Les actions ont de nouveau la cote !

Portés par les bons résultats des marchés financiers, les actions séduisent de plus en plus d’épargnants.

À en croire une récente enquête publiée par le Cercle de l’épargne, les Français seraient de plus en plus attirés par les actions. En effet, 38 % des sondés (échantillon de 1 001 personnes de 18 ans et plus) estiment que ce type d’actifs est intéressant en 2017. Un chiffre en progression de 9 points en un an. Prise de conscience de la part de certains épargnants, ceux qui possèdent des produits financiers plébiscitent à 45 % les actions. Un taux qui grimpe à 68 % pour les titulaires d’un Plan d’épargne en actions. Il faut dire que la tentation de recourir aux actions est grande, puisque les marchés boursiers ont affiché de bons résultats ces derniers mois. Pour preuve, le CAC 40 a progressé en 2016 de 4,86 % et a passé récemment la barre des 5 000 points. Une tentation vraisemblablement renforcée par la baisse de rendement des autres placements disponibles (Livret A, Plan d’épargne logement, par exemple). Ces différentes données peuvent laisser penser que les mauvais souvenirs de la crise financière de 2008 et des dettes souveraines de 2011 tendent à s’estomper.

Même si les épargnants semblent prêts à prendre un peu plus de risques, l’enquête souligne que la sécurité constitue toujours un élément de choix important pour les Français. Interrogées sur un éventuel versement sur un contrat d’assurance-vie, 41 % des personnes sondées privilégient toujours les fonds en euros quand seulement 18 % optent pour des unités de compte. Les 41 % restant ne souhaitant pas souscrire un tel contrat.


Le Cercle de l’épargne, enquête « Les Français, la retraite et l’épargne », mars 2017

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Crédit d’impôt recherche : le guide 2017 est paru !

Les entreprises qui souhaitent bénéficier du crédit d’impôt recherche (CIR) disposent d’un guide pratique.

Le guide 2017 du crédit d’impôt recherche (CIR) vient d’être publié sur le site du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Dépourvu de valeur réglementaire, ce guide n’est pas opposable à l’administration. Il est établi afin d’aider les entreprises à préparer leur déclaration ou encore à déposer une demande de rescrit ou d’agrément. À jour des dernières évolutions législatives et doctrinales, il présente notamment les modalités d’application du CIR et l’assiette des dépenses y ouvrant droit (entreprises et activités éligibles, dépenses prises en compte, sommes déductibles, obligations déclaratives, contrôle…).


Commentaire : le guide précise également la notion de dépenses d’innovation hors recherche et développement permettant aux PME de bénéficier du crédit d’impôt innovation.

Ce guide donne aussi en annexe de nombreuses adresses utiles aux entreprises qui souhaitent se renseigner sur cet avantage fiscal ou s’assurer de l’éligibilité de leurs travaux de recherche et développement et d’innovation (coordonnées des Délégations régionales à la recherche et à la technologie (DRRT) et des Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), par exemple).

Enfin, il contient un modèle du dossier justificatif demandé aux entreprises lors d’un contrôle du CIR. Dossier qu’il leur est conseillé de constituer tout au long de l’année, et non pas seulement en cas de demande de l’administration, afin d’éviter toute difficulté à détailler des travaux antérieurs. Bien préparer ce dossier est donc indispensable pour se prémunir d’un éventuel redressement fiscal dans la mesure où il nécessite de fournir des informations très précises sur la société, les travaux de recherche, les dépenses…


À noter : ce dossier, qui doit être réalisé annuellement, permet, outre de présenter ses travaux à l’administration lors d’un contrôle, de remplir plus facilement sa déclaration de CIR et de soutenir une demande de remboursement.


www.enseignementsup-recherche.gouv.fr, brochure du 17 mars 2017


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Protection des données personnelles : les entreprises appelées à se préparer au respect de nouvelles règles

La Cnil annonce la mise en place d’un dispositif pour aider les entreprises à se conformer au règlement européen qui entrera en application en mai 2018.

