Des aménagements pour les dispositifs de défiscalisation immobilière !

La loi de finances pour 2017 et la loi de finances rectificative pour 2016 prévoient notamment la prorogation de certains dispositifs de défiscalisation immobilière.

Compte tenu du succès rencontré par les dispositifs de défiscalisation immobilière, les pouvoirs publics ont décidé de proroger les réductions d’impôts « Pinel », « Censi-Bouvard » et « Malraux ». Ces différents dispositifs faisant également l’objet de modifications.

Un dispositif Pinel quasi-inchangé

Hormis sa prorogation jusqu’au 31 décembre 2017, la réduction d’impôt Pinel ne connaît pas de changements notables quant à ses conditions d’application. Seule nouveauté, le dispositif est étendu, à titre expérimental, à certaines communes de la zone C (communes où la tension du marché du logement est la plus faible). Les communes concernées seront agréées par les pouvoirs publics en fonction de spécificités démographiques ou économiques.

Rappelons que le Pinel permet aux particuliers qui acquièrent des logements neufs afin de les louer nus à usage d’habitation principale de bénéficier, sous certaines conditions, d’une réduction d’impôt sur le revenu dont le taux varie en fonction de la durée d’engagement de location choisie par l’investisseur (6 ans : 12 %, 9 ans : 18 % et 12 ans : 21 %). Cette réduction étant calculée sur le prix de revient du logement, retenu dans les limites de 5 500 € par m² de surface habitable et de 300 000 €, et répartie, par parts égales, sur la durée de l’engagement de location.

Un dispositif Censi-Bouvard aménagé

Le dispositif Censi-Bouvard, prorogé également jusqu’au 31 décembre 2017, permet à certains loueurs en meublé non professionnels de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu, répartie sur 9 ans, dont le taux est fixé à 11 % du prix de revient des logements, retenu dans la limite annuelle de 300 000 € (quel que soit le nombre de logements). Pour ouvrir droit à la réduction d’impôt, les contribuables (personnes physiques) devaient, jusqu’à présent, investir dans des logements neufs ou réhabilités situés dans des établissements accueillant des personnes âgées ou handicapées, des résidences avec services pour étudiants ou encore des résidences de tourisme classées. Mais attention, la loi de finances exclut du champ d’application de la réduction les investissements réalisés à compter du 1er janvier 2017 dans les résidences de tourisme. Ce type d’investissement faisant dorénavant l’objet d’une nouvelle réduction d’impôt « autonome ». À titre transitoire, les acquisitions de logements en résidence de tourisme réalisées entre le 1er janvier 2017 et le 31 mars 2017 peuvent encore bénéficier de la réduction Censi-Bouvard, à condition qu’un engagement d’acquisition ait été pris au plus tard le 31 décembre 2016.

Un dispositif Malraux assoupli

Différents points de la réduction Malraux sont modifiés à compter des demandes de permis de construire et des déclarations préalables déposées en 2017. D’une part, le champ d’application du dispositif est revu pour tenir compte des nouveaux sites patrimoniaux remarquables (SPR). Ces derniers viennent en remplacement des secteurs sauvegardés, des zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager et des aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine dans lesquels s’appliquait le dispositif. Étant précisé que le dispositif est prorogé jusqu’au 31 décembre 2019 pour la restauration d’immeubles situés dans les quartiers anciens dégradés et dans les quartiers présentant une concentration élevée d’habitat ancien dégradé. D’autre part, les modalités d’application de la réduction d’impôt évoluent. En effet, la limite annuelle de dépenses éligibles de 100 000 € est désormais remplacée par un plafond global pluriannuel de 400 000 € réparti sur 4 ans. Par ailleurs, le contribuable peut dorénavant reporter la fraction de la réduction d’impôt non imputée au titre d’une année sur l’impôt sur le revenu dû au titre des 3 années suivantes. Enfin, tous les locaux destinés, après réalisation des travaux, à l’habitation, y compris ceux qui ne l’étaient pas à l’origine (bureaux transformés en logements), ouvrent désormais droit au bénéfice de la réduction d’impôt.


