Indice trimestriel du coût de la construction

L’indice du coût de la construction, calculé par l’INSEE, traduit l’évolution des prix dans le secteur immobilier. Il sert de référence pour l’indexation des mensualités de certaines formules de prêts et pour la révision des loyers commerciaux.

Baux commerciaux
1er trim. 2e trim. 3e trim. 4e trim.
2007 1 385 1 435 1 443 1 474
2008 1 497 1 562 1 594 1 523
2009 1 503 1 498 1 502 1 507
2010 1 508 1 517 1 520 1 533
2011 1 554 1 593 1 624 1 638
2012 1 617 1 666 1 648 1 639
2013 1 646 1 637 1 612 1 615
2014 1 648 1 621 1 627 1 625
2015 1 632 1 614 1 608 1 629
2016 1 615 1 622 1 643 1 645
2017 1 650 1 664*
* Publié le 19 septembre 2017
Pourcentage de progression
Sur 3 ans Sur 1 an
2008 1er trim. + 17,87 % + 8,09 %
2e trim. + 22,41 % + 8,85 %
3e trim. + 24,73 % + 10,46 %
4e trim. + 14,34 % + 3,32 %
2009 1er trim. + 10,35 % + 0,40 %
2e trim. + 9,66 % – 4,10 %
3e trim. + 8,76 % – 5,77 %
4e trim. + 7,18 % – 1,05 %
2010 1er trim. + 8,88 % + 0,33 %
2e trim. + 5,71 % + 1,27 %
3e trim. + 5,34 % + 1,20 %
4e trim. + 4 % + 1,73 %
2011 1er trim. + 3,81 % + 3,05 %
2e trim. + 1,98 % + 5,01 %
3e trim. + 1,88 % + 6,84 %
4e trim. + 7,55 % + 6,85 %
2012 1er trim. + 7,58 % + 4,05 %
2e trim. + 11,21 % + 4,58 %
3e trim. + 9,72 % + 1,48 %
4e trim. + 8,76 % + 0,06 %
2013 1er trim. + 9,15 % + 1,79 %
2e trim. + 7,91 % – 1,74 %
3e trim. + 6,05 % – 2,18 %
4e trim. + 5,35 % – 1,46 %
2014 1er trim. + 6,05 % + 0,12 %
2e trim. + 1,76 % – 0,98 %
3e trim. + 0,18 % + 0,93 %
4e trim. – 0,80 % + 0,62 %
2015 1er trim. + 0,93 % – 0,97 %
2e trim. – 3,12 % – 0,43 %
3e trim. – 2,43 % – 1,17 %
4e trim. – 0,61 % + 0,25 %
2016 1er trim. – 1,88 % – 1,04 %
2e trim. – 0,92 % + 0,50 %
3e trim. + 1,92 % + 2,18 %
4e trim. + 1,86 % + 0,98 %
2017 1er trim. + 0,12 % + 2,17 %
2e trim. + 2,65 % + 2,59 %

Exemple de révision d’un bail commercial :

Votre bail commercial a pris effet le 1er octobre 2014, le dernier indice connu étant celui du 2e trimestre 2014, soit 1 621.Trois ans plus tard, le 1er octobre 2017, au moment de la révision, une règle de trois vous permet de calculer l’évolution de cet indice et de connaître l’augmentation de votre loyer commercial.Loyer annuel : 10000 euros au 01/10/2014.Révision triennale du loyer : le dernier indice connu au 1er octobre 2017 est celui du 2e trimestre 2017, soit 1 664.Augmentation du loyer commercial : [(1 664 – 1 621) / 1 621] x 100 = 2,65 % (pourcentage d’augmentation de l’indice)

Montant révisé du loyer commercial : [(10 000 x 1 664)] / 1 621 = 10 265 euros


À noter : depuis le 1er septembre 2014, l’indice du coût de la construction (ICC) ne peut plus être utilisé, pour les baux conclus ou renouvelés à compter de cette date, comme indice de référence servant au calcul de l’évolution du loyer lors de sa révision triennale et lors du renouvellement du bail. Il est remplacé par l’indice des loyers commerciaux (ILC) pour les activités commerciales et artisanales ou par l’indice des loyers des activités tertiaires (ILAT) pour les activités tertiaires, comme son nom l’indique.


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Indice des loyers des activités tertiaires

L’indice des loyers des activités tertiaires peut servir de référence pour la révision des loyers des baux professionnels en lieu et place de l’indice du coût de la construction. Plus précisément, il peut être utilisé pour les baux de locaux à usage de bureaux et de locaux occupés pour l’exercice d’une activité tertiaire autre que commerciale ou artisanale (baux des professions libérales).