Adopté le 14 avril 2016, le règlement européen sur la protection des données (RGDP) entrera en application le 25 mai 2018. Ce texte, dont l’objectif est de définir un cadre juridique européen plus adapté à l’univers numérique, va entraîner une évolution substantielle de la réglementation nationale jusque-là applicable.

D’abord, il vient conforter les droits des individus en renforçant les obligations de recueil de consentement avant toute collecte de données. Il reviendra ainsi à l’entreprise, en cas de litige, d’apporter la preuve du consentement et de démontrer qu’il a été obtenu de manière loyale, c’est-à-dire sans aucune ambiguïté. Pour ce qui concerne les mineurs, par principe, le consentement ne pourra être recueilli qu’auprès de leurs responsables légaux.

Les obligations d’information sur l’utilisation des données qui pèsent sur les gestionnaires de fichiers seront également renforcées. Enfin, pour permettre à toute personne de récupérer ses données pour, le cas échéant, les communiquer à un autre prestataire, le règlement crée un droit de portabilité.

Une nouvelle culture pour les entreprises

Ce texte inaugure un changement d’approche en passant d’un principe de déclaration préalable et de demande d’autorisation à une logique de responsabilisation des entreprises et de leurs éventuels sous-traitants (hébergeur cloud, par exemple). C’est ainsi aux entreprises que reviendra, par défaut, l’obligation de mettre en œuvre les moyens et les processus nécessaires pour garantir une protection optimale des données personnelles stockées. En outre, afin de permettre l’exercice du droit à l’information des personnes et de faciliter les contrôles de la Cnil, les entreprises administrant des fichiers de données personnelles seront dans l’obligation de tenir un registre. Elles devront également, dans l’hypothèse où elles envisageraient de mettre en œuvre des traitements dits à risque (recueil de données ethniques, politiques, d’orientation sexuelle…), mener, de manière préalable, une étude d’impact sur la vie privée. Enfin, les entreprises devront notifier à la Cnil et aux personnes « fichées » les failles de sécurité rencontrées lors de la gestion du fichier. Dans certains cas, elles devront se doter d’un délégué à la protection des données qui sera chargé de la bonne application de la réglementation au sein de l’entreprise (rôle actuellement joué par le correspondant informatique et libertés, le Cil).

L’aide de la Cnil

Le règlement ne renforce pas que les obligations qui pèsent sur les gestionnaires de fichiers. Il prévoit également un durcissement des sanctions. Ainsi, en cas de manquement grave, une amende correspondant à 4 % du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise incriminée pourra être appliquée. Intégrer sans retard dans son fonctionnement ces nouvelles contraintes pour éviter de se mettre en faute, une fois le texte applicable, en mai 2018, est donc fortement conseillé à toutes les entreprises, et notamment aux e-commerçants en première ligne sur ce dossier. La Cnil annonce d’ailleurs, sur son site et dans son rapport annuel 2016, mettre en place un véritable dispositif destiné à accompagner les entreprises dans leur démarche de mise en conformité. Ce dispositif doit comprendre des supports d’information sur la nouvelle réglementation, des méthodes pour préparer sa mise en conformité, des outils dédiés, notamment à l’élaboration des études d’impact sur la vie privée et enfin, une permanence juridique destinée aux Cil.

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L’épargne salariale progresse lentement mais sûrement !

Le nombre d’entreprises offrant l’accès à un dispositif d’épargne salariale à leurs employés a progressé de 3 % en 2016.

L’Association française de la gestion financière (AFG), l’Autorité des marchés financiers, le Trésor et la Direction générale du travail ont lancé la Semaine de l’épargne salariale. Se déroulant du 27 au 31 mars 2017, cet évènement a pour objectif notamment de mieux faire comprendre les atouts de l’épargne salariale aux salariés, d’encourager les entreprises à davantage communiquer auprès de leurs salariés sur les dispositifs existants et de convaincre les entreprises et associations qui n’en disposent pas d’entamer des démarches en la matière. Un évènement loin d’être dénué de sens car, selon Benoît de Juvigny, secrétaire général de l’Autorité des marchés financiers, l’épargne salariale est un dispositif « mal compris et mal connu ». Sachant d’autant plus que 600 millions d’euros par an sont perdus par les salariés du fait d’une mauvaise allocation d’actifs au sein de leur dispositif d’épargne : par exemple, 30 % des encours sont investis dans des Sicav monétaires, des actifs aux rendements souvent négatifs. L’épargne salariale étant considérée comme une épargne de moyen à long terme, une allocation tournée davantage vers les actions serait plus cohérente.