Articles 68 et 69, loi n° 2016-1917 du 29 décembre 2016, JO du 30


Article 40, loi n° 2016-1918 du 29 décembre 2016, JO du 30

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Créations d’entreprises : une fin d’année 2016 sous le signe du repli

Après un mois de novembre plutôt dynamique, le nombre de créations d’entreprises a diminué en décembre : -3,0 % par rapport au mois précédent, selon les derniers chiffres publiés par l’Insee.

D’après les derniers chiffres publiés, 46 181 créations d’entreprises ont été enregistrées au mois de décembre 2016 : -3,0 % par rapport au mois de novembre, tous types d’entreprises confondus. Selon l’Insee, cette évolution s’explique, non seulement par un repli du nombre de créations d’entreprises classiques (-2,7 %), mais aussi par une baisse sensible du nombre d’immatriculations de micro-entrepreneurs (-3,4 %).

Sur la période octobre-novembre-décembre, les chiffres témoignent, en revanche, d’un léger redressement du nombre cumulé de créations d’entreprises en France : par rapport au même trimestre de l’année dernière, le nombre de créations brutes a ainsi progressé de 2,0 %, tous types d’entreprises confondus (dont +5,0 % pour les entreprises sous forme sociétaire et +3,0 % pour les créations d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs). Une fois de plus, ce sont les secteurs du transport et du soutien aux entreprises qui contribuent le plus à cette hausse globale.

De même, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des douze derniers mois continue de s’accélérer. L’Insee constate ainsi une augmentation de 5,5 % du nombre cumulé de créations brutes par rapport aux douze mois précédents. Ceci s’explique principalement par une forte hausse des créations d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+9,9 %) et de sociétés (+9,8 %), qui est néanmoins pondérée par une légère baisse du nombre d’immatriculations de micro-entrepreneurs (-0,3 %).

Enfin, l’Insee précise que les demandes d’immatriculations de micro-entrepreneurs ne représentent plus que 40,2 % des créations d’entreprises enregistrées au cours des douze derniers mois – contre 42,2 % un an auparavant.

Pour consulter des données complémentaires, rendez-vous sur : www.insee.fr

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Créateurs d’entreprises innovantes : l’Université de Perpignan lance son nouveau MOOC !

En six semaines, le nouveau MOOC de l’Université de Perpignan offre aux participants l’opportunité d’acquérir les connaissances juridiques de base relatives à la création d’une entreprise innovante.

Intitulé « Les aspects juridiques de la création d’entreprises innovantes » et accessible via la plate-forme FUN, le nouveau MOOC de l’Université de Perpignan s’adresse à tous ceux qui partagent l’envie d’apprendre… et d’entreprendre.

Encadrement juridique de l’entreprise, obligations et risques liés au lancement d’une nouvelle activité, enjeux clés de la propriété intellectuelle, divers modes de financement, recrutement des premiers salariés… En six semaines de cours en ligne, le nouveau MOOC de l’Université de Perpignan aborde tout un ensemble de questions incontournables pour la concrétisation d’un projet entrepreneurial.

En pratique, les participants se verront ainsi proposer chaque semaine entre 2 et 5 vidéos pédagogiques, ainsi qu’un quiz composé d’une dizaine de questions. Par ailleurs, un travail facultatif prenant la forme d’un pitch interactif sera demandé au fil des semaines 2 et 3. Enfin, des témoignages d’experts et de créateurs d’entreprise viendront compléter le dispositif.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 24 février 2017. Aucun prérequis particulier n’est demandé, si ce n’est un intérêt pour la création d’entreprises innovantes.

Pour obtenir plus d’informations sur le nouveau MOOC de l’Université de Perpignan, rendez-vous sur : www.fun-mooc.fr

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Impôt sur le revenu : les nouveautés fiscales 2017

La loi de finances pour 2017 modifie l’imposition des revenus des particuliers.

La loi de finances pour 2017 prévoit notamment la revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu, ainsi qu’une réduction d’impôt pour les ménages modestes.