Baux professionnels
1er trim. 2e trim. 3e trim. 4e trim.
2010 100,00 100,41 100,84 101,31
2011 101,96 102,74 103,64 104,60
2012 105,31 106,00 106,46 106,73
2013 107,09 107,18 107,16 107,26
2014 107,38 107,44 107,62 107,80
2015 107,69 107,86 107,98 108,16
2016 108,20 108,41 108,69 108,94
2017 109,41 109,89*
* publié le 19 septembre 2017
Pourcentage de progression
sur 1 an
2011 1er trim. + 1,96 %
2e trim. + 2,32 %
3e trim. + 2,78 %
4e trim. + 3,25 %
2012 1er trim. + 3,29 %
2e trim. + 3,17 %
3e trim. + 2,72 %
4e trim. +2,04 %
2013 1er trim. + 1,69 %
2e trim. + 1,11 %
3e trim. + 0,66 %
4e trim. + 0,50 %
2014 1er trim. + 0,27 %
2e trim. + 0,24 %
3e trim. + 0,43 %
4e trim. + 0,50 %
2015 1er trim. + 0,29 %
2e trim. + 0,39 %
3e trim. + 0,33 %
4e trim. + 0,33 %
2016 1er trim. + 0,47 %
2e trim. + 0,51 %
3e trim. + 0,66 %
4e trim. + 0,72 %
2017 1er trim. + 1,12 %
2e trim. + 1,37 %


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Indice des loyers commerciaux

Institué par la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008, l’indice des loyers commerciaux (ILC) peut être utilisé en lieu et place de l’indice du coût de la construction (ICC) pour la révision du loyer d’un bail commercial. Composé pour 50 % de l’indice des prix à la consommation, pour 25 % de l’indice du coût de la construction et pour 25 % de l’indice du chiffre d’affaires du commerce de détail en valeur, cet indice est censé varier de façon moins forte que l’ICC. Attention, l’indice des loyers commerciaux concerne uniquement les locataires commerçants immatriculés au registre du commerce et des sociétés (RCS) et artisans inscrits au répertoire des métiers. Il ne peut être utilisé pour les activités industrielles (fabriques, usines, ateliers…) et pour les activités exercées dans des immeubles à usage exclusif de bureaux ou dans des plates-formes logistiques (entrepôts…).

Baux commerciaux
1er trim. 2e trim. 3e trim. 4e trim.
2009 102,73 102,05 101,21 101,07
2010 101,36 101,83 102,36 102,92
2011 103,64 104,44 105,31 106,28
2012 107,01 107,65 108,17 108,34
2013 108,53 108,50 108,47 108,46
2014 108,50 108,50 108,52 108,47
2015 108,32 108,38 108,38 108,41
2016 108,40 108,40 108,56 108,91
2017 109,46 110,00*
* Publié le 19 septembre 2017
Pourcentage de progression
Sur 1 an
2011 1er trim. 2,25 %
2e trim. 2,56 %
3e trim. 2,88 %
4e trim. 3,26 %
2012 1er trim. 3,25 %
2e trim. 3,07 %
3e trim. 2,72 %
4e trim. 1,94 %
2013 1er trim. 1,42 %
2e trim. 0,79 %
3e trim. 0,28 %
4e trim. 0,11 %
2014 1er trim. -0,03 %
2e trim. 0,00 %
3e trim. 0,05 %
4e trim. 0,01 %
2015 1er trim. – 0,17 %
2e trim. – 0,11 %
3e trim. – 0,13 %
4e trim. – 0,06 %
2016 1er trim. + 0,07 %
2e trim. + 0,02 %
3e trim. + 0,17 %
4e trim. + 0,46 %
2017 1er trim. + 0,98 %
2e trim. + 1,48 %


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Près de 760 000 € pour les associations grâce à l’arrondi en caisse !

En 2016, plus de 130 associations ont bénéficié du micro-don en caisse.

L’arrondi en caisse offre la possibilité aux cats de 2 100 magasins de faire un micro-don, lors de leur passage en caisse, pour un montant de quelques centimes à quelques euros. Concrètement, pour des achats s’élevant, par exemple, à 22,58 €, le cat peut, lors de son règlement, demander l’arrondi à 23,00 € et consentir ainsi un don de 42 centimes pour l’association retenue par le point de vente.

Naturalia, Franprix, Maisons du Monde, Jules, Bonobo Jeans, Nature & Découvertes, Casino Supermarchés, Séphora… l’arrondi est aujourd’hui proposé par 14 enseignes partout en France.