À noter : en parallèle à cette semaine de l’épargne salariale, un site Internet à but pédagogique vient d’être mis en ligne : www.epargnesalariale-france.fr. Ce site comporte deux volets : le premier destiné aux salariés et le second aux chefs d’entreprise. Différentes fiches pédagogiques détaillant les dispositifs d’épargne salariale sont proposées, ainsi que des conseils pour les mettre en place.

Un bilan 2016 positif

Parmi les points positifs, au 31 décembre 2016, les encours de l’épargne salariale se sont établis à 122,5 milliards d’euros, soit une progression de 4,3 % par rapport à 2015. Une hausse qui s’explique principalement par l’évolution positive des marchés financiers en 2016. Autre information, les salariés ont approvisionné de manière significative leurs PEE et Perco en 2016, +13,7 milliards d’euros répartis de la manière suivante :– 3,5 milliards d’euros au titre de la participation ;– 4,6 milliards d’euros au titre de l’intéressement ;– 3 milliards d’euros au titre des versements volontaires des salariés ;– 2,6 milliards d’euros au titre de l’abondement des entreprises.

Des chiffres à mettre toutefois en balance avec le montant des rachats. Ces derniers se sont élevés en 2016 à près de 14 milliards d’euros (11 700 € en moyenne par foyer) et ont contribué notamment à financer 144 000 projets d’achat de résidence principale.

Par ailleurs, le nombre d’entreprises offrant l’accès à un dispositif d’épargne salariale à leurs employés a progressé de 3 % en 2016, ce qui représente globalement 305 000 entreprises, dont 300 000 PME ayant moins de 250 salariés. Le nombre de comptes de porteurs d’épargne salariale reste stable à près de 10,2 millions.


Semaine de l’épargne salariale

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La garantie décennale peut être mise en œuvre sans qu’aucun dommage se soit encore manifesté !

La Cour de cassation estime que la garantie décennale d’un propriétaire ayant réalisé des travaux peut être invoquée en cas de dommages futurs identifiés.

Propriétaires de leur résidence principale, des époux avaient procédé à d’importants travaux conduisant à la création d’une mezzanine. Pour réaliser cette pièce supplémentaire, ce couple avait « amputé » une partie de la charpente afin de créer un volume circulable et donc aménageable, et compensé les suppressions par la pose d’un montant vertical de renfort censé supporter les charges en toiture. Trois ans plus tard, ils décidaient de revendre leur bien immobilier. Les nouveaux propriétaires des lieux, de moins en moins convaincus par la solidité de l’ouvrage, avaient alors demandé une expertise. Cette dernière concluait que ces travaux n’avaient pas été réalisés dans les règles de l’art et qu’un risque notamment de « poinçonnement » du plancher du rez-de-chaussée était à craindre.

Mais les vendeurs avaient contesté le fait de devoir indemniser les acquéreurs au titre de la garantie décennale. En effet, ils soulignaient que ce risque était purement hypothétique et qu’il n’y avait pas lieu de croire que des dommages se manifesteraient dans le délai décennal. Réponse de la Cour de cassation : la « mutilation » de la charpente, qui provoquera à terme des dégâts, n’est pas un risque hypothétique mais un dommage actuel compromettant la solidité de l’ouvrage. Une situation justifiant la mise en œuvre de la garantie décennale.


Cassation civile 3e, 23 février 2017, n° 15-26505

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Concours Talents BGE de la création d’entreprise 2017 : les inscriptions sont ouvertes !

BGE, réseau associatif national d’aide à la création d’entreprise, organise actuellement la 19 édition de son concours Talents. Les candidats ont jusqu’au 30 avril 2017 pour y postuler.