Le barème de l’impôt sur le revenu modifié

Chaque limite des tranches du barème de l’impôt sur le revenu est revalorisée de 0,1 %. Ce taux correspondant à la hausse prévisible de l’indice des prix hors tabac pour 2016.

Le barème applicable aux revenus 2016 est donc le suivant :

Imposition des revenus 2016
Fraction du revenu imposable (une part) Taux d’imposition
Jusqu’à 9 710 € 0 %
De 9 711 € à 26 818 € 14 %
De 26 819 € à 71 898 € 30 %
De 71 899 € à 152 260 € 41 %
Plus de 152 260 € 45 %

Revalorisation des limites et seuils

L’ensemble des seuils et limites associés au barème de l’impôt sur le revenu font, en principe, l’objet d’une réévaluation dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu. Pour l’imposition des revenus 2016, la revalorisation de ces seuils et limites est donc de 0,1 %.

Baisse de l’impôt sur le revenu pour les ménages modestes

Dès l’imposition des revenus de 2016, les ménages aux revenus modestes vont pouvoir bénéficier d’une réduction d’impôt. Une réduction qui profite aux contribuables dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 20 500 € pour une personne seule (célibataire, divorcée, séparée, veuve) et à 41 000 € pour les personnes mariées ou pacsées soumises à une imposition commune. Sachant que ces plafonds sont majorés de 3 700 € pour chaque demi-part supplémentaire et de 1 850 € pour chaque quart de part supplémentaire.


Attention : le revenu fiscal de référence pris en considération est ajusté de certaines charges déductibles, abattements, revenus exonérés et plus-values afin que la réduction d’impôt reste ciblée sur les ménages à revenus modestes.

Et bonne nouvelle, la réduction d’impôt sera, en principe, applicable dès le début de l’année 2017 grâce à un ajustement automatique opéré sur les prélèvements mensuels réalisés à partir du mois de janvier et sur les acomptes provisionnels de février et/ou mai prochain. Aucun ajustement n’est, en revanche, pratiqué si le montant annuel total de la réduction des prélèvements mensuels ou des acomptes provisionnels est inférieur à 75 €.


À noter : la réduction d’impôt est calculée sur le montant de l’impôt brut après application, le cas échéant, de la décote.

Destinée potentiellement à 7 millions de contribuables, cette faveur fiscale permet de réduire, en principe, le montant de leur impôt de 20 %. Mais attention, le taux de la réduction est dégressif pour ceux dont le revenu fiscal de référence excède 18 500 € pour une personne seule et 37 000 € pour un couple.


Loi n° 2016-1917 du 29 décembre 2016, JO du 30

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SEO : petit retour sur Opossum

Largement passée inaperçue à part dans le monde des spécialistes du SEO, la dernière modification de l’algorithme de recherche locale de Google est venue modifier les règles de classement des commerces et des entreprises.

Comme souvent avec Google, les modifications de son algorithme ne sont ni annoncées, ni même commentées. Il faut donc compter sur le travail de veille des spécialistes du référencement pour savoir ce qui se passe au cœur du moteur de recherche le plus utilisé de la planète. C’est ainsi que depuis le mois de septembre dernier, un ensemble de changements est venu affecter le pack local, c’est-à-dire la fenêtre de résultats permettant de situer sur une carte une sélection de « prestataires » (commerces, entreprises, services publics…) en fonction de leur localisation. Des changements qu’il convient de connaître pour optimiser son positionnement.

Plus de pertinence

Baptisé « Opossum » par les professionnels du référencement, le nouvel algorithme de recherche locale de Google introduit de nouveaux critères de pertinence. L’objectif visiblement poursuivi est, une fois encore, d’offrir à l’utilisateur une sélection de résultats plus à même de répondre à ses attentes. Dans les faits, il apparaît notamment que lors d’une recherche de type : nature du commerce + ville (magasin de moquette + Rennes, par exemple), le critère de localisation retenu par le moteur a été affiné. Désormais, Google, dans les 3 premiers résultats venant s’afficher dans le pack local, n’hésite plus à faire apparaître un commerce ou une entreprise situé en dehors de l’agglomération indiquée même s’il existe, intra-muros, d’autres entreprises ou commerces répondant à la demande. En outre, les différents tests menés par les spécialistes du SEO montrent une meilleure prise en compte de la localisation du « chercheur » dans la définition des résultats. Là encore, l’objectif que semble poursuivre Google est de faire en sorte que la démarche entamée par l’internaute sur le moteur débouche sur une expérience réussie. Autrement dit, qu’elle prenne en compte d’autres éléments que ceux qu’il a entrés dans la fenêtre de recherche.

