entreprises artisanales locales.

Fiche de l’entreprise

Le conseil du créateur : imposer un nouveau service demande toujours plus de temps qu’on ne le croit au départ. Ne sous-estimez pas le besoin en fonds de roulement et prévoyez une activité de complément, le temps que les choses se mettent en place.Le chiffre : 20 euros de l’heure, c’est le tarif appliqué par Thierry Bouvard pour conseiller et accompagner ses cats sur leur chantier.Le contact :
www.bstp-coaching-travaux.fr

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Bâtiment : inventer la maison de demain

Victime de la crise, le bâtiment reste tout de même un secteur dynamique, à condition de miser sur des axes porteurs comme les nouvelles réglementations ou le développement durable.

Secteur majeur de l’économie française, le bâtiment représente en France 105 milliards d’euros de chiffre d’affaires, avec près de 300 000 entreprises, le plus souvent des TPE et des artisans. Plusieurs axes se dégagent pour qui souhaite se lancer sur ce créneau. Les innovations technologiques permettant d’améliorer le confort des maisons par exemple. Ou encore l’utilisation de matériaux pour un meilleur respect de l’environnement. Autre possibilité : proposer un service qui répond à une nouvelle réglementation comme l’amélioration de la performance énergétique du logement. Quelle que soit l’option choisie, le créateur devra s’assurer que son idée est viable techniquement et conforme à la réglementation en vigueur.

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Madame Pop and Kids : des dessins d’enfants transformés en Œuvres d’art

Tous les parents sont en admiration devant la production picturale de leurs enfants. Karine Sabolovic, la créatrice de Madame Pop and Kids numérise ces dessins, les retouche, et en fait de véritables œuvres d’art, qu’elle imprime sur des tableaux, housses de couette, coussins…

Peintre, illustratrice, graphiste, Karine Sabolovic est ce que l’on peut appeler une artiste complète. Elle est aussi une maman attentionnée, et jamais à court d’idées. Un jour, alors qu’elle découvre avec émotion les dessins de sa fille, elle a un flash. « Ces dessins méritaient beaucoup mieux qu’être scotchés sur un mur, j’ai eu envie de les transformer en tableaux ». Le concept de Madame Pop and Kids était né. Depuis, Karine Sabolovic, transforme des dessins d’enfants en œuvre d’art. A partir d’un scan ou d’une photo, elle vectorise cette matière première, la recolore, la recompose, et l’imprime sur toutes sortes de supports : toile, bois, PVC, carrelage, parure de lit, rideaux, coussins…

Son idée séduit les parents. En l’espace de 6 mois, par le simple jeu du bouche-à-oreilles, elle a déjà enregistré 200 commandes. Fort de ce bon démarrage, elle met en place une politique de partenariats avec la presse féminine, pour donner plus de visibilité à son activité. Prochainement, un jeu concours publié dans un magazine féminin, va permettre à des lectrices de lui confier les dessins de leur progéniture. Une excellente publicité pour sa petite entreprise.

Fiche de l’entreprise

Le conseil de la créatrice : la tendance est à la personnalisation. Les gens veulent des choses qui leur ressemblent, et qu’ils ne verront jamais ailleurs. Partant de là, on peut décliner cette idée à l’infini, avec des dessins d’enfants, des photos, des textes personnels…Le chiffre : quelques milliers d’euros, c’est le montant investi dans la création du site internet madamepopandkids, et la réalisation d’une série de photos professionnelles présentant ses premières réalisations. Le contact :
www.madamepopandkids.fr

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GoldenHook : ses bonnets tricotés main font fureur

Les bons vieux bonnets de laine, tricotés avec amour par nos tantes et nos grands-mères, ont aujourd’hui disparu de la circulation au profit de productions industrielles fabriquées à la chaîne en Asie. Qu’à cela ne tienne ! GoldenHook redonne vie à ce sympathique attribut vestimentaire, grâce à son « gang » de mamies tricoteuses.

Jérémy Emsellem est plein de ressources. D’abord, il sait tricoter, ce qui est rare pour un homme. Ensuite, il est opportuniste, ce qui est précieux dans les affaires. Le résultat, c’est Goldenhook, une petite entreprise, lancée il y a deux ans, qui est en train de faire son trou sur une niche de marché en plein dans l’air du temps : le bonnet tricoté main.

L’idée est née il y a deux ans, alors que Jérémy, alors étudiant sur les bancs de l’école Sup de pub, cherchait à améliorer ses fins de mois. « Je tricotais et je vendais des bonnets à droite à gauche, ça me permettait de rentrer un peu d’argent de poche ». Rapidement, il est débordé par la demande. « Pour soutenir le rythme, j’ai eu l’idée de faire appel aux pensionnaires d’une maison de retraite, mais la qualité était fluctuante, j’ai donc recruté des tricoteuses en mettant des annonces dans les boulangeries de mon quartier. » Depuis, son petit gagne-pain s’est transformé en véritable entreprise, il emploie un « gang de mamies » fort d’une trentaine de tricoteuses, et vend 1 500 pièces de tricot par an. Fort de ce succès, Goldenhook se diversifie désormais dans les cabas brodés, les tee-shirts, les écharpes…

Fiche de l’entreprise

Le conseil du créateur : réussir sur ce créneau implique une parfaire maîtrise de la logistique, pour envoyer la commande, la pelote de laine, et les pièces de tissu, à chaque grand-mère selon un timing savamment orchestré.Le chiffre : 200 000 euros. C’est le montant que Goldenhook envisage de lever pour décliner son concept en Allemagne, Angleterre, Canada et aux Etats-Unis.Le contact :
http://golden-hook.lexception.com/fr/

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Libre-art-bitre : du mobilier design en matériaux recyclés

Suspensions de camion, morceaux de roues de charrettes, armatures métalliques… David Rossillon récupère les vieux matériaux dont personne ne veut pour créer des pièces de mobilier uniques.