Le réseau national d’appui aux entrepreneurs BGE a récemment lancé l’édition 2017 de son concours Talents de la création d’entreprise. Son objectif ? Valoriser les réussites entrepreneuriales en France, tant au niveau régional qu’au niveau national.

En pratique, pour pouvoir s’inscrire à cette 19e édition du concours, les candidats doivent avoir créé leur entreprise entre le 1er janvier 2016 et le 31 mars 2017, et avoir bénéficié de l’accompagnement d’un organisme de soutien aux porteurs de projets (BGE, Adie, Chambres de commerce et d’industrie, Réseau Entreprendre, Initiative France, France Active…). Huit catégories sont, par ailleurs, proposées à l’inscription : innovation, artisanat, commerce, dynamiques rurales, économie sociale et solidaire, services, jeune pousse et, enfin, développement.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 30 avril 2017.

En septembre, à l’issue d’une première phase de sélection, une centaine de créateurs d’entreprise seront primés au niveau régional. Parmi eux, 10 lauréats choisis par le jury seront également récompensés au niveau national : la remise des prix aura lieu au mois de novembre.

Pour en savoir plus et participer à l’édition 2017 du concours, rendez-vous dès à présent sur : www.concours-talents.com

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Suramortissement industriel : plus que quelques jours pour investir !

Les entreprises ont jusqu’au 14 avril 2017 pour profiter de l’aide à l’investissement productif.

Afin que les entreprises puissent accélérer la modernisation de leur outil de production et gagner en compétitivité, une mesure temporaire de faveur a été instaurée en 2015 pour les inciter à réaliser des investissements industriels. Les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu, dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux ou des bénéfices agricoles, selon un régime réel d’imposition, peuvent ainsi déduire de leur résultat imposable, en plus de l’amortissement classique, 40 % du prix de revient de certains investissements.


À noter : cette déduction exceptionnelle est répartie de façon linéaire sur la durée normale d’utilisation du bien.

Pour cela, les biens éligibles doivent être acquis, fabriqués ou pris en crédit-bail ou en location avec option d’achat par l’entreprise au plus tard le 14 avril 2017. Un assouplissement a toutefois été introduit par la dernière loi de finances rectificative permettant d’appliquer le suramortissement aux biens acquis après le 14 avril 2017 sous réserve qu’ils aient fait l’objet d’une commande au plus tard à cette date, qu’elle soit assortie du versement d’acomptes au moins égaux à 10 % du montant total de la commande et que les biens soient définitivement acquis dans les 2 ans suivant la commande. La décision d’investissement doit donc être prise dans les prochains jours !


Rappel : le dispositif concerne, en principe, les biens d’équipement ouvrant droit à l’amortissement dégressif et relevant de catégories limitativement énumérées par la loi. Parmi elles figurent les matériels et outillages utilisés pour des opérations industrielles de fabrication ou de transformation (machines-outils, tracteurs…), c’est-à-dire la majorité des équipements industriels, à l’exception du matériel mobile ou roulant affecté à des opérations de transport. Certains biens sont également éligibles même s’ils ne sont pas amortissables selon le mode dégressif (logiciels contribuant à des opérations industrielles de fabrication et de transformation, par exemple).

Poids lourds et utilitaires légers « propres »

Un suramortissement quasi similaire à celui réservé aux équipements industriels bénéficie aux entreprises qui investissent dans des poids lourds fonctionnant exclusivement au gaz naturel ou au biométhane carburant. Le délai pour en profiter est, ici, plus long puisque l’investissement peut intervenir jusqu’au 31 décembre 2017. À noter que ce suramortissement a été étendu aux véhicules utilitaires légers et que la liste des carburants devant être utilisés a été complétée par le carburant ED95.


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Initiative France et la MAAF se rapprochent pour soutenir les créateurs d’entreprise

À travers la signature d’un partenariat national, le réseau associatif Initiative France et la mutuelle d’assurance MAAF affichent leur volonté d’apporter un soutien particulier à l’entrepreneuriat.

