Pas de résiliation annuelle pour l’assurance-emprunteur !

Le Conseil constitutionnel a censuré une disposition permettant de résilier annuellement un contrat d’assurance-emprunteur.

Le Conseil constitutionnel vient de censurer un article de la récente loi Sapin 2 qui devait permettre aux particuliers de résilier annuellement leur contrat d’assurance-emprunteur souscrit dans le cadre d’un crédit immobilier. La raison de cette censure ? Les Sages ont estimé, sans remettre en cause le principe même de la résiliation annuelle, que cette disposition n’avait pas sa place dans la loi Sapin 2 (cavalier législatif). Il faut donc s’attendre à ce que cette mesure refasse ultérieurement surface par le biais d’un nouveau texte dédié.


À noter : un cavalier législatif est une mesure introduite dans une loi en préparation par la voie d’un amendement qui n’a aucun a avec le projet ou la proposition de loi déposé sur le bureau de la première assemblée saisie (Assemblée nationale ou Sénat).

Rappelons toutefois que les emprunteurs peuvent toujours bénéficier des dispositions de la loi Hamon du 17 mars 2014 qui permettent de résilier cette assurance dans les 12 mois qui suivent la signature de l’offre de prêt.


Décision n° 2016-741 DC du 8 décembre 2016

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Loi Sapin 2 : le Haut Conseil de stabilité financière est autorisé à agir sur les assurances-vie

En cas de crise financière majeure, les opérations sur les contrats d’assurance-vie pourront désormais être limitées.

C’est fait ! La loi Sapin 2, adoptée le 8 novembre 2016 par le Parlement, est passée récemment par le filtre du Conseil constitutionnel. Validée pour l’essentiel, cette loi autorise notamment le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) à retarder ou à limiter les opérations de versement, de rachat (retrait) et d’arbitrage sur les contrats d’assurance-vie.


À noter : le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) est une autorité administrative chargée d’exercer la surveillance du système financier dans son ensemble, dans le but d’en préserver la stabilité et la capacité à assurer une contribution soutenable à la croissance économique.

Mais cette faculté ne peut s’exercer que dans un contexte bien particulier : il faut être en présence d’un environnement représentant une menace grave et caractérisée, soit pour la stabilité du système financier, soit pour la situation financière de l’ensemble des établissements financiers. Précisons que le HCSF ne peut prendre de telles mesures que pour un temps donné. En effet, la limitation des rachats ne peut excéder 6 mois consécutifs et celle des versements et des arbitrages plus de 3 mois (renouvelables).


Précision : le HCSF peut également décider de limiter temporairement la distribution d’un dividende aux actionnaires, d’une rémunération des certificats mutualistes ou paritaires ou des parts sociales aux sociétaires.


Art. 49, loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016, JO du 10

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Les SAS dispensées de désigner un commissaire aux apports

À l’instar des SARL, les SAS ne sont désormais plus obligées de désigner un commissaire aux apports lors de leur constitution.

La loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dite « loi Sapin 2 », du 9 décembre 2016 a introduit de nombreuses dispositions intéressant les sociétés commerciales. Parmi celles-ci, la possibilité pour les sociétés par actions simplifiées (SAS) de ne pas désigner de commissaire aux apports lors de leur constitution.


Rappel : jusqu’à présent, en cas d’apport en nature dans une SAS, les associés fondateurs devaient obligatoirement désigner un commissaire aux apports ayant pour mission d’évaluer cet apport et de rédiger un rapport qui était inséré dans les statuts de la société.

Ainsi, les futurs associés d’une SAS (ou d’une SASU), par une décision unanime, pourront se dispenser de désigner un commissaire aux apports à la double condition que la valeur d’aucun apport en nature n’excède un montant qui sera prochainement fixé par décret (30 000 € pour les SARL) et que la valeur totale de l’ensemble des apports en nature n’excède pas la moitié du capital.

Attention, en l’absence de désignation d’un commissaire aux apports ou si la valeur retenue est différente de celle proposée par le commissaire aux apports, les associés seront solidairement responsables pendant 5 ans, à l’égard des tiers, de la valeur attribuée aux apports en nature lors de la constitution de la société.


Précision : cette disposition entrera en vigueur à compter de la parution du décret fixant le seuil à ne pas dépasser pour un apport en nature.