Optimiser sa fiche Google My Business

Sans surprise, une des clés du référencement local n’est autre que la fiche Google My Business. Les entreprises et les commerces sont donc invités à en créer une ou, si elle existe déjà (le plus souvent, elles sont automatiquement créées par Google), à se l’approprier (en cliquant sur « Vous êtes le propriétaire de cet établissement ? »). Ensuite, il convient de la renseigner et de la mettre à jour afin qu’elle ait le plus de chance possible d’attirer les internautes et ainsi de grimper en haut du classement. Pour rappel, afin de définir ce dernier, Google précise qu’il tient compte de l’adéquation entre la recherche lancée et la catégorie à laquelle appartient le commerce ou l’entreprise, du trafic généré sur la fiche et de la localisation (celle de l’entreprise et désormais celle de l’internaute). Le taux de clic de la fiche pourrait également être pris en compte, sans que cela ait été confirmé par Google.

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Dernière ligne droite pour participer à l’édition 2017 du Grand Prix Business Angels de la Création

Organisé par le réseau Investessor et la plate-forme WeLikeStartup, le Grand Prix Business Angels de la Création a pour vocation de valoriser l’entrepreneuriat et l’innovation en France.

Dédiée aux jeunes entreprises innovantes de moins de 4 ans d’existence, l’édition 2017 du Grand Prix Business Angels de la Création se tiendra du 12 janvier au 1er février. Organisé par Investessor, réseau de Business Angels de la région Paris Île-de-France, et la plate-forme d’accompagnement WeLikeStartup, l’évènement vise à récompenser l’esprit entrepreneurial et le goût du challenge.

En pratique, 50 start-up en recherche de fonds auront ainsi l’occasion de présenter leur projet devant des investisseurs, et ce lors d’une séance de « Speed Pitching » d’une durée de 3 minutes seulement. À l’issue de ce premier rendez-vous, qui se tiendra le jeudi 12 janvier à l’Institut de Formation aux Affaires et à la Gestion (Boulogne-Billancourt), 6 lauréats seront désignés pour venir défendre leur candidature le 1er février 2017 dans le cadre d’une cérémonie de remise des prix.

À la clé : des dotations financières (dont notamment 10 000 € pour le premier prix) ou encore des accès privilégiés à des espaces de coworking. De quoi obtenir un coup de pouce précieux pour le développement de son activité !

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.grandprixbac.fr

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L’Accre désormais soumise à une condition de revenu

Les créateurs ou repreneurs d’entreprise qui gagnent un revenu au moins égal à 39 228 € en 2017 n’ont pas droit à l’Accre.

L’aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise, plus connue sous le nom d’Accre, permet à la personne qui s’installe (qu’elle ait un statut de salarié ou de travailleur indépendant) de bénéficier, pendant sa première année d’activité, d’une exonération de cotisations d’assurances sociales et d’allocations familiales.

Jusqu’alors, cette exonération de cotisations s’appliquait sur la partie du revenu professionnel inférieure ou égale à 120 % du Smic, soit 21 119 € en 2016. Et tous les créateurs ou repreneurs d’entreprise pouvaient y prétendre, peu importait le montant de leur revenu d’activité.

La loi de financement de la Sécurité sociale change les règles pour les personnes qui créent ou reprennent une entreprise à compter du 1er janvier 2017. En effet, l’exonération de cotisations est totale pour les revenus inférieurs ou égaux à 75 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass), soit 29 421 €. Au-delà, cette exonération devient dégressive pour s’annuler lorsque le revenu atteint le montant du Pass (39 228 €).