Initiative France, premier réseau associatif de financement des porteurs de projets, et la mutuelle d’assurance MAAF ont récemment signé un partenariat national. Son objectif ? Soutenir la création d’entreprises et d’emplois dans tous les secteurs et sur l’ensemble du territoire français.

Concrètement, à travers ce rapprochement, la MAAF vise à faire bénéficier les 222 plates-formes d’Initiative France de son expertise dans le domaine de l’analyse des risques professionnels auxquels peuvent être exposés les acteurs économiques.

En unissant leurs forces autour de ce projet commun, Initiative France et la MAAF réaffirment ainsi leur volonté commune de permettre aux entreprises françaises de se développer et d’être non seulement plus solides, mais aussi plus pérennes.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.initiative-france.fr

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Un logement devra être performant énergétiquement pour être considéré comme décent

En 2018, les logements donnés en location devront notamment présenter une étanchéité à l’air suffisante.

Le propriétaire-bailleur est tenu de fournir à son locataire un logement décent, c’est-à-dire un logement ne présentant pas de risques manifestes pour la sécurité physique et la santé de ses occupants et pourvu des équipements habituels permettant de l’habiter normalement (par exemple, toiture étanche, rampe d’escalier solidement arrimée, canalisations d’eau et de gaz en bon état).

Un décret récent pris en application de la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte intègre désormais aux caractéristiques du logement décent la performance énergétique. Ainsi, à compter du 1er janvier 2018, tout logement donné en location (nue ou meublée) devra être protégé contre les infiltrations d’air parasites. Les portes et les fenêtres du logement ainsi que les murs et parois donnant sur l’extérieur ou des locaux non chauffés devront présenter une étanchéité à l’air suffisante. En outre, les ouvertures des pièces donnant sur des locaux annexes non chauffés devront être munies de portes ou de fenêtres. Enfin, les cheminées devront être équipées de trappes. À compter du 1er juillet 2018, le logement devra permettre une aération « suffisante ». Les dispositifs d’ouverture (et les éventuelles dispositifs de ventilation) des logements devront être en bon état et permettre un renouvellement de l’air et une évacuation de l’humidité adaptés aux besoins d’une occupation normale du logement et au fonctionnement des équipements.


Décret n° 2017-312 du 9 mars 2017, JO du 11

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Crédit d’impôt recherche et personnel mis à disposition

Le personnel de recherche mis à disposition est pris en compte pour le calcul du crédit d’impôt recherche (CIR) de l’entreprise utilisatrice.

Les entreprises qui réalisent certaines opérations de recherche peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt. Le montant de cet avantage fiscal est de 30 % des dépenses éligibles, ce taux étant abaissé à 5 % pour les dépenses de recherche engagées au-delà de 100 M€.

Parmi les dépenses servant d’assiette au calcul du crédit d’impôt recherche (CIR) figurent les dépenses de personnel, et notamment les rémunérations versées aux chercheurs et aux techniciens directement et exclusivement affectés aux opérations de recherche.


Précision : les dépenses de personnel sont également prises en compte dans l’assiette du CIR au travers des dépenses de fonctionnement. Celles-ci sont, en effet, déterminées forfaitairement à hauteur de la somme de 75 % des amortissements éligibles et de 50 % des dépenses de personnel.

À ce titre, le Conseil d’État vient de préciser dans une décision récente du 25 janvier 2017 que les rémunérations prises en charge par une entreprise au titre de la mise à disposition, à son profit, par un tiers, de personnel de recherche entrent dans l’assiette de son CIR en tant que dépenses de personnel.

Les juges indiquent toutefois que, pour cela, le personnel mis à disposition doit effectuer des opérations de recherche dans les locaux de l’entreprise bénéficiaire de la mise à disposition et avec les moyens de cette dernière.

Selon eux, les dépenses de personnel ne se limitent donc pas aux seuls salariés de l’entreprise.


Commentaire : cette solution ne devrait pas être transposable au crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE). Pour ce crédit d’impôt, en effet, c’est l’employeur et non pas l’entreprise utilisatrice qui peut prendre en compte les salariés mis à disposition pour la détermination du crédit d’impôt.


Conseil d’État, 25 janvier 2017, n° 390652


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