Par ailleurs, dans une démarche d’allègement du coût de constitution d’une EURL ou d’une SASU, dont l’associé unique est une personne physique, réalisée au moyen d’apports en nature, la loi a prévu un cas supplémentaire de dispense. Ainsi, ces sociétés ne sont plus tenues, depuis le 11 décembre 2016, de désigner un commissaire aux apports lorsque l’associé unique, personne physique, exerçant son activité professionnelle en nom propre avant la constitution de la société y apporte des éléments qui figuraient dans le bilan de son dernier exercice.


À noter : ce nouveau cas de dispense s’ajoute au cas général de dispense exposé ci-dessus.

Enfin, s’agissant des SARL, la loi a prévu un nouveau cas de dispense de commissaire aux apports. Désormais, les SARL qui procèdent à une augmentation de leur capital par des apports en nature sont dispensées, par une décision unanime des associés, de l’intervention d’un commissaire aux apports. Pour bénéficier de cette dispense, aucun apport en nature ne doit être supérieur à 30 000 € et la valeur totale de l’ensemble des apports en nature ne doit pas excéder la moitié du capital social. Jusqu’alors, la dispense de commissaire aux apports dans la SARL n’était possible que lors de la constitution de la société.


Art. 130, loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016, JO du 10

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Créateurs d’entreprises innovantes : le 19 concours i-Lab est ouvert !

Bpifrance et le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche viennent de lancer la 19 édition d’i-Lab, concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes.

À l’origine créé par le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour rapprocher la recherche publique du monde de l’entrepreneuriat, le concours i-Lab vise à récompenser les meilleurs projets innovants de création d’entreprise avec un fort contenu technologique. À la clef, une subvention pouvant atteindre 450 000 euros, destinée à financer un programme de recherche et de développement pour finaliser un produit, procédé ou service technologique innovant.

Pour y participer, les candidats peuvent d’ores et déjà s’inscrire en ligne via la plate-forme Bpifrance.

Date limite des candidatures : 21 février 2017 à 12 heures.

Pour obtenir plus d’informations sur les modalités de participation, rendez-vous sur le site du ministère.

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L’assurance-vie dans la tourmente

Au mois d’octobre, les assureurs ont constaté une décollecte nette de 100 millions d’euros sur les contrats d’assurance-vie.

L’assurance-vie traverse un moment difficile. En effet, pour la première fois depuis décembre 2013, le placement préféré des Français a subi, selon les chiffres provisoires de la Fédération française de l’assurance, une décollecte de 100 millions d’euros en octobre 2016. Dans le détail, les cotisations collectées ont représenté 10,1 milliards d’euros tandis que le montant des prestations servies (rachats) s’est élevé à 10,2 milliards d’euros. Seul point positif, la collecte en unités de compte a été plus importante au mois d’octobre que lors des mois précédents.


À noter : une tendance baissière semble se dessiner. Le mois de septembre 2016 affichait déjà un niveau de collecte nette nul.

Les mauvais esprits diront certainement que cette décollecte est la résultante des dispositions de la fameuse loi Sapin 2. Rappelons que cette loi autorise notamment le Haut Conseil de stabilité financière à retarder ou à limiter les opérations de versement, de rachat (retrait) et d’arbitrage sur les contrats d’assurance-vie. Une faculté qui ne peut s’exercer que temporairement et qu’en présence de risques mettant en danger les établissements financiers ou pouvant nuire à la stabilité du système financier dans son ensemble.

En réalité, la décollecte est sans doute due à d’autres facteurs…


Fédération française de l’assurance

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Le nombre de créations d’entreprises rebondit en novembre 2016

Après un mois d’octobre plutôt mitigé, les derniers chiffres publiés par l’Insee – relatifs au mois de novembre – indiquent une hausse de 4,4 % du nombre de créations d’entreprises en France.

D’après les derniers chiffres publiés par l’Insee, 48 755 créations d’entreprises ont été enregistrées au mois de novembre 2016 : +4,4 % par rapport au mois d’octobre, tous types d’entreprises confondus. En pratique, cette évolution s’explique non seulement par une hausse du nombre d’immatriculations de micro-entrepreneurs (+4,5 %), mais aussi par une augmentation – presque aussi importante – du nombre de créations d’entreprises classiques (+4,4 %).

Les chiffres témoignent, par ailleurs, d’un redressement sensible du nombre cumulé de créations d’entreprises en France sur la période septembre-octobre-novembre : par rapport au même trimestre de l’année dernière, le nombre de créations brutes a ainsi progressé de 4,7 %, tous types d’entreprises confondus (dont +10,3 % pour les créations d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs et +6,1 % pour les entreprises sous forme sociétaire). Une fois de plus, ce sont les secteurs du transport et du soutien aux entreprises qui contribuent le plus à cette hausse globale.