En pratique : les créateurs ou repreneurs d’entreprise qui gagnent un revenu au moins égal à 39 228 € en 2017 n’ont pas droit à l’Accre.

Une bonne nouvelle toutefois, l’Accre peut à présent être accordée à la personne salariée d’une entreprise en difficulté lorsqu’elle crée ou reprend une entreprise autre que celle dans laquelle elle travaille. De même, peut désormais en bénéficier la personne qui reprend une entreprise implantée au sein d’un quartier prioritaire de la politique de la ville.


Article 6, loi n° 2016-1827 du 23 décembre 2016, JO du 24

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La vidéo-verbalisation se généralise

Sept nouvelles infractions routières pourront désormais être constatées via un radar ou une simple caméra.

Tous les conducteurs, particuliers comme professionnels, ont déjà croisé un radar automatique ou des caméras de surveillance du trafic urbain ou routier. Jusque-là, ces appareils ne permettaient que de constater le non-respect d’un stop, d’un feu rouge ou des distances de sécurité, une vitesse excessive ou encore l’usage d’une voie réservée par un véhicule non autorisé. Mais depuis le 1er janvier 2017, sept nouvelles infractions sont venues s’ajouter à cette liste :– l’usage d’un téléphone portable tenu en main par le conducteur ;– le défaut de port d’une ceinture de sécurité ;– la circulation ou le stationnement non justifiés sur une bande d’arrêt d’urgence ;– le chevauchement et le franchissement d’une ligne continue ;– le non-respect des espaces réservés aux cyclistes situés juste devant un feu tricolore (appelés « sas-vélos ») ;– le non-respect des règles de dépassement ;– le défaut du port d’un casque sur un deux-roues motorisé.

D’ici la fin de l’année 2018, le défaut d’assurance rentrera, à son tour, dans la famille des infractions « vidéo-verbalisables ».

Une verbalisation à distance

Les images prises par les appareils de surveillance sont visées par un agent assermenté dont le rôle est de constater l’infraction. Si elles permettent d’identifier le véhicule, un procès-verbal est édité, puis adressé au titulaire de la carte grise qui, sauf contestation de sa part, devra régler l’amende et encourra, s’il s’agit d’une personne physique et non d’une entreprise, un éventuel retrait de points de permis.

En outre, pour rappel, depuis le 1er janvier, l’employeur d’un salarié ayant commis une de ces infractions routières au volant d’un véhicule immatriculé au nom de la société (ou d’une autre société dans le cadre d’une location, par exemple) est tenu de communiquer à l’administration son identité dans les 45 jours suivant l’envoi ou la remise de l’avis de contravention. En cas de refus, l’employeur est passible d’une amende de 750 €.


Décret n° 2016-1955 du 28 décembre 2016, JO du 30

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Lutte contre le logement indigne : les pouvoirs publics instaurent un permis de louer

Pour certains secteurs, la mise en location d’un logement sera subordonnée à une déclaration voire à une autorisation préalable.

Selon les derniers chiffres, environ 210 000 logements du parc privé offerts à la location sont considérés comme indignes, c’est-à-dire présentant un risque pour la santé ou la sécurité de leurs occupants. Pour renforcer la lutte contre « les marchands de sommeil », la loi Alur du 24 mars 2014 permet aux établissements de coopération intercommunale (EPCI) et aux communes qui le souhaitent de définir des secteurs géographiques, des catégories de logements ou ensembles immobiliers au sein de certains secteurs géographiques, dans lesquels la mise en location d’un bien par un bailleur sera soumise à une déclaration voire à une autorisation préalable. Les conditions de mise en œuvre de ces deux régimes viennent d’être précisées par un décret récent.