Suspensions de camion, morceaux de roues de charrettes, armatures métalliques… David Rossillon récupère les vieux matériaux dont personne ne veut pour créer des pièces de mobilier uniques.

Doté d’un solide sens créatif et artistique, David Rossillon a fait de sa passion une activité professionnelle à part entière. Cet ébéniste de formation, installé dans l’Eure, conçoit des pièces de mobilier originales – tabourets de bars, chaises, lampes, meubles, rampes d’escalier – à partir de matériaux de récupération. Ses cats lui font part de leurs besoins, choisissent les matériaux entrant dans la composition de l’objet – métal, bois, plexiglass, verre, marbre – et l’artiste passe à l’action, travaillant, modelant et assemblant les éléments composant l’œuvre finale. Suivant la complexité du travail et le temps passé, ses productions sont vendues entre quelques dizaines et plusieurs milliers d’euros pièce.

« J’ai réalisé qu’entre les grandes chaînes de distribution, comme Ikea ou Fly, et les spécialistes du mobilier design, tel Ligne Roset, il n’y avait guère d’intervenants proposant du mobilier original, de qualité et pas trop cher », explique l’entrepreneur, qui s’est lancé sur ce créneau en 2009. Depuis, il s’est constitué une catèle fidèle, en se faisant connaitre à l’occasion de salons d’art et d’artisanat régionaux.

Fiche de l’entreprise

Le conseil du créateur : pour réussir sur ce créneau, mieux vaut jouer la carte de l’originalité et de l’exclusivité. Les cats attachent beaucoup d’importance à posséder un objet unique, créé sur mesure pour eux. Ils sont d’ailleurs prêts à payer cher pour cela.Le chiffre : 15 000 euros d’investissement (outillage, poste de soudure, machine à travailler le bois…)Le contact :
www.libre-art-bitre.com

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Alexia Hollinger : des sacs uniques au monde

Dans son petit atelier-boutique parisien, situé à deux pas de la Place des Vosges, Alexia Hollinger, taille, assemble, coud et façonne à partir de toiles, étoffes et cuirs de récupération, des sacs et cabas uniques en leur genre.

Sa production de sacs, trousses et cabas, n’a pas d’équivalent sur le marché. Pas étonnant, puisqu’Alexia Hollinger, la styliste qui les conçoit, se fournit hors des circuits d’approvisionnement traditionnels pour dénicher les vieux cuirs, étoffes, tissus, qui constituent sa matière première. « Je chine dans les brocantes, les vide-greniers, chez Emmaüs, pour constituer mon stock » raconte la créatrice, qui invite également ses cats à lui amener leurs vieux rideaux ou vêtements usagés en cuir, afin de leur redonner vie en les transformant en sacs à main.

Dans son magasin, chaque pièce est unique, voire produite à quelques exemplaires. Les prix vont de 65 à 250 euros. Raisonnable pour des articles entièrement réalisés à la main, par la créatrice elle-même, qui maîtrise son art sur le bout des doigts. « Je fais tout moi-même, la création, la fabrication, et lorsqu’une cate rentre dans la boutique, je l’accueille et la conseille ». Grâce à son style « vintage » très personnel, et l’écho de plusieurs publications spécialisées dans la mode, elle s’est constituée une catèle fidèle, qui dépasse aujourd’hui les frontières de l’Hexagone.

Fiche de l’entreprise

Le conseil du créateur : quand on a peu de moyens pour se faire connaître, il faut viser juste. En insérant une pub dans le guide international « Paris : made by hand », qui présente des échoppes et boutiques de créateurs parisiens, Alexia Hollinger a attiré de nombreux cats étrangers. Ils totalisent aujourd’hui 50 % de son chiffre d’affaires.Le chiffre : 1 000 sacs par an, c’est la production « 100 % artisanale » de la petite entreprise d’Alexia Hollinger.Le contact :
www.alexiahollinger.com

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Artisanat, vieux métiers : une seconde jeunesse

Maréchal-ferrant, vitrailliste, tricoteuse… Autant de métiers d’antan qui continuent à être exercé de nos jours avec, souvent, une vraie réussite financière à la clé.

Le renouveau de ces activités correspond à deux phénomènes distincts. Tout d’abord, des métiers qui avaient disparu faute de cats sont de retour suite à l’apparition d’une nouvelle demande. Ensuite, des artisans au savoir-faire irremplaçable, qui n’avaient jamais cessé de travailler mais dont le nombre diminuaient, profitent du goût grandissant des consommateurs pour l’authenticité et le bel ouvrage. Si ces métiers sont séduisants, n’en perdez pas de vue qu’ils exigent souvent un minimum d’apprentissage ou de don artistique.

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