De même, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des douze derniers mois continue de s’accélérer. L’Insee constate ainsi une augmentation de 5,7 % du nombre cumulé de créations brutes par rapport aux douze mois précédents. Ceci s’explique principalement par une forte hausse des créations d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+12,5 %) et de sociétés (+10,2 %), qui est néanmoins pondérée par une nouvelle baisse – bien que légère – du nombre d’immatriculations de micro-entrepreneurs (-1,4 %).

Enfin, l’Insee précise que les demandes d’immatriculations de micro-entrepreneurs ne représentent plus que 40,4 % des créations d’entreprises enregistrées au cours des douze derniers mois – contre 43,3 % un an auparavant.

Pour consulter des données complémentaires, rendez-vous sur : www.insee.fr

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Validité d’un cautionnement consenti par une SCI

Lorsqu’il entre dans l’objet social, un cautionnement consenti par une société civile immobilière pour garantir les dettes de son gérant et approuvé à l’unanimité des associés est valable.

Il peut arriver qu’une société civile immobilière (SCI) se porte caution d’un prêt bancaire souscrit par son gérant ou par un associé à titre personnel. Mais pour qu’une telle opération soit valable, d’une part, l’unanimité des associés est requise, et d’autre part, le cautionnement consenti par la société doit être conforme à son intérêt social.

Ces conditions viennent d’être rappelées par les juges. Dans cette affaire, l’associé-gérant d’une SCI, agissant à titre personnel, avait emprunté auprès d’une banque une certaine somme d’argent afin de libérer son apport en numéraire. Grâce à cet apport, la société lui avait acheté deux biens immobiliers d’un montant égal à celui du prêt. L’acquisition de ces deux immeubles ainsi que la souscription, par la SCI, d’une caution garantissant le prêt de son gérant avaient été approuvées à l’unanimité des associés. Par la suite, les échéances du prêt n’ayant pas été honorées par le gérant, la banque avait poursuivi la SCI en exécution de son engagement de caution. Toutefois, pour refuser de s’exécuter, cette dernière avait fait valoir que le cautionnement n’était pas valable car contraire à l’intérêt social et que sa mise en jeu pouvait mettre en péril l’existence même de la société.

La Cour de cassation n’a pas retenu l’argumentation de la SCI et a considéré, au contraire, que le cautionnement était conforme à l’intérêt de la société. En effet, elle a relevé qu’en se portant caution du prêt souscrit par son gérant, la SCI avait pu se doter d’un patrimoine immobilier et percevoir des loyers grâce à la mise en location des immeubles. Par conséquent, la SCI devait bel et bien payer à la banque les sommes qu’elle lui réclamait au titre de son engagement de caution.


Cassation commerciale, 2 novembre 2016, n° 16-10363

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Les rançongiciels n’épargnent pas les entreprises

À en croire le dernier rapport de Kaspersky, toutes les 40 secondes, une entreprise est victime d’une attaque de ransomware.

Il y a tout juste quelques jours, l’éditeur de solutions anti-malwares russe Kaspersky publiait son rapport sur les attaques informatiques enregistrées au 3
e
 trimestre 2016. Il en ressort une montée en puissance des rançongiciels, ces malwares qui prennent des données en otage et « n’acceptent » de les libérer que contre la remise d’une rançon. Ainsi, entre le 1er et le 3trimestre 2016, les auteurs de l’étude ont constaté que le nombre d’attaques dont les entreprises ont été victimes a triplé. Dès lors, leur fréquence est passée en quelques mois d’une attaque toutes les 2 minutes à une attaque toutes les 40 secondes. En volume, au 1er trimestre, 17 % des attaques par rançongiciel visaient les entreprises. Au 3e trimestre, ce taux était de 23,9 %. En outre, entre juin et septembre 2016, l’éditeur a identifié pas moins de 32 000 modifications de ransomwares déjà existants. Pour mémoire, au cours du 1er trimestre 2016, seules 2 900 modifications avaient été recensées. Preuve que ce type de malwares, en raison de sa rentabilité, séduit de plus en plus de pirates informatiques.