Le régime de la déclaration de mise en location

Concrètement, pour le régime de la déclaration de mise en location, les propriétaires concernés devront déclarer à la collectivité la mise en location de leur bien (nue ou meublé) dans les 15 jours suivant la conclusion d’un nouveau contrat de bail. Cette déclaration devra préciser :– l’identité, l’adresse et les coordonnées du bailleur (personne physique) ;– sa dénomination ou sa raison sociale, sa forme juridique, l’adresse de son siège social ainsi que la qualité du signataire de la déclaration (personne morale) ;– la localisation, la désignation et la consistance du logement et, le cas échéant, de l’immeuble dans lequel il est situé, ainsi que la date de conclusion du contrat.

Le dépôt de la déclaration donnera lieu à la délivrance d’un récépissé dans un délai d’un mois.


Précision : lorsqu’une personne mettra en location un logement sans avoir remplir les obligations de déclaration, le préfet en sera informé. Le bailleur sera alors invité à présenter à ce dernier ses observations dans un délai d’un mois. Et il pourra, dans ce délai, procéder à la régularisation de sa situation. À cet effet, il devra joindre aux observations adressées au préfet copie du récépissé du dépôt de la déclaration.

Le régime de l’autorisation préalable

Le régime d’autorisation préalable de mise en location est plus contraignant puisqu’il conditionne la conclusion d’un contrat de location à l’obtention d’une autorisation préalable. Bien évidemment, l’autorisation ne pourra pas être délivrée pour un logement situé dans un immeuble faisant l’objet d’un arrêté d’insalubrité ou de péril.


Précision : cette autorisation, délivrée dans un délai d’un mois, sera valable pendant deux ans suivant sa délivrance.

Pour obtenir cette autorisation, le bailleur devra, comme pour la déclaration de mise en location, indiquer les mêmes éléments d’identification. Là encore, le bailleur qui n’aura pas sollicité l’autorisation requise avant la mise en location pourra régulariser sa situation auprès du préfet.

Et attention, le bailleur qui ne respectera pas l’une ou l’autre de ces procédures sera passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 5 000 €, voire 15 000 € (dans le cadre de l’autorisation préalable) en cas de location d’un logement malgré un avis défavorable délivré par l’EPCI ou la commune.


Décret n° 2016-1790 du 19 décembre 2016, JO du 21

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La « Génération Y » et la création d’entreprise : l’Observatoire de l’AFE fait le point !

Dans une récente publication, l’Observatoire de l’Agence France Entrepreneur (AFE) résume les chiffres clés de l’entrepreneuriat pour les jeunes Français âgés de moins de 30 ans.

Selon l’Observatoire de l’Agence France Entrepreneur (AFE), la majorité des jeunes Français considère que l’entrepreneuriat occupe une place importante dans leurs projets de carrière professionnelle.

Concrètement, 52 % des moins de 30 ans estiment que le fait de travailler à son compte et d’être son propre patron constitue un choix de carrière plus intéressant que d’être salarié d’une TPE ou d’une grande entreprise (33 %) ou encore employé de la fonction publique (15 %). Selon les chiffres publiés, 32 % des jeunes souhaitent ainsi se lancer dans une aventure entrepreneuriale, 8 % sont déjà passés à l’étape de la construction d’un projet et 11 % ont même pu créer leur propre activité. À savoir que 8 % des moins de 30 ans ont, par ailleurs, déjà été chefs d’entreprise par le passé.

Mais quelles sont leurs motivations ? D’après l’Observatoire de l’AFE, pour 48 % des Français appartenant à la « Génération Y » c’est tout d’abord la volonté de s’épanouir qui les pousse vers l’aventure entrepreneuriale. Viennent ensuite le désir d’être indépendant (31 %), l’envie de se lancer un défi (30 %) ou encore le fait de gagner plus d’argent (28 %).

Tout compte fait, entre l’évolution des mentalités et la mise en place de nombreuses mesures – locales et nationales – de soutien à la création d’entreprise, force est de constater que l’entrepreneuriat a la cote chez les jeunes Français de moins de 30 ans ! En 2014, ils étaient ainsi plus de 135 000 à avoir créé leur propre entreprise : l’équivalent d’une progression de 208 % depuis 2002 !

Pour en savoir plus et consulter le détail de la publication AFE, rendez-vous sur : www.afecreation.fr

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