Ainsi, grâce à plus de 3,2 millions de micro-dons, ce sont 135 associations d’intérêt général qui ont reçu, en 2016, 759 460 €. Et au cours du 1er semestre 2017, 606 324 € ont déjà été collectés, soit une augmentation de 157 % par rapport à l’année précédente.


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La banque n’a pas à alerter son client sur les risques liés à l’opération financée

La banque ne doit mettre en garde l’emprunteur que sur l’inadaptation du prêt à ses capacités financières et sur le risque d’endettement.

Des associés d’une société civile immobilière (SCI) avaient souscrit auprès d’un établissement bancaire 4 prêts destinés à financer 4 biens immobiliers. Ayant rencontré des difficultés à les rembourser, les associés s’étaient rapprochés de leur banque pour modifier les caractéristiques de leurs prêts en passant d’un taux d’intérêt variable à un taux d’intérêt fixe. Cette demande étant motivée par le fait que le projet de la SCI était, lors de la souscription du prêt, viable au taux initial de 4,8 %, mais ne l’était plus lorsque le taux avait varié à hauteur de 6 %. Se sentant lésés, ils avaient ensuite assigné la banque en paiement de dommages-intérêts au motif que cette dernière avait manqué à ses devoirs d’information et de mise en garde quant au caractère variable du taux d’intérêt stipulé dans les prêts initiaux.

Les associés n’ont pas obtenu gain de cause en justice. En effet, les juges ont estimé que l’obligation de mise en garde à laquelle est tenu un établissement de crédit à l’égard d’un emprunteur non averti avant de lui consentir un prêt ne porte que sur l’inadaptation de celui-ci à ses capacités financières et sur le risque de l’endettement qui résulte de l’octroi du prêt, et non pas sur les risques de l’opération financée. En outre, ils ont souligné que les actes notariés dressés lors de l’acquisition des biens immobiliers mentionnaient de façon parfaitement claire que le taux nominal des prêts était révisable et précisaient les conditions et les modalités de cette révision.


Cassation commerciale, 20 avril 2017, n° 15-16316


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Cautionnement souscrit par un seul des époux : les biens communs ne sont pas engagés

Lorsqu’une personne mariée sous le régime de la communauté se porte caution sans le consentement de son conjoint, les biens communs des époux, et donc les sommes figurant sur un compte bancaire joint, ne sont pas engagées.

Lorsqu’une personne mariée sous le régime de la communauté se porte caution, par exemple pour garantir un emprunt souscrit par une entreprise, elle n’engage, en principe, que ses biens propres et ses revenus. Les biens appartenant en commun au couple ne sont donc pas engagés par ce cautionnement, sauf si le conjoint de l’intéressé y a expressément consenti.


À noter : le consentement donné par un époux au cautionnement souscrit par l’autre a pour effet d’étendre l’assiette du gage du créancier aux biens communs. On comprend dès lors que ce dernier cherche, le plus souvent, à recueillir l’assentiment du conjoint de la caution lors de la signature du contrat de cautionnement. Sachant que dans ce cas, les biens propres du conjoint demeurent à l’abri des poursuites du créancier.

En l’absence de consentement exprès du conjoint, les biens communs des époux ne sont donc pas engagés par le cautionnement souscrit par l’autre. Tel est le cas des sommes déposées sur un compte bancaire joint du couple puisqu’elles sont présumées communes. C’est ce que les juges ont rappelé dans une affaire récente, lesquels ont ajouté que si le créancier souhaite les faire saisir, il devra alors démontrer que ces sommes proviennent des revenus et des biens propres de l’époux qui s’est porté caution.


Cassation civile 1re, 15 juin 2017, n° 16-20739


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Un nouvel apport de trésorerie remboursable pour les agriculteurs

Les exploitants agricoles peuvent bénéficier d’un apport de trésorerie remboursable au titre des aides Pac 2017 à condition d’en faire la demande avant le 15 octobre.

Le 21 juin dernier, le ministre de l’Agriculture avait annoncé que les aides Pac 2017 seraient versées en février 2018 et qu’en attendant, un apport de trésorerie remboursable (ATR) sans intérêt serait mis en place à la mi-octobre 2017 pour pallier les difficultés de trésorerie rencontrées par les exploitants.

Cette avance de trésorerie remboursable vient d’être activée. Pour en bénéficier, les agriculteurs doivent en faire la demande avant le 15 octobre via le service en ligne Telepac. L’ATR sera ensuite versé à partir du 16 octobre.