Des petits nouveaux

Tous les rançongiciels ne fonctionnent pas de la même façon. Certains ne chiffrent que certaines données présentes sur la machine infectée, d’autres bloquent totalement l’accès aux disques durs. Leur mode de diffusion peut également varier, tout comme le système de paiement de la rançon qui peut prendre la forme d’une demande de paiement en bitcoins (monnaie électronique intraçable) ou des clics répétés sur des bannières de publicités jusqu’à obtention d’un certain montant. Sur ce dernier point, on peut signaler l’arrivée récente d’un « petit nouveau » baptisé Popcorn et dont la particularité est d’offrir à ses victimes le choix de payer une rançon en bitcoins ou d’aider les pirates à contaminer deux de ses contacts… Nous vivons dans un monde merveilleux. En 2016, Kaspersky a identifié 62 nouvelles familles de rançongiciels.

Mieux vaut prévenir que guérir

Les rançongiciels se propagent comme la plupart des malwares. Il convient donc de ne pas ouvrir les pièces jointes associées à des courriels non désirés ou suspects (courriels contenant des informations non personnalisées, émanant d’un expéditeur inconnu…) et de mettre à jour ses antivirus et autres antispywares régulièrement. En outre, pour limiter les risques d’être victime d’une faille de sécurité lors d’une ballade sur un site web, il est impératif d’activer les mises à jour automatiques des programmes permettant la navigation (système d’exploitation, navigateur, Java…). Enfin, effectuer des sauvegardes régulières constitue la seule garantie de récupérer toutes ses données intactes. En cas d’attaque, plutôt que de payer une rançon, il suffira de restaurer les fichiers « pris en otage » après, bien entendu, avoir débarrassé la machine des malwares. Concernant la rançon, l’étude de Kaspersky nous apprend que 20 % des entreprises qui ont entrepris de la payer n’ont jamais revu leurs données. À méditer.

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3 étude France Active : retour sur l’impact de l’action menée auprès des entrepreneurs

Dans une récente étude d’impact, le réseau associatif France Active fait le point sur la situation économique et sociale des entrepreneurs accompagnés au cours des trois dernières années.

Réalisée auprès de 935 entrepreneurs, la dernière étude d’impact du réseau associatif France Active dresse un bilan encourageant de l’action menée auprès de l’écosystème entrepreneurial français au cours des trois dernières années.

Concrètement, selon les résultats publiés, 81 % des entreprises financées par France Active en 2012 ont, en effet, réussi à passer le cap des 3 ans et sont, à ce jour, toujours en activité. Par ailleurs, 79 % d’entre elles ont été excédentaires dans le dernier exercice et pas moins de 71 %  déclarent avoir confiance dans l’avenir.

Une bonne santé financière et une dynamique économique qui, selon le réseau associatif, se reflètent également au niveau RH : près de la moitié (47 %) des créateurs d’entreprise accompagnés ont ainsi procédé à des recrutements pendant les trois premières années d’existence de leur structure. En moyenne, 2,3 emplois ont été créés.

Enfin, 91 % des entrepreneurs interrogés estiment que l’intervention de France Active a été importante – voire déterminante – pour la réussite de leur projet, leur permettant notamment de bénéficier d’un regard extérieur (60 %) et de mobiliser d’autres financeurs (58 %).

Pour en savoir plus et consulter le détail de la dernière étude d’impact France Active, rendez-vous sur : www.franceactive.org

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Dernière ligne droite pour rejoindre la 4 promotion de l’accélérateur Le Comptoir !

Dédié aux jeunes entrepreneurs de 18 à 35 ans, l’accélérateur Le Comptoir, implanté à Montreuil, recrute actuellement sa promotion 2017. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 12 décembre 2016.

Lancé en 2014, l’accélérateur montreuillois Le Comptoir, dédié aux entrepreneurs âgés de 18 à 35 ans, a récemment lancé un appel à candidatures pour recruter sa nouvelle promotion de start-up innovantes pouvant rejoindre l’aventure dès février prochain.

À la clé : un suivi personnalisé (comprenant mentorat, mise en réseau et formations), un espace de travail de 200 m², ainsi qu’un contact direct avec le fonds d’investissement « Le Comptoir de l’Innovation ». De quoi accélérer le développement des jeunes entreprises incubées et les aider à préparer leur première levée de fonds !

Mais ce n’est pas tout ! Au-delà des services d’accompagnement et d’hébergement proposés sur place, Le Comptoir offre également un accès privilégié au réseau Impact Network, rassemblant pas moins de 15 incubateurs dans 12 pays différents, et permet aux entrepreneurs participants d’échanger, tout au long de leur séjour, avec de nombreux partenaires institutionnels et privés.

Les inscriptions pour rejoindre la 4e promotion de l’accélérateur Le Comptoir sont ouvertes jusqu’au 12 décembre 2016.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.le-comptoir.co

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