Pour les agriculteurs ayant déposé une demande d’aide en 2016 et en 2017, le montant de l’ATR sera égal à 90 % des aides découplées de 2016, des aides couplées bovines (aides aux bovins allaitants, aides aux bovins lait) de 2016 et des indemnités compensatoires de handicap naturel (ICHN) de 2016, et à 80 % d’un montant forfaitaire par région pour les aides liées aux mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) et les aides à l’agriculture biologique. Dans les autres cas, l’ATR correspondra à un montant forfaitaire.

L’ATR sera remboursé au fur et à mesure des paiements des aides et par compensation. Les éventuels reliquats devant être remboursés au plus tard le 31 mars 2018 s’agissant des aides du premier pilier de la Pac (c’est-à-dire toutes les mesures de soutien aux marchés et aux revenus des exploitants agricoles) et des ICHN, et le 31 décembre 2018 pour les MAEC et les aides à l’agriculture biologique.


À noter : l’ATR n’est pas versé si son montant est inférieur à 500 €.


Décret n° 2017-1318 du 4 septembre 2017, JO du 5


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Affichage des prix en magasin : êtes-vous sûr de vous ?

Un vendeur ou un prestataire de services pourra bientôt demander en ligne à la DGCCRF de se prononcer sur la conformité de son dispositif d’étiquetage, d’affichage ou de marquage des prix à la réglementation en vigueur.

À compter du 1er octobre 2017, un formulaire permettra aux professionnels de s’assurer auprès de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) que les modalités d’informations des consommateurs sur les prix qu’ils pratiquent sont conformes à la réglementation. Une prise de position formelle qui peut leur permettre d’éviter une amende administrative en cas de manquement aux règles de publicité des prix (qui peut aller jusqu’à 3 000 € pour une personne physique et 15 000 € pour une société).

Ce formulaire sera téléchargeable sur le site Internet de la DGCCRF, www.economie.gouv.fr/dgccrf, et sur le site www.service-public.fr. La demande devra être accompagnée de tout document, notamment de photos, permettant à la DGCCRF de prendre position sur les modalités d’information du consommateur sur les prix des biens, produits et services proposées par le professionnel.


Précision : la DGCCRF prend formellement position sur cette demande dans un délai de 2 mois à compter de la réception de celle-ci. Passé ce délai, son absence de réponse équivaut à un rejet de la demande.


Arrêté du 9 août 2017, JO du 17


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Mauvais placements effectués par le trésorier d’une association : qui est responsable ?

Le trésorier associatif et la banque sont tous deux responsables pour avoir réalisé des placements financiers risqués ayant engendré une perte importante de capital pour l’association.

Une récente affaire illustre la responsabilité du trésorier d’une association et d’une banque en cas de placements risqués ayant entraîné une perte financière conséquente.

Ainsi, ce trésorier avait placé les fonds de l’association sur le marché des obligations (OPCVM), ce qui avait conduit à une perte importante en capital. Condamné par les tribunaux à rembourser 110 000 € à l’association, il s’est alors retourné en garantie contre la banque.

La Cour de cassation a reconnu la responsabilité de cette dernière qui, selon elle, a manqué à son devoir de vigilance et d’information. La banque aurait dû vérifier les compétences du trésorier pour le placement des fonds d’une association et sa bonne connaissance des mécanismes inhérents aux marchés des obligations à terme. Ceci aurait permis au trésorier de prendre conscience de la nécessité de cerner clairement les besoins de l’association.

La responsabilité de la banque n’a pas fait pour autant disparaître celle du trésorier. En effet, ce dernier avait contribué au dommage en commettant une imprudence manifeste dans l’exécution de son mandat, compte tenu de l’importance des sommes investies dans des placements qui présentaient des risques de perte en capital.


Cassation commerciale, 17 mai 2017, n° 15-22068


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Activités bénévoles exercées par un chômeur au sein d’une association

Un de nos anciens salariés, qui a démissionné il y a une dizaine d’années et qui se trouve actuellement au chômage, souhaite devenir bénévole dans notre association. Il nous demande si cette activité de bénévolat va lui faire perdre le droit à ses allocations chômage. Qu’en pensez-vous ?

Un chômeur peut être bénévole dans une association tout en percevant ses indemnités à condition qu’une telle activité ne se substitue pas à un emploi salarié et qu’elle reste compatible avec son obligation de recherche d’emploi. Une troisième condition qui, dans votre cas, va poser problème est toutefois exigée : le demandeur d’emploi ne peut pas être bénévole chez un de ses anciens employeurs. Une interdiction qui s’applique à tous ses employeurs précédents et non pas seulement au dernier en date.


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